Prêtres : ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain

Don Camillo

La pédophilie d’une infime minorité de prêtres, par la gravité de ce crime, est un drame pour toute l’Eglise. Après les victimes, c’est aussi un drame pour le monde à qui les chrétiens doivent témoigner de la bonne nouvelle du salut par un témoignage de vie authentique. Cela entâche particulièrement la mission d’évangélisation du prêtre, qui doit être un « alter christus », c’est-à-dire un « autre Christ » (cf cette vidéo). Mais il ne faut pas non plus jeter le bébé avec l’eau du bain. Sur 400.000 prêtres dans le monde, 300 au total ont été incriminés, nous rappelle un article du journal espagnol Al mundi dont nous reprennons ici un extrait.

Des cas d’abus sexuels d’enfants sont l’occasion d’une violente campagne contre le pape

Le président du Sénat italien, Renato Schifani, a répondu à la campagne agressive de certains médias contre Benoît XVI, fustigeant des attaques « inacceptables et indignes » précisément contre un pape qui « a pris des mesures décisives. »

Qu’il n’y ait eu qu’un seul cas de pédophilie par un prêtre est déjà choquant. Mais il a fourni des chiffres. Aux Etats-Unis, en 42 ans, il y eu 54 prêtres condamnés pour pédophilie contre 6.000 professeurs d’éducation physique et des entraîneurs condamnés.

En Allemagne, depuis 1995, 210.000 cas signalés de crimes contre les enfants : les cas suspects au sein de l’Eglise catholique était de 94.

En Irlande, 1090 personnes ont témoigné au sujet des abus de toutes sortes entre 1914 et 2000 : 23 impliquait des religieux.

Enfin, selon les informations fournies par un il y a quelques jours par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, au cours des 50 dernières années, 300 prêtres et religieux ont été suspectés de pédophilie dans le monde entier, et il y a 400.000 prêtres religieux !

Un autre manque de rigueur ? Le frère du pape, le cas de Munich et le prêtre de Milwaukee. Ils veulent y associer le Pape, mais les informations révèlent qu’il n’avait rien à voir avec le pape qui a toujours agi de manière décisive.

Un autre manque de rigueur ? Essayer de lier le célibat et la pédophilie. Aberrant. Parmi les pédophiles, il y a plus de mariés que de célibataires. (…)

Mon commentaire :

Il y a une multitude de prêtres dont on ne parle pas ou presque qui font un travail remarquable auprès des jeunes ou des moins jeunes. Par exemple, le Père Axel, qui annonce le Christ en boîte de nuit et que j’ai suivi en discothèque à La Station, en Avignon, comme je le raconte dans mon livre Dieu est de retour. Mais je pense aussi au Père Jean-Marie Petit Clerc, à Nicolas Buttet, ou fondateur de l’Ecole de l’Amour… et beaucoup d’amis prêtres moins connus qui organisent de nombreux événements pour les jeunes, ou qui sont à leurs côtés pour les faire grandir dans la foi.

C’est aussi le paradoxe de ces affaires : Benoît XVI paye les pots cassés des précédentes décennies, où des abus ont pu avoir lieu sans que cela éclate au grand jour. C’est justement la volonté du pape que de lever ce voile, comme il l’a fait quand il était à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Pour faire grandir l’arbre, nous rappelle l’Evangile, il faut couper les rameaux secs et les jeter au feu.

Et si c’était le signe d’un nouveau printemps pour l’Eglise ?

(En attendant, vous pouvez toujours signer l’appel à la vérité lancé par des intellectuels catholiques, dont nous reparlerons bientôt.)

Encore un mot...
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27 réflexions sur « Prêtres : ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain »

  1. mathieu c

    bon,
    soyons sincère je n’aime pas cette façon de présenter les choses même s’il est dommage qu’une pomme fasse pourrir tout le panier.
    Déjà les chiffres: il faudrait les exprimer en pourcentages (pourcentages de prêtres pédophiles vs pourcentages de profs de sports pédophiles par exemple).
    Secondement: le prêtre est sensé être appelé par dieu, guidé par dieu, connaître la parole de dieu. Bien sûr il ne peut être parfait, mais à ce point imparfait on se pose des questions. Et comment a-t-il pu être recruté et surtout protégé parfois après.

