Au Bangladesh, l’Eglise fait le plein de vocations et veut venir en aide aux autres pays

Le président de la conférence épiscopale du Bangladesh et archevêque de Dacca, Mgr Paulinus Costa, parle d’un « grand signe d’espérance ». « Grâce à la floraison des vocations nous voulons devenir nous aussi une Eglise missionnaire, envoyer des prêtres et des religieux vers d’autres Eglises qui en ont besoin », a-t-il souligné. Un phénomène qui n’est pas seulement visible en Asie mais aussi en Amérique latine, où des pays comme le Brésil envoient de nombreux missionnaires à l’étranger, notamment en France.

Interrogé par l’agence Fides à l’occasion de la visite ad Limina Apostolorum des évêques bengalis au pape et à la curie romaine, du 9 au 14 juin, Mgr Costa a fait état d’une hausse des vocations locales qui, selon lui, est « un grand signe d’espérance ».

« Grâce à la floraison des vocations nous voulons devenir nous aussi une Eglise missionnaire, envoyer des prêtres et des religieux vers d’autres Eglises qui en ont besoin », a-t-il souligné.

Au Bangladesh, signale-t-il, les vocations à la vie religieuse et à la vie sacerdotale se multiplient, au point que les séminaires « sont pleins et les jeunes qui demandent à y entrer sont de plus en plus nombreux ».

La petite communauté catholique locale, qui compte 311.000 fidèles pour une population totale de plus de 150 millions d’habitants, dont 130 millions musulmans, est engagée dans l’annonce de l’Evangile malgré les carences d’infrastructure et de moyens technologiques.

« Nous sommes bengalais et sentons notre appartenance au peuple bengali, mais en tant que chrétiens nous sommes appelés à faire connaître aux autres nos valeurs, celles de l’Evangile », a souligné Mgr Costa.

C’est pourquoi, en promouvant journaux et moyens de communication, la Conférence épiscopale a voulu donné une impulsion en ce sens.

« Nous croyons qu’il est important de promouvoir une vision et une image juste de l’Eglise, a poursuivi Mgr Costa. Actuellement nous sommes en contact avec ‘Radio Maria’ qui nous aidera à ouvrir une nouvelle station radio catholique dans notre pays ».

Expliquant que les catholiques essaient d’être « pleinement insérés dans le tissu social », le président des évêques du Bangladesh a fait savoir qu’ils avaient élargi leur champ d’action en matière d’instruction.

Actuellement, « les écoles catholiques dans le pays sont nombreuses et très appréciées ». On estime qu’ « elles fournissent les meilleurs services d’instruction en absolu ». L’Eglise gère aujourd’hui 674 instituts, entre écoles primaires, collèges et lycées.

Hormis l’instruction, l’Eglise catholique s’occupe d’assistance médicale, notamment auprès des malades terminaux et auprès de « ceux dont personne ne prend soin ». Instituts religieux ou organisations catholiques gèrent plus de 350 réalités (hôpitaux, dispensaires, cliniques, orphelinats, maisons pour handicapés).

Dans ce pays à si grande majorité musulmane, l’archevêque se félicite du « climat d’amitié et de dialogue de vie » qui, a-t-il souligné, règne dans la plupart des cas, et ce malgré la vision de certains « groupes fondamentalistes » qui perçoivent les chrétiens comme « un danger ».

Les conversions sont nombreuses et « la demande d’assistance pastorale pour les catholiques dans les villages les plus petits et les plus reculés ne cesse de grandir ».

« Nous faisons tous partie du même peuple et devons défendre, ensemble, la dignité et les droits de l’homme, a poursuivi Mgr Costa, précisant que beaucoup de musulmans collaborent à leurs œuvres de bienfaisance auprès des hôpitaux et des dispensaires ».

Interrogé sur leur visite ad limina, Mgr Costa a fait part de « la joie et de la gratitude immense » des évêques après l’accueil que Benoît XVI leur a réservé.

« Nous lui avons expliqué nos conditions et illustré nos problèmes : nous sommes convaincus que le Saint-Siège, par le biais de tous ses dicastères, saura nous aider, nous les petits frères ».

Selon l’ONU, le Bangladesh figure parmi les pays les moins développés du monde, et les plus peuplés (920 hab. /km2). Environ 60% de la population est analphabète, le taux de chômage s’élève à 36%, et son développement dépend fortement de programmes financés par l’étranger et par les organisations internationales.

En 1976 est née dans le pays la Grameen Bank, la première banque éthique du monde, basée sur le microcrédit et fondée par Muhammad Yunus, convaincu que la concession de petits prêts aux paysans peut favoriser leur émancipation de conditions de vie inhumaines.

L’évangélisation du Bangladesh remonte au XVI siècle, avec l’arrivée de Saint François-Xavier. La première église a été construite en 1600.

Le pays compte aujourd’hui 6 circonscriptions ecclésiastiques, 170 prêtres diocésains et 130 prêtres religieux. Les religieuses sont 915 dont plusieurs cloîtrées vivant dans des couvents de construction récente. 1421 catéchistes épaulent l’Eglise dans l’exercice de son ministère, facilités dans leur service par la publication en 1999 de la Bible en bengali, œuvre du p. Carlo Rubi (OSB), et celle du catéchisme de l’Eglise catholique en 2000.

Source : Zenit

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