L’amour durable

Inspiré d’un petit livre de François Garagnon (Jade et les sacrés mystères de la vie). A lire de tout urgence, malgré sa longueur !

L’atmosphère matérialiste et consumériste qui enveloppe le monde moderne a tendance à nous faire vivre dans une succession d’instants éphémères et de petits bonheurs manifestant la primauté du plaisir immédiat sur des bonheurs plus parfaits mais qui exigent. Les jeunes gens sont plus attirés par la séduction de tous les possibles que par un engagement durable qui suppose un don de soi et une constance.

Dans ses prémices, l’amour repose sur une intuition ténue : comment saurait-on engager sa vie sur des bases aussi fragiles ? La question est donc de savoir si l’amour doit être expérimental ou une sorte de pari sur l’avenir.

Le narcissisme qu’encouragent les thèses de l’épanouissement personnel, le nomadisme que suscitent les déplacements fréquents, l’ère du temps libre, tout cela fait que nous avons de plus en plus de mal à nous situer dans une continuité. Le travail n’est plus bâti en tant que carrière, tout se passe comme si la vie moderne était une série de séquences se côtoyant sans beaucoup de logique. D’où le désarroi actuel lorsqu’il est question de restaurer le principe même de la relation (image de l’amour donnée par la société essentiellement orientée vers la sexualité). L’éducation sexuelle devrait s’accompagner d’exercices d’hygiène relationnelle et d’une approche holistique (corps, âme, coeur) des harmonies de l’être.

Dans ce contexte désenchanté, il s’agit un peu d’un paradis perdu à reconquérir. Au fond l’amour durable constitue l’anticonformisme par excellence. Mais d’où vient cette inclination de vouloir associer l’inconciliable. L’intensité et la durée ? L’amour fou et le grand amour ? Dans son interprétation médiatique, l’amour est présenté comme un jeu et un plaisir (passion, fulgurance amoureuse sans cesse recommencée), non comme un travail sur soi ou comme un art. Le temps si vite oublié est pourtant le grand sculpteur de l’amour. L’amour tout de suite a plus de prétendants que l’amour toujours. Les couples qui durent ont maintenant une image plutôt terne, car synonyme de convenances.

Il est manifeste que l’intensité émotive prime toujours sur la fidélité du coeur. La première est très attractive, la seconde plus sobre, non sans éclat mais dont chacun s’acharne à pourfendre la routine. De fait il faut le dire d’emblée : en amour, ce n’est pas le record de durée que nous devons viser, mais la qualité d’une relation telle que nous l’inscrivons dans le temps. L’Amour est victorieux non pas pour avoir « tenu » un certain nombre d’années, de conflits ou d’épreuves mais bien parce que on a cherché à revivifier sans cesse la relation, à l’approfondir et à en respecter les délicatesses, à en renforcer les connivences. A cultiver ce qui rend l’autre unique et proprement irremplaçable. L’Amour n’est unique que si nous le considérons comme tel. L’amour est autre chose que la fidélité et le devoir même s’il ne récuse pas ces notions, il doit en retenir plus l’esprit que la lettre ; il est attention constante pour maintenir la relation vivante, un langage pratiqué chaque jour et non une langue morte, certes respectable mais peu en rapport avec l’authentique trésor que peut délivrer un amour patient, prodigue et attentif. C’est le désir constant de l’être humain et cependant rien n’est plus difficile d’aimer, c’est-à-dire de poursuivre un élan du coeur dans une authenticité et une fidélité, un idéal, dans un réalisme quotidien, ce qui peut paraître antagonique.

Si l’on pouvait quantifier l’amour, le garantir, le mettre en formule, l’inscrire dans des courbes prévisionnelles ou l’affubler d’une « assurance-vie », comment oserait-on encore l’appeler amour ? L’amour est une aventure, probablement la plus grande puisqu’il engage tout notre être, et que nous pouvons y périr corps et biens.

La plus belle manière de se hausser au-dessus de soi-même, de transcender le cours de sa destinée, de s’ouvrir et de s’offrir à l’imprévisible dans un élan d’une folle générosité. Oui, le pari de l’amour durable a un côté parfaitement extravagant !

