Archives de catégorie : Ressources

Ce parcours pour sortir du porno commence samedi !

Communiqué de SOSPorno.net
Pour la deuxième année consécutive, notre parcours de 30 jours « Aventure Liberté » pour les personnes accros au porno commence samedi prochain, avec chaque jour par mail les conseils d’un thérapeute spécialiste de cette addiction, une action concrète et un message d’encouragement.
 
100 personnes accros, 700 parrains
Ces personnes – une centaine d’inscrits à ce jour – recevront aussi le(s) prénom(s) de leur parrain(s). Au nombre de 700, ces derniers recevront aussi le prénom de leur filleul et offrent déjà leur carême pour lui. Ils bénéficient d’un parcours dédié qui a commencé au début du carême, avec la mère du bienheureux Carlo Acutis.
Chaque jour, des personnes nous contactent par le chat’ de SOSPorno.net et nous confient leur addiction. Il s’agit d’hommes ou de femmes, de jeunes ou de moins jeunes, de personnes mariées, etc., qui ont parfois subi un traumatisme. Tous cherchent une voie pour en sortir. Nous les écoutons, nous prions pour avec eux, nous les renvoyons vers des thérapeutes indépendants quand ils le souhaitent.
Des guérisons
Grâce à la prière de délivrance à l’intercession du bienheureux Carlo Acutis de SOSporno.net, plusieurs personnes ont déjà été délivrées de leur addiction à la pornographie. C’est notamment le cas d’Agathe et de Pierre. L’épouse de ce dernier nous a écrit récemment pour nous remercier de la « véritable résurrection » qu’elle vit dans son couple depuis deux ans…
Le jeune bienheureux italien continue également de faire d’autres miracles dans la mission de Lights in the Dark, comme Sébastien, non-croyant, qui a, via notre plateforme Lavieapreslamort.com, renoncé à une euthanasie programmée en Belgique en priant la prière officielle de canonisation que nous lui avions proposée.
SOSporno.net en anglais le 19 mars
Pour la Saint Joseph, la plateforme SOSporno.net sera lancée dans une version entièrement en anglais, SOSporn.org. Ainsi Lights in the Dark se lance dans le monde anglophone pour répondre aux besoins d’un plus grand nombre d’internautes. Le pape François, informé des détails de cette mission en août 2022, a répondu à Lights in the Dark trois semaines plus tard : « Le Saint-Père rend grâce à Dieu pour votre dévouement et votre engagement auprès des personnes blessées et fragiles en quête d’un sens à leur vie. En ce moment de difficulté et de précarité, il vous encourage à être une lueur d’espérance pour ceux qui sont découragés et tristes. Comme le bienheureux Carlo Acutis, puissiez-vous trouver dans l’Evangile la force et la joie d’être des disciples-missionnaires d’espérance pour la jeunesse d’aujourd’hui. »
Dernière revue de presse :

Le nouveau Directoire de la catéchèse suggère une catéchèse « kérygmatique »

Le conseil pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation a rendu public le 25 juin le nouveau Directoire pour la catéchèse. Ce long document a été approuvé par le Pape François le 23 mars dernier, il évoque la formation des catéchistes, l’écologie, mais aussi la question d’une catéchèse « kérygmatique » ou encore… Internet. Extraits de la conférence de presse de Mgr Rino Fisichella, Président de ce Conseil.

La publication d’un Directoire pour la catéchèse est un événement joyeux dans la vie de l’Église. Pour ceux qui se consacrent à l’immense tâche de la catéchèse, cela peut être considéré comme un défi positif car il leur fait apprécier la nature dynamique du mouvement catéchétique, qui a toujours eu une présence significative dans la vie de la communauté chrétienne. Le Directoire de la Catéchèse est un document du Saint-Siège et confié à toute l’Église. Beaucoup de temps et de travail ont été consacrés à sa préparation, et sa publication intervient après une large consultation internationale. Aujourd’hui, nous présentons l’édition italienne. Cependant, les traductions sont disponibles en espagnol (éditions séparées pour l’Amérique latine et l’Espagne), portugais (éditions séparées originaires du Brésil et du Portugal), anglais (éditions séparées originaires des États-Unis d’Amérique et du Royaume-Uni), français, allemand et polonais . Le Directoire s’adresse en premier lieu aux évêques, premiers catéchistes du Peuple de Dieu en raison de leur responsabilité première dans la transmission de la foi (réf. N. 114). La responsabilité de la catéchèse s’étend également aux conférences épiscopales avec leurs commissions catéchétiques respectives, qui contribuent à l’élaboration d’un projet national, espérons-le, visant à soutenir le travail des diocèses individuels dans ce domaine (réf. N. 413). Cependant, ceux qui sont les plus directement impliqués dans l’utilisation du Directoire restent les prêtres, les diacres, les personnes consacrées et les millions de laïcs et catéchistes laïcs qui, avec générosité, dur labeur et espoir, offrent quotidiennement leur ministère dans leur diverses communautés. Le dévouement avec lequel ils travaillent, en particulier dans une période de transition culturelle comme la présente, est le signe tangible de la façon dont la rencontre avec le Seigneur peut transformer un catéchiste en un authentique évangélisateur.

Aujourd’hui, ce que nous présentons est essentiellement le troisième Directoire catéchétique depuis le Concile Vatican II. Le premier de 1971, le Directoire général de catéchèse, et le second de 1997, le Directoire général de catéchèse, ont marqué ces cinquante dernières années de l’histoire de la catéchèse. Non seulement ces textes ont eu un rôle primordial, mais ils ont également contribué à faire progresser la catéchèse, notamment en renouvelant sa méthodologie et en tenant compte des considérations pédagogiques. La nécessité d’un nouveau Directoire est née du processus d’inculturation qui caractérise la catéchèse d’une manière particulière et qui, surtout aujourd’hui, demande une attention particulière.

Aujourd’hui, l’Église est confrontée à un grand défi sous la forme d’une culture numérique. Se focaliser sur un phénomène qui s’impose comme mondial exige que ceux qui sont responsables de la formation ne tergiversent pas. Contrairement au passé, où la culture se limitait au contexte géographique, la culture numérique est intimement liée à la mondialisation en cours et détermine même son développement. Les instruments créés au cours de cette dernière décennie manifestent une transformation radicale des comportements qui influencent avant tout la formation de l’identité personnelle et des relations interpersonnelles. La vitesse du changement linguistique, et avec elle, les relations comportementales, nous permet d’entrevoir un nouveau modèle de communication et de formation, qui affecte inévitablement aussi l’Église dans le monde complexe de l’éducation.

Les diverses manifestations de la présence de l’Église dans le vaste monde d’Internet sont certainement un fait positif, mais la culture numérique va beaucoup plus loin. Elle va à la racine de la question anthropologique qui est décisive dans tous les contextes de formation et qui ne peut pas priver la vérité et la liberté. La simple pose de ce problème nécessite la vérification de l’adéquation de toute proposition de formation quelle que soit sa provenance. Pour l’Église, cependant, cette vérification est particulièrement nécessaire à la lumière de sa «compétence» sur l’humanité et de sa prétention à la vérité.

Cette prémisse est peut-être, en soi, suffisante pour exiger un nouveau Directoire pour la Catéchèse. Il n’est pas exagéré de dire que vingt ans à l’ère numérique sont comme un demi-siècle avant son apparition. D’où la nécessité d’avoir un Directoire qui examinerait avec un réalisme profond les évolutions culturelles récentes en tenant compte des exigences de la catéchèse. C’est pour cette raison que ce texte présente non seulement les problèmes inhérents à la culture numérique, mais suggère également les voies à suivre pour que la catéchèse devienne une proposition susceptible d’être comprise et adaptée aux exigences de son contexte.

La catéchèse doit donc être intimement liée à l’œuvre d’évangélisation et ne peut en être séparée. Elle doit assumer les caractéristiques mêmes de l’évangélisation, sans tomber dans la tentation de s’y substituer ou de vouloir imposer ses prémisses pédagogiques à l’évangélisation. Dans cette relation, la primauté appartient à l’évangélisation et non à la catéchèse. Cela nous permet de comprendre pourquoi, à la lumière d’Evangelii gaudium, ce Directoire se distingue par son soutien à une « catéchèse kérygmatique ».

Le cœur de la catéchèse est l’annonce de la personne de Jésus-Christ, qui dépasse les limites de l’espace et du temps pour se présenter à chaque génération comme la bonne nouvelle offerte pour atteindre le sens de la vie. Dans cette perspective émerge une caractéristique fondamentale que la catéchèse doit s’approprier: la miséricorde. Le kérygme est une annonce de la miséricorde du Père envers le pécheur qui n’est plus considéré comme une personne exclue, mais comme un invité privilégié au banquet du salut, qui consiste en la rémission des péchés. Si nous le souhaitons, c’est dans ce contexte que l’expérience du catéchuménat acquiert de la force comme expérience du pardon offert et de la nouvelle vie de communion avec Dieu qui s’ensuit.

La centralité du kérygme doit cependant être reçue dans un sens qualitatif non temporel. Elle nécessite en effet d’être présente dans toutes les phases de la catéchèse et dans chaque catéchèse. C’est la «première annonce» qui est toujours faite parce que le Christ est la seule chose nécessaire. La foi n’est pas quelque chose d’évident à invoquer dans les moments de besoin, mais un acte de liberté qui engage toute la vie. Le Directoire fait donc sien la centralité du kérygme exprimé toujours dans un sens trinitaire comme un engagement de toute l’Église. La catéchèse telle qu’exprimée par le Directoire se caractérise par cette dimension et ses répercussions sur la vie des gens. Dans cette vision, l’ensemble de la catéchèse acquiert une valeur particulière qui s’exprime dans l’approfondissement constant de notre compréhension du message évangélique. En bref, la catéchèse est destinée à conduire à la connaissance de cet amour chrétien qui conduit ceux qui l’ont embrassé à devenir des disciples évangélisateurs.

Le texte se déroule en abordant différents thèmes qui ne font référence qu’à l’objectif sous-jacent. Une première dimension est la mystagogie présentée à travers deux éléments complémentaires: une appréciation renouvelée des signes liturgiques de l’initiation chrétienne, puis, la maturation progressive du processus de formation dans lequel toute la communauté est impliquée. La mystagogie est une voie privilégiée à suivre, mais elle n’est pas facultative dans le parcours catéchétique. Son caractère obligatoire découle du fait que par lui nous sommes de plus en plus insérés dans le mystère qui est cru et célébré. C’est la conscience de la primauté du mystère qui conduit la catéchèse à ne pas isoler le kérygme de son contexte naturel. La proclamation de la foi est encore une annonce du mystère de l’amour de Dieu qui devient humain pour notre salut. La réponse de chacun ne peut aller au-delà de l’acceptation du mystère du Christ en soi pour éclairer le mystère de son expérience personnelle (Gaudium et spes, 22).

Une autre nouveauté du Directoire est le lien entre l’évangélisation et le catéchuménat dans ses différents sens (réf. N.62). Il est urgent de réaliser une «conversion pastorale» afin de libérer la catéchèse de certains blocages qui empêchent son efficacité. Le premier tel étranglement peut être identifié dans le modèle scolaire, selon lequel la catéchèse de l’initiation chrétienne est entreprise sous un paradigme scolaire. Le catéchiste remplace l’enseignant, la salle de classe devient la salle de catéchèse, le calendrier scolaire est identique à celui de catéchèse, etc. Une seconde est la mentalité par laquelle la catéchèse devient la condition pour recevoir un sacrement d’initiation particulier, avec un vide conséquent s’ouvrir une fois l’initiation terminée. Un troisième est l’exploitation d’un sacrement au nom de la stratégie pastorale, de sorte que le délai de confirmation est dicté par la nécessité de ne pas perdre le petit troupeau de jeunes restant dans la paroisse plutôt que par l’importance que le sacrement possède de elle-même dans l’économie de la vie chrétienne.

