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Evangéliser avec Thérèse

« Evangéliser avec Thérèse » : c’est le thème de la prochaine soirée T, mardi 31 mai prochain. Marc et Florence de Leyritz, responsables des Parcours Alpha France, évoqueront comment sainte Thérèse de Lisieux nous invite à annoncer le Christ par l’évangélisation.

Les Soirées T* (T comme Thérèse) réunissent des personnes désireuse de prier pour les jeunes de leur entourage en les confiant à l’intercessions de Thérèse de Lisieux. Autour de ses reliques qu’abrite en permanence la chapelle Sainte-Thérèse d’Apprentis d’Auteuil (Paris16ème), les Soirées T* sont rythmées par des temps de louange, d’enseignement, d’intercession et d’adoration eucharistique.

Rendez-vous : mardi 31 mai à 20h15 – Chapelle Sainte-Thérèse – 40 rue Jean de La Fontaine – Paris 16ème
M° Jasmin / Eglise d’Auteuil / RER C : Av. du Pdt Kennedy – Parking possible

Pour en savoir plus : le blog des soirées T*

Un service public de la prière le 7 juin à Paris

Mardi 7 juin 2011, dès 20h30, au coeur de Paris, laissez des centaines de bénévoles prier pour vous et pour vos proches !

C’est une sorte de « service public de la prière » qui est proposée à toute personne qui le demandera, croyante comme non croyante, le mercredi 7 juin dès 20h30, à l’église Saint Augustin (Paris 8ème). Des membres du groupe de prière ‘Ephphatha’ co-animeront une grande veillée ouverte à tous, et gratuite.

Un service de prières mutuelles au cœur même des épreuves de la vie

C’est pour partager les innombrables grâces et dons reçus depuis près de douze ans que les membres des groupes de prière Ephphatha accueilleront ceux qui désirent confier leurs peines et leurs préoccupations à la puissance guérissante du Christ. Ephphatha animera cette soirée avec le soutien de paroissiens de Saint Augustin et de son curé : le Père Denis Branchu. Deux invités exceptionnels interviendront : Mgr Alain Castet, évêque de Luçon et Jean Vanier, fondateur de l’Arche.

‘et votre peine se changera en joie’ (Jn 16/20)

L’église St Augustin ouvrira ses portes dans un décor inédit de lumières et de fleurs, dominé par la toile de 36 m² réalisée par le peintre Malel et intitulée ‘ La rencontre’. Chanteurs et musiciens accompagneront les prières. Les personnes qui le désireront pourront être accueillies seules dans les chapelles latérales, pour être écoutées et bénéficier de la prière d’intercession à leurs intentions. Ephphatha  prolongera cette rencontre autour d’un buffet ouvert à tous. Les organisateurs s’y engagent : c’est avant tout la joie qui envahira toute la soirée !

Les groupes de prière Ephphatha n’en sont pas à leur premier coup d’essai. La formule est rodée. Elle en est à sa quatrième édition et répond à une demande profonde et grandissante comme en témoignent les succès rencontrés à l’église de la Trinité en 2006 et 2009 et à l’église Saint Pierre de Neuilly en 2010. C’est aussi une forme d’évangélisation.

Qu’est-ce qu’Ephphatha ?

Ephphatha  a été lancé spontanément en 1999 par deux couples catholiques que rien ne prédisposait pourtant à créer et animer un groupe de prière. Il existe à ce jour quatre assemblées Ephphatha à Paris, à Lyon, à Neuilly et à Londres … Ces assemblées de prière réunissent régulièrement de 20 à 80 participants aux domiciles des uns et des autres ( !), un mardi soir sur deux.  Elles permettent à chacun de découvrir (ou approfondir sa foi) et de se porter mutuellement par une prière simple, joyeuse et fraternelle. Ephphatha est ouvert à tous.

Plus d’infos : www.ephphatha.fr

Les pétitions peuvent faire avancer l’évangélisation

Quelle surprise de trouver sur le blog d’Edmond Prochain ce qui ressemble fort à une attaque en règle contre les pétitions et leurs coreligionnaires. Si d’ordinaire je suis et demeure assez largement d’accord avec notre blagueur en verve, je suis ici très étonné de découvrir cette sortie, que j’ai peut-être, il est vrai, mal comprise.

Il n’empêche. Déjà, au billet précédent, Edmond Prochain s’attaquait – sans vraiment le faire – à Jean-Marc Nesme, député de Saône-et-Loire, accessoirement maire de Paray-le-Monial. Du coup, Raymond Parquet n’a pas pu s’empêcher de lui répondre avec force et arguments via le blog Poil au nez.com. Et voilà que maintenant, c’est au tour des pétitionnaires d’en prendre plein leur grade, sous prétexte que certains ratent parfois leur timing(!).

Nous avons d’abord dans ce billet une reprise assez réussie de la Cigale et la fourmi, la cigale ayant bien sûr le rôle du signataire invertébré non repenti. Puis une description du catholique qui signe une pétition comme étant un vulgaire mouton à plusieurs pattes (l’histoire ne dit pas combien) ; « il faut bien avouer, dit-il, que c’est une habitude assez répandue chez les grenouilles de bénitiers, d’aller croasser en groupe à coups de signatures sous des textes écrits par d’autres ». Ce n’est pas très très cool pour ceux qui prennent la peine, d’une manière générale, de mouiller officiellement leur chemise. Mais Edmond Prochain va plus loin : il suggère même que le « catho pétitionnaire » rejoigne la série pas toujours très flatteuse de Révélateur TV, avec le « catho excessif charismatique », le « catho distrait » et le « catho parano ». Pas très sympa non plus pour tous nos frères cosignataires des mouvements de masse online !

Et puis alors quoi ? Je ne vois pas où est le problème de signer multitude de pétitions. En l’espèce, on ne peut pas dire qu’on se bat trop sur les lois de bioéthique… Et puis il y a quand même un certain nombre de pétitions qui ont eu de beaux résultats, utiles pour prendre conscience et réfléchir sur des sujets de société, utiles pour faire entendre la voix des catholiques, utiles pour faire avancer les choses… Lorsqu’il y a derrière une sérieuse stratégie d’influence, avec un volet lobbying, le succès n’est pas loin d’être au rendez-vous, et la cause entendue. Je pense par exemple à la pétition du Lundi de Pentecôte (racontée dans le livre de Marc Baudriller, Les réseaux cathos), qui fut une grande réussite. Je pense aussi à celle de Nous voulons KTO, racontée dans ce même livre (Frigide Barjot en parle aussi dans ses Confessions d’une catho branchée, paru ces jours-ci chez Plon) : ces 150.000 signatures permirent de faire annuler une décision laïciste du CSA par le Conseil d’Etat, ouvrant la porte à l’obtention d’une fréquence sur la TNT… Je pense encore à d’autres plus récentes, sans un immense succès apparent mais avec de belles retombées en terme de communication, comme Benoît j’ai confiance en toi ou l’Appel à la Vérité. Toutes celles-ci ont, n’en doutons pas, joué un rôle pour l’annonce du Christ. Et pour le soutien fraternel.

Mais je me pose alors cette question : à force de crier au loup à propos des pétitions – qui c’est vrai, ‘dérangent’ les parlementaires – à force d’agiter le chiffon rouge quand on voit grimper le nombre de signatures sans pouvoir le contrôler, ne risque t-on pas de décourager tous ceux qui signent régulièrement et qui, ainsi, participent, à leur façon, même modeste, aux grands combats d’aujourd’hui ?

Bienheureux Jean-Paul II, pape de la nouvelle évangélisation

Voici une réflexion de Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, paru dans la revue diocésaine en février 2011.

« N’ayez pas peur ! Ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! », s’écriait Jean-Paul II à la fin de la cérémonie d’inauguration de son pontificat en 1978. Il esquisse à cette occasion les grands axes de son ministère pétrinien : appliquer les textes du Concile Vatican II, promouvoir l’unité de l’Eglise et son rayonnement missionnaire.

Jean-Paul II, dont le pontificat a battu tous les records de longévité (le plus long de l’histoire depuis St Pierre après celui de Pie IX), peu de temps après son élection, lance le 9 juin 1979 à Nowa Huta, près de Cracovie, une expression qui caractérise son action pastorale pour le renouveau de l’Eglise, « la nouvelle évangélisation ».

Il précisera dans son exhortation apostolique Pastores Dabo Vobis, « qu’aujourd’hui la tâche pastorale prioritaire de la nouvelle évangélisation incombe à tout le peuple de Dieu et demande une nouvelle ardeur, de nouvelles méthodes et un nouveau langage pour l’annonce et le témoignage évangélique ».

Jean-Paul II sera le premier promoteur de cet élan missionnaire. Grâce à un charisme personnel hors du commun, il inaugure en 1984 les Journées Mondiales de la Jeunesse, pour atteindre les nouvelles générations. Il utilise la communication de masse lorsqu’il parcourt le monde (129 pays visités) et rencontre systématiquement les communautés paroissiales et les diocèses d’Italie. Il se fait tour à tour pèlerin, prédicateur itinérant, chef d’Etat défenseur des droits de l’homme, enseignant lorsqu’il rappelle par son magistère exigeant et courageux, que le Christ est l’unique chemin pour une authentique humanisation (Redemptoris Hominis), « il est urgent partout de refaire le tissu chrétien de la société humaine. Mais la condition est que se refasse le tissu chrétien des communautés ecclésiales elles-mêmes. » (Christifideles Laici)

Si cette nouvelle évangélisation est la raison d’être de l’Eglise qui entre dans le 3ème millénaire (Redemptoris Missio), celle-ci doit puiser toujours davantage à la source évangélique, la substance qu’elle doit annoncer, en s’adressant au cœur et aussi à l’intelligence (Fides et Ratio), à la culture , au monde du travail (Laborem exercens), et à la famille (Familiaris Consortio). Toute mission procède du témoignage de la sainteté personnelle qui s’enracine dans une vie ecclésiale et eucharistique (Ecclesia de Eucharistia). Jean-Paul II a incarné dans son propre ministère apostolique, l’exemple d’une vraie intimité avec le Christ et du souci de Le faire connaître et aimer. Il a su allier le courage de la vérité et la diaconie de la miséricorde. Sa béatification le 1er mai à Rome en la fête de la divine Miséricorde qu’il avait lui-même instituée, souligne magnifiquement ce message de compassion qu’il a personnellement vécu et honoré jusqu’à son dernier souffle.

Mgr Dominique Rey
Evêque de Fréjus-Toulon

Un film sur Pierre Goursat

Pierre et l’Emmanuel : ce film co-produit par KTO et SAJEprod, diffusé ce soir sur KTO (1), revient sur l’aventure spirituelle qu’est la Communauté de l’Emmanuel, fondée par Pierre Goursat au lendemain de Vatican II.

Au fil des rencontres, le film dévoile la vie de la Communauté, qui rassemble toutes les vocations à travers le monde. Familles, célibataires, prêtres, consacrés vivent une même aventure : annoncer le Christ et la sainteté à portée de tous.

Ainsi, le réalisateur Bernard Simon nous emmène à Haïti, sous les décombres après le tremblement de terre, à la Roche-sur-Yon dans un foyer d’étudiant, à Paray-le-Monial avec les gens du voyage, à Namur en Belgique où une paroisse s’apprête à fêter Noël avec les plus pauvres, et au Brésil où se rassemblent pour une formation les responsables des différents pays d’Amérique latine.

Une enquête à ne pas manquer au moment où Jean-Paul II, qui voyait dans le Renouveau charismatique une chance pour l’Eglise, va être béatifié : « C’est l’Esprit qui aujourd’hui travaille l’Église par ces courants spirituels dont nous découvrons l’existence avec reconnaissance, disait-il en 1983. A travers eux se manifeste un goût renouvelé pour la prière, une prière qui est à la fois personnelle et communautaire, louange et intercession, qui se veut contemplation et source d’évangélisation. » Trois ans plus tard, en visite à Paray-le-Monial, Jean-Paul II dira à Pierre Goursat « Merci d’avoir fondé l’Emmanuel ».

L’Emmanuel compte aujourd’hui 9000 membres répartis dans 57 pays (dont 220 prêtres, 155 séminaristes et 195 hommes et femmes consacrés dans le célibat). Elle est connue pour ses liturgies, ses sessions à Paray-le-Monial qui rassemblent près de 25.000 personnes chaque été, l’ONG Fidesco avec 200 volontaires envoyés à travers le monde.