Habituellement lorsqu’on s’engage à long terme, on se renseigne, on compare, on prend des garanties mais les choses du coeur ne sauraient reposer sur la seule logique contractuelle: il faut y introduire de la générosité, du don de soi, de la confiance inconditionnelle, en somme une logique d’alliance. Il est alors question de faire équipage, de rester unis dans la tempête, de ne pas lâcher le bateau ou dépasser son temps à geindre sur les erreurs de navigations de l’autre. Il s’agit de se sentir respectueux, solidaire et co-responsable d’une vie en commun, surtout lorsque naissent les contrariétés. L’amour, on l’oublie trop souvent, repose sur une mise en commun, un partage, sans quoi ce n’est pas d’amour qu’il faut parler mais de la coexistence de deux égoïsmes.

Pour s’inscrire dans la durée, il manque souvent à l’amour, une générosité, une gratuité et un effacement. Ce n’est pas qu’une partie de plaisir, c’est une chose grave aussi : face à la séduction des possibles, l’engagement est contrariant, parce qu’il nous place en situation de devoir et réduit notre liberté. D’où la difficulté qu’ont tous les jeunes gens d’inscrire une relation dans la durée : il y a tant de choses à vivre dans des situations tellement différentes et avec tant de gens passionnants ! Et de fait, il faut un temps pour tout et un bon signe d’élan vital mais qui prépare aussi à bien des déconvenues (période étudiante…). Ce n’est pas interdit de se retourner sur le passage d’une jolie fille mais si le passage devient rencontre, on se doit de considérer que toute relation est engageante, qu’elle se joue sur un respect mutuel, et que rien de ce que l’on vit n’est anodin ou inconséquent. « On ne badine pas avec l’amour ! ».

On ne le décrète pas durable, on le découvre tel à la faveur de circonstances. Il ne s’agit pas d’un effet de la volonté (même si notre libre-arbitre réclame notre choix ou un assentiment), il ne s’agit pas non plus d’une fatalité : c’est un juste équilibre entre des circonstances extérieures favorables et une prédisposition intérieure. Une correspondance en quelque sorte entre ce qui advient au-dehors et ce qui se passe au-dedans. Ainsi l’amour durable instaure un art d’aimer qui se traduit par un équilibre de vie. La fidélité est l’option du don de soi ! On ne reprend pas ce que l’on a donné ! Cela s’appelle aussi le sens de l’honneur et l’on en se perd jamais en se donnant en actes et en vérité.

C’est lorsque la confiance est conditionnelle que les soucis arrivent. L’éventualité d’une mésalliance prouve que l’on n’est pas sûr de la force de son amour. L’amour est un peu semblable au proverbe français sur les auberges espagnoles : on y trouve ce qu’on y apporte. C’est parce que nous mettons de la folie, de la passion dans nos choix, que nous sommes d’emblée capables de remporter ce pari de l’amour durable ! Que serait la pureté d’un engagement si l’on commençait, avant même d’y entrer, à étudier les issues de secours ? « Que ton oui soit oui; que ton non soit non ; je vomis les tièdes » est-il écrit sans ambages dans la Bible.

Lorsque la confiance n’est pas totale, lorsqu’une retenue nous anime, alors il peut être utile de s’interroger par-delà l’élan amoureux ou passionnel sur l’exacte portée de ses sentiments. Molière disait haïr les « coeurs pusillanimes, qui pour trop prévoir la suite des choses, n’osent rien entreprendre ». L’absence de confiance en soi attire l’échec et on peut finir par donner réalité à cela même que l’on redoute. A y bien réfléchir, n’avons nous pas tous, peu ou prou, cette fâcheuse tendance à compliquer de mystères, de craintes, de vaines prévisions, ce qui n’est que le simple fil de la vie ? Ne sommes-nous pas tous, à un moment ou à un autre en déficit de confiance ?

Ce qui altère ou même gâche les chances d’établir un amour durable :

** La méprise sur l’amour

Ce n’est pas une mise en cage de nos sentiments mais au contraire un élan en actes et en vérité. Attention à l’infantilisation de l’amour ! (Variation sentimentales fleurs bleues dans certaines chansons et films).