Le pape François a écrit que «proclamer le Christ signifie montrer que croire en lui et le suivre est non seulement quelque chose de juste et de vrai, mais aussi quelque chose de beau, capable de remplir la vie d’une splendeur nouvelle et d’une joie profonde, même au milieu des difficultés. Chaque expression de la vraie beauté peut ainsi être reconnue comme un chemin menant à une rencontre avec le Seigneur Jésus … Une formation dans la via pulchritudinis doit donc faire partie de notre effort pour transmettre la foi »(Evangelii gaudium, 167). Une approche novatrice de la catéchèse réside dans la voie de la beauté, surtout en faisant mieux connaître le grand patrimoine en termes d’art, de littérature et de musique que possède chaque Église locale. C’est pourquoi le Directoire a placé la voie de la beauté comme l’une des «sources» de la catéchèse (réf. N ° 106-109).

Une dernière dimension offerte par le Directoire se trouve dans son effort pour nous insérer progressivement dans le mystère de la foi. Cette caractéristique ne peut être déléguée à une seule dimension de la foi ou de la catéchèse. La théologie explore le mystère révélé avec les outils de la raison. La liturgie célèbre et évoque le mystère de la vie sacramentelle. La charité reconnaît le mystère du frère ou de la sœur qui tend la main. La catéchèse, de la même manière, nous guide progressivement à accepter et à vivre le mystère complètement dans notre existence quotidienne. Le Directoire adopte cette vision lorsqu’il demande que la catéchèse soit formulée de manière à maintenir l’unité du mystère tout en articulant les différentes phases de son expression. Le mystère, embrassé dans sa réalité profonde, nécessite le silence. Une véritable catéchèse ne sera jamais tentée de tout dire sur le mystère de Dieu. Au contraire, sa tâche est de nous guider vers la contemplation du mystère en faisant du silence sa conquête.

Le Directoire présente donc la catéchèse kérygmatique non pas comme une théorie abstraite, mais plutôt comme un instrument à forte valeur existentielle. Cette catéchèse trouve sa force dans la rencontre qui permet d’expérimenter la présence de Dieu dans la vie de chacun de nous. Un Dieu proche, qui nous aime et qui suit les événements de notre histoire car l’Incarnation du Fils l’engage directement. La catéchèse doit impliquer tout le monde, le catéchiste et le catéchisé, à vivre cette présence et à se sentir impliqué dans l’œuvre de miséricorde. Bref, ce type de catéchèse nous permet de découvrir qu’avant d’être une proposition morale, la foi est vraiment une rencontre avec une personne et que le christianisme n’est pas une religion du passé, mais un événement du présent. Une telle expérience favorise la compréhension de la liberté personnelle comme le fruit de la découverte de la vérité qui nous libère (réf. Jean 8:31).

Une catéchèse qui donne la primauté au kérygme est le contraire de toute imposition, même celle d’un corpus de preuves incontournables. L’option de la foi, en fait, avant de considérer le contenu auquel adhérer par son assentiment, est un acte de liberté parce qu’on découvre qu’on est aimé. Dans ce contexte, il est bon d’examiner attentivement ce que le Directoire propose concernant l’importance de l’acte de foi dans sa double articulation (réf. N. 18). Pendant trop longtemps, la catéchèse s’est concentrée sur la divulgation du contenu de la foi et sur les meilleures méthodes pédagogiques pour y parvenir, en omettant le moment le plus crucial qui est l’acte de décider de la foi et de donner son assentiment.

Nous espérons que ce nouveau Directoire pour la Catéchèse sera une véritable aide et un soutien pour le renouvellement de la catéchèse dans le seul processus d’évangélisation que l’Église ne se lasse pas de mener depuis deux mille ans, afin que le monde vienne à la rencontre de Jésus de Nazareth, le fils de Dieu a fait l’un de nous, pour notre salut.

Source (anglais) : bulletin du bureau de presse du Saint-Siège

Linceul de Turin : menez l’enquête en ligne !

Alors que l’archevêque de Turin vient d’annoncer une ostension extraordinaire du Saint Suaire, samedi saint à 17h en direct sur Internet, le site LinceulTurin.net propose de mener l’enquête en ligne !

Une annonce qui fait suite à la crise du Coronavirus

L’archevêque de Turin, gardien du linceul, a ainsi annoncé dans un communiqué, suite au Coronavirus :  “Des milliers et des milliers de personnes, jeunes et vieux, en bonne santé et malades, a expliqué l’archevêque,  m’ont demandé qu’en ce moment de difficultés si graves, nous puissions prier pendant la Semaine Sainte devant le Suaire pour implorer devant l’image du Christ mort et ressuscité que le Saint Suaire nous présente d’une manière si concrète, pour lui demander la grâce de vaincre le mal comme il l’a fait sur la croix, en se confiant en la bonté et la miséricorde de Dieu ».

Et d’ajouter, en donnant rendez-vous au monde entier :

J’assure à tous que nous la réaliserons le samedi saint à partir de 17 heures : je présiderai une longue prière devant le Suaire grâce à la télévision et aux réseaux sociaux. Et donc ce temps de contemplation mettra à la disposition de tous, à travers le monde, l’image du Saint Suaire, qui nous rappelle la passion et la mort du Seigneur mais qui ouvre aussi nos cœurs à la foi en la Résurrection du Christ.

L’amour est le plus fort : c’est l’annonce de Pâques qui remplit nos cœurs de gratitude et de foi. Oui, l’amour avec lequel Jésus nous a donné sa vie est plus fort que toute souffrance, maladie et contagion, toute épreuve et découragement. Rien ni personne ne pourra jamais nous séparer de cet amour, il nous unit à Lui avec un lien indissoluble.

Chers amis éparpillés dans le monde entier, je vous attends samedi prochain à 17 heures pour élever à Dieu à travers la contemplation du Suaire une prière du cœur avec son fils Jésus, notre frère et sauveur. Oui, le Suaire le répète toujours à notre cœur : l’amour est le plus fort.»

Menez l’enquête sur le linceul de Turin !

Sur LinceulTurin.net, vous pourrez donc suivre cette ostension en direct, mais aussi découvrir le point de vue de l’historien Jean-Christian Petitfils ou du philosophe Frédéric Guillaud à travers deux dossiers spéciaux !

Mais surtout, vous pouvez aussi mener vous-même votre propre enquête avec ce parcours en ligne en grande partie réalisé grâce aux recherches du Père René-Luc, fondateur de CapMissio.

Vous vous posez des questions sur le linceul de Turin ? Vous ignorez peut-être que les dernières recherches scientifiques ont montré l’existence sur le linceul de pièces de monnaie de l’époque du Christ ? De pollens et de fleurs de la région de Jérusalem ? Qu’on y retrouve tous les aspects de la Passion du Christ, de la flagellation à la crucifixion en passant par le coup de lance ? Quid de la datation au carbone 14 ? Le linceul est-il un faux du Moyen-Âge ? N’attendez plus, faites-vous votre propre opinion et transmettez ce site à vos amis loin de l’Eglise !

Pour aller plus loin :

Voici aussi un court extrait de la Passion du Christ de Mel Gibson où l’on voit apparaître le linceul (film interdit aux moins de 12 ans) :

Frédéric Guillaud : « le cerveau n’est pas un handicap pour la foi ! »

Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure, agrégé de philosophie, Frédéric Guillaud a collaboré pendant dix ans à divers cabinets ministériels et travaille aujourd’hui dans le privé. Interview.

Anuncioblog : Vous êtes l’auteur du fameux livre Catholix Reloaded : pourquoi avoir écrit ce livre ?

Frédéric Guillaud : Parce que je me suis rendu compte qu’il n’existait quasiment plus de livres, en langue française, défendant la rationalité -et la crédibilité- du christianisme. Il en existe beaucoup en langue anglaise, mais rarement traduits. D’une certaine façon, l’apologétique s’est arrêtée sur le continent européen au tournant des années 60, essentiellement pour de mauvaises raisons. J’estime qu’il faut reprendre ce travail, d’autant que les données historiques, archéologiques, exégétiques n’ont pas cessé, au 20ème siècle, de renforcer la fiabilité des Evangiles.

Anuncioblog : Comment peut-on montrer que le christianisme est ‘croyable’ et que notre raison peut nous y aider ?

F. G. : On peut d’abord montrer que l’existence de Dieu est très probable, voire certaine. Ensuite, que Jésus de Nazareth a bel et bien existé. De là, on montre ensuite que Jésus a réellement affirmé non seulement être le Messie, mais être Dieu lui-même. Enfin, on peut argumenter, de manière purement rationnelle, que la Résurrection est un événement historique. Comment ? En montrant que la Résurrection est l’explication la plus probable des faits qui nous sont connus : le tombeau vide, les nombreux récits d’apparition, le passage de la dépression à l’enthousiasme apostolique chez les disciples. Si vous suivez ce parcours, vous arrivez à la conclusion que les prétentions divines de Jésus sont justifiées, puisque Dieu les a validées, authentifiées par la Résurrection.

Anuncioblog : Quels sont les points de blocage les plus fréquents qui empêchent d’adhérer à l’idée de Dieu ?

F.G. : Le point bloquant, sur le plan intellectuel, c’est certainement ce que j’appellerai le « scientisme », autrement dit l’idée selon laquelle il n’existe rien d’autre dans l’Univers que ce que connaît la science physique mathématisée, à savoir : de la matière quantitativement mesurable. Or, le scientisme est une doctrine archi-fausse, totalement distincte de la science. Jamais la science n’a démontré qu’il n’existe rien d’autre que les grandeurs physiques. La science ne s’intéresse qu’à ces grandeurs, par choix méthodologique a priori, c’est différent. Mais on ne saurait en conclure qu’il n’existe rien d’autre. La preuve, c’est qu’il existe par exemple la conscience, qui n’est pas explicable par des configurations matérielles. Et beaucoup de questions ne peuvent pas avoir de réponse scientifique : pourquoi existe-t-il un univers ? Pourquoi l’Univers est-il intelligible ? Ce qui ne veut pas dire que ces questions n’aient pas de sens, ni que leur réponse doive forcément être du domaine de l’« irrationnel ». Ce sont des questions qui doivent recevoir une réponse philosophique, métaphysique.

Anuncioblog : En quoi l’apologétique peut-elle aider les missionnaires pour leur évangélisation ?

F.G. : L’apologétique peut aider à faire sauter les barrières intellectuelles : beaucoup de gens par exemple, pensent que les miracles sont impossibles. Mais si vous réussissez à démontrer rationnellement qu’il existe un Dieu tout puissant (c’est-à-dire créateur des lois de la physique), le miracle redevient possible. Certes, il ne suffit pas de démontrer que les miracles sont possibles pour avoir démontré qu’il y en a. Mais c’est le premier pas. Ensuite, il faut s’intéresser aux témoignages historiques.

Anuncioblog : Comment l’apologétique et le témoignage personnel de notre rencontre avec le Christ peuvent-ils s’articuler pour évangéliser ?

F.G. : Assez naturellement : il n’y a aucune raison pour qu’il y ait une contradiction entre le témoignage du cœur et celui de la raison. En dépit de la célèbre phrase de Pascal, le cœur peut certes aller plus loin que la raison, mais il ne sont pas complètement étrangers. Il faudrait croire sinon que Dieu a créé un monstre !

Anuncioblog : Vous animez un cycle de formation du Pôle Mission du diocèse de Paris sur cette question de l’apologétique chrétienne (voir ci-dessous). Pourquoi est-il important de se former sur ces questions quand on veut évangéliser ?

Pour renforcer sa propre foi, et pour montrer à ceux qui ont un profil un peu intellectuel que le cerveau n’est pas un handicap pour la foi !

POUR SE FORMER A L’APOLOGÉTIQUE CHRETIENNE 

Venez vous former à l’apologétique chrétienne avec Frédéric Guillaud, normalien, agrégé de philosophie, auteur de “Catholix reloaded” et de “Dieu existe”, dans un parcours sur 5 séances !