    L’Eglise doit rappeler avec fermeté que ces prêtres ont commis un des péchés les plus graves en violant non seulement le corps de ces enfants mais aussi leur âme: imaginez vous violé par le représentant de dieu !
    L’Eglise doit se montrer exemplaire en améliorant sa défense face à ses dérives, en faisant campagne contre cette monstruosité qui, et là il faut le rappeler, concerne principalement la famille proche !!
    (les personnes violées enfants le sont généralement par le père, le grand-père ou l’oncle. Je retrouverai les chiffres).

    Ce fléau ne touche pas que l’Eglise mais cela ne doit pas la disculper, ne la disculpe pas.
    Ce fléau, l’oeuvre d’hommes immondes, doit être combattu de par le monde et le pape doit s’engager dans cette voix, non seulement dans son Eglise mais tout autour et pas seulement par quelques assoc mais par un message claire et continuel.

    Et qui sont donc ces gens qui sont des émissaires de dieu, qui accueillent les confessions des autres et les pardonnent alors qu’eux-mêmes n’ont su reconnaitre leurs fautes en se dénonçant avant de recommencer, en s’enfuyant, en démissionnant avant de commencer ?!
    Oui, le pape bouge et c’est bien. Mais il ne doit pas que se défendre, il doit attaquer. Attaquer ces politiques qui se vantent de leur tourisme sexuel sans être menacés de rien, par exemple.

    Sachez reconnaître les fruits pourris de l’Eglise et il est grand temps de séparer le bon grain de l’ivraie

  2. De Brauquas

    VEUILLEZ M EXCUSER MAIS SI AU NOM DE DIEU LES CURES NE SONT PAS MIEUX QUE LES AUTRES C EST NORMAL QU IL N Y AIT PERSONNE DANS LES EGLISES

  3. mathieu c

    du moins c’est normal que les gens s’en aillent des Eglise (après pour les y attirer c’est encore autre chose).

    Alors oui mieux, mais pas mieux au niveau du statut mais mieux sur certains aspects (dont celui du respect de l’autre)

  4. mathieu c

    ce qu’il faudrait c’est le pourcentage de prêtre travaillant avec des enfants qui furent condamnés ou accusés.

    Par exemple si 300 prêtres sont condamnés mais qu’ils ne sont que 400 à travailler avec les enfants ça fait un sacré pourcentage. Tandis que les enseignants qui sont bien plus nombreux que les prêtres représentent plus de cas de pédophilie en nombre mais peut-être pas en pourcentage (j’en sais rien, je n’ai pas fait le calcul).

    En tous cas, l’utilisation de ces données chiffrées par ce journal montre sa méconnaissance des statistiques (à défaut d’avoir fait exprès d’utiliser les chiffres ainsi, à mon avis. Les journalistes, dans ce que je lis ou entends, ne sont pas de fins statisticiens en général).

  5. gil91

    Je suis d’accord avec le fait qu’il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain et que quelques brebis égarées ne doivent pas entacher la magnifique oeuvre des 400000 prêtres de notre église.
    Mais je pense aussi qu’il ne faut pas minimiser l’affaire
    et que la masse de prêtres touchés par cette ignominie (arrêtons de parler de pédophilie qui est un contre sens et d’éphébophilie comme le suggère maladroitement le vaticant mais plutôt de pédomanie ou simplement de perversion sexuelle) doit nous inciter à nous pencher sur le fonctionnement du système, de la misère affective de certains prêtres que la foi ne suffit pas à soutenir, de la vision décalée voire parfois rétrograde de la femme, etc… bref remettons nous en cause mes frères et n’ayons pas peur de chambouler le fonctionnement d’une église trop rigide en ne perdant pas de vue son essence

  6. mathieu c

    oui, le terme pédomanie est peut être plus approprié, mais il n’y a pas d’ambiguïté je pense quand on parle d’acte pédophile.
    Il serait intéressant d’entendre le témoignage des victimes et de leur rapport à dieu à présent, au sortir de cette épreuve (si elles ont sont sorti)

