Nouveau texte sur l’évangélisation approuvé par Benoît XVI

La Note doctrinale sur l’évangélisation vient d’être publiée dans sa version française sur le site du Vatican. Selon la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, « cette note a pour but de clarifier certains aspects de la relation entre le mandat missionnaire du Seigneur et le respect de la conscience et de la liberté religieuse de tous. Ces aspects ont des implications importantes, tant sur le plan anthropologique, ecclésiologique qu’œcuménique. » Elle précise le sens sens du terme « évangélisation » face à la croissance du relativisme et du syncrétisme religieux. Elle affirme qu’évangéliser est non seulement un droit, mais aussi un devoir, et qu’une certaine confusion induit beaucoup de personnes à ne pas écouter le commandement du Christ sous prétexte d’entrave à la liberté. Benoît XVI, durant l’audience du 6 octobre 2007, a approuvé et ordonné la publication de cette note doctrinale au 3 décembre 2007, mémoire liturgique de Saint François Xavier, Patron des missions.

Morceaux choisis

« Toute personne a le droit d’entendre la “Bonne Nouvelle” de Dieu, qui se fait connaître et qui se donne dans le Christ, afin de réaliser pleinement sa vocation ». Il s’agit d’un droit conféré par le Seigneur lui-même à toute personne, pour que tous, hommes ou femmes puissent affirmer avec saint Paul : Jésus Christ « m’a aimé et s’est livré pour moi » (Ga 2, 20). À ce droit correspond un devoir, celui d’évangéliser : « En effet, annoncer l’Évangile, ce n’est pas mon motif d’orgueil, c’est une nécessité qui s’impose à moi : malheur à moi si je ne n’annonçais pas l’Évangile!” (1 Co 9,16 ; cf. Rm 10, 14). On comprend alors que toute activité de l’Église a de soi une dimension essentielle d’évangélisation et qu’elle ne doit jamais être séparée de l’engagement qui consiste à aider tous les hommes à rencontrer le Christ dans la foi, ce qui est le premier objectif de l’évangélisation : « Le fait social et l’Évangile sont tout simplement indissociables. Là où nous n’apportons aux hommes que des connaissances, le savoir-faire, des capacités techniques et des instruments, nous apportons trop peu”.

Toutefois, on note de nos jours une confusion sans cesse grandissante, qui induit beaucoup de personnes à ne pas écouter et à laisser sans suite le commandement missionnaire du Seigneur (cf. Mt 28, 19). Toute tentative de convaincre d’autres personnes sur des questions religieuses est souvent perçue comme une entrave à la liberté. Il serait seulement licite d’exposer ses idées et d’inviter les personnes à agir selon leur conscience, sans favoriser leur conversion au Christ et à la foi catholique : on affirme qu’il suffit d’aider les hommes à être plus hommes, ou plus fidèles à leur religion, ou encore qu’il suffit de former des communautés capables d’œuvrer pour la justice, la liberté, la paix, la solidarité. En outre, certains soutiennent qu’on ne devrait pas annoncer le Christ à celui qui ne le connaît pas, ni favoriser son adhésion à l’Église, puisqu’il serait possible d’être sauvé même sans une connaissance explicite du Christ et sans une incorporation formelle à l’Église.

Lire la suite sur le site du Vatican

Encore un mot...
Ce blog est édité par l'association Lights in the Dark, qui ne vit que de dons. Pour nous aider à transformer des vies grâce à Internet, faites un don, maintenant : cliquez ici pour faire un don.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *