C’est le nouveau nom de la pop chrétienne. À un peu plus de trente ans, Steven Riche mène son petit bonhomme de chemin, guidé par la Providence, et doué d’un talent évident. Une rencontre parue dans le dernier numéro d’Il est Vivant!…
Comment la musique est-elle arrivée dans votre vie ?
Après une enfance passée au Cameroun et au Gabon, je suis revenu en France pour faire mes études. J’ai alors intégré une troupe de théâtre, pour laquelle je composais des musiques d’accompagnement des pièces (au clavier). J’ai continué la composition en écrivant des textes profanes jusqu’à ce que je rencontre, il y a quatre ans, une amie qui s’occupait du festival de Pâques. C’est elle qui m’a lancé dans l’aventure de la pop chrétienne, en me disant : « Tu devrais mettre des textes chrétiens sur tes musiques. » L’idée m’est apparue saugrenue mais je me suis dit « Pourquoi pas… ! »
C’était le début de l’aventure professionnelle…
Oui, car petit à petit, je me suis mis à y croire vraiment. J’ai repris mes musiques en remplaçant mes textes profanes par des psaumes. Le résultat était plutôt encourageant. J’ai alors composé mes propres paroles, inspirées de textes sacrés et de prières chrétiennes, aidé en cela par Dominique-Marie, un ami prêtre de Nantes. L’aventure a continué lorsque, grâce à la Providence, j’ai trouvé mes musiciens, tous deux cathos – un clavier et un guitariste. J’ai ensuite trouvé le soutien de deux maisons de production : W3, un label protestant, qui me produit, et les éditions des Béatitudes, qui assurent la diffusion en France. Les choses vont doucement, mais sûrement, et cela me plaît.
S’afficher ouvertement chrétien était votre volonté depuis le début ?
En réalité, m’afficher « chanteur chrétien » me permet une plus grande cohérence intérieure. J’unis ainsi mes deux passions : le Christ et la musique. Et aujourd’hui, je n’imagine même pas mes musiques avec d’autres paroles que des textes ouvertement chrétiens. C’est devenu une évidence, car pour évangéliser, il faut bien à un moment donné parler du Christ ouvertement.
L’évangélisation, voilà donc bien votre but ?
Dans un premier temps, mon but est de toucher ceux qui sont déjà dans ou près de l’Église. Trop de personnes autour de moi se laissaient tiédir par le manque de vitalité dans leurs paroisses. Je voulais donc, déjà pour eux, parler du Christ comme d’une personne vivante et agissante. Ensuite, si Dieu le veut, toucher ceux qui sont plus éloignés de la foi par le biais de la musique me comblerait évidemment de joie !
Votre musique est très influencée par les années 1980…
Je suis un fan d’Étienne Daho, de Dépêche Mode, et des mélodies de Laurent Boutonnat (qui compose les musiques de Mylène Farmer)… Ce qui fait que cet album est à la fois très pop, mais aussi souvent électro. C’est un mélange d’influences, qui me permet de toucher un plus large public que le seul public jeune, les références aux années 1980 parlant évidemment davantage aux personnes de 30 ou 40 ans.
Plus peur de tomber : c’est le titre de votre premier album, sorti en 2006. Pourquoi ce titre ?
C’est en fait celui d’une chanson de l’album. L’expression Plus peur de tomber vient d’un psaume qui parle d’espérance. L’idée c’est que si j’ai Jésus à côté de moi, je n’ai aucune crainte à avoir, je n’ai plus de raison d’avoir peur de quoi que ce soit. Et ce projet en est la preuve : j’ai été guidé par la Providence, et cela m’a, le premier, beaucoup évangélisé.
Avez-vous connu, dans la réalisation de cet album, des périodes de désespérance ?
Oui, souvent, mais les consolations sont nombreuses. Elles passent par des rencontres, des propositions, des opportunités qui me font penser que la Providence veille… Je confie aussi beaucoup tout cela dans la prière, comme cet été à Paray-le-Monial, lors d’une prière à l’Esprit Saint. Je lui ai confié mon projet et il m’a répondu par la parabole du Semeur (Mc 4, 3-9). Cette parabole nous dit que si des grains sont tombés dans des ronces ou des épines, certains sont tombés dans de la bonne terre, et qu’ils ont donné de bons fruits. Quelle espérance !
Quels sont vos projets pour les mois à venir ?
Il y aura d’abord des concerts, mais aussi la préparation de mon deuxième album, qui sortira courant 2008. J’y aborde notamment les thèmes du sacrement du pardon et de l’adoration.
Envisageriez-vous de faire de la musique votre activité principale ?
Aujourd’hui je travaille dans le commerce et l’audiovisuel. Mon mot d’ordre reste la prudence. J’ai une femme et cinq enfants, et jamais ils ne passeront après ma musique ! Donc on verra…
Vous parlez beaucoup de Providence… Vous y croyez beaucoup, n’est-ce pas ?
Au lancement de ce projet, j’ai dit au Seigneur : « C’est ton album, si ça doit se faire, fait que cela soit. C’est toi qui prends la direction marketing et commerciale de cet album. » Et depuis, tout se passe grâce à la Providence : le choix des musiciens, les opportunités de concerts, la réalisation du premier album, celle du deuxième à venir… Je crois aussi que mon ange gardien travaille très bien !
Propos recueillis par Claire Villemain pour Il est vivant!, partenaire d’Anuncioblog.
Voir aussi cette vidéo de présentation.
Pour aller plus loin : www.stevenriche.com (actuellement en tournée en Gironde !)
Plus peur de tomber
12 titres.
Disponibles dans les magasins Siloë, La Procure, et Maisons de l’Emmanuel. 19 euros.
Un disque coproduit par W3, MariaMultiMédia, et les éditions des Béatitudes.
Encore un mot...
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bonjour, merci pour c ebillet intéressant (comme souventv!) ; heureusement que tu as préckisé : qui compose les musiques de mylene farmer 🙂 on aurait eu du mal à saisirv l’essentiel 🙂