Ce film est diffusé au moment où la Communauté fête ses 40 ans et de nombreux autres anniversaires à travers un Jubilé, du 25 mars 2011 au 15 août 2012.

(1) Première diffusion : 21 mars à 20h40. Rediffusions : 22 mars 0h40, 22 mars 11h00, 25 mars 7h50 et 23h05, 27 mars 13h40, 28 mars 16h05. Documentaire de 52 minutes – Réalisation : Bernard Simon et Eric Beauducel – Production SAJE Prod – Coproduction KTO.

Ce soir au cinéma, « Qui a envie d’être aimé ? »

Grand producteur de télévision, Thierry Bizot raconte sa conversion dans le best-seller Catholique anonyme. Aujourd’hui sort en salles Qui a envie d’être aimé ?, une adaptation au cinéma par Anne Giafferi, son épouse. C’est « l’un des meilleurs films français du moment » selon Le Point, « un subtil premier film sur la foi » pour 20 Minutes. Famille Chrétienne parle d’un film « atypique » qui touchera les lecteurs du livre dont il est tiré, « mais peut-être encore plus les autres ». Voici un extrait de l’entretien réalisé par nos soins pour Zenit, avec en filigrane la question de l’évangélisation par le cinéma.

Zenit : Pourquoi avoir adapté votre histoire au cinéma ?

Thierry Bizot : Je me convertis à chaque fois que je témoigne, j’ai donc pensé que cela m’aiderait encore à me convertir ! C’est ma femme qui m’a proposé de le réaliser. Scénariste depuis 15 ans, je connais son talent. Elle voulait depuis longtemps faire un film, plusieurs sujets étaient à l’étude mais elle a constaté que la question de Dieu est un sujet porteur, que beaucoup de gens s’y intéressent. Pour elle qui se dit non-croyante, l’histoire de Catholique anonyme est une sorte de « thème star ». Un sondage paru dimanche dernier dans Le Parisien le prouve : 62% des personnes aimeraient pouvoir discuter des questions qu’elles se posent sur Dieu avec quelqu’un mais cela reste un tabou puisque près de la moitié trouve le sujet trop intime.

Votre film aide donc à parler de Dieu ?

Oui, il permet de libérer la parole sur ce sujet crucial. C’est un témoignage pour évangéliser mais ce n’est pas non plus un film prosélyte au sens péjoratif du terme. Les gens ne veulent pas être évangélisés et le gros reproche fait aux catholiques est de s’imposer, de vouloir donner des leçons de morale, d’assener des vérités toutes faites. Dans le film, nous avons représenté les cathos comme ils sont réellement, avec leurs défauts et leurs qualités : on ne peut pas reprocher à Qui a envie d’être aimé ? d’être complaisant. D’ailleurs, quand nous avons testé le film auprès du public, nous avons eu la grande surprise de découvrir que les non-croyants avaient encore plus aimé que les catholiques pratiquants !

Quel parallèle peut-on établir avec le film de Xavier Beauvois, Des Hommes et des Dieux ?

Ce film est un film magnifique, une histoire d’hommes qui ont donné leur vie pour être moines et qui vont jusqu’à la donner tout court, comme des résistants. Qui a envie d’être aimé ? est l’histoire ordinaire entre un Dieu et un homme. Un jour, au coin de la rue, la foi peut vous tomber dessus sans prévenir, alors que vous ne serez jamais moine à Thibhirine. Ainsi, chacun a la liberté de se projeter dans le personnage.

Votre film peut donc toucher n’importe qui ?

Aujourd’hui c’est difficile de croire qu’on puisse s’enfermer dans un monastère, mais qui ne peut pas aimer de grands saints comme saint Vincent de Paul ou saint François d’Assise ? Accepter d’être faible, faillible, cela peut être un soulagement pour beaucoup de monde, et un retour aux sources. Dans le film il y une scène très importante, quand le héros, fâché avec sa femme, se retrouve chez sa sœur. Elle lui dit : « Quand t’étais petit, t’étais fan de Fred Astaire. Après, ça a été Mick Jagger, et maintenant, Jésus ! Catholique, quand même pas très sexy… ». Puis ils se rappellent quand, enfants, ils allaient encore à la messe. Tout témoignage est une histoire dans laquelle le fil est renoué avec Dieu. Ceux qui témoignent de leur foi le savent bien, ils ne disent jamais « Je crois en Dieu parce que sur un plan métaphysique, c’est une chose qui me semble possible » mais « Je crois en Dieu car il m’a sauvé d’un cancer ». Aujourd’hui, tout le monde cherche à être aimé, sans forcément y parvenir. Le film y répond à sa manière : primo, toi, tu es aimé. Secondo, ça va bien se passer entre Dieu et toi !

En quoi le cinéma peut-il être un moyen de témoigner de sa foi ?

Avec le cinéma, vous avez un très long temps d’écoute assuré, qu’aucun autre média ne permet. Qui a envie d’être aimé ? est un message d’une heure trente assuré. Le succès du film Des hommes et des Dieux est aussi sans doute dû à cela : dans une société de la rapidité permanente, de l’urgence, un film très long, très lent, permet au spectateur de s’arrêter et de réfléchir. On capte l’attention des gens de façon fabuleuse ! De la même façon, avec des amis, nous avons lancé les « dîners du silence » : sous les magnifiques voûtes du Collège des Bernardins, 80 convives écoutent des moines du Couvent des Carmes de Paris lire l’Evangile. Et cela remporte un grand succès !

Pour en savoir plus :
– Le récit de sa conversion, résumé sur Etanchermasoif.com
L’entretien intégral sur Zenit
Catholique anonyme sur Amazon, en livre de poche
La fiche du film sur Allociné (bande-annonce, séances)
Le blog de Thierry Bizot

Benoît XVI à l’Emmanuel : « Ayez soif d’annoncer la Parole de Dieu ! »

Benoît XVI a reçu hier matin au Vatican en audience privée une cinquantaine de responsables et des évêques issus de la Communauté de l’Emmanuel, qui s’apprête à fêter ses 40 ans au cours d’un Jubilé. L’année jubilaire se déroulera du 25 mars 2011 au 15 août 2012 avec de nombreux événements. Seront ainsi célébrés les 20 ans de la mort de son fondateur, Pierre Goursat, dont la cause de canonisation a été introduite 2010 ; les 30 ans de Fidesco (ONG de volontariat de solidarité internationale) ; les 40 ans de la Communauté et les 20 ans de la première reconnaissance de la Communauté par le Saint Siège comme association privée de fidèles.

A l’occasion de cette rencontre, le Saint-Père leur leur adressé un discours dans lequel il rappelle que l’adoration est source de toute évangélisation : « l’adoration naît la compassion pour tous les hommes et de cette compassion naît la soif d’évangéliser.» Puis il a rappelé ce dont le monde a le plus besoin : « Ce dont le monde a besoin, c’est de l’amour de Dieu, c’est de rencontrer le Christ et de croire en lui », a-t-il dit.

Benoît XVI a continué sur ce thème de l’annonce : « Une vie authentiquement eucharistique est une vie missionnaire. Dans un monde souvent désorienté et à la recherche de nouvelles raisons de vivre, la lumière du Christ doit être portée à tous. Soyez au milieu des hommes et des femmes d’aujourd’hui d’ardents missionnaires de l’Evangile, soutenus par une vie radicalement saisie par le Christ ! Ayez soif d’annoncer la Parole de Dieu ! ».

Texte intégral

Chers Frères dans l’épiscopat,
Chers amis,

Je suis heureux de vous accueillir alors que la Communauté de l’Emmanuel se prépare à célébrer le vingtième anniversaire de la mort de son fondateur, Pierre Goursat, dont la cause de béatification a été introduite l’an dernier. Que l’exemple de sa vie de foi et celui de son engagement missionnaire vous stimulent et soient pour vous un appel constant à marcher vers la sainteté ! Au cours des mois qui viennent vous célébrerez aussi les 30 ans du service de Fidesco auprès des pays plus défavorisés, puis les 40 ans de la fondation de la Communauté et les 20 ans de la reconnaissance de ses statuts par le Conseil pontifical pour les Laïcs. Avec vous, je rends grâce à Dieu pour cette œuvre ! À chacun et à chacune de vous, prêtres et laïcs, j’adresse mes salutations cordiales. Je salue particulièrement le Modérateur de la Communauté – que je remercie pour les aimables paroles qu’il m’a adressées –, les membres du Conseil international, les responsables des grands services, ainsi que les Évêques qui sont issus de la Communauté. Que votre pèlerinage à Rome en ce début d’année jubilaire soit l’occasion de renouveler votre engagement à demeurer d’ardents disciples du Christ dans la fidélité à l’Eglise et à ses Pasteurs !

Chers amis, la grâce profonde de votre Communauté vient de l’adoration eucharistique. De cette adoration naît la compassion pour tous les hommes et de cette compassion naît la soif d’évangéliser (cf. Statuts, Préambule I). Dans l’esprit de votre charisme propre, je vous encourage donc à approfondir votre vie spirituelle en donnant une place essentielle à la rencontre personnelle avec le Christ, l’Emmanuel, Dieu-avec-nous, afin de vous laisser transformer par lui et de faire mûrir en vous le désir passionné de la mission. Dans l’Eucharistie, vous trouvez la source de tous vos engagements à la suite du Christ, et dans son adoration vous purifiez votre regard sur la vie du monde. « En effet, nous ne pouvons garder pour nous l’amour que nous célébrons dans ce Sacrement. Il demande de par sa nature d’être communiqué à tous. Ce dont le monde a besoin, c’est de l’amour de Dieu, c’est de rencontrer le Christ et de croire en lui » (Exhort. apost. post-synodale Sacramentum caritatis, n. 84). Une vie authentiquement eucharistique est une vie missionnaire. Dans un monde souvent désorienté et à la recherche de nouvelles raisons de vivre, la lumière du Christ doit être portée à tous. Soyez au milieu des hommes et des femmes d’aujourd’hui d’ardents missionnaires de l’Evangile, soutenus par une vie radicalement saisie par le Christ ! Ayez soif d’annoncer la Parole de Dieu !

Aujourd’hui, l’urgence de cette annonce se fait particulièrement sentir dans les familles, si souvent éclatées, chez les jeunes ou dans les milieux intellectuels. Contribuez à renouveler de l’intérieur le dynamisme apostolique des paroisses, en développant leurs orientations spirituelles et missionnaires ! Je vous encourage encore à être attentifs aux personnes qui reviennent vers l’Eglise et qui n’ont pas bénéficié d’une catéchèse approfondie. Aidez-les à enraciner leur foi dans une vie authentiquement théologale, sacramentelle et ecclésiale ! Le travail réalisé en particulier par Fidesco témoigne aussi de votre engagement auprès des populations des pays plus démunis. Que partout votre charité rayonne de l’amour du Christ et devienne ainsi une force pour la construction d’un monde plus juste et plus fraternel !

J’invite particulièrement votre Communauté à vivre une authentique communion entre ses membres. Cette communion, qui n’est pas simple solidarité humaine entre membres d’une même famille spirituelle, est fondée sur votre relation au Christ et sur un engagement commun à le servir. La vie communautaire que vous souhaitez développer, dans le respect de l’état de vie de chacun, sera alors pour la société un témoignage vivant de l’amour fraternel qui doit animer toutes les relations humaines. La communion fraternelle est déjà une annonce du monde nouveau que le Christ est venu instaurer.

Que cette même communion, qui n’est pas repliement sur soi-même, soit aussi effective avec les Eglises locales. En effet, chaque charisme se rapporte à la croissance du Corps du Christ tout entier. L’action missionnaire doit donc sans cesse s’adapter aux réalités de l’Église locale, dans un souci permanent de concertation et de collaboration avec les pasteurs, sous l’autorité de l’Evêque. Par ailleurs, la reconnaissance mutuelle de la diversité des vocations dans l’Eglise et de leur apport indispensable pour l’évangélisation, est un signe éloquent de l’unité des disciples du Christ et de la crédibilité de leur témoignage.

La Vierge Marie, mère de l’Emmanuel, tient une grande place dans la spiritualité de votre Communauté. Prenez-là « chez vous », comme l’a fait le Disciple bien-aimé, pour qu’elle soit vraiment la mère qui vous guide vers son divin Fils et qui vous aide à lui demeurer fidèles. Vous confiant à son intercession maternelle, j’adresse de grand cœur à chacun et à chacune de vous, ainsi qu’à tous les membres de la Communauté de l’Emmanuel, la Bénédiction Apostolique.

Benoît XVI rencontre les responsables de l’Emmanuel

…et leur parle d’évangélisation !

Benoît XVI a reçu ce matin au Vatican en audience privée une cinquantaine de responsables et des évêques issus de la Communauté de l’Emmanuel, qui s’apprête à fêter ses 40 ans (1972-2012).

« Nous sommes venus à Rome pour un temps de travail, de pèlerinage et de prière sur le tombeau des apôtres, à l’occasion de l’ouverture d’une année jubilaire pour la Communauté », a dit le modérateur de l’Emmanuel, Laurent Landete, dans son adresse au Saint Père. Seront ainsi célébrés pendant ce Jubilé : les 20 ans de la mort du fondateur, le serviteur de Dieu Pierre Goursat, le 25 mars prochain (dont la cause de canonisation a été introduite en 2010) ; les 30 ans de Fidesco (ONG de volontariat de solidarité internationale) ; les 40 ans de la Communauté et les 20 ans de sa reconnaissance canonique par le Saint Siège.

Les responsables de l’Emmanuel ont remercié notamment le pape Benoît XVI pour ses initiatives répétées en faveur de la défense de la vie humaine comme de la nouvelle évangélisation : la création du Conseil pontifical qui lui est consacré, le Synode annoncé sur ce thème.

Benoît XIV leur a déclaré : « je vous encourage à approfondir votre vie spirituelle en donnant une place essentielle à la rencontre personnelle avec le Christ, l’Emmanuel, Dieu-avec-nous, afin de vous laisser transformer par lui et de faire mûrir en vous le désir passionné de la mission. (…) Dans l’Eucharistie, vous trouvez la source de tous vos engagements à la suite du Christ, et dans son adoration vous purifiez votre regard sur la vie du monde. (…) Soyez au milieu des hommes et des femmes d’aujourd’hui d’ardents missionnaires de l’Evangile ! (…) Ayez soif d’annoncer la Parole de Dieu ! Aujourd’hui, l’urgence de cette annonce se fait particulièrement sentir dans les familles, si souvent éclatées, chez les jeunes ou dans les milieux intellectuels. Contribuez à renouveler de l’intérieur le dynamisme apostolique des paroisses (…). Je vous encourage encore à être attentifs aux personnes qui reviennent vers l’Eglise ». « La vie communautaire que vous souhaitez développer dans le respect de l’état de vie de chacun sera alors pour la société un témoignage vivant de l’amour fraternel qui doit animer toutes les relations humaines », a précisé Benoît XVI.

Aujourd’hui association publique internationale de fidèles de droit pontifical, la Communauté de l’Emmanuel est présente dans 57 pays et compte 9.000 membres parmi lesquels 220 prêtres, 115 séminaristes, 180 consacrés dans le célibat. Elle a pour vocation de participer à l’accomplissement de la mission de l’Eglise dans le monde actuel et plus particulièrement à travers l’adoration, la compassion et l’évangélisation.

A travers ce Jubilé, la Communauté de l’Emmanuel souhaite également s’associer en 2012 aux célébrations des 50 ans de l’ouverture du concile Vatican II, suite à la prière de Jean XXIII demandant une nouvelle pentecôte pour l’Eglise.

Pour lire le discours de Benoît XVI : sur le site du Vatican

Adoration et évangélisation : colloque à Rome


Du 20 au 23 juin 2011 aura lieu à Rome un colloque international sur l’adoration eucharistique intitulé «Adoratio 2011 ». Organisé par les Missionnaires du Très Saint-Sacrement, communauté nouvelle reconnue par Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon, en 2007, ce colloque rassemblera un large éventail d’intervenants du monde entier, dont sept cardinaux.

« La première condition de la nouvelle évangélisation, c’est l’adoration », a déclaré Mgr Rey. « Nous devons retrouver la capacité d’adorer le Christ dans la très sainte Eucharistie, si nous voulons conduire les hommes et les femmes du XXIe siècle à la foi en Jésus-Christ. C’est l’un des thèmes clés du pontificat du pape Benoît XVI », a-t-il souligné, « c’est pour cette raison que nous avons décidé cette initiative. »

Adoratio 2011 comprendra quatorze conférences, des carrefours, la célébration de la messe sous les formes nouvelles et anciennes, l’adoration de nuit et l’office divin. Environ 300 participants sont attendus, auxquels viendront s’en ajouter d’autres pour l’une ou l’autre des interventions chaque jour. Une traduction simultanée sera assurée en différentes langues.

Le colloque s’achèvera par la célébration de la Solennité de la Fête Dieu avec le pape Benoît XVI dans sa Basilique (Saint-Jean de Latran) et la procession eucharistique vers la Basilique de Sainte-Marie-Majeure qui suivra.

Le père Florian Racine, fondateur des Missionnaires du Très Saint-Sacrement et organisateur principal, a déclaré : « Nous sommes convaincus que ce colloque apportera une contribution importante au nouveau printemps de l’Adoration Eucharistique si chère au cœur de notre Saint-Père Benoît XVI. Nous sommes impressionnés de voir tous ceux qui donnent déjà tant pour que ce colloque aille bien au-delà de nos espérances. Adoratio 2011 promet d’être un événement international important pour la vie de l’Église en 2011. »

Parmi les intervenants figureront :

– le cardinal Francis Arinze, préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements
– le cardinal Raymond Burke, préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique
– le cardinal Antonio Canizares Llovera, préfet de la Congrégation du culte divin et de la discipline des sacrements
– le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, Sri Landa, ancien secrétaire de la Congrégation pour le culte divin
– le cardinal Mauro Piacenza, président de la Congrégation pour le clergé
– le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical justice et paix
– Mgr Giovanni d’Ercole, évêque auxiliaire de L’Aquila, Italie
– Mgr D. José Ignacio Munilla, évêque de Saint-Sébastien, Espagne
– Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, France
– Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de Karaganda, Kazakhstan
– Mgr Guido Marini, Maître de cérémonie, Cité du Vatican
– P. Nicolas Buttet, Fondateur de la Communauté Eucharistein, Suisse
– P. Mark Kirby, Prieur du monastère bénédictin diocésain de Notre Dame du Cénacle à Tulsa, Oklahoma
– P. Florian Racine, Fondateur des Missionnaires du Très Saint Sacrement, Sanary, France
– Mère Adela Calindo, Fondatrice des servantes des coeurs transpercés de Jésus et Marie, USA
– Sr. Joseph, Missionnaire de la charité, Calcutta, Inde

Source : d’après Zenit

La nouvelle évangélisation doit rééquilibrer annonce du kérygme et catéchèse (II/II)


En lui donnant un Conseil pontifical et en annonçant la réunion d’un synode en 2012 sur ce thème, la nouvelle évangélisation apparaît comme un défi majeur pour l’Eglise en ce début de XXIe siècle. ZENIT a interrogé Alex et Maud Lauriot Prévost, couple missionnaire et formateur à la mission, acteurs de la nouvelle évangélisation en France et à l’étranger depuis près de 30 ans. Nous reproduisons ici la deuxième partie de l’entretien avec Alex et Maud Lauriot Prévost que nous avons réalisé pour Zenit. (La première partie, c’est ici).


ZENIT – Un autre volet de la nouveauté méthodologique est le recours au témoignage ?

Alex et Maud Lauriot Prévost – Cette nouvelle pédagogie missionnaire est avant tout centrée sur l’authenticité du message annoncé, et pas sur la seule présentation des dogmes ou des pratiques religieuses : elle est assise sur le témoignage humble et l’expérience personnelle de l’amour de Dieu. Paul VI a beaucoup insisté sur cette exigence désormais incontournable pour évangéliser nos contemporains car « aujourd’hui, dit-il, le monde écoute davantage les témoins que les maîtres, ou s’il écoute des maîtres, c’est avant tout parce qu’ils sont des témoins ». Toutes les écoles d’évangélisation aujourd’hui de par le monde forment les missionnaires – jeunes, couples, prêtres, religieux – à donner leur témoignage.

Le dernier volet de la nouveauté méthodologique est de viser la conversion de ceux qui sont évangélisés. Mais est-ce vraiment nouveau ?

La reconnaissance de cet objectif de la mission n’est pas, bien entendu, une nouveauté apostolique, mais un retour aux sources, rendu nécessaire lorsque certains dans l’Eglise sont touchés par le sécularisme, et même le relativisme et le doute : Paul VI réfutait déjà des «alibis insidieux » soi-disant inspirés du Concile. Il rappela la honte de Paul à l’égard de ceux qui « rougissent de l’Evangile » ; il regretta chez certains « le manque de ferveur d’autant plus grave qu’il vient du dedans de l’Eglise et qui se manifeste dans la fatigue et le désenchantement, la routine et le désintérêt, et surtout le manque de joie et d’espérance ». C’est pourquoi, Jean-Paul II était si attaché à bien préciser que l’objectif de l’évangélisation est de conduire – dans la grande liberté des enfants de Dieu – à la conversion, qui est don de Dieu, renoncement explicite et public au mal et aux faux dieux par un acte libre et le choix personnel du Christ. C’est là un thème-clé de sa lettre apostolique – testament « Au début du nouveau millénaire », où il met en garde contre « une indifférence, malheureusement très répandue parmi les chrétiens et souvent fondée sur des conceptions théologiques inexactes et imprégnées d’un relativisme religieux, qui porte à considérer que toutes les religions se valent ».

Pouvez-vous présenter la dernière caractéristique de la nouvelle évangélisation selon Jean-Paul II : « un nouveau langage » ?

Pour comprendre, il nous faut regarder avant tout Jésus, le premier et le plus grand des évangélisateurs : il va à la rencontre de ses contemporains, aussi bien dans le Temple et les synagogues que sur les routes et dans leurs maisons ; il transmet l’Evangile de manière simple et directe, attestant ses propos par des signes messianiques : « Jésus parcourait la Galilée, proclamant la Bonne Nouvelle, guérissant toute maladie et toute langueur parmi le peuple. » L’évangélisation à l’école du Christ est donc assise sur trois piliers : l’inculturation du message, l’annonce de la Parole de Dieu et la guérison des malades.

Qu’est ce que l’inculturation du message ?

Jean-Paul II souligne combien «le christianisme du troisième millénaire devra répondre toujours mieux à cette exigence d’inculturation », c’est-à-dire au souci permanent « d’aller au-devant des exigences de chacun en ce qui concerne la sensibilité et le langage », en rejoignant chacun sur leur lieux de vie et au travers de leurs modes culturelles ou d’expression. D’où toute l’importance aujourd’hui d’évangéliser par exemple sur Facebook, par la musique, dans les boites de nuit, dans la rue ou au travers du porte-à-porte et en abordant de front toutes les questions existentielles qui habitent souvent douloureusement et nourrissent la « langueur » des hommes : la justice, l’amour, le sexe, la famille, le travail, les conflits, la souffrance, la vie, la mort…

Comment l’annonce de la Parole de Dieu peut-elle recouvrir une nouveauté ?

Là encore, c’est un retour aux sources : n’a-t-on pas trop souvent présenté la foi de manière avant tout catéchétique, en proposant une morale, des valeurs, des questions de pratique religieuse ou des dogmes ? C’est bien sûr important, mais surtout utile pour des croyants. L’évangélisation des non-croyants chez les apôtres s’appuie sur l’annonce de la personne de Jésus, sur sa vie et le cœur de sa mission, sur la Parole de Dieu qui sont en eux-mêmes puissance évangélisatrice. D’où l’importance de s’appuyer explicitement sur la Révélation faite en Jésus-Christ, dont les textes évangéliques, les Actes et les Epîtres sont dépositaires : combien de fois avons-nous expérimenté depuis près de 30 ans qu’il n’y a pas plus « efficace » pour conduire au Christ qu’une prédication qui présente et traduit en langage d’aujourd’hui les textes néo-testamentaires !

Vous évoquez enfin que le langage nouveau de la mission passe par la guérison ? N’est-ce pas aller trop loin ?