** Le contexte matériel

Tout conspire à rendre éphémères les objets qui peuplent notre quotidien. Quoi qu’on en dise, ce contexte lié aux choses matérielles crée un état d’esprit : notre rapport au monde a changé. Et insensiblement, notre rapport aux autres s’en trouve profondément modifié. Nous avons un désir d’immédiateté qui empêche la maturation si chère à nos ancêtres.

** La fragilisation des êtres

Elle peut être abordée sous trois aspects :

– Excès de psychologisme : tout dépend de la dose à laquelle on utilise la psychologie, elle devient une faiblesse lorsque l’homme moderne est amené à se poser des questions à tout bout de champ et cherche à avoir réponse à tout.

– Le sentiment de précarité

Il n’est pas un itinéraire professionnel aujourd’hui qui puisse se dire à l’abri d’un retournement de situation, tant la mobilité du réel est imprévisible, les mutations nombreuses. Sur ces sables mouvants, il semble difficile de construire durablement. On navigue à vue, la vie de couple en pâtit nécessairement.

– La vulnérabilité

C’est l’un des paradoxes de notre temps : nous sommes de plus en plus protégés et de moins en moins aguerris. Quand l’adversité survient sous forme d’accident, d’épreuve, de problématique insistante, notre premier réflexe est la stupéfaction, l’incrédulité et l’accablement.

** Le romantisme

Il célèbre pourtant la délicatesse des élans de coeur, mais a entraîné une confusion des sentiments en développant l’utopie de l’amour fusion comme un idéal.

** Le monde ne sort pas grandi d’avoir ouvert l’amour non vers un engagement mais vers une expérience.

La foi, l’amour, les sentiments en général sont invisibles et l’on a fini par en mésestimer les effets pourtant très intimement liés à la valeur et au sens de notre vie. Dans un lien entre deux êtres, il y a toute cette part d’invisible qui fait l’unique de la relation. Mais cette relation ne saurait en aucun cas être enfermée dans un mode d’emploi !

Ce que nous avons du mal à accepter, c’est que l’amour se transforme, qu’il soit protéiforme et qu’en conséquence, nous ne saurions prétendre en avoir une claire maîtrise. Voilà bien l’idée redoutable : l’amour ne peut subsister – au grand dam de Don Juan et de ses dames – dans l’intensité des premiers ravissements. L’ennemi juré de l’amoureux est la routine. Mais il ne faut pas se méprendre sur la routine ! Est routinier ce que l’on fait sans réfléchir ou sans y apporter d’importance. L’amour réclame une attention constante, une restauration permanente, un réajustement régulier. L’usure des jours est une usure de l’esprit : ce n’est pas la répétition d’un geste qui en enlève la valeur, c’est notre difficulté à renouveler le regard que nous portons sur l’autre, sur les autres. « Si votre quotidien vous paraît pauvre, ne l’accusez pas : accusez vous vous-même de ne pas être assez poète pour appeler à vous ses richesses » disait le poète Rilke.

Une complicité unique ne peut naître qu’avec le temps ! « C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui rend ta rose si importante » dit le Petit Prince de Saint Exupéry. L’amour durable réserve une joie durable, des plaisirs intenses parce qu’il s’inscrit dans une connivence qui se mûrit lentement et au fil du temps, une complicité avec laquelle aucune relation nouvelle ne saurait rivaliser. Tant d’instants, tant de gestes, d’alternances du coeur, tant d’intensités émotives, tant de rebondissements, d’imprévus, d’éloignements et de réconciliations – en un mot tant d’émotions fortes !

La fidélité est un lien d’une puissance insoupçonnée ! Le temps si souvent redouté comme l’ennemi d’une relation devient soudain un allié. A son plus haut degré, l’amour doit être un mélange d’action et de contemplation, d’enracinement et d’envol, tous les couples d’une certaine ancienneté s’accordent à dire que la volonté d’union nécessite de prendre sur soi et cela malgré une très bonne communication. Le couple est un équilibre fragile entre deux contraires qui se complètent. Etre jardinier de l’amour, entrer dans l’harmonie de l’autre avec délicatesse, ne pas piétiner…

Thèmes fondamentaux de l’amour durable :

la confiance
le respect
le juste équilibre
la fidélité
l’attention
le désir d’être.

