Benoît XVI : « Comme premier pas de l’évangélisation, garder vivante la recherche de Dieu »

Benoît XVI

Dans son dernier discours à la curie romaine, Benoît XVI rappelait que s’il avait parlé, à Paris, de la « recherche de Dieu comme motif fondamental de la naissance de la culture occidentale », c’était par rapport à l’évangélisation. En effet, comme « premier pas de l’évangélisation », explique-t-il, « nous devons chercher à garder cette recherche vivante ; nous devons nous soucier que l’homme ne mette pas de côté la question de Dieu comme question essentielle de son existence ». De là à dire que pour évangéliser à nouveau la France, il faut passer par la culture pour que cette dernière rapelle à l’homme le sens profond de son existence, il n’y qu’un pas que nous sommes tentés de franchir.

« Je considère surtout important le fait que les personnes qui se considèrent agnostiques ou athées doivent également nous tenir à cœur en tant que croyants. Lorsque nous parlons d’une nouvelle évangélisation ces personnes sont peut-être effrayées. Elles ne veulent pas se voir comme faisant l’objet d’une mission, ni renoncer à leur liberté de pensée et de volonté. Mais la question de Dieu reste toutefois présente également pour elles, même si elles ne peuvent pas croire au caractère concret de son attention pour nous.

A Paris, j’ai parlé de la recherche de Dieu comme du motif fondamental de la naissance du monachisme occidental et, avec celui-ci, de la culture occidentale. Comme premier pas de l’évangélisation, nous devons chercher à garder cette recherche vivante; nous devons nous soucier que l’homme ne mette pas de côté la question de Dieu comme question essentielle de son existence. Nous devons nous soucier qu’il accepte cette question et la nostalgie qui se cache en elle. Il me vient à l’esprit une parole que Jésus reprend du prophète Isaïe, c’est-à-dire que le temple devait être une maison de prière pour tous les peuples (cf. Is 56, 7; Mc 11, 17). Il pensait à ce que l’on appelle la maison de prière pour toutes les nations, qu’il désencombra des activités extérieures pour qu’il y ait une place libre pour les païens qui voulaient prier là le Dieu unique, même s’ils ne pouvaient pas prendre part au mystère, auquel l’intérieur du temple était réservé.

Un espace de prière pour tous les peuples – on pensait avec cela à des personnes qui ne connaissent Dieu, pour ainsi dire, que de loin; qui sont insatisfaites de leurs dieux, de leurs rites et de leurs mythes; qui désirent le Saint et le Grand, même si Dieu reste pour eux le «Dieu inconnu» (cf. Ac 17, 23). Ils devaient pouvoir prier le Dieu inconnu, mais cependant être ainsi en relation avec le vrai Dieu, malgré des zones d’ombre de natures diverses. Je pense que l’Eglise devrait aujourd’hui aussi ouvrir une sorte de «parvis des Gentils», où les hommes puissent d’une certaine manière s’accrocher à Dieu, sans le connaître et avant d’avoir trouvé l’accès à son mystère, au service duquel se trouve la vie interne de l’Eglise. Au dialogue avec les religions doit aujourd’hui surtout s’ajouter le dialogue avec ceux pour qui la religion est une chose étrangère, pour qui Dieu est inconnu et qui, cependant, ne voudraient pas rester simplement sans Dieu, mais l’approcher au moins comme Inconnu. »

Pour lire l’intégralité du discours de Benoît XVI : Zenit

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