  7. Romain

    Ce qui est extraordinaire dans cette affaire, c’est que tout le monde dit qu’il faudrait regarder les chiffres, les pourcentages et les ratios, mais que personne ne les a. Donc, on ne sait pas vraiment de quoi on parle. Mais on en parle quand même, bien sûr.
    Je passe sur les explications à deux balles sur la misère affective des prêtres comme explication de la pédophilie: 60% des actes de pédophilie en France ont lieu dans les familles. Il va falloir aussi trouver une explication sur la misère affective des pères de familles et peut-être leur proposer le célibat?
    Pour ce qui est des grands effets de manches moralisateurs du genre « il ne faut pas minimiser le problème » « c’est affreux, et il faut bien que l’Eglise le dise », ah la vieille posture d’auto-culpabilisation, mes chers frères, battez vous la poitrine (enfin, surtout celle des sales pédophiles). Mais ne soyons pas hypocrites : évidemment la pédophilie, pédomanie ou ce que vous voudrez est un crime et évidemment l’Eglise catholique la dénonce, la condamne et la combat. c’est une telle évidence qu’on se demande pourquoi faire semblant de porter le débat sur cette question: n’est-ce pas d’ailleurs au nom des valeurs évangéliques (et pas de la philosophie grecque ou soixante huitarde) que se fonde cette universelle réprobation. Dont acte. Que chacun se fasse, à peu de frais, le puritain du moment, c’est comique, mais on ne va pas passer ce blog a donner des leçons de morale élémentaire que personne ne récuse. Il faudrait plutôt, en toute charité, se demander : 1) qui a pitié des pédophiles, si la pédophilie est une névrose? une fois condamné le crime, que faire du criminel? 2) Comment vivre dans une société médiatique qui a des emphases moralisatrices sur les prêtres pédophiles et qui vient de canoniser Mickaêl Jackson comme si de rien n’était? Le plus grave, moralement, n’est-ce n’est pas cette duplicité, ce sentiment qu’au fond faire polémique est plus important que le sujet lui même? car l’Eglise sortira purifiée, donc renforcée,comme à chaque « crise » mais les contradictions de notre société, comment seront-elles vécues? Enfin, un dernier, mot, il est d’Erasme: « Je supporte cette Eglise, dans l’attente qu’elle devienne meilleure, à partir du moment où elle est aussi contrainte à me supporter, en attendant que je devienne meilleur ». Humilité d’un grand…@De Brauquas : @mathieu c :

  8. pistache71

    si l’on attend qu’il n’y ait que des gens irréprochables pour constituer l’Eglise : il n’y aurait jamais eu personne depuis le début.
    On ne disculpe pas, loin de là. C’est complètement hors de question d’ailleurs.

    Maintenant : l’Eglise ne refuse pas de voir qu’il y a des problèmes…. et pendant ce temps : Cohn-Bendit qui a venté la pédophilie, lui il faudrait le disculper. non ! ni les uns ni les autres.

  9. mathieu c

    @Romain :
    pour les chiffres je ne fais que critiquer ceux qu’on nous donne et oui les viols ont principalement lieu au sein de la famille (comme je l’avais déjà dit, mais il est important de le faire savoir).
    évidemment qu’on sait que l’Eglise condamne.ces actes. Mais quelle Eglise ? Celle qui communique ou celle qui vie ? Car je vous le rappelle l’Eglise a caché de nombreux prêtres pédophiles les soustrayant à la justice et, pire encore, leur permettant pour certains de recommencer !!
    Voilà, ce qui paraît évident ne l’est plus dès lors que l’Eglise fait ce genre de coups.
    Voulait-elle sauver l’image du prêtre plus importante que la vie de ces gamins meurtris ?
    Voilà pourquoi il y a débat.
    Malheureusement, et contrairement à ce que vous dites, l’Eglise n’a pas condamnée toujours la pédophilie, elle l’a couvert !!
    Alors peut-être qu’aujourd’hui ça a changé. Mais pourquoi ça aurait changé ?

    Et la question est toujours là: comment un prêtre, quelqu’un qui est plus proche de dieu que moi, peut-il tomber si près du diable ??

    Peut-être est-il temps de remettre un peu à sa place le prêtre, non ? A la base les croyants se réunissaient entre eux, sans officiant spécifique pour guider les autres.

    Je ne fait pas d’auto-culpabilisation vu que je ne suis pas dans l’Eglise et que je n’ai rien à faire de son image et de son devenir. Par contre le devenir des enfants et des gens dans l’Eglise m’intéresse.

    Si on résume votre pensée (et vous avez raison) l’Eglise n’est pas un endroit plus sûr qu’un autre, pas plus accueillant.
    Finalement à quoi ça sert une Eglise ? Autant avoir juste dieu ! Si on y gagne rien pourquoi s’embêter avec tous ça ?!
    Où est-elle cette Eglise qui donne de l’amour ?