La guérison des maladies, physiques et intérieures, est le 3ème pilier de l’évangélisation de Jésus lui-même. Certes, elle est la plus dérangeante, et, lorsqu’elle fut minimisée ou oubliée dans la pratique et l’histoire de l’Eglise, ce fut à chaque fois lorsque la prédication kérygmatique était marginalisée ou oubliée. Pourtant, ouvrons les yeux ! Nos contemporains sont las de belles paroles, de belles conférences savantes ou pieuses sans effet sur leur vie : ils veulent être témoins des « merveilles de Dieu » qui sont annoncées dans la foi de l’Eglise, ils attendent de toucher de près l’authenticité et l’efficacité de l’Evangile du Christ. D’où l’importance pour ces personnes d’écouter et de voir des témoins de la foi pour illustrer cette authenticité, et d’être témoin de guérisons pour attester de cette efficacité. La guérison au nom de Jésus est la manifestation où se révèle le triomphe du Christ sur la maladie, le péché et la mort que nous confessons dans le Credo ; et le témoignage ou la constatation de ces guérisons interpellent et édifient croyants et incroyants : ils sont alors d’autant mieux disposés à écouter et à accueillir le message du Salut par adhésion à la personne de Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur.

Pouvez-vous préciser l’articulation entre évangélisation et guérison ?

Si la prédication est pour sa part « Parole de Dieu », la guérison est « manifestation de Dieu », c’est-à-dire authentification de la Parole, attestation pratique que Jésus-Christ est le Messie, qu’il est ressuscité, bien vivant et agissant aujourd’hui dans les vies de ceux qui l’accueillent. Dans les périodes les plus riches de l’histoire de l’Eglise, prédication et guérison ont toujours été associées ; les opposer est un non-sens et peut produire deux dérives : prédication sans guérison risque de dériver vers l’intellectualisme qui n’intéresse plus grand monde ; la guérison sans prédication ou dans le cadre de fausses croyances dérive vers la manipulation, la magie ou le charlatanisme.

Etre témoin de guérisons liées à la mission, n’est-ce pas exceptionnel ?

Certes, si les guérisons physiques sont souvent d’ordre exceptionnel, liées à des ministères charismatiques singuliers (les saints ou des personnes comme le père Emiliano Tardif plus récemment), à des lieux de grâces particulières (Lourdes par exemple), à certaines assemblées liturgiques, spirituelles ou missionnaires (messes pour les malades, rassemblements ou groupes de prière), d’innombrables guérisons intérieures ou relationnelles sont aujourd’hui le fruit de la nouvelle évangélisation, comme l’illustrent depuis 40 ans des centaines de livres ou d’interview, sans parler des innombrables anonymes qui témoignent si régulièrement à leurs proches ou dans divers groupes des merveilles de Dieu dans leur vie.

Vous-même, dans le cadre de vos missions auprès de jeunes ou de couples, êtes-vous témoins de guérisons ?

L’évangélisation des relations affectives, amoureuses et conjugales est d’une grande urgence aujourd’hui, vu les innombrables et profondes blessures en matière d’affectivité ou de sexualité : dans quasiment toutes nos missions, nous sommes témoins de guérisons intérieures car telle parole du Christ, telle prédication, tel exemple concret aura touché, retourné et ouvert les cœurs. La première des guérisons que nous constatons vient tout d’abord des pardons si longtemps refusés, qui sont enfin reçus ou donnés ; elle ouvre la voie à la réconciliation, à l’échange amoureux, à l’accueil de la vie, à la justesse des comportements ou à un bien plus grand respect l’un de l’autre ; dernièrement, un couple blessé depuis longtemps dans sa sexualité, a pu enfin revivre une vraie lune de miel et ils témoignent aujourd’hui d’un bonheur et d’une complicité qu’ils ne connaissaient pas.

L’évangélisation «nouvelle dans son expression » dont parle Jean-Paul II s’accompagne donc logiquement, comme dans l’Evangile et les Actes des Apôtres, par la manifestation de la puissance de Dieu ‘ici et maintenant’, et donc par « des signes et des prodiges » (Ac 2, 22) que l’Esprit-Saint veut répandre. Ce n’est là que réponse au commandement du Christ : « Allez, prêchez, et dites ‘Le royaume des cieux est proche’. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux » (Mt 10, 8).

Pourquoi cette nouvelle évangélisation est-elle une réponse pastorale majeure pour notre temps ?

Avec nos papes, aux côtés de nos pasteurs et théologiens les plus avertis, il nous faut considérer comme dépassé l’ancrage chrétien de nos sociétés occidentales, alors que « l’humanité est en recherche et bien souvent malade », comme le soulignait saint Paul à son époque. Les comportements amoureux et sexuels de nos contemporains en sont un exemple criant. D’où l’importance méthodologique pour les missionnaires du XXIe siècle, d’être avant tout à l’écoute du vécu des hommes et des femmes, de leurs souffrances et de leurs « maladies » intérieures, de leurs attentes existentielles et des voies de traverse si souvent utilisées pour compenser leur méconnaissance de l’amour et du don immense de Dieu pour chacun de nous.

Vous évoquez également certaines exigences ecclésiales pour la mise en œuvre de la nouvelle évangélisation…

En effet, car «la mission est le signe le plus clair de la maturité de la foi » dit Jean-Paul II puisqu’elle témoigne d’une « conversion radicale de son état d’esprit tant au niveau des personnes que des communautés ». Ce n’est donc selon lui qu’« en devenant missionnaire que la communauté chrétienne pourra dépasser ses divisions et ses tensions internes et retrouver son unité et la vigueur de sa foi », et donc que l’Eglise « devra apprécier la valeur des organismes, des mouvements, des paroisses et des œuvres apostoliques de l’Eglise à la lumière de l’impératif missionnaire ». Vous comprenez combien Jean-Paul II voit loin et met la barre haute puisqu’il définit ainsi de véritables critères de discernement pour mesurer – à partir de la mise en œuvre ou non de cette dynamique personnelle et collective de la nouvelle évangélisation – la « valeur » des différentes institutions ecclésiale et la « maturité » chrétienne des baptisés.

Vous semblez tous deux nourrir un très grand espoir dans le développement de la nouvelle évangélisation ?

Nous sommes certains que l’Esprit-Saint suscite aujourd’hui dans toute l’Eglise un nouvel élan missionnaire. Notre pape invite les pasteurs à y être attentifs et ajoute que la vitalité de l’Eglise gagnerait «à un peu moins d’organisation, un peu plus d’Esprit-Saint » ; par ses décisions, notre pape décide de faciliter au cœur de l’Eglise universelle et de ses institutions l’accueil d’un souffle spirituel et évangélisateur puissant, espérant par là donner toute la bénédiction et l’appui à un renouveau, certes dérangeant, mais puissant et salutaire pour l’Eglise et le monde qui a tant besoin de connaître le Christ. Deo Gratias !

Propos recueillis par Jean-Baptiste Maillard

Pour découvrir les émissions, prédications, livres d’Alex et Maud Lauriot Prévost, cf. www.evangilepourlecouple.fr

1500 missionnaires à Lyon pour le 8 décembre 2010

Le diocèse de Lyon ouvre les portes de la plupart de ses églises les 8, 9, 10 et 11 décembre, jour et nuit, afin de permettre à tous ceux qui le souhaitent de découvrir leurs richesses architecturales, artistiques et spirituelles… 1500 « Missionnaires du 8 », c’est-à-dire des volontaires, souvent jeunes, sont attendus pour se relayer dans les paroisses : accueil, visite, prière, accompagnement, annonce du Christ…

Pour que se perpétue la tradition des lampions, le diocèse a distribué 3.000 affiches à destination des commerces et des immeubles : le 8 décembre à 18h, chacun est invité à illuminer ses fenêtres. Sur le site du diocèse, on trouve un petit historique de cette fête hautement symbolique qui donne aujourd’hui aux catholiques lyonnais une magnifique occasion d’évangélisation : le Christ n’est-il pas notre lumière ?

Les illuminations sont en réalité liées au culte de la Vierge Marie, dont la colline de Fourvière, à Lyon, est le haut-lieu. Chapelle et basilique s’y sont succédées depuis le Moyen-Age. Les Lyonnais y implorèrent le secours de Marie dans les calamités publiques et donnèrent une grande solennité à la fête de la naissance de la Vierge, le 8 septembre. En 1852, on achevait à Lyon la reconstruction du clocher de la vieille chapelle de Fourvière. Au sommet de l’édifice, on avait placé une statue de la Vierge Marie en bronze doré. Elle devait être inaugurée le 8 septembre, mais une inondation dans l’atelier du fondeur retarda la cérémonie au 8 décembre, autre fête de la Vierge, celle de l’Immaculée Conception.

Ce jour-là, des feux d’artifice étaient prévus mais une pluie torrentielle s’abattit sur la ville. A la tombée de la nuit, le ciel s’éclaircit et la pluie s’arrêta. « Tout à coup apparaissent à quelques fenêtres inconnues des lignes de feu… La ville s’était embrasée en un instant. Bientôt, il ne restait plus, sur la vaste étendue des quais, des rues, des passages ignorés et des cours invisibles, aucune fenêtre obscure. Les petits marchands, les clochers, illuminaient leurs baraques, leurs voitures et jusqu’aux bordures des trottoirs… Quelques feux de Bengale s’allumèrent sur les toits de la chapelle de Fourvière, la statue de la Vierge apparaît et la grosse cloche de Saint Jean, cet éloquent interprète des joies publiques, est lancée à toute volée. A huit heures, la population entière était dans la rue, circulant, paisible, joyeuse et attendrie. On se serrait la main sans se connaître, on chantait des cantiques, on applaudissait, on criait : « Vive Marie ! » Les étrangers n’en revenaient pas de leur surprise, et les Lyonnais, tout remplis qu’ils étaient de cette fête improvisée, se demandaient comment, en un instant, une population de trois cent mille âmes avait pu être saisie de la même pensée ».

L’événement éphémère d’une nuit devint institution. On prépara avec soin les illuminations de 1853. Quant à celles de 1854, elles furent un triomphe, car elles coïncidaient avec la proclamation par le Pape, à Rome, du dogme de l’Immaculée Conception. Les Lyonnais avaient la fierté des précurseurs. Depuis, chaque année, le soir du 8 décembre, les Lyonnais illuminent leur ville pour la fête de l’Immaculée Conception.

Le dogme de l’Immaculée Conception

Un dogme est une vérité de foi solennellement proclamée par le Pape pour être accueillie par l’Église. Ainsi, le 8 décembre 1854, dans la Bulle Ineffabilis Deus, le pape Pie IX déclarait : « Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout puissant, en vue des mérites de Jésus Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu, et qu’ainsi elle doit être crue fermement et constamment par tous les fidèles ».

Mais Marie est aussi l’étoile de la nouvelle évangélisation : qu’elle soit fêtée à Lyon quelques jours avant la naissance du Christ est plus qu’un symbole, c’est une réalité pour l’humanité post-moderne qui cherche un sauveur, dixit Benoît XVI.

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La nouvelle évangélisation doit rééquilibrer annonce du kérygme et catéchèse (I/II)

Un entretien d’Alex et Maud Lauriot Prévost réalisé par nos soins pour Zenit.

En lui donnant un Conseil pontifical et en annonçant la réunion d’un synode en 2012 sur ce thème, la nouvelle évangélisation apparaît comme un défi majeur pour l’Eglise en ce début de XXIe siècle. Nous avons interrogé Alex et Maud Lauriot Prévost, couple missionnaire et formateur à la mission, acteurs de la nouvelle évangélisation en France et à l’étranger depuis près de 30 ans. Voici la première partie de cet entretien publié dans Zenit.

ZENIT – Qu’est ce qui vous a amené à découvrir la nouvelle évangélisation ?

Alex et Maud Lauriot Prévost – La découverte du renouveau charismatique et du père Daniel Ange en 1982 lors d’un grand rassemblement européen à Strasbourg fut pour nous une expérience de Pentecôte fondatrice pour notre vie. Alors que nous préparions notre mariage, Daniel-Ange nous a invité à organiser à Paris le premier rassemblement d’évangélisation de jeunes ; un an après et à l’invitation de l’Eglise, nous l’avons secondé en 1984 puis durant les trois ans de fondation de la première école internationale catholique d’évangélisation pour jeunes de 18 à 30 ans, Jeunesse-Lumière (http://www.jeunesse-lumiere.com), qui fait aujourd’hui référence en matière de formation à la nouvelle évangélisation auprès des jeunes dans l’Eglise. Depuis nous sommes investis dans un ministère d’évangélisation ou de formation à l’évangélisation auprès de jeunes ou de couples, particulièrement sur les thèmes liés à l’amour, à la sexualité, à la vie conjugale, etc. Nous sommes tous deux très fortement imprégnés par Jean-Paul II, lui qui a tellement œuvré à la fois pour le renouveau missionnaire de l’Eglise et celui de l’annonce de l’Evangile du mariage. Appartenir à la « Génération Jean-Paul II » revêt donc pour nous un sens très fort et particulier.

