« La religion a un rôle central, unique au sein de la société et pour son développement » a déclaré l’ancien premier ministre du Royaume Uni Tony Blair, dans la longue interview qu’il a accordée à L’Osservatore Romano, le 15 septembre. Il a raconté comment il est venu à l’Eglise catholique.
Evoquant l’encyclique Caritas in veritate dans laquelle Benoît XVI explique que « la religion chrétienne et les autres religions ne peuvent apporter leur contribution au développement que si Dieu a aussi sa place dans la sphère publique, et cela concerne les dimensions culturelle, sociale, économique et particulièrement politique », Tony Blair a salué ce « texte brillant qui doit être lu et relu » et qu’il partage « totalement ».
S’il est vrai que « beaucoup de personnes veulent garder la religion hors de la sphère publique », a expliqué Tony Blair pour qui « la foi a tout à fait le droit d’entrer dans cet espace et de s’exprimer », « elle ne doit pas se taire », a-t-il précisé en ajoutant que la voix de la foi ne doit pas être absente du débat public.
Pour Tony Blair, « il est extrêmement important qu’il y ait un aspect religieux » dans le monde politique : « ce n’est un hasard si le pape écrit qu’un humanisme sans Dieu est inhumain ».
Dans cette interview au quotidien du Vatican, Tony Blair, qui a grandi dans l’Eglise anglicane, a évoqué sa conversion au catholicisme. Le 21 décembre dernier, il a en effet été accueilli dans l’Eglise catholique au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée dans l’archidiocèse catholique de Westminster, lors d’une messe célébrée dans la chapelle de la résidence du cardinal Cormac Murphy O’Connor.
« Mon voyage spirituel a débuté quand j’ai commencé à aller à la messe avec ma femme. Puis quand nous avons décidé de baptiser nos enfants dans la foi catholique », a expliqué Tony Blair à L’Osservatore Romano. « C’est un chemin qui s’est poursuivi pendant 25 ans, peut-être un peu plus ». « Avec le temps, sur le plan émotionnel, intellectuel et rationnel, il m’a semblé que la religion catholique était la bonne maison pour moi », a-t-il ajouté. Tony Blair a également rappelé « un souvenir très vif, un épisode qui (l)’a énormément touché » : la participation, en 2003, avec sa famille, à une messe que Jean-Paul II célébra dans sa chapelle privée. Une étape qui a « renforcé ma décision », a-t-il affirmé.
Le 27 août dernier, Tony Blair avait aussi parlé de sa conversion en intervenant au Meeting pour l’amitié entre les peuples, à Rimini.
« Franchement, tout est de la faute de ma femme », avait-il affirmé. « J’ai commencé à aller à la messe avec elle. Nous aimions y aller ensemble, parfois dans une église anglicane et parfois dans une église catholique ».
« Petit à petit, je sentais que l’Eglise catholique était ma maison. Et cela pas seulement pour son magistère et sa doctrine, mais pour sa nature universelle », avait-il ajouté.
L’homme politique anglais avait aussi estimé que « pour être harmonieuse, une société doit laisser un espace à la foi ».
Source : Zenit citant L’Osservatore Romano
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Tout ça est bel et bon mais s’il commençait par ne pas critiquer l’Enseignement de l’Eglise et expliquer au Pape ce qu’il devrait faire, ça nous ferait des vacances. Un peu d’humilité ne lui ferait pas de mal.
ad majorem dei gloriam
Suis étonné de la publicité religieuse autour d’un homme public dont la politique s’est trouvée si souvent en opposition formelle avec l’enseignement catholique et qui , apparemment, ne le regrette pas.