    Je l’ai vu parfois. Parfois seulement…

  10. Marie

    Je voudrais dire à Romain que l’Eglise est un peuple de pêcheurs. Ce n’est pas le prêtre qui donne le pardon mais Dieu; le prêtre n’étant que l’instrument par où Dieu veut passer; Il nous donne aussi à chaque messe le corps du Christ parce que pouvoir lui en a été donné lorsqu’il a été consacré par le sacrement de l’ordre.
    Bien sur moi aussi Je suis profondément blessée par ces actes ignobles.Toutefois j’ai cotoyé beaucoup de prêtres dans ma vie, et aucun ne s’est montré pervers à mon égard. Il ne faut pas généraliser.

  11. pistache71

    Romain , vous faites une grande erreur en pensant que les prêtres sont plus proches de Dieu… C’est totalement faux. Peut-être même en êtes-vous plus proche que moi qui suis une pauvre pratiquante (pas assez ) croyante.

    Sur le long silence, je dois vous expliquer aussi que jusqu’ici la confession n’avait pas à être rendue publique. Aujourd’hui, on ne la protège plus.

    bonne recherche de Dieu sur votre route

  12. Marie

    Je ne pense pas que l’on ne protège plus la confession.
    Toutefois un prêtre n’étouffera plus les affaires s’il y a des rumeurs et après avoir eu un entretien avec l’intéressé en dehors du sacrement..
    Un prêtre n’a pas le droit de dénoncer un crime s’il en a connaissance dans le cadre du sacrement de réconciliation ;Il peut toutefois refuser l’absolution si le coupable ne se dénonce pas à la justice.

  13. Romain

    @pistache71 : Je ne sais pas où vous avez lu que j’ai écrit que les prêtres étaient plus proches de Dieu. Comme si l’amour du Seigneur se mesurait avec un centimètre. J’ai plein d’amis prêtres qui sont merveilleux, et je me mets en rogne lorsque j’entends l’assimilation prêtres pédophiles. C’est la même choses quand j’entends, arabes délinquants: ça m’enrage pour mes amis arabes. D’autre part, j’espère que la confession ne sera jamais rendue publique. Il ne faut pas confondre sacerdoce et Gestapo. Pour info, des « journalistes » d’un journal miteux local, « Lyon mag, » sont allés confesser à des prêtres des supposés actes pédophiles, et ils ont publié dans les colonne du journal, les réactions de ceux-ci.Même lle KGB n’y avait pas pensé…

  14. Romain

    @Marie : Chère Marie, c’est exactement ce que je pense. Voir ma réponse à Pistache71 ci-dessous (en fait, je crois que vous vous êtes trompé, c’est à Matthieu C. que vous vouliez répondre). Et je vais même plus loin que vous, si vous le permettez: la lumière sur ces affaires implique aussi un regard de miséricorde sur les pécheurs, pas seulement sur les victimes. Et oui; c’est cela être chrétien: avoir le réflexe d’aimer les personnes, même quand elles sont coupables. Ne pas aboyer avec la meute, contre la femme adultère, même si c’est facile et si cela crée une vriginité morale à peu de frais.

  15. romain

    @mathieu c . Arrêtons donc cette démagogie sur le thème: ils savaient, ils se sont tus parce qu’ils avaient envie que ça continue, hé hé hé les ignobles salauds. Mais mon cher Matthieu, quelle idée vous vous faites de l’Eglise? l’Eglise c’est lui, c’est elle, c’est moi, c’est le peuple des baptisés. Ce n’est pas seulement la poignée de frères prêtres ou évêques ou religieuses, qui ont leur fonction éminente et magnifique. L’Eglise c’est nous tous. Un seul corps. S’il y a faute, elle est reçues collectivement. S’il y a miséricorde, nous la recevons pour chacun joyeusement. A quoi ça sert l’Eglise? A rien, c’est ma communuté, je l’aime, c’est tout. Elle ne me sert pas, je la sers. En elle, je me sens personnellement solidaire des victimes autant que des coupables, parce qu’ils sont identiquement mes frères. En elle, j’élargis ma petite morale intransigeante, je ne me pose pas en juge qui a son dieu personnel, mais en baptisé qui partage avec les autres baptisés, des fautes et le pardon du même Dieu d’amour.

  16. mathieu c

    @romain : je pense que vous avez mal saisi:
    je n’ai jamais dit qu’ils avaient envie que ça continue.
    Je dis juste que l’Eglise (que je suis bien obligé de coupé de sa base laîc, car excusez moi mais il existe une église des prêtres, évêques and co et une Eglise du peuple) a voulu non pas protéger la pédophilie mais son image.

