
Richard Borgman, pasteur protestant converti au catholicisme, nous donne trois critères pour évangéliser dans la revue Il est Vivant!, en partenariat avec Anuncioblog.
Trois conditions sont absolument nécessaires pour l’évangélisation directe. Si l’une de ses conditions vient à manquer, mieux vaut vous abstenir de témoigner de votre foi en public. Cela dit, la dernière fois que j’ai donné un enseignement sur ce thème, je me suis bien rendu compte que ceux qui m’écoutaient, espéraient bien ne pas remplir les critères tant ils étaient hésitants à l’idée d’aborder des inconnus avec l’évangile. Alors, procédons à la sélection des évangélisateurs.
Première condition : Il faut avoir peur d’y aller. Même si la première parole du pape Jean Paul II a été : « N’ayez pas peur. », je remarque que quand on témoigne de sa foi, une certaine timidité facilite la rencontre. Les gens ne sont pas intimidés par quelqu’un qui tremble ou qui bégaie. La faiblesse est une force dans l’évangélisation.
Deuxième condition : Il faut être persuadé qu’on n’est pas assez formé pour y aller. Pour ma part, je ne donne qu’une quinzaine de minutes de formation aux gens avant de les envoyer faire du porte-à-porte. Pour évangéliser, il n’est pas nécessaire d’avoir toutes les réponses. Mieux vaut se contenter d’avoir une oreille pour écouter et prier.
Troisième condition : Il nous faut ce que le prophète Jonas avait… De fait, Jonas n’avait pas grand-chose. Il était désobéissant, un brin têtu et crasseux. Pire encore, il ne voulait pas que les Ninivites se convertissent. Il manquait totalement de miséricorde à leur égard et s’est même fâché quand les multitudes se sont converties. Il n’avait vraiment rien pour lui et pourtant quelle efficacité dans son évangélisation ! Toute la ville de Ninive s’est convertie à sa prédication. Alors, qu’avait-il qu’il nous faut absolument avoir ? Une bouche… tout simplement.
Voilà les trois conditions pour être un bon évangélisateur : Avoir peur, penser que sa formation est inadaptée et avoir une bouche. Vous remplissez ces trois conditions ? Bravo, vous avez le diplôme de mon école d’évangélisation. Allez-y en tremblant de peur, prêt à écouter et à ouvrir la bouche au bon moment. Oh, j’oubliais ; même si vous n’avez pas de bouche, venez avec votre cœur empli d’amour pour Jésus. C’est ce que les gens recherchent le plus.
Richard Borgman
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