 

Encore un mot...
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11 réflexions sur « L’amour durable »

  1. adriou

    merci Christine pour ce bel article. C’est bien beau de parler de l’amour durable, mais il faut bien qu’il commence un jour.Je vois autour de moi beaucoup trop de jeunes ou moins jeunes cathos qui ont du mal à entamer une relation.Qu’est ce qu’il leur fait peur?
    Quand on a une relation avec un garçon et qu’on devient proche de lui, avec sa complicité, car trop d’ambiguités, il nous répond gentiment, mais je t’apprécie beaucoup, on peut rester amis.
    alors, à vos claviers et vos livres pour nous dire et leur dire comment faire pour commencer une relation sans déranger la planète entière.
    n’ayez pas peur, disait notre cher Jean Paul II
    Ces paroles ne sont pas dites pour faire passer le temps, mais pour qu’elles soient appliquées avec confiance et amour

    Alors, "si vous devenez ce que vous devez être, vous mettriez le feu au monde"

    bon courage à chacun

  2. Marie

    Vous mettez beaucoup d’aricles sur le théme de l’amour.

    Pourriez-vous, par la même qualité des textes présentés, amorcer une réflexion sur le théme de l’amitié ?

    En effet, l’amitié n’est t-elle pas le temps premier et fondateur de toute relation amoureuse ?

  3. Edouard

    >> En réponse à Adriou :

    Je ne comprends pas bien ce que tu veux dire par "avec sa complicité, car trop d’ambiguités" ; pour moi la complicité est un mot fourre-tout qui veut tout et rien dire à la fois. Les relations garçons-filles sont souvent le terreau d’ambiguïtés, surtout à l’âge adolescent où l’on va "tester" l’autre mais encore après, temps que cet autre fait partie des "possibles", ce qui n’empêche pas de belles amitiés garçons-filles.

    Dire "je t’apprécie beaucoup, mais restons amis" est une façon détournée de décliner l’invitation à construire quelque chose d’autre qu’une solide amitié. C’est donc qu’il est inutile de chercher à aller plus loin : ce n’est pas la bonne personne à qui tu t’adresses.

    Sinon je suis tout à fait d’accord avec toi quand tu dis que beaucoup de jeunes et de moins jeunes cathos ont du mal à commencer une relation, de même que d’autres ont du mal à poursuivre une relation dans le temps, par un amour durable, sauf à s’être radicalement trompés. A mon sens, les conditions que donne Christine dans ce topo pour un amour durable sont également valables pour commencer toute relation : "des circonstances extérieures favorables et une prédisposition intérieure" me paraissent tout à fait nécessaires. Une rencontre ce sont deux êtres qui se croisent au bon moment pour l’un et pour l’autre. Or beaucoup de cathos ne sont pas dans de bonnes dispositions intérieures pour commencer quelque chose (liberté intérieure, liberté affective, maturité, désir, équilibre, connaissance de soi, savoir ce que l’on veut, etc.) : à nous de dénicher ceux qui sont prêts !

  4. christine

    ces deux enseignements que je fais connaître sur le blog pourraient être illustrés par cette phrase de st Jean "l’Amour parfait bannit la crainte" (Jn 4;18)
    Certes , il parle de l’Amour de Dieu mais cela peut s’appliquer aussi à l’amour humain.

    Il y aurait beaucoup de choses à dire sur l’Amour (différences hommes-femmes,(im)-maturité affective, difficulté de s’engager pour beaucoup, blessures etc..) et j’encourage à ce que beaucoup donnent leur avis. Je dirais juste ceci.
    L’important est de le vivre.
    L’amitié, oui est très importante et peut se transformer en amour mais justement beaucoup ont peur de passer ce cap.
    Oui on a une chance inouie en tant que chrétiens d’avoir des repéres pour vivre des belles relations, il faut s’en servir et ne pas se laisser vaincre par tout ce qu’on peut vivre personnellement (peut servir à notre croissance) ou voir à ce sujet (échecs, divorces,etc…)
    Quand on aime tout est simple dit-on souvent. Nous compliquons souvent tout, malgré nous.
    Zita, femme du bienheureux Charles d’Autriche, disait ,"Le Seigneur nous a fait la grâce d’un amour absolu et total, et je l’en remercie chaque jour ".
    Mgr Boccardo disait à des jeunes à un retraite récemment : l’engagement est constitutif de notre vie, trop attendre ne sert à rien (…), ne ratez pas le train qui passe, la vie est courte !