Quel est selon vous le rapport Jean-Paul II et de Benoît XVI avec la nouvelle évangélisation ?

Jean-Paul II a créé le concept de nouvelle évangélisation et l’a promu tout au long de son pontificat. Le cardinal Ratzinger s’est attaché à l’enraciner sur des assises théologiques et ecclésiales très solides. Tous deux très fins connaisseurs de la pensée des philosophes et des intellectuels des XIXe et XXe siècles, ils ont mesuré sans doute mieux que quiconque le contraste saisissant entre la nature du drame existentiel de l’homme contemporain et la pertinence de l’Evangile du Christ pour répondre à ce vide immense qui mine nos sociétés devenues athées. Ils discernent tous deux les réalités et les fruits missionnaires très prometteurs de ce que l’on appelle à Rome, les « Nouveaux mouvements ecclésiaux ». Ceux-ci sont devenus, depuis les années 60, des incubateurs de cette nouvelle évangélisation voulue par Jean-Paul II comme un profond renouveau missionnaire : des laboratoires d’apostolats nouveaux et très diversifiés.

Dans quelle mesure la nouvelle évangélisation plonge-t-elle ses racines dans le concile Vatican II ?

Comme plusieurs mystiques à cette époque, le pape Jean XXIII annonçait un nouveau printemps de l’Eglise à l’ouverture même du concile Vatican II et de nombreux textes conciliaires invitent à ce renouveau missionnaire. En 1975, pour les 10 ans de la clôture du concile, l’Eglise posa à nouveau des actes de portée à la fois universelle et prophétique sur ce thème : Paul VI eut le premier cette lecture des « signes des temps » en publiant l’exhortation apostolique sur « L’évangélisation du monde moderne », première ébauche de la nouvelle évangélisation sur laquelle Jean-Paul II s’appuiera constamment ; il accueillit également à la Pentecôte dans la basilique Saint Pierre les représentants du Renouveau Charismatique du monde entier en attestant que « le Renouveau est une chance pour l’Eglise ».

Le futur Benoît XVI percevait-il ces germes de renouveau spirituel et missionnaire dans l’Eglise ?

Dès les années 60, Joseph Ratzinger, jeune expert du concile et brillant théologien, a rapidement fait le lien entre cette éclosion non programmée de mouvements ecclésiaux au sein de la jeunesse catholique et la puissante vague missionnaire que ces mouvements ont suscitée. Il témoigna à de nombreuses occasions de sa perception d’une véritable « irruption de l’Esprit » durant toutes ces années, créant un puissant contraste avec la crise qui secouait en profondeur et en parallèle des pans entiers de l’institution ecclésiale ; il fit sa propre expérience auprès de communautés nouvelles et du renouveau charismatique dès le début des années 60, ce qui fut pour lui « une grâce, une joie dans son sacerdoce et aussi un grand encouragement », et lui permit d’affronter, confessa-t-il, « les grands périls de l’Eglise » de cette époque. Comme cardinal, puis pape, il témoigne régulièrement depuis, de toute sa joie d’avoir rencontré à l’époque « des jeunes touchés par la force du Saint-Esprit, affichant un grand enthousiasme, une expérience de foi vivante au cœur de l’Eglise catholique ».


Comment Joseph Ratzinger – théologien et pasteur – a-t-il interprété cette « irruption de l’Esprit » de l’époque pour reprendre son expression ?

Pour lui, la crise de 1968 marqua l’explosion du sécularisme moderne mais qui déjà minait les sociétés occidentales depuis des décennies. En contre-point de la crise sociale et existentielle majeure de la modernité, il reconnaît qu’alors « l’Esprit Saint, pour ainsi dire, prit la Parole : la foi s’éveillait chez les jeunes, sans ‘mais’ ou ‘si’, sans subterfuge ou porte de sortie, vécue dans sa totalité et comme un immense cadeau qui fait vivre ». Il fut alors convaincu que même si ces jeunes mouvements et communautés « n’attirent pas l’attention de l’opinion publique, ce qu’ils font indique l’avenir » : se dessinait là le futur de l’Eglise que nous voyons effectivement éclore de si belle manière dans le monde entier aujourd’hui.

Le cardinal Ratzinger reconnaît l’authenticité de l’expérience chrétienne de ces mouvements. Il décèle chez ces jeunes «une rencontre personnelle et profonde avec le Christ », la force et le fruit missionnaire de leur témoignage auprès « de personnes alors touchées au fond d’elles-mêmes par l’action unifiante de l’Esprit-Saint ».

Comment le pape Benoît XVI voit-il la nouvelle évangélisation ?

Au regard de sa réflexion historique et théologique, de son propre cheminement personnel et de son expérience ecclésiale, la nouvelle évangélisation est avant pour lui tout le fruit d’un profond vent de Pentecôte sur l’Eglise, un vrai don de Dieu, et non un nouveau « machin » issu d’une savante planification pastorale ! «L’humble travailleur à la vigne du Seigneur » comme il s’est défini à son élection, se voit avant tout comme intendant des grâces de Dieu, et c’est pour cela qu’il s’inscrit dans la ligne de Jean-Paul II : Benoît XVI confirma en effet peu de temps après son élection qu’il a « pour mission essentielle et personnelle de faire fructifier le trésor immense que lègue à l’Eglise » son prédécesseur. Après lui, il constate dans le monde entier que – là où les Eglises ou les communautés locales sont marquées par un rajeunissement, une dynamique d’apostolat des laïcs ou un renouveau des vocations – c’est bien le souffle puissant de l’Esprit-Saint et la mise en œuvre de la nouvelle évangélisation qui les caractérisent. Il n’a donc pas hésité pour y engager toute l’Eglise.

La nouvelle évangélisation n’est-elle pas réservée à des spécialistes de la mission ?

Jean-Paul II et Benoît XVI sont très clairs sur le caractère universel de la nouvelle évangélisation : pour le premier, il s’agit «d’un engagement qui nous concerne tous » car il s’agit de « susciter dans l’Eglise un nouvel esprit missionnaire qui ne saurait être réservé un groupe de ‘spécialistes’, mais qui devra engager la responsabilité de tous les membres du peuple de Dieu » ; pour le second, « l’Eglise toute entière, doit se laisser régénérer par la force de l’Esprit Saint pour se présenter au monde contemporain et lui offrir des réponses adéquates ». Cette vision catholique, dans tous les sens du terme, se concrétise au travers des décisions prises récemment par Benoît XVI. Sur le terrain, depuis le début des années 2000, on constate que la nouvelle évangélisation conquiert progressivement l’Eglise dans toute sa diversité, bien au delà des seuls nouveaux mouvements ou du Renouveau qui l’ont vu naître. Des paroisses, diocèses, aumôneries, communautés religieuses ou mouvements plus anciens, on voit jaillir aujourd’hui toutes sortes d’initiatives missionnaires pertinentes et adaptées à cette génération.

Comment pourriez-vous définir la nouvelle évangélisation ?

La définir est effectivement important, car derrière ce concept, on met parfois tout et n’importe quoi : c’est sans doute très bien de créer un site Internet pour une paroisse, de monter un groupe de musique dans une aumônerie ou de relancer un groupe de prière du chapelet, mais ce n’est pas pour cela synonyme de nouvelle évangélisation.

Tout d’abord, l’Eglise et le monde ont besoin d’une nouvelle évangélisation, non d’un nouvel Evangile ! Il s’agit donc d’annoncer l’Evangile d’une manière nouvelle et avant tout renouvelée, en veillant à se concentrer sur le cœur de la foi qui peut retourner des vies, toucher et attirer les cœurs des croyants et non-croyants.

Jean-Paul II a lui-même précisé que la nouvelle évangélisation est une évangélisation menée dans un nouvel état d’esprit, selon des conditions de mises en œuvre précises ; elle se caractérise par « une nouvelle ardeur, de nouvelles méthodes et un nouveau langage » ; et elle recouvre des exigences ecclésiales.

Pouvez-vous préciser ce nouvel état d’esprit et ces conditions de mises en oeuvre ?

Cet état d’esprit est l’invitation à retrouver la radicalité de la foi, le zèle apostolique et spirituel des premiers temps de l’Eglise car – dit Jean-Paul II – «il faut raviver en nous l’élan des origines, en nous laissant pénétrer de l’ardeur de la prédication apostolique qui a suivi la Pentecôte et avoir la même disponibilité que les apôtres pour écouter les voix de l’Esprit, le même courage pour relever les défis missionnaires ». D’où l’importance d’une plus grande vie dans l’Esprit des communautés chrétiennes pour vivre de ce zèle apostolique, et d’une formation des baptisés à la prédication kérygmatique.

Pour ce qui est des conditions de mise en œuvre, c’est avant tout – pour celui qui ambitionne d’évangéliser – l’expérience profonde et personnelle de l’amour du Christ et de son Salut, et ce, vécu en Eglise : « celui qui a vraiment rencontré le Christ », dit encore Jean-Paul II, « ne peut le garder pour lui-même, et doit l’annoncer, au risque de devoir se poser courageusement cette question : ‘si je n’ai pas le goût de l’annoncer, l’ai-je vraiment rencontré ?’ ». D’où l’importance première pour chacun de relire et de discerner dans l’Esprit-Saint et la foi de l’Eglise comment et où le Christ nous a rencontrés, aimés et sauvés, et de ne pas se contenter de se dire chrétien ou de pratiquer la religion catholique par tradition, habitude, simple choix intellectuel ou choix de valeurs.

Pouvez-vous développer ce qui caractérise les trois « nouveautés » de la nouvelle évangélisation ? Jean-Paul II parle tout d’abord d’une « nouvelle ardeur »…

L’ardeur vient de « ardent », tel un feu : les disciples d’Emmaüs ont le cœur brûlant après leur rencontre du Christ. La Pentecôte et tant de passages des Actes nous illustrent le feu intérieur des disciples. Brûler d’ardeur et de zèle pour l’annonce de l’Evangile est donc la réponse logique des apôtres au don de l’Esprit et à la mission reçue du Christ : «nous ne pouvons taire tout ce que nous avons vu et entendu » assurent Pierre et Jean, comme en écho au cri du psaume : « le zèle de ta maison me dévore ».

Le zèle, le feu, l’ardeur des missionnaires sont à la mesure du bouleversement réel qu’ont opéré dans notre vie la rencontre, la vie et l’amour du Christ : plus que des doctrines, le prédicateur doit avoir le feu d’amour de Jésus dans son cœur, et comme il ne peut garder pour lui cette expérience brûlante, il la partage avec flamme, vérité, authenticité.

Certains chrétiens se méfient d’un trop grand enthousiasme des évangélisateurs…

Il faut bien sûr agir avec discernement et sagesse, non selon l’esprit du monde, mais celui du Christ. C’est pourquoi Benoît XVI invite les pasteurs de l’Eglise à ne pas assécher les dynamiques missionnaires par des considérations trop savantes ou distantes car beaucoup ont « laissé s’installer un esprit ‘éclairé’ et blasé qui taxe de fondamentalisme la foi et le zèle de ceux qui ont été saisis par l’Esprit-Saint ». De plus, le pape nous invite aussi à ne pas éteindre les appels de l’Esprit en ces temps nouveaux par une organisation trop rationnelle ou systématique : « n’érigez pas vos propres plans pastoraux en norme de ce qu’il est permis à l’Esprit Saint d’opérer : à cause de toute cette planification, les Eglises pourraient devenir imperméables à l’Esprit de Dieu, à sa force dont elles vivent ».

Ce zèle est-il vraiment donné à tout le monde ?

L’évangélisateur « nouveau » témoigne des merveilles « de » Dieu dans sa vie, et non ce qu’il a appris « sur » Dieu ; l’évangélisateur peut donc être un simple baptisé : ce n’est pas d’abord un pasteur, un professeur ou un docteur, même si, bien entendu, le concours de ces derniers reste indispensable pour former les missionnaires, s’assurer qu’ils confessent et attestent la vraie foi, et que leur vie se conforme peu à peu à ce qu’ils proclament.