#1 DIEU : Quelles sont les preuves de l’existence de Dieu? (le 29/02)
#2 SCIENCE ET FOI : Comment sortir de la fausse opposition scientiste? (le 28/03)
#3 JESUS : Les évangiles sont-ils un témoignage historique crédible? (le 25/04)
#4 EGLISE : Le Pape, l’Eucharistie, Marie : sommets de l’irrationnel ? (le 16/05)

Paroisse Notre-Dame-des-Champs, 9h30. L’évènement sur Facebook.

Pour aller plus loin :

Trois jours pour évangéliser par Internet !

Du 13 au 15 juillet à Toulon, se tient à la 2e édition du forum e-Mission de l’association internationale Lights in the Dark, 100% dédiée à l’évangélisation par Internet. Leur motivation ? « Chaque jour, nous entrons en contact avec des non-cathos via nos outils de live chat’, et nous leur parlons du Christ ! Certains demandent à devenir chrétiens. »

Lancée en 2015 et appelée à s’implanter dans le diocèse de Fréjus-Toulon, l’association a 3 axes de développement :
1. Réaliser des sites pour les non-cathos (déjà une dizaine d’expériences réussies)
2. La formation d’e-missionnaires (leur académie Sainte Faustine a lancé pour la Pentecôte un Mooc suivi par 300 participants)
3. Innovation (lab Saint Maximilien Kolbe)

Le forum e-Mission reprend naturellement ces 3 axes, en proposant à tous les participants d’évangéliser en direct sur le web, de lancer un site d’évangélisation (corpsfeminin.com, lancé pendant le forum) ou de réaliser un clip.


Grands intervenants

  • Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon : « Evangéliser la culture avec Internet »
  • Guillaume Anselin, accompagnateur de start’ups, nouveau directeur marketing/comms et digital de Naf-Naf : « Stratégies pour évangéliser le numérique »
  • Père Ludovic Frère, Vicaire général du diocèse de Gap et d’Embrun, recteur du sanctuaire du Laus, auteur du livre Déconnexion-reconnexion: une spiritualité chrétienne du numérique« L’impact du numérique sur le spirituel »

Ateliers pour se former et évangéliser par Internet

  • Fondamentaux de l’évangélisation online (Père Samuel Chaboussou)
  • Evangéliser par le live chat’ + temps d’évangélisation en direct par le web
  • Réaliser une vidéo pour évangéliser par Internet (animé par Cançao Nova)
  • Lancer un site d’évangélisation : Corpsfeminin.com (lancé pendant le forum!)

Podiums de l’innovation

Présentation en plénière de projets innovants pour l’évangélisation du web (nous contacter pour postuler)

Veillées missionnaires

Animées par le groupe Adoramus T. Le vendredi soir (13 juillet) et le samedi soir (14 juillet) : prière, témoignages d’évangélisation par le web & surprises!

Et aussi : adorations, messes, confessions, temps de partage…

Toutes les infosinscription

Un MOOC pour apprendre à évangéliser par Internet

Après sa grande neuvaine l’Esprit Saint qui a rassemblé sur Internet plus de 1000 participants, l’association Lights in the Dark vient de lancer son 1er MOOC (Massive Online Open Courses) avec sa branche formation, l’académie Sainte Faustine (academiesaintefaustine.com), sur le thème : « comment devenir e-missionnaire sur  le live chat’ de Lights in the Dark ».

Lights in the Dark dispose en effet d’une plateforme de chat’ multi-sites (lavieapreslamort.com, linquisitionpourlesnuls.com, laresurrectionduchrist.com, piexii.com, youeternity.com, etc.) où de nombreux internautes loin de l’Eglise viennent poser leurs questions. Cette formation permet donc d’apprendre à les évangéliser en direct.

200 personnes se sont inscrites pour y participer et il est possible de les rejoindre pendant tout cette semaine via le site de l’académie. L »apprenant’ y trouve une interface complète d’e-learning, avec le cours de 10 minutes en vidéo qui lui est envoyé chaque semaine par e-mail, ainsi qu’un quiz pour évaluer son apprentissage au fil des semaines (voir capture ci-dessous).

Présentation de ce 1er Mooc

Objectif de ce Mooc : apprendre à évangéliser en live chat’

Durée du Mooc : du lundi 21 mai au lundi 25 juillet (1 vidéo de 10 minutes par semaine + 1 quiz d’évaluation par cours)

Niveau requis : débutant – néophyte

Programme :

  1. Introduction à l’évangélisation par Internet
  2. Fondamentaux de l’évangélisation par Internet (ce qu’en dit l’Eglise)
  3. Pourquoi et comment viennent-ils sur le live chat’ ?
  4. 
Comment discuter… et annoncer le Christ ?
  5. 
Préparer son témoignage en 2-3 lignes pour le web
  6. Déroulé ‘idéal’ par étapes, avec objectif final
  7. Se connecter et répondre aux questions des internautes
  8. 
La Charte du live chat’
  9. Le kit du e-missionnaire
  10. La prière du e-missionnaire

A noter :

  • Il n’y a pas d’âge requis, ni de connaissances informatiques particulières à avoir ; tout vous sera expliqué, l’essentiel est d’avoir envie de transmettre Jésus !
  • Pendant le Mooc, vous pourrez nous rejoindre au 2ème forum e-Mission (plus d’infos ici), les 13,14,15 juillet à Toulon, pour nous rencontrer !

Pour suivre ce Mooc, c’est très simple : inscrivez-vous ici et cliquez sur le mail que vous allez recevoir ! Déjà 200 participants !

+ pour recevoir chaque semaine par e-mail la vidéo du Mooc, inscrivez-vous ci-dessous et confirmez votre abonnement via le mail que vous allez recevoir :

Capture du Mooc :

Grande première : un week-end de formation à l’évangélisation par Internet !

Il y a Marie, Mathéo, Gaëtane, Elie, Andrze, Nathalie… De l’autre côté : Rose Mary, Samuel, Cécile, Julien, Xavier, Alix. Qu’ont-il en commun ? Le même écran ! Les premiers sont non-croyants, les seconds apprentis e-missionnaires. Lights in the Dark fait l’interface, via ses sites. Et ce week-end, à Tours, ces missionnaires du continent numérique se retrouvent pour apprendre à évangéliser par Internet.

De nombreuses personnes viennent surfer et discuter en direct sur l’un des sites destinés aux non-cathos de Lights in the Dark, association 100% dédiée à l’évangélisation par Internet. Mathéo, par exemple, est lycéen, il est tombé sur le site L’Inquisition sur les nuls et a voulu poser une question, expliquant qu’il avait demandé le baptême dans une lettre au Vatican… Gaétane, elle, est canadienne, elle habite à Ottawa, mais croit en la réincarnation : en tombant sur La vie après la mort.com, elle a aussi voulu ‘jaser’ sur le live chat’, comme on dit là-bas. Sur le même site, une jeune fille qui s’automutile avait des idées noires, elle a entendu pour la première fois de cet amour de Dieu pour elle..

UNE PREMIÈRE EN FRANCE ?

Cette formation à l’évangélisation par Internet est à notre connaissance la première en France. Seront proposés les fondamentaux de l’évangélisation par Internet, détaillé l’usage du live chat’ missionnaire, mais aussi des ateliers sur la réalisation de sites pour les non-cathos, et, bien sûr, des temps de prière.

DE TOUTE LA FRANCE… ET, BIENTÔT, DU MONDE ENTIER !

Les 30 participants viennent de toute la France : de Toulouse à Ouistreham en passant par Saint Etienne ou Nice. Une trentaine d’autres se sont inscrits sur Lightsinthedark.info pour suivre une formation  à distance, par le biais d’un Mooc (massive online open courses) qui sera lancé en février sur le site de l’académie Sainte Faustine, la branche formation de Lights in the Dark. Ces derniers volontaires sont du monde entier : de Tachkent à La Paz, en passant par Jérusalem, Lomé et Yaoundé… C’est dire si la motivation est grande pour témoigner de Jésus-Christ par le web !

Pour aller plus loin :

(passage sur RCF Saint Martin le 11 janvier 2018)

9 jours pour apprendre à évangéliser ses amis par Internet !

 

A l’occasion du prochain forum e-Mission, les 1,2,3 juillet, l’association Lights in the Dark propose à tous ceux qui le souhaitent de recevoir chaque jour des « trucs et astuces » très concrets pour apprendre à évangéliser ses amis par Internet.

 

Au programme, chaque jour du 23 juin au 1er juillet, un enseignement pour :

  • nourrir son envie de témoigner de Jésus à ses amis par Internet
  • prier à cette intention
  • relever un défi pour le mettre en application.

Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, ponctuera les méditations par une parole de feu quotidienne. Cette neuvaine vous est proposée en partenariat avec Hozana, de façon à permettre à ceux qui n’ont pas pu venir de participer au forum e-Mission par la prière et des actions concrètes.

A l’heure où nous publions cet article, déjà 100 priants se sont inscrits pour participer !

L’opération sur Hozana

e-Mission, le 1er forum européen de l’évangélisation par Internet

Les 1,2,3 juillet prochains, sous le grand chapiteau du domaine de La Castille (Var) aura lieu le 1er forum européen de l’évangélisation par Internet, pour susciter une nouvelle culture numérique dans l’Eglise, au service de sa mission. Une grande première sur un sujet d’actualité envers nos contemporains en recherche de sens. En partenariat avec Radio Maria, l’appli Pearl et Aleteia !

 

Grands intervenants :

– Introduction du forum par Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon
– Antonio Spadaro, s.j. (di. de la revue jésuite La Civiltà Cattolica, Rome, auteur du livre Cyberthéologie, penser le christianisme à l’heure d’Internet) : challenges pastoraux autour du monde numérique
– Jean-Marc Potdevin (appli Entourage) : le numérique au service de la charité en actes
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– Alexandre Meyer (Aleteia) : animer un site d’infos chrétiennes
– Père Amar (Padreblog, auteur du livre Internet, le nouveau presbytère, ou comment rassembler les brebis avec des souris) : faire du buzz sur Internet pour Jésus
– Matthias et Régine Rambaud (Attraction-Communication, Suisse) : le numérique au service de la croissance de l’Eglise et de ses pasteurs

Ateliers :

1. Quel est mon profil missionnaire ? (Alex et Maud Lauriot-Prévost – Monprofilmissionnaire.com)
2. Les défis du leader de l’évangélisation par Internet (Béatrix Bréauté – Talenthéo)
3. Eglise et évangélisation par Internet (Père Samuel Chaboussou)
4. Doctrine sociale de l’Eglise et évangélisation par Internet (François Jusot)
5. Stratégies pour évangéliser par Internet (Jean-Baptiste Maillard, sec. gén. de Lights in the Dark, auteur du livre Dieu et Internet, 40 questions pour mettre le feu au web)
6. Comment écrire sur Internet pour les non-croyants (Michèle Longour – Reussirmavie.net)
7. Evangéliser sur Internet avec Wikipédia (François Jeanne-Beylot)
8. Evangéliser sur Internet avec la vidéo (Damien Boyer – Orawa production)
9. Evangéliser par Internet avec les réseaux sociaux (Alexandre La Flèche)
10. Réussir la transformation numérique de son diocèse (G. de Germain – diocèse de Fréjus-Toulon)

Podium de l’innovation, chaque jour en plénière : tous ceux qui le souhaitent peuvent venir présenter leur projet numérique innovant en 7 minutes.

Veillées : une veillée festive avec la comédie musicale ‘Enquête au Vatican’ (Ad Gentes, déjà présentée aux JMJ de Cologne) et une veillée d’intercession pour l’évangélisation du continent numérique.

Les temps de prière (messes, adorations, etc.) seront animés par la communauté brésilienne Ricado.

Renseignements pratiques et inscriptions : sur le site officiel de l’association, www.lightsinthedark.info.

Filmer comme un PRO avec son smartphone !

Les 20-21 mai prochains à Toulon, l’académie Sainte Faustine(*) vous propose une formation animée par Cançao Nova(**) , sur le thème :

filmer comme un PRO avec son smartphone

Le but de cette formation est de vous aider à produire des vidéos de qualité professionnelle avec un smartphone, pour votre groupe, votre mouvement, votre association ou votre paroisse.

