Archives de catégorie : Foire aux questions

La sexualité est-elle un scandale pour l’Eglise ?

Couple avec femme enceinte

Contrairement à ce qui se dit et à ce que l’on pense dans le « monde », l’Eglise ne cherche pas à éviter de parler de la dimension corporelle de l’homme et de la femme, et encore moins de la sexualité. C’est ce qu’a soutenu Helen Alvaré, professeur à l’Université George Mason, lors du congrès théologico-pastoral de la 6e Rencontre mondiale des Familles, à Mexico.

Continuer la lecture

Pourquoi faire sa confirmation ?

« Faire sa confirmation, pourquoi ? ». Tel est le titre de la lettre pastorale 2008-2009 de l’archevêque métropolitain de Chieti-Vasto (Italie), Mgr Bruno Forte, qui explique « ce qu’est la confirmation, ce que signifie la recevoir, comment s’y préparer et comment la mettre à profit durant toute sa vie ».

Continuer la lecture

Qui est Jésus ?

Pour le père Raniero Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale, soit Jésus est celui qu’il dit être, soit il est le plus grand fou exalté de l’histoire. Nous publions son commentaire de l’Evangile du dimanche 24 août, dans lequel il rappelle la mission d’évangélisation des croyants : « Il ne suffit pas de croire dans la divinité du Christ, il faut également en témoigner. Qui le connaît et ne témoigne pas de cette foi, et même la cache, est plus responsable devant Dieu que celui qui n’a pas cette même foi. »

Continuer la lecture

L’Eglise catholique lutte-t-elle contre le sida ?

Les représentants des groupes catholiques qui ont participé à la XVIIe conférence internationale sur le sida à Mexico du 3 au 8 août derniers ont proposé la mise en place d’un réseau mondial catholique de lutte contre le sida. Un nouveau signe que l’Egliste catholique est en première ligne dans la lutte contre le sida.

Continuer la lecture

L’Eglise catholique, une secte qui a réussi ?

En plein débat sur les sectes – le Président de la République déclarant « ce n’est pas à moi de dire si la scientologie est une secte » – nous posons tout naturellement la question : « l’Eglise catholique est-elle une secte… qui a réussi ? ». La réponse d’Il est Vivant!, en partenariat avec Anuncioblog.

Pour répondre à cette question, il faudrait d’abord définir le mot “secte”. Pour le Petit Robert, une secte est un « groupe organisé de personnes qui ont la même doctrine au sein d’une religion ». Si nous retenons ce sens qui n’a rien de péjoratif, nous trouvons des “sectes” dans l’hindouisme, le bouddhisme et même dans le protestantisme. Vu sous cet angle, le christianisme, à ses origines, peut fort bien être considéré comme une “secte” juive, qui s’est par la suite détachée de la religion au sein de laquelle elle a vu le jour.

Ce n’est évidemment pas en ce sens que l’on comprend actuellement ce terme, qui a pris une connotation beaucoup plus péjorative, renvoyant même à des comportements qualifiés de criminels. Inutile pourtant de chercher une définition du côté du droit : il ignore tout simplement ce vocable. Force nous est donc de constater que dans sa nouvelle acceptation – qui ne date que de la fin du XXe siècle – le terme “secte” n’a pas encore trouvé de définition adéquate.

Essayons cependant de préciser ce qu’il signifie de nos jours. Spontanément, nous associons l’expression “dérive sectaire” au comportement de groupes, caractérisés par leur étroitesse d’esprit, leur intolérance et leur adhésion aveugle à la doctrine énoncée par le “leader” ou “gourou”. Parmi « les faisceaux d’indices » permettant de soupçonner le caractère sectaire d’une association, la Commission parlementaire française missionnée en 1995 pour approfondir cette question, retient principalement « la déstabilisation mentale », c’est-à-dire « le fait par la persuasion, la manipulation, ou tout autre moyen matériel, de déstabiliser quelqu’un pour le soumettre à son entreprise ».

La criminalité d’un mouvement sectaire réside donc avant tout dans l’aliénation que subissent ses membres. Même s’ils affirment adhérer en toute liberté, ceux-ci ne jouissent plus de l’indépendance d’esprit indispensable à l’autodétermination. Ils semblent agir sans contrainte, mais sont en réalité prisonniers de la structure mentale qui leur a été subtilement imposée au cours du recrutement et de la formation qu’ils ont subie. La “manipulation mentale” désigne précisément l’ensemble des opérations visant à priver le sujet de son libre-arbitre et de sa capacité d’analyse, de manière à le placer en état de réceptivité totale vis-à-vis du discours des manipulateurs. Dès lors que le savoir et les affects sont pris sous contrôle, le comportement s’inscrit “spontanément” dans la ligne définie par la secte, sans qu’elle ait à exercer de contrainte physique sur l’adepte. C’est pourquoi la loi française du 12 juin 2001 condamne « l’abus frauduleux de l’état d’ignorance ou de la situation de faiblesse d’une personne en état de sujétions psychologique ou physique, résultant de pressions graves ou réitérées, ou de techniques propres à altérer son jugement, pour conduire cette personne à un acte ou à une abstention qui lui sont gravement préjudiciables » (art. 223-15-2 du Code pénal).