    Si tel est notre désir alors demandons le aussi avec foi et confiance. Il s’agit d’un désir mais aussi d’un choix, d’une décision.

    Vive l’Amour!

  5. Béatrice

    Juste quelques réactions aux posts ci-dessus :
    Non, l’amitié n’est pas du tout forcément "le temps fondateur" de l’amour. Souvent l’amour commence sans amitié préalable. Je me trompe peut-être mais je pense qu’il s’agit là d’un cliché typiquement féminin (et catho ?…)
    Très souvent quand un garçon et une fille se voient beaucoup, la fille par égoïsme ou naïveté, refus d’y voir clair, désir "d’attendre", (attendre quoi ?)s’imagine que c’est de l’amitié mais pour le garçon c’est déjà de l’amour…
    Il est important d’être bien conseillé, de savoir et de vouloir ouvrir les yeux et…de savoir se jeter à l’eau quand on décide soi-même que ça vaut la peine. Il y a un juste équilibre entre amour et raison, dans l’amour durable. Avec un zeste de folie…
    L’amour durable est une construction de chaque instant. Et la fidélité à l’autre, c’est aussi la fidélité à soi-même, à son engagement personnel.
    Quant à la routine, elle n’est pas toujours un danger comme certains semblent le croire : elle peut être aussi un point d’ancrage, une facette de la fidélité.

  6. adriou

    En réponse à Edouard :

    J’essayerai de répondre point par point à tes questions ou argumentations.

    En ce qui concerne la phrase « avec sa complicité, car trop d’ambiguïtés », on est beaucoup trop de filles à être unanimes là dessus. Pour comprendre voici quelques exemples :

    un « ami » qui prend une fille par la taille et qui lui demande avec un large sourire si elle va bien, qui est très attentionné envers elle, ne crois tu pas qu’ici il ne s’agit pas d’une simple amitié, mais que le garçon veut dire de façon détournée quelque chose à cette fille ? Dans la tête de la fille, que ça soit clair, elle comprend ce qu’on doit tous comprendre, le garçon lui fait des avances. Mais s’il est un simple ami pourquoi une telle réaction s’il n’a aucune intention bien précise ?

    – une autre fille est demandée en mariage, mais au bout d’une semaine, le garçon change d’avis. Quelques temps après, le charmant jeune homme revient et propose des dîners en tête à tête avec la même fille. Qu’est ce que cela veut dire ? Bien sûr, la fille a cru à un changement d’avis du garçon, mais non, il ne s’agissait que d’une simple amitié.
    Arrêtons de jouer avec cela.

    un autre garçon qui dit à une fille : « je me sens attiré par toi, chabalabada ….. »La fille se pose des questions, bien évidemment, mais le garçon n’a aucune intention, une nouvelle manière peut être de la part du garçon de dire à la fille, t’es une bonne amie ? Est-ce vrai ? C’est comme cela qu’on agit ?

    une dernière que je trouve pas mal non plus. Pour différentes raisons, un garçon se retrouve avec une fille dans un magasin de robes de mariées. Lui : « c’est drôle de se retrouver ici tous les deux ». Mais bien sûr !!!!!!!

    Et la liste peut continuer………

    A travers ces exemples, croyez vous que c’est l’amour ou l’amitié ?

    Si vous n’êtes pas sûrs de vos sentiments, ou si c’est une amitié contentez vous d’être en accord avec votre cœur et votre esprit.

    Il ne s’agit pas de cataloguer les garçons comme tels, heureusement ils ne sont pas tous comme ca, mais malgré tout une très grande incompréhension règne entre les deux sexes.
    Je pense que tant qu’il n’y a pas de déclic, rien n’est fait pour personne.
    Je pense au livre « Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus » de John GRAY.
    Super titre qui illustre très bien ce que je veux dire.