    Quand on parle des prêtres pédophiles on ne parle pas de vous, de lui ou de elle mais bien de quelqu’un qui a une formation une fonction une confiance qu’on lui donne.

    Ce n’est pas vous qui avez caché ces prêtres, mais bien l’institution.

    Le problème de l’Eglise ici c’est qu’elle substituée à la justice dans un pays où on ne lui reconnait pas cette fonction.
    Mon fils aurait été violé par un prêtre ignoble et on l’aurait planqué je sais pas où je peux vous dire que j’aurais été en rogne.

    Si vous faites vraiment corps avec l’Eglise alors faites en sorte que nos enfants n’y craignent plus rien.

    Enfin, le chrétien étant sensé connaître la parole de dieu, connaître dieu personnellement, comment ne pourrait-il être meilleur qu’un autre, ou plutôt comment pourrait-il être aussi vil ? (que le pédophile).
    Si connaître dieu ne sert à rien alors pourquoi évangéliser ?
    Dieu doit bien apporter quelque chose, non ?

    (je ne cherche pas à vous embêter, mais une des missions que se donne le chrétien est d’évangéliser et pour cela il faut que l’autre se sente compris et là j’ai vraiment du mal)

  17. Marie

    Oui je crois comprendre ce que vous voulez dire Matthieu
    « il connaît la parole de Dieu comment peut-il être aussi vil »toute personne croyante ou non, ayant des meurs saines pensera la même chose.

    Un pédophile est-il comme l'alcoolique qui sait que c'est mal de boire jusqu'à être ivre mais ne peut résister devant une bouteille? Je pense que oui. En tout homme sommeille ""Un pauvre pêcheur" comme dit dans le "je vous salut Marie"

    Existe aussi des esprits hypocrites comme les pharisiens de l’évangile avec qui Jésus n’a pas pris de gants . pour dévoiler leur véritable personnalité.Ils ne Lui ont d’ailleurs pas pardonné puisqu’Ils l’on condanné au supplice de la croix.
    Non être prêtre ne met pas a l’abri du mal, nous le constatons hèlas ! Tout chrétiens se doit d’être vigilent et de prier pour ne pas entrer en tentation comme l’a dit Jésus à ses apôtres le soir du jeudi saint au jardin des oliviers. Après l’arrestation de Jésus ils ont tous fuits comme des lâches et même Pierre l’a renié: Oh faiblesse humaine!

  18. mathieu c

    le problème est que l’alcoolique est drogué, bouffé par l’alcool.
    Le pédophile est, a priori, sous l’emprise de ces seules pensées. Et il s’en prend à un enfant, non une bouteille.

    Je veux bien accepter la faiblesse humaine mais pas jusque là.

    Et que faut-il faire de ces prêtres alors ? Sont-ils destitués ?

    Ce qui me gêne le plus, dans ce que je lis, c’est que les homosexuels sont traités avec moins d’égards que ces prêtres pédophiles qui eux, ne sont pas contre nature, ne sont pas comme ci ou comme ça.

    Ce n’est qu’un exemple mais c’est assez révélateur.

    Je comprend que vous vouliez défendre les prêtres en général, mais pas pourquoi ceux-là en particulier.

    Les gens en général ne font pas d’amalgame entre prêtre et pédophile, mais s’ils sont aussi choqués c’est que même pour les non-croyants le statut du prêtre est insigne, particulier, on lui donne un côté un peu « sage », celui qui sait, qui guide.

    D’ailleurs, remarquez le bien, la religion catholique n’est jamais attaquée sur son message mais sur ses institutions, contrairement à beaucoup de courant de pensées ou d’autres religions.