Au programme, temps de formation incluant exercices pratiques, et bien sûr, prière. Une formation qui peut intéresser les responsables communication comme les simples laïcs désireux d’évangéliser en vidéo avec leur smartphone !

Inscription en ligne (dernières places disponibles!)

(*) L’académie Sainte Faustine est une école à la carte lancée par Lights in the Dark, association entièrement dédiée à l’évangélisation par Internet.

(**) Cançao Nova est une communauté brésilienne qui a lancé au Brésil une chaîne TV d’évangélisation, avec aujourd’hui 50 millions de téléspectateurs par semaine. Implantée en France depuis 10 ans dans le diocèse de Fréjus-Toulon, elle dispose d’un studio vidéo professionnel et produit de nombreuses vidéos (voir leur site cnmedia.fr).

 

 

François Bert : « Le temps des chefs est venu ! »

Se procurer le livre sur AmazonFrançois Bert, saint-cyrien, ancien officier parachutiste à la Légion étrangère, fondateur du cabinet Edelweiss RH où il a élaboré une méthode unique autour du leadership, vient du publier un manifeste intitulé Le temps des chefs est venu. En quelques pages bien écrites et qui se lisent vite, il nous livre son diagnostic sur les personnalités politiques françaises, à l’aune de l’image du chef.  Brossant, dans un premier temps, un rapide portrait de la personnalité des présidents qui se sont succédés au cours de la Ve République, l’auteur va bien au-delà des opinions ou des partis politiques, pour dégager les traits de caractère de ce qu’il appelle un vrai chef ou un meneur d’hommes. A quelques jours de l’élection présidentielle française, nous avons voulu l’interviewer pour qu’il nous dise aussi ce qu’est bon leader de l’évangélisation : passionnant !

Anuncioblog : Pourquoi ce livre ?

François Bert : J’ai envie de vous répondre : « Parce que le moment est venu… ». Le passage à l’écriture fut moi pour la combinaison de deux facteurs : l’observation, avec un degré de répétition qui confine à la règle, d’un nombre tel d’erreurs de casting dans les sociétés que j’accompagne que la comparaison avec la politique est devenue soudain évidente ; ce livre devait être au départ technique avec une quatrième partie sur la politique et celle-ci a finalement pris le pas sur le tout ; l’intuition, à force d’écouter les signes des temps, que nous arrivions un moment de bascule nette de la vie politique : essoufflement et discrédit du pouvoir médiatique, paroxysme de la non décision, de la communication absconde et de l’inconséquence comportementale avec François Hollande, rejet massif du personnel politique, renversement des idoles (défaite de Clinton, victoire du Brexit, mise hors course de Sarkozy, Juppé, Valls, etc.)

A quoi distingue-t-on un bon leader ?

F.B. : Un bon leader ne se distingue pas d’abord parce qu’il sait entraîner du monde derrière lui mais parce qu’il sait où il va. Avoir les deux est idéal mais à tout prendre mieux vaut être suivi à force de donner la bonne orientation que de plaire tout de suite avant d’égarer tout le monde. Et savoir où aller, ce n’est ni une idée fixe ni un besoin de consensus mais bien une écoute silencieuse de l’environnement pour décider de l’étape et du cheminement.

En prenant une image géométrique on peut dire qu’il y a deux sortes de leaders : les leaders centripètes et les leaders centrifuges.

Les leaders centripètes arrivent à générer une énergie forte autour d’eux mais sur la base uniquement d’une recherche d’affection (cf. Sarkozy) ou d’accord sur les idées (cf. de Gaulle). La difficulté va se créer sur la durée : d’une part parce que ce mode d’interaction crée des clivages forts (faire partie de la mission = être dans l’intensité relationnelle que je demande/être d’accord avec moi) et d’autre part parce que l’aventure menace à tout moment d’aller dans le mur parce qu’elle ne colle pas aux évolutions du contexte.

A l’inverse les leaders centrifuges raccordent l’énergie qu’ils savent mobiliser non pas sur leur personne mais sur la mission. Ce qui les fait avancer c’est la compréhension des étapes à suivre et des décisions à prendre pour que, malgré les inévitables variations brusques du contexte, la mission continue d’être réalisée. Dans ce mode de fonctionnement chacun est employé « autant que/pas plus qu’» il ne concourt à la mission : ce n’est donc pas son affection qui est recherchée, encore moins l’accord intellectuel sur des convictions mais sa capacité à faire, sa contribution au succès collectif.

Un bon leader (centrifuge) se distingue par la manière dont il sait employer tout le monde sans créer de clivage et à pouvoir éventuellement disparaître de la mission sans casse car la dynamique lancée autour de la mission et non autour de lui ne s’arrête pas à sa disparition. Ce fut notamment le génie capétien.

Les candidats officiels à la prochaine élection présidentielle représentent-ils selon vous de bons leaders, et pourquoi ?

F.B. : Hélas non et c’est bien pour cela que j’appelle un renouvellement quasi-complet de la classe politique. La campagne nous l’a bien montré : nous ne sommes même plus aux débats sur les programmes (qui sont pour moi déjà en grande partie une fausse piste : ils sont un argument de vente bien plus qu’une réalité de l’exercice futur du pouvoir) mais au fond du cloaque « affaires et potins », dans la comparaison des scandales et des costumes, dans une « barbichette » d’honorabilité et de cathodicité.

Les « affaires » de François Fillon sont un double enseignement : d’une part ils ont poussé la logique partisane à son comble (nous avons vu fleurir une kyrielle d’analyses comparatives du style « untel aussi emploie sa femme », «  et Julie Gayet elle a coûté plus cher à l’Etat », «  et le patrimoine d’untel est beaucoup plus élevé que déclaré », etc. : tous arguments absolument insignifiants sur le sujet puisque est en jeu non pas l’irréprochabilité relative du potentiel président (même si le niveau global est affligeant) mais sa capacité à faire) ; d’autre part elle a donné à François Fillon l’occasion de se démarquer sur un sujet intéressant : la capacité à traverser les crises et à décider dans l’incertitude. Reste la vision, nous en parlons plus loin.

de Gaulle, Pompidou, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande, Marine Le Pen, Macron, Fillon : qu’est-ce qui les distingue sur ce plan ?

F.B. : J’aborde les personnalités sous deux angles complémentaires : je regarde d’abord ce que j’appelle le « moteur de personnalité » ou intelligence dominante et l’«énergie fondamentale » ou position dans l’action.

Pour faire simple il y a trois moteurs de personnalité : selon l’image biblique nous sommes tous « prêtres, prophètes et rois » mais il y a bien des « prêtres » (ou relationnels : intelligence dominante du lien), des « prophètes » (ou cérébraux : intelligence dominante du contenu (idées, avis ou expertises)) et des rois (ou chefs naturels : intelligence dominante des contextes et donc de la décision).

Il y a ensuite l’énergie fondamentale, à savoir ceux qui sont en « impulsion » (auto génération de la vision) et ceux qui sont en « réaction » (vision qui se fait au contact en complément d’un chef ou d’un groupe).

On peut considérer qu’un leader est un « roi » en impulsion. Nous n’en avons pas aujourd’hui dans les candidats présents et nous en avons eu deux par le passé : Pompidou et Mitterrand.
François Fillon est un « roi » en réaction, ce qui veut dire qu’il a la capacité à mettre en œuvre une politique dans un cadre prédéfini mais se montre léger dans la vision, qu’il ne peut pas élaborer sans l’appui d’un groupe. C’est en cela qu’il se montre influençable dans les jeux d’alliances et les sujets de fond et a davantage le profil d’un premier ministre que d’un président.

Dans les « prophètes » nous avons eu un président en impulsion, de Gaulle (vision auto-générée mais manquant de discernement à un certain nombre de moments cruciaux) et un autre en réaction, Giscard (planificateur rigide obsédé par l’idée de plaire à gauche). Dans les candidats, Macron est aussi un « prophète » en réaction, plus agitateur d’idées que planificateur, une sorte d’ « arrangeur » musical qui n’est ni compositeur, ni chef d’orchestre. Avec des différences notables Hamon et Mélenchon font partie de la même catégorie.

Dans les « prêtres », nous retrouvons en « impulsion » Chirac et Sarkozy et en « réaction », là aussi avec des différences notables, Hollande et Marine Le Pen (et aussi Nicolas Dupont-Aignan). Là où Hollande est un obsédé du consensus quitte à ce que ce soit sur rien, Marine Le Pen est obsédée par l’allégeance affective, quitte à élargir sans cesse le rayon de ses causes, qui sont pour le coup consistantes et marquées.

Que faut-il espérer pour qu’émerge en France de nouveaux leaders politiques ?

F.B. : Il faut espérer, et c’est l’objectif de ce livre, qu’une conscience collective et individuelle se prenne sur l’erreur de casting qu’a produit depuis tant d’années la logique émotionnelle, idéologique et court-termiste des médias.

Ce que j’appelle notamment de mes vœux à la fin du livre est que puisse se faire une sorte de pré-désignation des bons leaders dans la population civile. Il ne s’agit pas de composer les listes différemment pour varier les origines mais bien de revenir au réflexe instinctif des aristocraties primitives, celui qui amène à se tourner vers ceux dont on sent qu’ils pourront nous amener au but.

L’exemple historique que j’aime à donner est celui de la guerre de Vendée : les paysans vendéens ont, par temps de crise, su aller chercher avec un taux de succès assez incroyable l’ensemble de leurs chefs naturels, qu’il soit nobles (Charette, La Rochejacquelein, Lescure, Bonchamps…) ou roturiers (Cathelineau, Stofflet,…).


Vous citez sainte Jeanne d’Arc : était-elle un bon leader, et pourquoi ?

F.B. : Sainte Jeanne d’Arc trichait un peu car elle avait un « Wifi » céleste… Cela étant dit, elle en a en effet tout du leader : l’écoute d’abord, qui l’amène au discernement, la vision claire des enjeux, des nœuds de blocage et des lieux de bascule de l’action (manque de confiance en soi du roi, importance du sacre, enchainement sans répit des batailles,…), enfin l’élan et le courage utiles à donner à ses intuitions le débouché correspondant.

Jeanne est aussi éblouissante dans son procès que dans ses combats. La présence d’esprit qu’elle a face à ses juges est une très belle illustration d’un esprit consumé par la mission et en même temps tout à l’écoute de l’environnement. C’est une continuité de fulgurances de bon sens, de présence et d’autorité pleine, de « discernement opérationnel » comme j’aime à le nommer : ce qui fait qu’on colle à l’enjeu au lieu de s’embarquer dans les idées pures ou les émotions vaines.

Jeanne est leader enfin dans tous ses doutes : un chef passe ton temps à douter, à s’interroger, à faire mouliner dans sa tête des scénarii de crises possibles car il doit se préparer à décider en  toute éventualité.


Si l’on transpose cette définition dans la sphère catholique, concernant la mission première de l’Eglise, l’évangélisation : quels sont les caractéristiques d’un bon leader de l’évangélisation ?

F.B. : Jeanne m’offre une transition de choix : « Les hommes d’armes batailleront et Dieu donnera la victoire » dit-elle. Un bon leader d’évangélisation (comme un bon leader tout court) doit commencer par ce constat : il n’est pas maître de la victoire. Son job c’est le combat.
Il doit ensuite s’inspirer de deux qualités que j’évoquais en début d’interview pour qualifier le leader : savoir entraîner derrière soi et savoir conduire au bon endroit. Cela veut dire concrètement qu’il doit au maximum comprendre la personnalité des gens pour bien les employer et lui-même bien se compléter dans ses manques ou faiblesses ; il doit par ailleurs se mettre régulièrement en retrait pour pouvoir intervenir au bon moment et à bon escient.
L’expérience de l’évangélisation montre que nous ne sommes que des passeurs, des serviteurs inutiles placés aux bons endroits. Notre mission individuelle et a fortiori celle de celui qui nous emploie et de se mettre en présence de Dieu comme du contexte pour écouter ce qui s’impose au déroulé la mission par-delà la planification initiale.