Il faut être vraiment de mauvaise foi pour associer l’Église à de telles pratiques – même s’il convient de demeurer vigilant quant aux dérives possibles dans des groupes particuliers ; cette vigilance relève du ministère des évêques. L’Église en tant que telle, rassemble des hommes et des femmes qui ont entendu l’appel de la Parole de Dieu, et se sont mis en marche à la suite du Christ, sur le chemin de l’Évangile de liberté. La Bonne Nouvelle est en effet l’annonce de la victoire pascale du Christ sur le péché et sur toutes les aliénations qui en découlent : « C’est pour que nous soyons vraiment libres que le Christ nous a libérés », insiste saint Paul (épître aux Galates, chapitre 5, verset 1). La “vraie” liberté, au sens évangélique du terme, ne se définit pas par la libre disposition de soi, mais par la filiation divine. Le croyant est libre de vivre dans l’intimité du Père, sans être entravé par les liens du péché. La liberté chrétienne est donc bien plus que la possibilité de choisir (libre-arbitre) ; elle consiste dans la capacité de discerner et d’accomplir le bien. La vraie liberté est participation à la liberté de l’Esprit qui nous rend capables d’aimer.

« L’Église, une secte qui a réussi ? » Pourquoi pas, à condition de préciser qu’il s’agit de prendre le terme “secte” dans son sens originel ; et d’ajouter que la “réussite” de l’Église tient à la puissance salvifique de son Seigneur, qui libère le croyant de ses égoïsmes et lui apprend à servir dans la gratuité de l’amour.

Joseph-Marie VERLINDE, prêtre et fondateur de la Famille de Saint-Joseph

Pour aller plus loin :

• Père Joseph-Marie Verlinde, Les impostures anti-chrétiennes, Presses de la Renaissance, 2006
• Thomas Lardeur, Les sectes, Presses de la Renaissance, 2004
• Il est vivant ! n°104, Sectes et nouvelles religiosités, mai-juin 1994.

Le témoignage de Sabine, ancienne témoin de Jéhovah

En 1986, alors que nous venions de déménager, des témoins de Jéhovah sont venus frapper à notre porte. Ce contact très chaleureux m’a séduite. Catholique pratiquante, j’étais heureuse de rencontrer des personnes osant témoigner de leur foi. Mon mari appréciait aussi ces nouvelles relations. Peu à peu, je suis devenue témoin de Jéhovah tandis que mon conjoint prenait ses distances avec l’Église. On m’a enseigné une autre façon de lire la Bible (une autre Bible !), avec la perspective d’Harmaguedon, sorte de fin du monde.

Au bout de quelques années de fréquentation assidue de cette organisation, j’ai été victime d’une dépression. Sans cesse déchirée entre ma famille et mon engagement, je finissais par me méfier de mon propre mari, puisqu’il refusait de me suivre.

Je considérais qu’il était dans l’erreur, et donc, qu’il serait détruit à la fin des temps… Nous n’étions plus d’accord non plus sur les choix familiaux. Il voulait que l’on parte en vacances. Je lui en voulais, car cela m’empêchait d’aller faire du porte-à-porte ! Quand on est “témoin”, on a toujours le sentiment de ne pas en faire assez et on se sent coupable d’avoir envie de choses défendues comme, par exemple, de participer à des fêtes familiales. La dépression s’accentuant, j’ai dû être suivi médicalement et prendre un peu de recul par rapport à ces activités. On a essayé de me dissuader de voir le psychiatre, me disant : « Tu vas voir toutes tes failles : à la fin, il ne te restera plus que le suicide ! » Peu à peu, je sentais que n’étant plus “rentable” dans le porte-à-porte, je ne valais plus rien aux yeux de l’organisation… Être témoin de Jéhovah et malade semblait incompatible. L’amour était-il vraiment au cœur de cette organisation comme on nous le prétendait ? C’est alors que j’ai réalisé qu’il suffisait de voir les choses différemment de la Société des Témoins de Jéhovah pour tout perdre. J’ai donc décidé de prendre mes distances, malgré les pressions exercées. Je me suis retrouvée sans certitude, complètement déboussolée.

Puis, sur mon chemin se sont présentées des personnes qui avaient elles-mêmes été victimes de cette organisation et qui m’ont aidée à reprendre pied. J’ai eu le sentiment d’avoir subi « une mise à mort en gants blancs ». Il me fallait désormais réapprendre à marcher sur des chemins de vie, en toute liberté.

Sabine

Citation

« Toute secte, en quelque genre que ce puisse être, est le ralliement du doute et de l’erreur. » Voltaire

Citation biblique

« La vérité vous rendra libres ! » (Évangile selon saint Jean, chapitre 8, v. 32)

Commandez le numéro spécial d’Il est vivant! sur l’Eglise (décembre 2007) en cliquant ici !

Textes (c) Il est vivant! et Illustrations (c) Ixène 2007

Quelle existence du mal ?

Nier le mal serait se voiler la face. Lorsqu’une mère pleure, elle a mal. Le mal est là ; l’on en distingue deux formes : la souffrance, mal visible ; et la faute, mal invisible. Ces deux formes ne sont pas isolées l’une de l’autre. Rousseau, puis Marx, croiront diagnostiquer l’origine du mal dans la propriété privée. Ils reconnaissent ainsi le lien entre le mal moral, cause du mal physique. Mais ils commettent une erreur de discernement, car si le mal peut s’avérer structurel, c’est de façon seconde, non pas originelle.

Continuer la lecture