  19. marie

    Malheureusement Matthieu je crois que ces personnes ne maîtrisent pas leurs pulsions..Et quand on parle de pulsion on entre dans le domaine du pathologique Dans les compte-rendus de jugement figure souvent une obligation de soins.C’est pourquoi j’ai comparé à l’alcoolisme bien que ce ne soit pas la même chose.Ne croyez pas que je défent les prêtres pédophiles, Je veux seulement dire que cette déviance peut aussi toucher un prêtre
    Je dirais aussi qu’un homme atteind de telle déviance ne pourrait pas rendre une femme et une famille heureuse et serait même un danger pour leurs propres enfants.
    personnellement j’ai connu quelqu’un dans une association atteind de ce genre de déviance;Il est résté + de 10ans dans cette asso jusqu’a qu’ une victime se plaigne de ses agissements, personne n’avait jamais rien soupconné. monsieur bien sous tout rapport…

  20. marie

    Malheureusement Matthieu je crois que ces personnes ne maîtrisent pas leurs pulsions..Et quand on parle de pulsion on entre dans le domaine du pathologique Dans les compte-rendus de jugement figure souvent une obligation de soins.C’est pourquoi j’ai comparé à l’alcoolisme bien que ce ne soit pas la même chose.Ne croyez pas que je défent les prêtres pédophiles, Je veux seulement dire que cette déviance peut aussi toucher un prêtre
    Je dirais aussi qu’un homme atteind de telle déviance ne pourrait pas rendre une femme et une famille heureuse et serait même un danger pour leurs propres enfants.
    personnellement j’ai connu quelqu’un dans une association atteind de ce genre de déviance;Il est résté + de 10ans dans cette asso jusqu’a qu’ une victime se plaigne de ses agissements, personne n’avait jamais rien soupconné. monsieur bien sous tout rapport…

  21. romain

    Matthieu, vous semblez bien connaître le fonctionnement de la pédophilie. Je serais plus prudent que vous sur les affirmations et les condamnations. Que sait-on vraiment sur ces pulsions? Quoi qu’il en soit, en chrétien, je me dois d’avoir de la compassion pour la victime mais aussi pour le coupable, même s’il est malade et même si son péché est volontaire. Lorsque Jésus ne condamne pas la femme adultère, Il lui dit « va, et ne pèche plus. » Le regard d’espérance doit être toujours plus grand que le regard de mort. En revanche, les pharisiens, auxquels Jésus avait dit « que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre », les pharisiens dit l’évangile « s’en allèrent l’un après l’autre ». Ils peuvent aujourd’hui quitter ainsi l’Eglise…

  22. Romain

    @mathieu c : Ce qui nous sépare, cher Matthieu, c’est votre phrase: « Je veux bien accepter la faiblesse humaine mais pas jusque là. ». Pour ce qui me concerne, je n’ai pas à accepter ou non la faiblesse humaine, car je ne suis pas Dieu. je constate cette faiblesse humaine, et je constate le crime de pédophilie chez des prêtres, comme chez des instituteurs ou des pères et des mères de famille. C’est ainsi. On peut comprendre que ni l’Eglise, ni l’éducation nationale, ni la société n’ont envie d’étaler les crimes de ses membres. De là à imaginer qu’elles les protègent intentionnellement, c’est évidemment ridicule. Mais pour chacun d’entre nous, ces crimes posent la question: comment je considère le criminel? Je lui donne une chance de s’en sortir ou je le tue socialement et définitivement? Je sais que, de tout temps cette question fait mal: on n’aimerait avoir à s’occuper que de consoler les victimes. Mais les coupables existent. Qu’en faire? Les brûler? Jésus nous dit : » même eux, aime-les ».

  23. Marie

    Tout à fait d’accord avec Romain.
    Ma seule manière d’aimer le coupable est de demander à Dieu une grâce de conversion pour lui: Qu’il voit et reconnaisse le mal qu’il a fait; que comme l’apôtre Pierre après avoir renié Jésus,il pleure amèrement sa faute.
    Ainsi je suis libérée de la haine A lui de se regarder face à Dieu et de reconnaître que la condannation juridique qui l’attend est justifiée.

  24. mathieu c

    @Romain :
    je vous comprend tout à fait, et je suis très content que vous puissiez (ou du moins essayiez ) de vivre ce message d’amour de Jésus.
    Et d’ailleurs j’aime ce message.

    En fait je pense qu’il faut distinguer deux choses:
    la punition morale: un prêtre pédophile peut déjà souffrir de son état (mais pas toujours), et là il n’a pas besoin qu’on lui en remette une couche.

    La « punition physique » ou plutôt la mise en sécurité d’autrui. Je pense que c’est là que l’Eglise s’est trompée (c’est mon avis).
    Après on peut effectivement discuter des modalités (la castration chimique me paraît intéressante pour ce genre de cas, encore que je connaisse trop mal le procédé pour me prononcer).
    Bien sûr il ne s’agira jamais de tuer quelqu’un: comment lutter contre la violence en mettant nous-même des gens à mort ?