Enfin un bon leader est garant de la mission et à ce titre il doit davantage chercher à être juste que gentil. Il doit donc se tenir à une juste distance relationnelle de chaque membre du groupe pour être le chef de tous et non le chef d’une bande, le facilitateur de l’action et non le G.O. de la relation.

Pour aller plus loin : se procurer le livre sur Amazon

Votre mission, si vous l’acceptez…

Ce 1er forum européen sur l’évangélisation par Internet réunira à Toulon, sous le grand chapiteau du domaine de La Castille, tous ceux qui souhaitent une nouvelle Pentecôte numérique dans l’Eglise !

De fait, l’évangélisation par Internet n’est pas réservé à une élite, ni aux cathos geeks, comme le rappelle sur son blog le secrétaire général de l’association Lights in the Dark, qui organise l’évènement. « C’est au contraire, précise-t-il, une tâche pour tous les chrétiens désireux de profiter de ce ‘don de Dieu’ (pape François) au service de la mission première de l’Eglise, l’évangélisation ! ». Et d’ajouter :  « La révolution numérique est en marche : comment l’Eglise peut-elle s’approprier cette innovation majeure, qui fait d’Internet un nouvel espace anthropologique, comme elle le fit avec l’imprimerie de Gutenberg pour imprimer largement la Bible ?  »

Teaser de l’évènement :

 

Le programme : de nombreux ateliers, mais aussi les grands intervenants suivants :
– Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon
– Antonio Spadaro (directeur de la revue jésuite La Civiltà Cattolica, Rome, auteur du livre Cyberthéologie, penser le christianisme à l’heure d’Internet) : challenges pastoraux autour du monde numérique
– Jean-Marc Potdevin (appli Entourage) : le numérique au service de la charité en actes
– Alexandre Meyer (Aleteia, partenaire) : animer un site d’infos chrétiennes
– Père Amar (Padreblog, auteur du livre Internet, le nouveau presbytère, ou comment rassembler les brebis avec des souris) : faire du buzz sur Internet pour Jésus
– Matthias et Régine Rambaud (Attraction-Communication, Suisse) : le numérique au service de la croissance de l’Eglise et de ses pasteurs.

Plus d’infos ici

Inscription (hébergement limité)

Le bienheureux del Portillo, successeur du fondateur de l’Opus Dei

Successeur de saint Josémaria Escriva à la tête de l’Opus Dei, le bienheureux Alvaro del Portillo est moins connu. Artège a publié récemment une « Petite vie » écrite par François Gondrand, qui l’a côtoyé, et qui se lit comme un roman. Il y est souvent question d’évangélisation… Interview de l’auteur.

Anuncioblog : Quelle est la place de ce bienheureux dans l’histoire de l’Église ?


François Gondrand : Celle de successeur d’un fondateur, saint Josémaria Escriva, dont il a vécu le message de l’appel de tous les fidèles à la sainteté, qu’il a propagé, et celle d’un grand serviteur de l’Église, puisqu’il a reçu, à partir de 1949, des charges de plus en plus importantes du saint-siège. Celles qui lui ont pris le plus de  temps ont trait à la préparation et au déroulement des travaux de Vatican II. Il a été nommé expert de plusieurs commissions antépréparatoires et préparatoires du Concile, et surtout secrétaire d’une commission chargée de rédiger un document sur la vie et la discipline du clergé et du peuple chrétien, Presbyterorum ordinis.  Il a aussi joué un rôle très actif dans la période troublée du post-concile, consacrant beaucoup d’énergie à faire connaître ses enseignements, notamment par la publication de deux ouvrages, Fidèles et laïcs dans l’Église, et Vocation et mission du prêtre.

– Comment considérait-il l’évangélisation par les laïcs ?

– Comme une surabondance de leur vie intérieure. « Puisque nous sommes tous appelés à la sainteté, quelles que soient notre situation et notre condition, disait-il, nous sommes tous appelés à participer à la vie du Christ. Par conséquent la vie du Christ doit être centrée sur le sacrifice eucharistique, dans lequel se réalise la plus grande union possible entre l’homme et le Christ. » On retrouve là le programme de Vatican II : l’évangélisation du monde de l’intérieur, ab intra disait le Concile.

– Comment parlait-il de l’Église, de la sainteté, de la messe, de la mortification ?

– 
Il écrivait encore, s’inspirant en cela de ce que prêchait saint Josémaria Escriva, que « si toute notre existence doit être co-rédemption, c’est dans la sainte messe que la vie acquiert une dimension co-rédemptrice ; c’est là qu’elle prend sa force et se manifeste de façon spéciale.
Voilà pourquoi la messe est la racine de la vie intérieure. Nous devons être bien unis à cette racine, et cela dépend de notre réponse. Le don que nous faisons de nous-mêmes vaut ce que vaut notre messe. »

Pour lui, le paganisme contemporain se caractérisait par la recherche à tout prix du bien-être matériel, avec, pour conséquence, l’oubli (la peur, la frayeur) de tout ce qui peut faire souffrir. Dans une telle perspective, des mots comme Dieu, le péché, la croix, la mortification, la vie éternelle… deviennent en effet incompréhensibles pour un grand nombre de personnes qui en ignorent le sens et le contenu.

– Comment Alvaro del Portillo évangélisait-il lui-même ?


– D’abord en appuyant et en poursuivant l’élan fondateur de saint Josémaria, quand il travaillait en première ligne à ses côtés. Puis, quand il a été élu à la tête de cette institution, en promouvant l’expansion de ses apostolats dans de nombreux pays. Cela se traduisait, non seulement par la promotion d’œuvres sociales et éducatives (dispensaires, écoles, universités, etc.), mais aussi par une incitation au témoignage chrétien, d’égal à égal, dans tous les milieux, des plus intellectuels aux plus modestes. En cela il s’identifiait totalement à l’esprit du fondateur de l’Opus Dei.

Trophées des Associations (Fondation EDF) : le projet d’académie Sainte Faustine sélectionné !

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Aujourd’hui, fête de Sainte Faustine, le projet d’académie Sainte Faustine porté par l’association Lights in the Dark a été sélectionné pour participer aux Trophées des Associations 2016 de la Fondation EDF.

Comme le précise cette dernière, « ces Trophées récompensent les actions menées en faveur des jeunes par des associations françaises. Le Trophée du Public, d’une valeur de 20.000 euros sera attribué à l’association ayant récolté le plus de votes sur sa page du site des Trophées. »

De fait, ce projet d’une académie entièrement dédiée à la formation des jeunes autour des questions du numérique entre pleinement dans l’objet des Trophées des Associations. L’association Lights in the Dark, qui porte ce projet, forme déjà les jeunes à travers le pays, comme le week-end dernier lors du Congrès mission à Paris (lire notre précédent article), lors d’un atelier sur l’évangélisation du continent numérique à travers les films ou les séries TV.

trophee8La Fondation Groupe EDF deviendrait ainsi la troisième fondation à soutenir le projet d’implantation de Lights in the Dark. Une autre fondation, la Fondation Radio Espérance, héberge en effet depuis plusieurs mois l’association pour l’émission de reçus fiscaux (dons, ISF, legs), tandis que la Fondation La Castille (83) lui a proposé l’usage du mas provençal ‘La Richaude’, situé sur son domaine, moyennant sa rénovation avec bail emphytéotique de 30 ans. Une aide foncière importante qui permettra à l’association digitale de s’incarner dans un lieu réel, permettant les rencontres en vrai.

Il reste donc à l’académie Sainte Faustine de passer la prochaine étape du concours des Trophées des Associations, fixée au 6 novembre, en obtenant un maximum de votes des internautes. Ceux-ci peuvent dors et déjà voter sur la page consacrée du site des Trophées (cliquer sur ‘voter pour notre association’ – un seul vote par personne possible).

(le code ‘iframe’ donnant l’image ci-dessus est aussi disponible sur demande, pour les animateurs de sites web)

Plus d’informations :

Congrès mission 2016 : focus sur Lights in the Dark, la nouvelle assoc’ dédiée à l’évangélisation du continent numérique

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La cuvée 2016 du Congrès Mission ne déroge pas à la règle de ces rassemblements sur l’urgence de la mission première de l’Eglise, l’évangélisation : c’est carton plein ! Réunissant 1500 missionnaires autour de la paroisse Notre-Dame-des-Champs et du lycée Stanislas, la rencontre du mouvement Anuncio a même eu les honneurs du journal Le Monde : le quotidien parle d’un «  réveil missionnaire » des catholiques de France.

Parmi les nombreuses initiatives présentées pendant le Congrès, une petite nouvelle : l’association Lights in the Dark, à qui l’évêque de Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey, a confié la mission d’évangéliser le continent numérique. Elle démarre ainsi un grand projet incluant la création d’un centre spécialement dédié à la formation des catholiques sur ce sujet, au sein de son diocèse (voir vidéo ci-dessous).

« Je tiens à ce que cette association animée par une équipe de jeunes laïcs s’incarne dans notre réalité locale, en plein cœur du domaine de La Castille, non loin des vignes et de notre séminaire diocésain. Dans ce but, je confie à cette association la rénovation d’un mas provençal qui s’y trouve, afin d’en faire ce lieu d’accueil, incluant la construction d’une chapelle où Jésus-hostie pourra être exposé. » Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon

academie

L’académie Sainte Faustine : un double objectif missionnaire

Le premier objectif de cette nouvelle mission est de permettre aux missionnaires de s’y ressourcer et de se former à l’évangélisation du continent numérique pour bâtir des projets audacieux et innovants. Dans ce lieu seront donc organisées des formations en présentiel ou en e-learning pour les « éclaireurs » de la toile, des rencontres régulières sur le sujet. Mais les membres de l’association seront aussi amenés, comme ils le font déjà, à se déplacer dans les diocèses qui le demandent pour y dispenser leurs différentes formations, en particulier aux jeunes de la génération Y, très demandeurs.

Le second objectif missionnaire est de développer les actions d’évangélisation à travers différents initiatives sur la toile (Lights in the Dark a déjà un certain nombre d’expériences réussies à son actif), mais aussi d’organiser des événements locaux afin de mettre les non croyants en relation avec l’Eglise (pour mener du web au réel, la fameuse rencontre IRL = in real life). « Notre intuition est que l’internaute non croyant et chercheur de sens puisse faire une vraie rencontre avec le Christ par l’intermédiaire de son Eglise. En d’autres termes, le mettre en contact avec la paroisse ou la communauté à côté de chez lui » explique Jean-Baptiste Maillard, Secrétaire Général de Lights In The Dark. 

Par cette action, le diocèse de Toulon entend accompagner le développement des nouvelles technologies de communication et transmettre la lumière du Christ dans le monde virtuel avec tout ce qu’il comporte d’embûches, et parfois aussi, de ténèbres.

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Forte de plusieurs expériences réussies en la matière avec des initiatives comme PieXII.com, L’Inquisition pour les nuls ou Ainsi soient-ils.com, Lights in the Dark animait pendant le Congrès un atelier sur le thème « comment apporter un éclairage sur les séries TV ou les films pour évangéliser » (voir photos ci-contre). De nombreuses personnes y sont venues se former, avec l’envie de participer à de nouvelles initiatives proposées par Lights in the Dark, preuve d’un réel intérêt et besoin sur le sujet.

Plus d’informations : www.lightsinthedark.info

 

Monprofilmissionnaire : à chacun sa manière d’évangéliser !

monprofilmissionnaire

Après un an d’activité, plus de 10.000 internautes se sont connectés sur le site www.monprofilmissionnaire.com pour mieux identifier leurs charismes missionnaires et mieux comprendre leur mode relationnel dans l’évangélisation. Nous l’avons testé pour vous : un outil très réussi à mettre entre toutes les mains !