Le zèle du témoin n’est pas le fruit de caractères expansifs ou extravertis, mais avant tout le fruit de l’action de l’Esprit-Saint accueilli par ceux qui évangélisent ; c’est donc lui qui oint les missionnaires de force comme l’exprime St Paul : «ma parole et mon message n’avaient rien des discours persuasifs de la sagesse, c’était une démonstration d’Esprit et de puissance ». Paul VI a d’ailleurs confirmé toute cette action irremplaçable de l’Esprit-Saint aujourd’hui au service de la mission : « les meilleures techniques d’évangélisation ne sauraient remplacer l’action discrète de l’Esprit Saint car – sans Lui – précise-t-il, la plus convaincante des dialectiques est impuissante sur l’esprit des hommes car c’est Lui qui, dans le tréfonds des consciences, fait accepter et comprendre la Parole du Salut ».

Parlez-nous de la seconde « nouveauté » missionnaire, celle de la méthode…

Cette nouveauté recouvre l’annonce du kérygme, le recours au témoignage et l’objectif de conduire à la conversion de ceux qui sont évangélisés.

Il est donc tout d’abord important de différencier au plan de la méthode le « kérygme » et la « catéchèse » comme l’ont toujours fait les chrétiens dans les premiers temps de l’Eglise, annonçant la foi dans les sociétés paganisées : le 1er est l’annonce de la personne de Jésus et de son œuvre bienfaisante dans nos vies ; le 2nd est la transmission de ce que recouvre la foi et ses conséquences. Le kérygme est à la catéchèse, ce que la naissance est à la croissance : il la précède, il lui est préalable, il en est même la condition pour que fructifie la catéchèse.

Pouvez-vous préciser leurs objectifs apostoliques respectifs ?

Le kérygme ne « donne » pas la vie, c’est Dieu qui la donne ; mais la prédication vivante du kérygme, l’attestation par le témoignage réveillent dans le cœur qui la reçoit, la puissance de vie d’enfant de Dieu inscrite en chacun de nous ; le kérygme nous conduit à désirer ou à faire fructifier le Salut du Christ donné au baptême, à le rendre efficient par la réponse de la foi et l’accueil de Jésus de Nazareth comme Fils de Dieu, comme seul et véritable Messie pour chaque homme ou femme.

La catéchèse déploie pour sa part toutes les conséquences de cet acte de foi et de vie qu’est la reconnaissance et l’accueil de la personne de Jésus ; elle recouvre ce que les Actes des Apôtres décrivent comme conséquences de cette adhésion au Christ par la foi : «ils se montraient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières ».

Cette distinction est-elle si importante pour l’évangélisation ?

Bien saisir cette distinction et cette chronologie donne en grande partie les clés pour comprendre la situation de sécularisation de nos sociétés et ce pourquoi tant de nos contemporains fuient nos Eglises malgré les trésors d’énergie et de générosité investis par les chrétiens et leurs pasteurs. Après 1000 ans de chrétienté, cette distinction a été malheureusement souvent oubliée : par certains côtés, notre Eglise en occident est un géant catéchétique et un nain kérygmatique. La nouvelle évangélisation va activement participer au nécessaire rééquilibrage apostolique entre ces deux volets si complémentaires de la mission apostolique de l’Eglise.

Alex et Maud Lauriot Prévost se sont mariés en 1983. Ils ont cinq enfants, sont consultants à titre professionnel, délégués épiscopaux au couple et à la famille du diocèse d’Avignon.

Benoît XVI souligne l’urgence de proclamer se façon nouvelle la vérité de l’Evangile

Benoît XVI et Bartholomee Ier, le 30 novembre 2006 à Istambul

Benoît XVI et Bartholomee Ier, le 30 novembre 2006 à Istambul

A l’occasion de la fête de saint André, Benoît XVI encourage les chrétiens d’Orient et d’Occident à l’évangélisation : il faut « présenter le Seigneur ressuscité comme la réponse aux questions et aux aspirations spirituelles les plus profondes des hommes et des femmes d’aujourd’hui », et pour cela à grandir dans l’unité.

Lors de sa visite au Phanar, le 30 novembre, le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a remis au patriarche Batholomée Ier un message autographe de Benoît XVI, qu’il a lu publiquement, et un cadeau, à l’occasion de la fête du saint patron de l’Eglise de Constantinople, l’apôtre André, frère de Pierre. Avec ses voeux de bonne fête, le pape réaffirme ses « sentiments d’estime et de proximité spirituelle » au patriarche œcuménique.

Le pape fait remarquer que la fête de saint André tombe le même jour dans les calendriers liturgiques de l’Orient et de l’Occident chrétiens et que cela constitue un appel à ce que tous les baptisés « renouvellent leur fidélité à l’enseignement apostolique et deviennent des hérauts infatigables de la foi dans le Christ, en paroles et par le témoignage de leur vie ».

Il y voit un tâche « urgente » pour aujourd’hui, et pour « tous les chrétiens » : « Dans un monde marqué par l’interdépendance croissante et par la solidarité, nous sommes appelés à proclamer avec une conviction nouvelle la vérité de l’Evangile, et à présenter le Seigneur ressuscité comme la réponse aux questions et aux aspirations spirituelles les plus profondes des hommes et des femmes d’aujourd’hui ».

« Pour réussir dans cette tâche immense, ajoute Benoît XVI, nous avons besoin de continuer à progresser ensemble sur les voies de la communion, en manifestant que nous avons déjà uni nos efforts pour un témoignage commun à l’Evangile, devant le monde d’aujourd’hui ».

Benoît XVI rend hommage aux « sages efforts » du patriarche « pour le bien de l’orthodoxie » et pour la « promotion des valeurs chrétiennes dans de nombreux contextes internationaux ».

Le pape dit sa « gratitude sincère » au patriarche œcuménique pour « l’hospitalité généreuse » qu’il a offerte en octobre dernier, sur l’île de Rhodes, aux délégués des conférences épiscopales catholiques d’Europe venus aux côtés des représentants des Eglises orthodoxes d’Europe, pour le second Forum catholico-orthodoxe sur le thème des relations entre Eglise et Etat dans des perspectives théologiques et historiques.

Source : Zenit

Les prédications de l’Avent, au Vatican, porteront sur l’évangélisation

« Ré-évangéliser le monde sécularisé » : prédications de l’Avent au Vatican

« Ré-évangéliser le monde sécularisé » : ce sera le thème des prédications du Père Raniero Cantalamessa, Capucin, prédicateur de la Maison pontificale, les vendredi de l’Avent au Vatican.

La première prédication aura lieu vendredi prochain, 4 décembre, en présence de Benoît XVI et de la Famille pontificale en la chapelle Redemptoris mater du palais apostolique, à 9 h. Les autres prédications auront lieu les 10 et 17 décembre.

Le thème est : « Ayez courage, j’ai vaincu le monde (Jean, 16, 33) : Pour une ré-évangélisation du monde sécularisé ». Le Père Cantalamessa s’est inspiré de la fondation du dicastère pour la nouvelle évangélisation. Il cherchera à identifier les obstacles de fond présents dans la culture moderne pour l’accueil de la Bonne Nouvelle : scientisme, rationalisme, sécularisation. Pour répondre à ces défis, il s’appuiera notamment sur la contribution offerte par la pensée du bienheureux John Henry Newman.

Source : Zenit

La nouvelle évangélisation du continent américain

Réunion du conseil post-synodal pour l’Amérique

L’Eglise du continent américain manifeste de grandes attentes depuis l’annonce du prochain synode sur « la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne », qui aura lieu à Rome du 7 au 28 octobre 2012.

Ce thème était à l’ordre du jour de la XVe réunion, au Vatican, les 16-17 novembre, du Conseil spécial pour l’Amérique du secrétariat général du synode des évêques, car c’est aussi un « sujet clef » de l’exhortation apostolique post-synodale de Jean-Paul II sur l’Eglise dans le continent américain, « Ecclesia in America ». Un communiqué indique à la fois des « signes d’espoir » et des signes de « préoccupation » du conseil post-synodal.

La réunion était présidée par le secrétaire général du synode des évêques, Mgr Nikola Eterovic. Elle avait à l’ordre du jour une série de questions relatives à la situation sociale et ecclésiale dans les différents pays du continent américain.

Le communiqué final note d’un côté une certaine « satisfaction » pour le « développement économique positif » de certains pays, tout en encourageant « une répartition plus équitable des richesses et ressources naturelles », et une sensibilisation des populations à « une conscience écologique ». Il souligne « une plus grande intégration continentale », dans le sens d’une plus grande « unité de l’ensemble du continent ».

Mais les pasteurs notent d’un autre côté une « situation sociale alarmante en Haïti », car la solidarité internationale et eccléciale se heurte aux difficultés des « autorités locales » pour organiser l’aide reçue.

Les migrations aussi sont préoccupantes, du fait des « graves difficultés » rencontrées par « les immigrés en situation irrégulière », « souvent renvoyés par la force dans leur pays d’origine ». Dans ce contexte, l’Eglise a mis en place des « programmes sociaux et d’assistance religieuse aux immigrés », de façon à favoriser leur « intégration culturelle » et « la paix sociale ».

Les différents trafics qui traversent le continent et leurs corollaires sont autant de signaux d’alarme : « La production et le trafic de drogues, trafic d’armes, la violence et la corruption politique », mais aussi « la promulgation de lois contraires à l’éthique, sur l’avortement, l’euthanasie et les mariages homosexuels », ou encore « un esprit non conforme aux valeurs chrétiennes dans l’éducation des jeunes et la communication ».

Pour ce qui est de la démocratie, le conseil post-synodal souligne « avec satisfaction le développement régulier du processus électoral dans divers pays », mais aussi des « tentatives idéologiques de réviser les dispositions constitutionnelles et législatives, ce qui provoque des tensions internes, même avec les Eglises locales ». Il déplore que l’on « tente d’ignorer l’Eglise catholique, et de l’exclure en tant que partenaire dans le dialogue social, en dépit de la grande crédibilité dont elle jouit dans le milieu populaire ».

Pour ce qui est de la vie de l’Eglise, le conseil fait état d’une « augmentation des vocations au sacerdoce » et de la « conscience, pour toute l’Eglise du continent, d’être en mission ».

Le conseil estime que le synode sur « la Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Eglise » et la récente exhortation apostolique post-synodale de Benoît XVI « Verbum Domini » ont un « impact très positif ».

La prochaine réunion du Conseil spécial pour l’Amérique du synode des évêques aura lieu du 18 au 28 octobre 2011.

Source : Zenit

Avec sainte Thérèse, avancer dans la paix

Les Soirées T* (T comme Thérèse) réunissent des personnes désireuses de prier pour les jeunes de leur entourage en les confiant à l’intercession de Thérèse de Lisieux.
Autour de ses reliques qu’abrite en permanence la chapelle Sainte-Thérèse des Apprentis d’Auteuil (Paris16ème), les Soirées T* sont rythmées par des temps de louange, d’enseignement, d’intercession et d’adoration eucharistique.

« Avec sainte Thérèse, avancer dans la paix » : tel sera le thème de la soirée du mardi 30 novembre 2010 au cours de laquelle Sœur Thérèse, de la Communauté du Verbe de Vie interviendra et nous invitera, à travers l’expérience et les paroles de sainte Thérèse, à orienter notre prière vers la Vie éternelle auprès de Dieu, à laquelle nous sommes tous appelés.

Saint Thérèse est sainte patronne des missions, et donc, de l’évangélisation.

Rendez-vous : mardi 30 novembre 2010 à 20h15
Chapelle Sainte-Thérèse – 40 rue Jean de La Fontaine – Paris 16ème
M° Jasmin / Eglise d’Auteuil / RER C : Av. du Pdt Kennedy – Parking possible
Contact : Anita Jaubert – 06 62 69 86 48 – anita.jaubert@apprentis-auteuil.org
Site : soireest.blog.apprentis-auteuil.org

L’évangélisation, c’est trop le pied !

« Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles ! » Rm 10,15. C’est sur cette parole tirée de l’Epitre aux Romains que s’appuient les jeunes de la Fraternité Adveniat pour annoncer leurs prochains rendez-vous !