    Au regard de ces quelques exemples, les filles « réfléchissent vite », avec l’aide des garçons, ce qui les conduit peut être à demander à ce dernier ce qu’il pense réellement de leur amitié.
    On a bien compris qu’une fille qui s’est déjà déclarée, qui reçoit une telle réponse « je t’apprécie beaucoup, mais restons amis » sait ce que cela veut dire. Mais moi je vais plus loin, il faut éviter d’entendre souvent des phrases de ce genre. Merci

    Quant à la phrase « les relations filles garçons sont souvent le terreau d’ambiguïtés, surtout à l’âge adolescent où on va tester l’autre…… », plusieurs explications.

    Je ne parlais pas et les autres filles non plus de l’adolescence, on pensait rester juste dans cette période dans laquelle on est, l’âge adulte. A moins que je me trompe.

    Je n’aime pas le mot « tester », il a une connotation péjorative à mon sens. Le mot veut dire « mettre à l’épreuve quelqu’un pour évaluer ses aptitudes, ou explorer sa personnalité ». Je pense que c’est aussi un défi que tu lui lances. C’est cela que tu veux ? Je ne pense pas.

    J’ai bien aimé ta définition de la rencontre, « deux êtres qui se croisent au bon moment l’un pour l’autre ». Magnifique. Alors plus besoin de le « tester », dans la mesure où les cœurs sont dans une disposition intérieure qui fait que les deux êtres se reconnaissent.

    Je vais arrêter car si je continue je vais pleurer.

    Je vais conclure ce magnifique récit sur l’amour par les paroles d’un homme au cœur d’or qui n’a fait qu’aimer tout au long de sa vie, notre cher Jean Paul II, lors des JMJ 2000.

    « Il est important de se rendre compte que, parmi les nombreuses questions qui se présentent à votre esprit, celles qui sont décisives ne concernent pas le « quoi ». La question de fond est « qui » : vers « qui » aller, « qui » suivre, « à qui » confier sa vie. Vous pensez à votre choix affectif, et j’imagine que vous êtes bien d’accord : ce qui compte vraiment dans la vie c’est la personne avec laquelle on décide de la partager. Mais attention ! Toute personne humaine est inévitablement limitée : même dans le mariage le plus réussi, on ne peut pas ne pas prendre en compte une certaine dose de déception. Eh bien, chers amis, n’y a-t-il pas en cela la confirmation de ce que nous avons entendu de l’apôtre Pierre ? Tout être humain en vient tôt ou tard à s’écrier avec lui : « Vers qui pourrions nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle ? » Seul Jésus de Nazareth, le Fils de Dieu et le Fils de Marie, le Verbe éternel du Père né il y a deux mille ans à Bethléem de Juda, est en mesure de satisfaire les aspirations les plus profondes du cœur humain »……

    « Chers jeunes du siècle qui commence, en disant « oui » au Christ, vous dites « oui » à chacun de vos plus nobles idéaux. Je prie pour que le Christ règne dans vos cœurs et dans l’humanité du nouveau millénaire. N’ayez pas peur de vous remettre à Lui. Il vous guidera, il vous donnera la force de le suivre chaque jour et en toute situation …… ».

    Si tout le monde reste dans ces dispositions, aussi bien les garçons que les filles, on est proches du mariage voulu par Dieu.

    JP2 prie pour nous

    Bonne journée à tous et bon courage pour tout

  7. adriou

    A l’attention de JB Maillard et toute l’équipe du blog

    Pouvez vous donnez vos avis sur l’article de Christine et de nos commentaires?
    QU’en pensez vous?

    Meci Adriou

  8. Béatrice B

    Adriou :

    Difficile de commenter l’article de Christine, car il est très bon. J’ai juste envie de commenter cette phrase : "on ne le décrète pas (l’amour) durable, on le découvre tel, à la faveur des circonstances…" car je crois que bien sûr que si, on peut, et on doit, le décréter durable, dès le départ, c’est à dire dès l’engagement mutuel. C’est le meilleur moyen de le faire durer. (Mais il faut discerner correctement avant de s’engager).

    Il ne faut pas non plus oublier qu’aimer quelqu’un, c’est bien sûr appécier sa présence, vouloir partager avec lui ou elle, mais aussi vouloir faire son bonheur, le faire passer parfois avant le sien propre…et c’est un critère important, que trop de gens semblent ignorer, n’aimant pas vraiment l’autre mais seulement le fait de le (la) désirer ou d’en être aimé(e), et n’aimant pas l’autre en vérité.