    Quand monseigneur Gaillot raconte avoir caché un prêtre pédophile canadien pour répondre à une demande de l’Eglise et que ce prêtre à récidivé en France, je pense que là il y a un grand manquement de l’institution qui a très mal géré l’affaire. Pourtant, à ma connaissance, l’Eglise n’a pas été embêtée par la justice pour cela. Quant on voit pourquoi certains sont en prison…
    Il faut admettre les dysfonctionnements, les abus de pouvoirs, les erreurs pour pouvoir les corriger. (et nous sommes tous d’accord sur ce point je crois)

  25. Romain

    Cher Mathhieu, merci de cet échange. Nous sommes d’accord: nous annonçons la miséricorde, pas la mort du pécheur. Quel qu’il soit. La violence physique commence toujours par une viloence dans la tête: y compris contre l’Eglise. C’est pour cela que je réagis: cette violence médiatique contre « l’Eglise-Institution » sent mauvais. Elle sent le souffre, les pogroms et les tribunaux populaires. Chacun, chaque personne est placée devant un cas de conscience lorsqu’il y a un acte condamnable comme la pédophilie. Que faire? J’en ai connu un dans l’histoire de ma famille (un homme marié, père de famille, insoupçonnable…). Voyez-vous, on ne peut pas toujours reporter la faute sur « l’Eglise-Institution » qui elle, par on ne sait qu’elle magie, agirait là où nous n’avons pas agi. L’exemple que vous donnez du père Gaillot est typique: s’il a caché un prêtre pédophile, pourquoi a-t-il pris cette responsabilité, lui, en tant que membre de l’Eglise? Pourquoi à cette lâcheté d’hier rajouter la lâcheté d’aujourd’hui en soutenant qu’il l’avait fait à la « demande de l’Eglise »? Pourquoi ne pas assumer son ignorance ou sa faute personnelle ? Voyez vous, ‘l’Eglise-institution » a bon dos pour les pharisiens que nous sommes: elle a toujours tort, jamais nous. Allons courage! Assumons, comme le dit St PAul, que l’on ne fait pas toujours le bien qu’on voudrait faire, et que l’on fait souvent le mal qu’on ne voudrait pas faire. Et le Pape et «  »l’Eglise-Institution » n’y sont pour rien… Dieu est miséricorde pour tous, même pour nous, même pour les pédophiles et même pour le père Gaillot. Dans la mesure où, devant cette miséricorde de Dieu nous assumons notre responsabilité d’homme.

  26. Romain

    Cher Mathhieu, merci de cet échange. Nous sommes d’accord: nous annonçons la miséricorde, pas la mort du pécheur. Quel qu’il soit. La violence physique commence toujours par une viloence dans la tête: y compris contre l’Eglise. C’est pour cela que je réagis: cette violence médiatique contre « l’Eglise-Institution » sent mauvais. Elle sent le souffre, les pogroms et les tribunaux populaires. Chacun, chaque personne est placée devant un cas de conscience lorsqu’il y a un acte condamnable comme la pédophilie. Que faire? J’en ai connu un dans l’histoire de ma famille (un homme marié, père de famille, insoupçonnable…). Voyez-vous, on ne peut pas toujours reporter la faute sur « l’Eglise-Institution » qui elle, par on ne sait qu’elle magie, agirait là où nous n’avons pas agi. L’exemple que vous donnez du père Gaillot est typique: s’il a caché un prêtre pédophile, pourquoi a-t-il pris cette responsabilité, lui, en tant que membre de l’Eglise? Pourquoi à cette lâcheté d’hier rajouter la lâcheté d’aujourd’hui en soutenant qu’il l’avait fait à la « demande de l’Eglise »? Pourquoi ne pas assumer son ignorance ou sa faute personnelle ? Voyez vous, ‘l’Eglise-institution » a bon dos pour les pharisiens que nous sommes: elle a toujours tort, jamais nous. Allons courage! Assumons, comme le dit St PAul, que l’on ne fait pas toujours le bien qu’on voudrait faire, et que l’on fait souvent le mal qu’on ne voudrait pas faire. Et le Pape et «  »l’Eglise-Institution » n’y sont pour rien… Dieu est miséricorde pour tous, même pour nous, même pour les pédophiles et même pour le père Gaillot. Dans la mesure où, devant cette miséricorde de Dieu nous assumons notre responsabilité d’homme.

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