Ainsi sont proposés deux week-ends « Rm 10,15 » de formation avec Doudou Callens, de la Communauté des Béatitudes, fin novembre et mi-février à Ermont (95). Au programme, prière, vie fraternelle, formation à l’évangélisation et à la prédication, pour préparer les pieds des messagers ! (1)

Un week-end mission est également prévu pour Noël à la paroisse de Garges-lès-Gonesse (95) sur le thème « Viens bientôt Seigneur Jésus ! » (Ap 22,20). Au programme, louange, adoration, vie fraternelle, formation, évangélisation de rue, veillée de prière… (2)

A la fin de l’année, Adveniat propose enfin une semaine d’évangélisation de rue avec louange, adoration, vie fraternelle, formation, évangélisation de rue, sur le thème « Proclamez l’Évangile ! » (Mc 16,15). (3)

(1) Les 27-28 novembre 2010 et les 12 & 13 fév. 2011, du samedi 9h30 au dimanche 18h à l’église Notre Dame de la Vallée, 81 rue d’Ermont 95390 St Prix, Gare de Gros Noyer.

(2) Les 18 & 19 déc. 2010, du samedi 10 au dimanche 15h30, Paroisse de Garges-lès-Gonesse, église Ste Geneviève, 22 rue du Col.Fabien 95140, RER D Garges-Sarcelles.

(3) Du 27 juin au 3 juillet 2011

Informations et inscriptions : www.adveniat95.org – Adveniat c’est le pied sur Facebook – adveniat95@gmail.com

« Lumière du monde » : le nouveau livre de Benoît XVI est pour la nouvelle évangélisation

Le livre-entretien de Peter Seewald avec Benoît XVI, « Lumière du monde. Le pape, l’Eglise et les signes des temps » a été présenté ce matin au Vatican par le président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, Mgr Rino Fisichella, par l’auteur de l’interview, le journaliste bavarois Peter Seewald, le « vaticaniste » italien Luiggi Accattoli, biographe de Jean-Paul II et auteur du livre sur le pardon du pape, par les éditeurs, et par le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège.

La présence de Mgr Fisichella suffit à faire comprendre que le pape souhaite inscrire cette longue interview de six heures dans le cadre de la nouvelle évangélisation. Il l’a d’ailleurs confié, lors de l’audience qui a suivi la présentation : « J’espère que ce livre sera utile à la foi de beaucoup de personnes ».

Mgr Fisichella souligne d’emblée le caractère émouvant de ce livre dont le titre a été écrit par le pape lui-même en différentes langues et c’est la reproduction de son écriture qui apparaît sur la jacquette de couverture : « Licht der Welt. Luce del mondo. Lumière du monde. Luz del mundo. Light of the world ».

On peut d’ailleurs s’arrêter au titre. On comprend son sens christique : c’est le Christ qui est la lumière du monde. Et ecclésial : « Vous êtes la lumière du monde » dit le Christ à ses disciples. Mais aussi « Le sel de la terre » : c’était le titre du premier livre d’entretien du cardinal Ratzinger avec Seewald.

La présentation de Mgr Fisichella fera l’objet d’une lecture plus développée dans un prochain service. Il souligne notamment que plus d’un passage provoque un « examen de conscience ».

Il conclut que Benoît XVI a choisi cette forme de communication pour faire comprendre « au grand public sa pensée, sa façon d’être, sa façon de concevoir sa mission ».

« A lire » donc pour « méditer et comprendre une fois encore comment l’Eglise peut être dans le monde annonce d’une belle nouvelle qui apporte la joie et la sérénité ». C’est précisément l’objectif de la nouvelle évangélisation.

Ce nouveau livre de Benoît XVI sera disponible en France le 3 décembre. (On peut le commander dès aujourd’hui sur Amazon : cliquer ici).

Source : Zenit

Jeunesse évangélisatrice : ce soir à 20h40 sur KTO

Comme nous l’annoncions ici (demandez le programme !), KTO diffuse ce soir un documentaire intitulé Jeunesse évangélisatrice sur les nouveaux évangélisateurs. A l’heure où Benoît XVI vient d’instituer le Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, d’annoncer que le prochain synode des évêques aurait lieu sur ce thème et de publier une exhortation apostolique (Verbum domini) où la nouvelle évangélisation a toute sa place, ce film tombe à pic !

La bande annonce :


Jeunesse évangélisatrice
envoyé par KTOTV.

La réalisatrice Véronique Bréchot nous présente son documentaire :

Depuis une vingtaine d’années, dans les milieux chrétiens, on ne voit presque plus les jeunes dans les réunions et assemblées, comme si les chrétiens ne parvenaient pas à joindre la jeunesse d’aujourd’hui, et réciproquement. Pourtant de plus en plus de groupes de jeunes gens vont au devant d’inconnus pour leur proposer l’Evangile.

Un phénomène actuel illustre un mouvement profond et durable de l’Eglise catholique en France et en Europe : la jeunesse évangélisatrice. Ce film propose de révéler cette nouvelle évangélisation développée par la jeunesse catholique. Il va s’agir aussi de donner des clefs à ceux qui souhaitent s’y associer.

Ce documentaire présente, de façon joyeuse et tonique, ces équipes de jeunes engagés qui se rassemblent pour prier, vont dans les rues au devant de l’autre sur des lieux de vacances ou de loisirs, et agissent dans leur vie quotidienne en témoignant de leur foi.

C’est un paradoxe d’extérioriser sa foi alors qu’elle est du ressort de l’intime. Il leur faut dépasser la première impression qui peut être négative, ces jeunes gens doivent sembler illuminés aux yeux des athées. Pourtant des choses intérieures profondes se passent en eux et ils ressentent fortement la nécessité de les partager avec des croyants et des non croyants.

Comment se forme-t-on pour évangéliser ? Pourquoi ces juniors acceptent de consacrer leurs loisirs à l’évangélisation dans une société de plus en plus athée ? Quelles intimes convictions les animent, quels sont leurs moteurs ? Y a-t-il un vrai renouveau, une nouvelle approche de la foi ? Est-ce un retour aux origines, à la mission des apôtres qui partait sur les routes porter la Bonne Nouvelle du salut ? Quel parallèle peut-on faire dans d’autres religions ? Qu’en est-il en dehors de l’hexagone chez nos voisins européens ? Et hors de l’Europe ?

Pour comprendre comment les jeunes catholiques d’aujourd’hui appréhendent maintenant leur foi, étudions la diversité des activités qu’ils ont initiées et/ou qu’ils animent : du Festival Anuncio au groupe Surf and Pray à Royan, de la Mission Chrétienne qui intervient lors du Festival d’Avignon au groupe d’évangélisation Samarie dans le quartier de Pigalle à Paris, de l’évangélisation sur Internet (dont notre blog) au groupe de pop rock suisse P.U.S.H.

A regarder en direct et en archive sur www.ktotv.com

Pourquoi l’Eglise donne-t-elle tant d’importance à la nouvelle évangélisation ?

Messe de clôture du festival Anuncio à Montmartre, présidée par le cardinal Vingt-Trois, le 28 août 2010

Messe de clôture du festival Anuncio à Montmartre, présidée par le cardinal Vingt-Trois, le 28 août 2010

Pourquoi l’Eglise donne-t-elle tant d’importance à la nouvelle évangélisation ? C’était le thème d’un table ronde qui a eu lieu lundi à 18h15 en direct sur RCF Lumières.

Au programme : Qu’est-ce que la nouvelle évangélisation selon Jean-Paul II et Benoît XVI ? Qu’entend-on par nouvelle évangélisation dans l’Eglise ? Pour qui est-elle ? Ceux qui fréquentent l’Eglise, ceux qui sont en dehors, à l’occasion d’un événement familial (baptême, profession de Foi, mariage, enterrement) ? Comment annoncer la Bonne Nouvelle, le Christ, aux hommes d’aujourd’hui ? Par quels moyens appréhender la nouvelle évangélisation dans les paroisses ? Les jeunes, qui eux, vivent-ils déjà, pour certains, concrètemen, cette nouvelle évangélisation (groupes de prière, rassemblements diocésains, missions, témoignages, etc.) ? Quid des nouveaux medias et réseaux sociaux (blogs, internet, Facebook, smartphone, retraites en ligne, vidéos…) ?

Invités : Bruno Racine, Alex Lauriot-Prevost, Henri Faucon, Thierry Aillet, Père Pierre Marin, Jean-Baptiste Maillard

Ecouter directement l’émission :

Benoît XVI : « promouvoir de nouvelles occasions d’annoncer l’Evangile »

Le Saint-Père a reçu lundi midi les participants à l’Assemblée plénière du Conseil pontifical pour la culture (« Culture de la communication et nouveaux langages »), déclarant avoir apprécié l’idée d’inaugurer leurs travaux à la mairie de Rome par une table ronde intitulée : « Dans la ville, à l’écoute des langages de l’âme ». Il était question, là encore, de l’évangélisation.

« Le dicastère a ainsi voulu exprimer un de ses devoirs essentiels, qui est de se mettre à l’écoute des hommes et des femmes d’aujourd’hui pour promouvoir de nouvelles occasions d’annoncer l’Evangile » a déclaré le pape. Puis il a évoqué les problèmes que rencontrent les pasteurs et les fidèles pour « communiquer le message de l’Evangile et transmettre la foi au sein de la communauté ecclésiale » surtout « lorsque l’Eglise s’adresse à des hommes et des femmes éloignés ou indifférents à une expérience de foi et que le message évangélique atteint de façon peu efficace et attractive. Dans un monde qui fait de la communication une stratégie gagnante, l’Eglise n’y reste pas indifférente et étrangère. Elle cherche, au contraire, à agir par un engagement créatif renouvelé, mais doté aussi du sens critique et d’un discernement attentif des nouveaux langages et des nouvelles façons de communiquer ».

« L’incapacité du langage de communiquer le sens profond et la beauté de l’expérience de foi peut contribuer à l’indifférence de beaucoup, surtout des jeunes. Elle peut devenir un motif d’éloignement. L’Eglise veut dialoguer avec tous dans la recherche de la vérité, mais pour que le dialogue et la communication soient efficaces et féconds, il est nécessaire de se mettre sur la même longueur d’onde dans le cadre de rencontres amicales et sincères, dans cette idéale Cour des Gentils que j’ai proposée il y a un an et que le dicastère est en train de réaliser dans divers lieux emblématiques de la culture européenne ».

Benoît XVI a ajouté qu’ « aujourd’hui, un certain nombre de jeunes, étourdi par les possibilités infinies offertes par le réseau informatique ou par d’autres technologies, établissent des formes de communication qui ne contribuent pas à croître en humanité, mais qui risquent au contraire d’augmenter le sentiment de solitude et d’aliénation. Face à ces phénomènes, j’ai évoqué à maintes reprises les priorités éducatives, défi auquel on peut et doit répondre avec une intelligence créative, en s’engageant à promouvoir une communication empreinte d’humanité, stimulant le sens critique et la capacité d’évaluation et de discernement. »

Faisant ensuite référence « au symbolisme riche et dense de la liturgie qui doit briller de toute sa force comme élément de communication », le pape a souligné qu’il l’avait expérimenté le dimanche précédent à Barcelone dans la basilique de la Sagrada Familia, œuvre d’Antonio Gaudí, « qui a conjugué de façon géniale le sens du sacré et de la liturgie dans des formes artistiques modernes et en syntonie avec les meilleures traditions architectoniques. Toutefois, plus que l’art et l’image de la communication du message évangélique, la beauté de la vie chrétienne est plus incisive encore ». Le Saint-Père a conclu en soulignant que « nous avons besoin d’hommes et de femmes qui parlent avec leur vie, qui sachent communiquer l’Evangile avec clarté et courage, par la transparence de leurs actions et avec la passion joyeuse de la charité ».

Source : VIS

La paroisse a besoin d’une « conversion missionnaire »

Pour l’archevêque de Sao Paulo, le cardinal Odilo Scherer, les organisations et structures pastorales ont besoin d’« une conversion missionnaire », « pour annoncer et accueillir la Parole de Dieu, témoigner de la nouvelle vie reçue dans le baptême, en recherchant et exprimant la sainteté de la vie ». Autrement dit : pour participer à l’évangélisation.

Dans un article publié sur la revue de son archidiocèse « O São Paulo », le cardinal Scherer insiste en particulier sur la conversion de la paroisse qui, écrit-il, doit devenir « plus communauté de communauté, groupes, associations, mouvements et organisations de disciples missionnaires, qui vivent et s’expriment en elle ».

Le prélat souligne aussi la nécessité de présenter, au niveau théologique et pastoral, une nouvelle conscience de la réalité de la paroisse, en allant au-delà d’une vision uniquement bureaucratique ou juridique.