    Ceci m’amène à parler de vos propres commentaires, bien sûr il y a des garçons qui sont trop ambigus avec les filles et ne s’aperçoivent pas ou ne veulent pas s’apercevoir qu’elles les aiment (l’inverse de ce dont je parlais dans mon premier post existe donc aussi ).

    Je n’aime pas non plus le "test". Peut-on tester, essayer quelqu’un ?…Je ne crois pas.

    Il faut faire très attention à ne faire marcher personne et être clair si et quand c’est possible, et ne jamais jouer avec les sentiments de l’autre. C’est là un jeu déplorable dans lequel tout le monde perd : celui qui a joué et celui qui a été joué.

    La véritable amitié n’est jamais ambigüe, l’amour encore moins, donc le garçon qui se livre aux facéties dont vous parlez dans votre "liste" n’a (à mon avis mais je peux me tromper)ni amour ni amitié. Ou alors il fait partie des gaffeurs patentés, et on peut pardonner certaines gaffes et aller de l’avant après explication…si on en a envie.

    Sinon,la jeune fille déçue devra rapidement tirer un trait sur ses espérances, ce qui n’est pas toujours évident ni facile. Ce qui est conseillé en pareil cas, à tous d’ailleurs, c’est :
    1)de s’occuper beaucoup, dans le travail ou les études,
    2)d’essayer de trouver du temps pour plus malheureux que soi, dans une bonne oeuvre par exemple, ou, plus facilement, trouver autour de soi des services à rendre, des gens à écouter. Penser aux autres est un excellent dérivatif, ça permet de se savoir utile…
    3)Sortir, se distraire, voir des gens, surtout ne pas s’enfermer dans des regrets improductifs et même nuisibles car ils empêchent d’avancer.
    4)Essayer de prier pour l’autre, de ne pas trop lui en vouloir.
    5)Enfin se dire, même si pour le moment on n’en a pas envie, qu’il existe sur terre une quantité incroyable d’autres garçons/filles sérieux et en recherche, avec lesquels, qui sait, tout est encore possible, et qu’avec l’un/l’une d’entre eux on peut trouver le véritable amour en bien moins de temps qu’il n’en faut pour le taper sur un clavier…heureusement !

    Un de vos paragraphes me pose un problème : quand vous dites "vers qui irions-nous Seigneur tu as les paroles…" Certes, mais il ne faudrait pas non plus trop se réfugier dans "la religion", je veux dire que si quelqu’un vit dans le monde il doit aussi vivre avec le monde, et il ne faut donc pas fuir l’amour conjugal sous divers prétextes, car d’ailleurs le premier commandement est de s’aimer les uns les autres, dans le mariage c’est aussi le Christ que chacun aime dans l’autre. Toute personne est limitée dites-vous, oui et non : qui sommes-nous pour juger ? L’autre n’est jamais limité si on respecte son mystère et si on pense qu’il/elle a été créé à l’image de Dieu.

    L’amour humain a été inventé par Dieu, il nous mène vers Lui, c’est un chemin de sainteté réciproque… "et Dieu vit que cela était bon"…

  9. adriou

    à Béatrice B

    Toute personne est limitée dites-vous, oui et non : qui sommes-nous pour juger ? L’autre n’est jamais limité si on respecte son mystère et si on pense qu’il/elle a été créé à l’image de Dieu.

    Juste pour préciser: le texte que j’ai mis en ligne est un texte de 2000 de Jean Paul II.

    Moi je pense que chaque personne est limitée, mais ici aussi il y a des divergences.

    A chacun son opinion

  10. Béatrice B

    @ Nicolas :

    Désolée de ne répondre qu’aujourd’hui à votre remarque.
    Je pense qu’elle est excellente. L’amour ne commence donc pas forcément par de l’amitié. Mais il me paraît normal que tôt ou tard une profonde amitié se forme, parallèlement à l’amour, à moins que ce soit une partie intégrante de l’amour. L’amitié serait alors la part de l’amour qui est désintéressée, objective…une idée sur laquelle réfléchir pendant les vacances…

    Béatrice B

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