Un an après son lancement, Monprofilmissionnaire.com se voit recommandé (sur la front page du site) par 6 institutions missionnaires, reconnues et qui font ‘autorité’ en France en matière d’évangélisation : Alpha-France, Anuncio, les Cellules paroissiales d’évangélisation, Priscille & Aquila, et les 2 écoles internationales d’évangélisation, Jeunesse Lumière et l’ESM de Paray-le-Monial (Communauté de l’Emmanuel).

Toutes utilisent les services du site pour la formation de leurs propres membres et recommandent sa diffusion pour la croissance et le développement de l’évangélisation. De plus en plus de services diocésains, de paroisses ou de mouvements utilisent et font connaitre ce service à leurs membres.

Avec Monprofilmissionnaire.com, plus de raison de ne pas évangéliser : chacun peut connaître son propre charisme ! Un outil que chaque chrétien devrait utiliser au moins une fois pour mieux répondre à ce commandement du Christ : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Mt 29,19-20).

Attraction-communication : une nouvelle idée de l’évangélisation !

Attraction Communication est une toute nouvelle agence qui vient de naître en Suisse, et dont on parle déjà beaucoup ! Fondée par un jeune couple (Matthias et Régine Rambaud) dans le but d’aider l’Eglise dans sa mission première, l’évangélisation, nous avons voulu les interviewer. Matthias est un habitué d’Anuncioblog : nous l’avions déjà interrogé ici en… 2007 ! Nous l’avons retrouvé avec plaisir sept ans plus tard !  

Anuncioblog : Pourquoi avoir créé Attraction Communication Services, d’où vous est venue cette idée ?

Matthias : Attraction est un élan, un appel né du constat qu’une génération se lève mondialement au cœur de l’Eglise catholique pour annoncer le Salut de manière renouvelée, mais ne sait pas forcément comment le faire et avec quels moyens. Il nous a donc semblé urgent de lancer une agence pro & catho pour équiper cette nouvelle génération de leaders avec les outils professionnels nécessaires à une communication qui libère l’Evangile dans le monde avec pertinence.

D’où vient ce nom ?

Le nom Attraction vient de l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium du pape François. Texte qui a été pour nous une réelle confirmation de ce que nous portions en créant notre agence. Le souverain pontife y insiste, à la suite de son prédécesseur, que tout le monde à le droit à l’Evangile et que «les chrétiens ont le devoir de l’annoncer sans exclure personne, non pas comme quelqu’un qui impose un nouveau devoir, mais bien comme quelqu’un qui partage une joie, qui indique un bel horizon, qui offre un banquet désirable ». Il relève ensuite avec brio que « L’Eglise ne grandit pas par prosélytisme, mais « par attraction » ». Tout est dit !

Que propose concrètement votre agence ?

Nous proposons aux leaders catholiques un coaching individualisé qui comprend leur identité et qui leur apporte un éclairage spécialisé ainsi que des outils professionnels en communication dans une profonde communion avec l’Eglise universelle. Cela va de la réalisation d’un identité graphique complète à un logo ou une affiche, en passant par le positionnement stratégique (cibles, message, etc.) et le media training ou la formation à la recherche de fonds et l’organisation événementielle.

Quelle est l’importance de la communication pour l’évangélisation ?

Elle est incontournable ! Si nous voulons annoncer le Christ au monde, nous devons aussi nous adresser à lui grâce aux moyens de communication contemporains qui sont omniprésents dans nos quotidiens. Mais cette communication, pour être crédible, doit être de qualité, car si nous ne sommes pas responsables de la manière dont les gens accueillent le message salvateur de l’Evangile dans leur vie, nous devons pouvoir répondre de la crédibilité et de la qualité de notre annonce.

Quelles sont vos attentes ?

Que nous puissions contribuer, avec les responsables catholiques, à mettre debout une génération qui aime le Christ ainsi que son Eglise et qui se mobilise pour communiquer l’Evangile dans la société avec pertinence! « Dieu à tant aimé le monde »! Equiper d’outils professionnels est nécessaire, mais nous voulons aussi rappeler qu’il est d’abord central de se laisser renouveler par le Christ pour rayonner autour de soi.

Pour aller plus loin : www.attraction-communication.com

« Que notre langue ne soit pas engourdie ! »

Une homélie de Saint Grégoire le Grand

Notre Seigneur et Sauveur, frères très chers, nous instruit tantôt par ses paroles, tantôt par ses actions. Ses actions elles-mêmes sont des commandements, parce que, lorsqu’il fait quelque chose sans rien dire, il nous montre comment nous devons agir. Voici donc qu’il envoie ses disciples en prédication deux par deux, parce que les commandements de la charité sont deux : l’amour de Dieu et du prochain.

Le Seigneur envoie prêcher ses disciples deux par deux pour nous suggérer, sans le dire, que celui qui n’a pas la charité envers autrui ne doit absolument pas entreprendre le ministère de la prédication.

Il est fort bien dit qu’il les envoya devant lui dans toutes les villes et les localités où lui-même devait aller. En effet, le Seigneur vient après ses prédicateurs, parce que la prédication est un préalable : le Seigneur vient habiter notre âme lorsque les paroles d’exhortation sont venues en avant-coureur et font accueillir la vérité dans l’âme. C’est pourquoi Isaïe dit aux prédicateurs : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez les sentiers de notre Dieu.

(…)

Écoutons maintenant ce qu’il dit aux prédicateurs qu’il envoie : La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Les ouvriers sont peu nombreux pour une moisson abondante ; nous ne pouvons pas le répéter sans une grande tristesse. Il y a des gens pour entendre de bonnes choses, il n’y en a pas pour les dire. Le monde est rempli de prêtres, mais on rencontre rarement un ouvrier dans la moisson de Dieu ; nous acceptons bien la fonction sacerdotale, mais nous ne faisons pas le travail de cette fonction.Considérez, frères très chers, considérez le poids de cette parole : Priez le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Vous-mêmes, priez pour nous, afin que nous puissions faire le travail auquel vous avez droit : que notre langue ne soit pas engourdie, quand il faut exhorter ; une fois que nous avons accepté la charge de la prédication, que notre silence ne nous assigne pas devant le juste Juge !

Africa munus : la nouvelle évangélisation

Partie consacrée à la nouvelle évangélisation, extraite du texte intégral de l’exhortation apostolique Africa Munus de Benoît XVI sur l’Afrique, rendue publique samedi dernier, lors de son voyage au Bénin, et disponible sur le site du Vatican.

LA NOUVELLE EVANGELISATION

159. Avant de conclure ce document, je désire revenir à nouveau sur la tâche de l’Église en Afrique qui est celle de s’engager dans l’évangélisation, dans la missio ad gentes, ainsi que dans la nouvelle évangélisation, afin que la physionomie du continent africain se modèle toujours plus sur l’enseignement toujours actuel du Christ, vraie « lumière du monde » et authentique « sel de la terre ».

A. Porteurs du Christ, « Lumière du monde »

160. L’œuvre urgente de l’évangélisation se réalise de manière différente, selon la diversité des situations de chaque pays. « Au sens propre, il y a la mission ad gentes pour ceux qui ne connaissent pas le Christ. Au sens large, on parle d’ “évangélisation” pour ce qui concerne l’aspect ordinaire de la pastorale, et de la “nouvelle évangélisation” pour ceux qui ne suivent plus une conduite chrétienne ».[212] Seule l’évangélisation qui est animée par la force de l’Esprit-Saint, devient la « loi nouvelle de l’Évangile » et porte des fruits spirituels.[213] Le cœur de toute activité évangélisatrice est l’annonce de la personne de Jésus, le Verbe de Dieu incarné (cf. Jn 1, 14), mort et ressuscité, pour toujours présent dans la communauté des fidèles, dans son Église (cf. Mt 28, 20). Il s’agit d’une tâche urgente non seulement pour l’Afrique, mais pour le monde entier, car la mission que le Christ rédempteur a confiée à son Église n’a pas encore atteint sa pleine réalisation.

161. L’« Évangile de Jésus Christ, Fils de Dieu » (Mc 1, 1) est le chemin sûr pour rencontrer la Personne du Seigneur Jésus. Scruter les Écritures nous permet de découvrir toujours plus le véritable visage de Jésus, révélation de Dieu le Père (cf. Jn 12, 45), et son œuvre de salut. « Redécouvrir la centralité de la Parole divine dans la vie chrétienne nous fait retrouver la signification la plus profonde de ce que le Pape Jean-Paul II a rappelé avec force : poursuivre lamissio ad gentes et entreprendre de toutes nos forces la nouvelle évangélisation ».[214]

162. Conduite par l’Esprit-Saint, l’Église en Afrique doit annoncer – en le vivant – le mystère du salut à ceux qui ne le connaissent pas encore. L’Esprit Saint que les chrétiens ont reçu au Baptême est le feu d’amour qui pousse à l’action évangélisatrice. Après la Pentecôte, les disciples « remplis de l’Esprit Saint » (Ac 2, 4) sont sortis du Cénacle, où, par peur, ils s’étaient enfermés, pour proclamer la Bonne Nouvelle de Jésus Christ. L’évènement de la Pentecôte, nous permet de mieux comprendre la mission des chrétiens, « lumière du monde » et « sel de la terre » sur le continent africain. Le propre de la lumière est de se diffuser et d’éclairer de nombreux frères et sœurs qui sont encore dans les ténèbres. La missio ad gentes engage tous les chrétiens d’Afrique. Animés par l’Esprit, ils doivent être porteurs de Jésus-Christ, « lumière du monde », partout sur le continent, dans tous les domaines de la vie personnelle, familiale et sociale. Les Pères synodaux ont souligné « l’urgence et la nécessité de l’évangélisation qui est la mission et la véritable identité de l’Église ».[215]

B. Témoins du Christ ressuscité

163. Le Seigneur Jésus exhorte encore aujourd’hui les chrétiens d’Afrique à prêcher en son nom « à tous les peuples, la conversion et le pardon des péchés » (Lc 24, 47). Pour cela, ils sont appelés à être témoins du Seigneur ressuscité (cf. Lc 24, 48). Les Pères synodaux ont souligné que l’évangélisation « consiste essentiellement à rendre témoignage au Christ dans la puissance de l’Esprit par la vie, puis par la parole, dans un esprit d’ouverture aux autres, de respect et de dialogue avec eux, en s’en tenant aux valeurs de l’Évangile ».[216] Pour ce qui est de l’Église en Afrique, ce témoignage doit être au service de la réconciliation, de la justice et de la paix.

164. L’annonce de l’Évangile doit retrouver l’ardeur des débuts de l’évangélisation du continent africain, attribuée à l’évangéliste Marc, suivi par une « foule innombrable de saints, de martyrs, de confesseurs et de vierges ».[217] Avec gratitude, il faut se mettre à l’école de l’enthousiasme de nombreux missionnaires qui, pendant plusieurs siècles, ont sacrifié leur vie pour apporter la Bonne Nouvelle à leurs frères et sœurs africains. Au cours de ces dernières années, l’Église a commémoré en différents pays le centenaire de l’évangélisation. Elle s’est justement engagée à diffuser l’Évangile à ceux qui ne connaissent pas encore le nom de Jésus-Christ.

165. Afin que cet effort devienne toujours plus efficace, la missio ad gentes doit aller de pair avec la nouvelle évangélisation. En Afrique aussi, les situations qui requièrent une nouvelle présentation de l’Évangile, « nouvelle dans son ardeur, dans ses méthodes et dans ses expressions »,[218] ne sont pas rares. En particulier, la nouvelle évangélisation doit intégrer la dimension intellectuelle de la foi dans l’expérience vive de la rencontre avec Jésus-Christ présent et agissant dans la communauté ecclésiale. Car à l’origine du fait d’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive. La catéchèse doit donc intégrer la partie théorique, constituée de notions apprises par cœur, à celle pratique, vécue au niveau liturgique, spirituel, ecclésial, culturel et caritatif, afin que la semence de la Parole de Dieu, tombée sur une terre fertile, laisse de profondes racines et puisse grandir et parvenir à maturité.