« Celle-ci est le visage le plus visible et concret du Mystère de l’Église, ‘sacrement de salut’ dans le monde ; elle est une communauté de baptisés, réunis au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, vivant la foi, l’espérance et la charité ».

Dans la paroisse, a-t-il rappelé, c’est l’Eglise tout entière qui s’exprime et réalise la mission reçue du Christ : « annoncer et accueillir la Parole de Dieu ; témoigner de la nouvelle vie reçue dans le baptême, recherchant et exprimant la sainteté de la vie ; organiser et réaliser la charité pastorale, au nom de Jésus, Bon Pasteur, et sur son exemple ».

La paroisse, a-t-il ajouté est « l’icône visible de ce que l’Eglise de Jésus-Christ est dans sa totalité », mais, de toute évidence, aucune paroisse ne se suffit à elle-même ou réalise seule sa mission, elle le fait dans la communion de l’Église particulière (le diocèse) et dans la communion universelle de l’Église ».

Quoiqu’il en soit, conclut le cardinal Scherer, la paroisse « est l’Eglise ‘à la base’ ; si la vie et la mission de l’Eglise s’y réalisent, elles se réalisent aussi dans les grandes communautés ecclésiales ; dans le cas contraire, l’Eglise court le risque de ‘tourner à vide’ et de se réduire à une série d’institutions, sans arriver au peuple et aux personnes concrètes ».

Lire aussi : Cardinal Odilo Scherer : « L’évangélisation n’est pas une oeuvre de salariés »

Source : Zenit

Benoît XVI appelle à un « témoignage clair et courageux de l’Évangile »

Dimanche, après l’angelus, le pape a appelé les francophones à un « témoignage clair et courageux de l’Évangile », c’est-à-dire à l’évangélisation.

Benoît XVI a mentionné son voyage en Espagne, à Compostelle, samedi 6 novembre, en disant : « Je salue avec joie les pèlerins francophones ! Au cours de mon récent pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, j’ai rappelé qu’un témoignage clair et courageux de l’Évangile doit être offert à nos contemporains ».

Il s’agit du « bien le plus précieux » que les chrétiens puissent communiquer au monde : « Pour répondre à tant d’interrogations posées par ceux qui cherchent la vérité, les chrétiens désirent partager leur bien le plus précieux : la Bonne Nouvelle du Christ qui sauve. L’espérance apportée par le Fils de Dieu peut soulager les personnes affligées par des détresses et des angoisses. A l’exemple de la Vierge Marie, puissions-nous rester toujours fermes dans notre foi ! Bon dimanche à tous ! »

Source : Zenit

Nouvelle évangélisation : Benoît XVI met l’Eglise en ordre de bataille

En convoquant vendredi dernier les chefs des différents conseils pontificaux, Benoît XVI a souhaité mettre en ordre de bataille le gouvernement de l’Eglise pour la nouvelle feuille de route qu’il s’est assignée – en réalité la même depuis le début de son pontificat – : mettre en oeuvre la nouvelle évangélisation.

Ainsi, selon les propos du vice-directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le père Ciro Benedettini, sur Radio Vatican, il s’agissait d’évoquer « la coordination entre les dicastères et leur collaboration avec le Conseil pontifical pour la promotion de nouvelle évangélisation récemment institué ».

Le 12 octobre dernier, par une lettre apostolique en forme de « motu proprio » intitulée « Partout et toujours », le pape a créé le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation. Mais ce n’est pas tout. Le 24 octobre dernier, à la surprise générale, le pape a évoqué la tenue d’un Synode sur la nouvelle évangélisation en 2012, sur le thème « Nova evangelizatio ad christianam fidem tradendam – La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne ». Et un synode, ce n’est pas rien !

La réunion précédente avait eu lieu en janvier dernier, c’est-à-dire il y a presque onze mois. D’autres questions ont aussi été abordées : « les atteintes à la liberté religieuse, la liturgie, les rapports avec les anglicans, ainsi que le dossier des abus sexuels ». Cependant, on peut être sûr qu’il y a pour Benoît XVI une priorité entre toutes les priorités, claire et affichée, de faire avancer la mise en oeuvre pastorale de la nouvelle évangélisation. C’est ce qu’expliquent Alex et Maud Lauriot-Prévost dans cette tribune intitulée : « Pourquoi Benoît XVI voit en la nouvelle évangélisation une priorité pastorale ? ».

Je serai aujourd’hui à 18h en direct sur RCF Lumières pour en parler, à partir de mon livre Dieu est de retour, la nouvelle évangélisation de la France, avec une table ronde sur le thème : « Pourquoi l’Eglise donne-t-elle tant d’importance à la nouvelle évangélisation ? ». (Cliquez ici pour écouter l’émission).

Les congrès eucharistiques contribuent à la nouvelle évangélisation

Benoît XVI a reçu jeudi 11 novembre l’Assemblée plénière du Comité pontifical pour les congrès eucharistiques internationaux, en conclusion des travaux préparatoires au congrès de Dublin (Irlande 2012).

Dans l’histoire de l’Eglise, a dit Benoît XVI, « les congrès eucharistiques internationaux ont un rôle important, car ils soulignent la dimension universelle de la célébration eucharistique. Il s’agit certes d’une fête autour du Christ Eucharistie, du Christ du sacrifice suprême en faveur de l’humanité, à laquelle prennent part des fidèles de tout horizon. Dans ces congrès, l’Eglise se recueille en présence de son Seigneur.

La mission de ces manifestations dans le monde contemporain « est aussi de contribuer à la nouvelle évangélisation, en promouvant la liturgie comme école de prière pour l’Eglise. C’est pourquoi chaque congrès a un élan évangélisateur et missionnaire, au point que le binôme Eucharistie et mission appartient aux directives que le Saint-Siège propose. »

Puis le pape a affirmé l’importance liturgico-pastorale que « chaque congrès eucharistique embrasse, dans l’esprit conciliaires, toutes les formes de culte eucharistique hors de la messe et découlant de dévotions populaires. Cela comprend aussi les associations de fidèles qui s’inspirent d’une façon ou d’une autre à l’Eucharistie, dans le respect de l’encyclique Ecclesia de Eucharistia et de l’exhortation Sacramentum Caritatis, et en conformité avec une ecclésiologie eucharistique de communion ».

Source : VIS

Benoît XVI : « La nouvelle évangélisation, pour que foi et laïcité se rencontrent »

Samedi, pendant son vol de Rome à Compostelle, Benoît XVI a selon la tradition rencontré les journalistes accrédités, pour répondre à certaines questions formulées par le directeur de la salle de presse du Saint-Siège. Parmi ces questions, il a été demandé au pape de revenir sur sa récente décision de créer un conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation.

– Cette question concerne la création du dicastère pour la nouvelle évangélisation à propos duquel on s’est demandé si précisément l’Espagne, pays très sécularisé et où la pratique religieuse a diminué, était un des objectifs principaux de la mission de ce dicastère, sinon son objectif principal.

Benoît XVI : En constituant ce dicastère, j’ai pensé au monde entier parce que la nouvelle pensée, la difficulté de penser dans les concepts des Ecritures et de la théologie, est universelle.

Mais il y a naturellement un centre, qui est le monde occidental avec sa sécularisation, sa laïcité et la continuité de la foi qui doit se renouveler pour être foi aujourd’hui et pour répondre au défi de la laïcité. En occident, tous les grands pays ont leur propre façon de vivre ce problème… L’Espagne a toujours été un pays originaire de la foi. Nous pensons que la renaissance du catholicisme à l’époque moderne a surtout eu lieu grâce à l’Espagne. Des figures comme saint Ignace de Loyola, sainte Thérèse d’Avila et saint Jean d’Avila, ont réellement renouvelé le catholicisme et ont formé la physionomie du catholicisme moderne. Mais il est vrai aussi qu’est née en Espagne une laïcité, un anticléricalisme et une sécularisation forte et agressive, comme nous l’avons vu dans les années trente et cette dispute, ce choc entre foi et modernité, toutes deux très vives, se réalise de nouveau aujourd’hui en Espagne. C’est pourquoi, la culture espagnole a pour point central l’avenir de la foi et de la rencontre, non de la collision, mais de la rencontre entre foi et laïcité. Voilà pourquoi j’ai pensé à tous les grands pays de l’occident mais aussi surtout à l’Espagne. »

Source : VIS

Frédéric Le Moigne : « les évêques ont à développer la nouvelle évangélisation »

A l’heure où les évêques de France se réunissent à Lourdes, Claire Chartier de L’Express a interviewé l’historien Frédéric Le Moigne, qui a dirigé avec Dominique-Marie Dauzet le Dictionnaire des évêques de France au XXème siècle, paru aux éditions du Cerf le mois dernier.

L’Express : L’épiscopat actuel rappelle un peu celui des années 1905, où les prélats devaient lutter âprement pour réaffirmer leur message et leur présence dans un environnement hostile…

Frédéric Le Moigne : Le contexte politique est beaucoup plus calme aujourd’hui, mais les efforts que les évêques doivent livrer dans la société française très sécularisée pour développer la nouvelle évangélisation voulue par Jean-Paul II justifie en effet, en partie, la comparaison.

On observe depuis quelques années un durcissement identitaire chez les fidèles catholiques, avec la montée en puissance du courant traditionaliste. Cette tendance est-elle également notable dans l’épiscopat ?

Au Vatican, il est certain que les progressistes ont beaucoup moins de poids. En France, certains évêques de la nouvelle génération sont passés par l’institut Notre-Dame de vie, qui penche du côté traditionaliste, ou viennent du réseau de l’Emmanuel, une communauté nouvelle charismatique très attachée à la nouvelle évangélisation.

Lire la suite de l’interview : L’Express.fr

Cardinal Sistach : « Il est urgent d’intensifier l’évangélisation »

Aujourd’hui dans La Croix, l’archevêque de Barcelone réagit au sujet de la visite de Benoît XVI en Espagne, quelques mois avant les JMJ. Selon lui, face à la sécularisation rapide de la Catalogne, il est urgent d’intensifier l’évangélisation.

La Croix : Face à la sécularisation rapide de la Catalogne, quelle stratégie avez-vous mise en place ?

Cardinal Lluis Martinez Sistach : Il est urgent d’intensifier l’évangélisation. Nous tous, chrétiens, devons témoigner de Jésus-Christ par nos œuvres et nos paroles. La présence publique des chrétiens dans la société est nécessaire pour offrir le riche contenu de la doctrine sociale de l’Église et de l’humanisme chrétien à propos de la vie, de la famille, de l’économie et de la politique. J’encourage donc les laïcs à vivre ce qui leur est propre et spécifique, comme l’avait affirmé le concile Vatican II.

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Des hommes à part

Des hommes à part est un film documentaire français réalisé par Eddy Vicken et Yvon Bertorello, présentant des portraits de prêtres, au cœur de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre. Ce film sera présenté en avant-première à Paris le 24 novembre 2010, en présence de l’acteur Michael Lonsdale, qui a prêté sa voix.

Du séminaire à l’évangélisation…

« Un séminariste doit acquérir tout un bagage intellectuel, mais aussi spirituel, qui lui servira quand il sera prêtre dans l’apostolat, explique l’un des prêtres interrogés. Il faut qu’on puisse dire en nous voyant : « c’est un homme de Dieu ! ». La tâche la plus importante est de correspondre à ce que les personnes attendent de nous. »

En effet, comment peut-on évangéliser sans que le témoignage de vie ne soit en adéquation avec ce qui est annoncé ?

Mais qui sont-ils, ces hommes vêtus de noir, portant dans le monde la soutane comme signe de leur appartenance à Dieu ? D’où viennent-ils, avec leur jeunesse qui respire l’éternité ? Que disent-ils au monde de demain, qui fasse que chacun se sente concerné ?

« J’ai trente-cinq ans. Je suis prêtre de la Fraternité Saint-Pierre depuis dix ans ; donné à Dieu pour mieux servir les hommes. Une vie ordinaire ? Non. Chaque jour apporte de nouvelles joies et des expériences incroyables. Porter Dieu au monde d’aujourd’hui est une véritable aventure, matérielle autant que spirituelle. Je suis heureux comme au premier jour mon choix. »

Ces hommes à part cherchent à vivre cette parole du Seigneur : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et vous ai établis pour que vous alliez et portiez du fruit et que votre fruit demeure, afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres. (Evangile de St Jean, XV, 16-17) »


Des hommes a part

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