166. Pour que cela advienne, il est indispensable d’employer de nouvelles méthodes qui sont à notre disposition aujourd’hui. Quand il s’agit des moyens de communication sociale dont j’ai déjà parlé, il ne faut pas oublier ce que j’ai noté récemment dans l’Exhortation apostolique post-synodale Verbum Domini : « Saint Thomas d’Aquin, en mentionnant saint Augustin, insiste avec force : “Même la lettre de l’Évangile tue s’il manque, à l’intérieur de l’homme, la grâce de la foi qui guérit” ».[219] Conscients de cette exigence, il faut aussi toujours se rappeler qu’aucun moyen ne peut ni ne doit se substituer au contact personnel, à l’annonce verbale, ainsi qu’au témoignage d’une vie chrétienne authentique. Ce contact personnel et cette annonce verbale doivent exprimer la foi vive qui engage et transforme l’existence, et l’amour de Dieu qui touche et rejoint chacun tel qu’il est.

C. Missionnaire à la suite du Christ

167. L’Église qui chemine en Afrique est appelée à contribuer à la nouvelle évangélisation également dans les pays sécularisés, d’où provenaient auparavant de nombreux missionnaires et qui aujourd’hui manquent malheureusement de vocations sacerdotales et à la vie consacrée. Entre-temps, un grand nombre d’Africains et d’Africaines ont accueilli l’invitation du Maître de la moisson (cf. Mt 9, 37-38) à travailler à sa vigne (cf. Mt 20, 1-16). Sans diminuer l’élan missionnaire ad gentes dans les différents pays, et même sur le continent tout entier, les Évêques d’Afrique doivent accueillir avec générosité l’invitation de leurs confrères des pays qui manquent de vocations, et venir en aide aux fidèles privés de prêtres. Cette collaboration, qui doit être réglementée par des accords entre l’Église qui envoie et celle qui reçoit, devient un signe concret de fécondité de la mission ad gentes. Bénie par le Seigneur, Bon Pasteur (cf. Jn10, 11-18), elle soutient ainsi de façon précieuse la nouvelle évangélisation dans les pays d’ancienne tradition chrétienne.

168. L’annonce de la Bonne Nouvelle fait naître dans l’Église de nouvelles expressions,appropriées aux nécessités du temps, des cultures, et aux attentes des hommes. L’Esprit Saint ne manque pas de susciter aussi en Afrique des hommes et des femmes qui, rassemblés en différentes associations, mouvements, et communautés, consacrent leur vie à la diffusion de l’Évangile de Jésus-Christ. Selon l’exhortation de l’Apôtre des nations – « n’éteignez pas l’Esprit, ne dépréciez pas les dons de prophéties ; mais vérifiez tout : ce qui est bon, retenez-le ; gardez-vous de toute espèce de mal » (1 Th 5, 19-22) – les Pasteurs ont le devoir de veiller afin que ces nouvelles expressions de la fécondité pérenne de l’Évangile s’insèrent dans l’action pastorale des paroisses et des diocèses.

169. Chers frères et sœurs, à la lumière du thème de la deuxième Assemblée spéciale pour l’Afri-
que, la nouvelle évangélisation concerne, en particulier, le service de l’Église en vue de la réconciliation, de la justice et de la paix. Par conséquent, il est nécessaire d’accueillir la grâce de l’Esprit Saint qui nous invite : « Laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2 Co 5, 20). Les chrétiens sont donc tous invités à se réconcilier avec Dieu. Alors, vous serez en mesure de devenir des artisans de la réconciliation au sein des communautés ecclésiales et sociales dans lesquelles vous vivez et œuvrez. La nouvelle évangélisation suppose la réconciliation des chrétiens avec Dieu et avec eux-mêmes. Elle exige la réconciliation avec le prochain, le dépassement des barrières de toutes sortes comme celles provenant de la langue, de la culture et de la race. Nous sommes tous fils d’un seul Dieu et Père « qui fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes » (Mt 5, 45).

170. Dieu bénira un cœur réconcilié, en lui accordant sa paix. Le chrétien deviendra ainsi un artisan de paix (cf. Mt 5, 9) dans la mesure où, enraciné dans la grâce divine, il collabore avec son Créateur à la construction et à la promotion du don de la paix. Le fidèle réconcilié deviendra aussi promoteur de la justice en tout lieu, surtout dans les sociétés africaines divisées, en proie à la violence et à la guerre, qui ont faim et soif de la vraie justice. Le Seigneur nous invite : « Cherchez d’abord le Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît » (Mt 6, 33).

171. La nouvelle évangélisation est une tâche urgente pour les chrétiens en Afrique, car eux aussi doivent ranimer leur enthousiasme d’appartenir à l’Église. Sous l’inspiration de l’Esprit du Seigneur ressuscité, ils sont appelés à vivre, au niveau personnel, familial et social, la Bonne Nouvelle et à l’annoncer avec un zèle renouvelé aux personnes proches et lointaines, en employant pour sa diffusion les nouvelles méthodes que la Providence divine met à notre disposition. En louant Dieu le Père pour les merveilles qu’il continue d’accomplir dans son Église en chacun de ses membres, les fidèles sont invités à vivifier leur vocation chrétienne dans la fidélité à la Tradition ecclésiale vivante. Ouverts à l’inspiration de l’Esprit Saint, qui continue de susciter différents charismes dans l’Église, les chrétiens doivent poursuivre ou entreprendre avec détermination le chemin de la sainteté pour devenir toujours plus apôtres de la réconciliation, de la justice et de la paix.

A quelle nouveauté la nouvelle évangélisation fait-elle référence ? (1/4)

Evangélisation lors du festival de Cannes avec Anuncio

Dans la suite de l’entretien d’Alex et Maud Lauriot Prévost réalisé pour Zenit, nous leur laissons la parole pour vous proposer une série de billets sur cette question de la nouvelle évangélisation, de façon plus approfondie encore. Premier volet : pourquoi s’agit-il d’une impulsion missionnaire nouvelle ?

En créant cet automne le Conseil pontifical consacré à la nouvelle évangélisation et en annonçant la réunion d’un synode en 2012 sur ce thème, Benoît XVI place la nouvelle évangélisation à l’épicentre de la mission universelle de l’Eglise en ce début de 3ème millénaire.

Une impulsion missionnaire nouvelle

Pour beaucoup, la nouvelle évangélisation reste un mystère ; elle a cependant été bien définie dans ses contours et sa substance par Jean-Paul II.

1°/ Son contenu : il est bien entendu le même depuis 2000 ans. L’Eglise et le monde ont besoin d’une nouvelle évangélisation, non d’un nouvel Evangile ! Il s’agit simplement d’annoncer d’une manière nouvelle et avant tout renouvelée, en veillant à se concentrer sur le cœur de la foi qui peut retourner des vies, toucher et attirer les cœurs des croyants et non-croyants.

2°/ Ses causes : « On doit considérer comme dépassé dans les pays d’ancienne évangélisation, la situation d’une ‘’société chrétienne’’ qui se référait explicitement aux valeurs évangéliques… Alors que l’humanité est en recherche et bien souvent malade, notre époque nécessite une impulsion missionnaire nouvelle » (1). D’où l’importance, d’être avant tout à l’écoute du vécu de nos contemporains, de ses souffrances et de ses « maladies » intérieures, de ses attentes existentielles et des voies de traverse si souvent utilisées pour compenser leur méconnaissance du Christ et de son amour pour nous.

3° / Son état d’esprit : « Il faut raviver en nous l’élan des origines, en nous laissant pénétrer de l’ardeur de la prédication apostolique qui a suivi la Pentecôte (…) avoir la même disponibilité que les apôtres pour écouter les voix de l’Esprit, le même courage pour relever les défis missionnaires » (2). D’où l’importance d’une plus grande vie dans l’Esprit des communautés chrétiennes pour vivre de cet esprit apostolique, et d’une formation à la prédication kérygmatique.

4° / Ses conditions de mise en œuvre : « Celui qui a vraiment rencontré le Christ, il ne peut le garder pour lui-même, il doit l’annoncer, au risque de devoir se poser courageusement cette question : ‘si je n’ai pas le goût de l’annoncer, l’ai-je vraiment rencontré ?’ » (3). D’où l’importance pour les catholiques de relire et de discerner dans l’Esprit-Saint comment et où le Christ nous a rencontrés, aimés et sauvés, et de ne pas se contenter de se dire chrétien ou de pratiquer la religion catholique par tradition, habitude, simple choix intellectuel ou choix de valeurs.

5° / Ses exigences ecclésiales : « La mission est le signe le plus clair de la maturité de la foi » car elle témoigne d’une « conversion radicale de son état d’esprit » tant « au niveau des personnes que des communautés. C’est en devenant missionnaire que la communauté chrétienne pourra dépasser ses divisions et ses tensions internes et retrouver son unité et la vigueur de sa foi (…) On devra apprécier la valeur des organismes, des mouvements, des paroisses et des œuvres apostoliques de l’Eglise à la lumière de l’impératif missionnaire » (4). D’où la surprenante grille de discernement que le magistère de l’Eglise propose désormais d’utiliser pour mesurer – à partir de la mise en œuvre ou non de cette dynamique personnelle et collective de la nouvelle évangélisation – la « valeur » des différentes institutions ecclésiale et la « maturité » chrétienne des baptisés.

6 °/ Son universalité : il s’agit d’un impératif qui s’adresse à tous les baptisés. « La nouvelle évangélisation est un engagement qui nous concerne tous » (Benoît XVI) car il s’agit de « susciter dans l’Eglise un nouvel esprit missionnaire qui ne saurait être réservé un groupe de ‘spécialistes’, mais qui devra engager la responsabilité de tous les membres du peuple de Dieu » (5). C’est pourquoi la nouvelle évangélisation s’empare aujourd’hui progressivement de toute l’Eglise, bien au delà des seuls nouveaux mouvements (paroisses, diocèses, aumôneries, etc.) qui ont été parmi les premiers à faire jaillir toutes sortes d’initiatives missionnaires adaptées à notre génération.

7°/ Ses caractéristiques pratiques : « la nouvelle évangélisation demande à chacun une nouvelle ardeur, de nouvelles méthodes et un nouveau langage pour l’annonce et le témoignage évangéliques » (6).

Il est à noter qu’au travers de ces éléments, les papes lancent avec vigueur et de façon réitérée, à la suite de Saint Paul, un appel à « être toujours prêt à rendre compte de l’espérance qui nous habite à quiconque nous en fait la demande ». Demandons ensemble la force de l’Esprit-Saint pour que nous soyons à notre tour les témoins dont le Christ à besoin pour rassasier la soif de tous nos contemporains !

Nous allons revenir sur les trois éléments majeurs qui caractérisent la nouvelle évangélisation selon Jean Paul II: « une nouvelle ardeur, de nouvelles méthodes et un nouveau langage ».

La semaine prochaine : pourquoi s’agit-il d’une évangélisation nouvelle par son ardeur ?

Références

(1) Jean-Paul II « Au début du nouveau millénaire » § 47
(2) Idem § 3 puis 30
(3) Jean-Paul II « Au début du nouveau millénaire » idem § 40
(4) « La Mission du Christ Rédempteur » § 48 et 49
(5) Jean-Paul II « Au début du nouveau millénaire » idem § 40
(6) Jean Paul II – 25 mars 1992

Comment évangéliser à la fac ?

Tee-shirt Jesus first in my life

C’est la question du mois, envoyée par Béatrice :

« J’ai 19 ans et j’aimerais beaucoup évangéliser ; en septembre je serai étudiante et  je rentre à l’université. Il n’y aura pas beaucoup de catholiques, alors j’en profiterai pour évangéliser. Mais je suis timide et je ne sais pas comment m’y prendre. Est-ce que j’aborde immédiatement les étudiants en leur disant que je suis catholique, etc. ? Ou je m’habille de telle façon qu’on remarque que suis catho, avec un chapelet autour du poignet ? Comment je peux faire concrètement ? Car j’ai envie de commencer dès le premier jour de la rentrée, car si j’attends je n’évangéliserai pas. »

Notre réponse :

Bravo pour ton désir d’annoncer le Christ. Le mieux, pour apprendre à évangéliser, est de faire un « stage » d’évangélisation avec d’autres jeunes, sur le terrain. Il y a par exemple le Festival Anuncio (19 – 20 août), ou encore l’évangélisation de plages avec la Communauté de Béatitudes (10 – 25 juillet, regarde là). Dans ces camps de jeunes, on est formé à évangéliser : tu apprendras les « bases » de l’évangélisation, tu la pratiqueras en vrai. Forte de cette expérience – qui est aussi une expérience d’Eglise – à ton retour là où Dieu t’a placée, tu arriveras mieux à annoncer son nom, que ce soit à la fac auprès de tes copains mais aussi dans ton entourage plus ou moins proche, auprès de ceux que tu rencontres… Tu peux aussi commencer dès maintenant.

Maintenant, pour répondre plus concrètement à ta question.

  1. Il faut essayer d’avoir un témoignage cohérent entre ce que tu vis et le message annoncé. Pour le vivre, il faut que tu aimes tout azimut.
  2. Effectivement, une médaille bien visible (sans provoquer) peut aider, mais aussi par tes prises de position, en hésitant pas à rendre compte de l’espérance qui est en toi, avec douceur et respect (Cf 1, Pierre 3-15)
  3. Pour annoncer, c’est très simple, il s’agit d’ouvrir les yeux pour repérer les occasions de dire que tu es catho, et plus important encore, que tu as la foi et que tu aimes le Seigneur. C’est le témoignage de ta relation avec Jésus. C’est beaucoup plus important à donner qu’un débat qui peut être sans fin, tu dois le faire passer en priorité.
  4. Sois attentive aux « feux verts », c’est-à-dire quand tes perches sont accueillies favorablement. C’est peut-être le moment pour cette personne de faire un pas de plus, de venir à un groupe de prière, par exemple ? Si le feu est rouge, attend encore pour aller plus loin, laisse toujours l’autre libre et donne-lui du temps.
  5. Prie le Seigneur de te donner des occasions et tu verras qu’elles ne tarderont pas : une conversation entre potes sur la sexualité ou un sujet de société, une sortie qui ne tourne pas comme tu l’espérais, une discussion en tête à tête avec une copine sur sa life qui part en vrille, ou des opportunités comme la Toussaint, Noël, Pâques… Par exemple, si on te demande « que fais-tu à Noël ? », tu peux répondre « je vais la messe de minuit, c’est hyper beau, on fête la naissance de Jésus… » et proposer de t’accompagner avec des amis sympas. Laisse ensuite le Seigneur agir.
  6. Un autre point : évite si tu peux de parler politique, c’est le meilleur moyen de te fâcher avec certains copains ou de les agacer inutilement
  7. Sois toi-même, ne leur dit pas ce qu’ils veulent entendre, mais annonce-leur que Jésus veut les sauver, qu’Il les aime chacun infiniment plus que n’importe qui d’autre (c’est ce qu’on appelle le « kérygme », cf Jn 3,16). Dis-leur personnellement, droit dans les yeux, avec douceur. Demande à l’Esprit Saint de t’éclairer, parle-leur avec tout ton cœur. Dieu fera le reste. Bonne mission !

Vous aussi posez-nous votre question en nous l’envoyant sur anuncioblog@gmail.com.

Evangéliser la culture ?

Culture

Comment peut-on évangéliser la culture, ou plutôt les cultures ? La réponse est donnée dans la fantastique exhortation apostolique de Paul VI sur l’évangélisation dans le monde moderne, Evangelii Nuntiandi, au numéro 20. Avec à la clef, la nécessité de proclamer la Bonne Nouvelle du salut.

Evangélisation des cultures

20. Nous pourrions exprimer tout cela en disant : il importe d’évangéliser — non pas de façon décorative, comme par un vernis superficiel, mais de façon vitale, en profondeur et jusque dans leurs racines — la culture et les cultures de l’homme, dans le sens riche et large que ces termes ont dans Gaudium et spes(1), partant toujours de la personne et revenant toujours aux rapports des personnes entre elles et avec Dieu.

L’Evangile, et donc l’évangélisation, ne s’identifient certes pas avec la culture, et sont indépendants à l’égard de toutes les cultures. Et pourtant le Règne que l’Evangile annonce est vécu par des hommes profondément liés à une culture, et la construction du Royaume ne peut pas ne pas emprunter des éléments de la culture et des cultures humaines. Indépendants à l’égard des cultures, Evangile et évangélisation ne sont pas nécessairement incompatibles avec elles, mais capables de les imprégner toutes sans s’asservir à aucune.

La rupture entre Evangile et culture est sans doute le drame de notre époque, comme ce fut aussi celui d’autres époques. Aussi faut-il faire tous les efforts en vue d’une généreuse évangélisation de la culture, plus exactement des cultures. Elles doivent être régénérées par l’impact de la Bonne Nouvelle. Mais cet impact ne se produira pas si la Bonne Nouvelle n’est pas proclamée.

(1) Cf. n. 53 : AAS 58 (1966), p 1075.

Source : Evangelii Nuntiandi

Evangéliser les musulmans, selon Charles de Foucauld

Bienheureux Charles de Foucauld

Bienheureux Charles de Foucauld

Voici une lettre de Charles de Foucauld adressée en 1907 à René Bazin, de l’Académie française. Parlant du risque d’un empire africain musulman indépendant, il explique comment pratiquer l’évangélisation des musulmans dans ces pays : « tendrement, discrètement, par persuasion, bon exemple, bonne éducation, instruction, grâce à une prise de contact étroite et affectueuse, oeuvre surtout de laïcs français qui peuvent être bien plus nombreux que les prêtres et prendre un contact plus intime. » Extrait.

« Ma pensée est que si, petit à petit, doucement, les musulmans de notre empire colonial du nord de l’Afrique ne se convertissent pas, il se produira un mouvement nationaliste analogue à celui de la Turquie : une élite intellectuelle se formera dans les grandes villes, instruite à la française, sans avoir l’esprit ni le cœur français, élite qui aura perdu toute foi islamique, mais qui en gardera l’étiquette pour pouvoir par elle influencer les masses ; d’autre part, la masse des nomades et des campagnards restera ignorante, éloignée de nous, fermement mahométane, portée à la haine et au mépris des Français par sa religion, par ses marabouts, par les contacts qu’elle a avec les Français (représentants de l’autorité, colons, commerçants), contacts qui trop souvent ne sont pas propres à nous faire aimer d’elle. Le sentiment national ou barbaresque s’exaltera dans l’élite instruite : quand elle en trouvera l’occasion, par exemple lors de difficultés de la France au dedans ou au dehors, elle se servira de l’islam comme d’un levier pour soulever la masse ignorante, et cherchera à créer un empire africain musulman indépendant.
L’empire Nord-Ouest-Africain de la France, Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique occidentale française, etc., a 30 millions d’habitants ; il en aura, grâce à la paix, le double dans cinquante ans. Il sera alors en plein progrès matériel, riche, sillonné de chemins de fer, peuplé d’habitants rompus au maniement de nos armes, dont l’élite aura reçu l’instruction dans nos écoles. Si nous n’avons pas su faire des Français de ces peuples, ils nous chasseront. Le seul moyen qu’ils deviennent Français est qu’ils deviennent chrétiens.
Il ne s’agit pas de les convertir en un jour ni par force mais tendrement, discrètement, par persuasion, bon exemple, bonne éducation, instruction, grâce à une prise de contact étroite et affectueuse, oeuvre surtout de laïcs français qui peuvent être bien plus nombreux que les prêtres et prendre un contact plus intime.

Des musulmans peuvent-ils être vraiment français ? Exceptionnellement, oui. D’une manière générale, non. Plusieurs dogmes fondamentaux musulmans s’y opposent ; avec certains il y a des accommodements ; avec l’un, celui du medhi, il n’y en a pas : tout musulman, (je ne parle pas des libre-penseurs qui ont perdu la foi), croit qu’à l’approche du jugement dernier le medhi surviendra, déclarera la guerre sainte, et établira l’islam par toute la terre, après avoir exterminé ou subjugué tous les non musulmans. Dans cette foi, le musulman regarde l’islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans comme destinés à être tôt ou tard subjugués par lui musulman ou ses descendants ; s’il est soumis à une nation non musulmane, c’est une épreuve passagère ; sa foi l’assure qu’il en sortira et triomphera à son tour de ceux auxquels il est maintenant assujetti ; la sagesse l’engage à subir avec calme son épreuve;  » l’oiseau pris au piège qui se débat perd ses plumes et se casse les ailes ; s’il se tient tranquille, il se trouve intact le jour de la libération « , disent-ils ; ils peuvent préférer telle nation à une autre, aimer mieux être soumis aux Français qu’aux Allemands, parce qu’ils savent les premiers plus doux ; ils peuvent être attachés à tel ou tel Français, comme on est attaché à un ami étranger; ils peuvent se battre avec un grand courage pour la France, par sentiment d’honneur, caractère guerrier, esprit de corps, fidélité à la parole, comme les militaires de fortune des XVIe et XVIIe siècles mais, d’une façon générale, sauf exception, tant qu’ils seront musulmans, ils ne seront pas Français, ils attendront plus ou moins patiemment le jour du medhi, en lequel ils soumettront la France.

De là vient que nos Algériens musulmans sont si peu empressés à demander la nationalité française : comment demander à faire partie d’un peuple étranger qu’on sait devoir être infailliblement vaincu et subjugué par le peuple auquel on appartient soi-même ? Ce changement de nationalité implique vraiment une sorte d’apostasie, un renoncement à la foi du medhi… »

Charles de Foucauld

(Merci à JM)

Sans Dieu, l’humanité perd de sa grandeur et de sa beauté

« Celui qui prétend substituer sa propre autonomie à Dieu, perd sa vie car il refuse celui qui l’a créé et mis sur la voie de l’achèvement définitif et glorieux selon son projet de salut ». Ces paroles prononcées par le cardinal secrétaire d’Etat, Tarcisio Bertone, sont une invitation aux membres du Conseil national de l’association des médecins catholiques italiens (AMCI) à réfléchir sur la crise morale qui tenaille la société moderne. Raison de plus pour apporter Dieu à l’humanité, par l’évangélisation.

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Unis pour évangéliser ?

L’exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi du pape Paul VI sur l’évangélisation dans le monde moderne, souvent citée ces temps-ci par Benoît XVI, précise au paragraphe 77 l’importance d’être unis pour évangéliser. Extrait.

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Il n’y a pas d’évangélisation sans annonce explicite

Pour continuer avec Evangelii Nuntiandi, le paragraphe 22 nous précise une des modalités pratiques de la mission : il n’y a pas d’évangélisation sans annonce explicite du kérygme. L’enfouissement de la foi et les initiatives qui l’encouragent plus ou moins consciemment se trouvent ici mis à mal par Paul VI.

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L’Eglise existe pour évangéliser !

Reprenons ensemble l’exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi du pape Paul VI sur l’évangélisation dans le monde moderne. Le paragraphe 14 rappelle clairement que l’Eglise existe pour évangéliser. Nous sommes en 1975…

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Les trois caractéristiques d’un évangélisateur, selon Benoît XVI

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Benoît XVI a rapellé lors de l’audience de mercredi les « trois caractéristiques » d’un « apôtre », en évangélisation : avoir vu le Christ, avoir été envoyé et l’annonce de l’Evangile.

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Dix tartes à la crème sur l’évangélisation !

Les dix tartes à la crème sur l’évangélisation, initialement publiées sous le titre « 10 objections courantes sur l’évangélisation » sur le site Christicity.com. A lire, relire et faire lire d’urgence !

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Ce dont le monde a le plus besoin : que les jeunes aient le courage de la sainteté

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Ce dont le monde a le plus besoin », c’est que les jeunes aient le « courage » de devenir des saints, a déclaré en substance benoît XVI dans son discours devant les autorités australiennes, le 17 juillet.

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