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Pourquoi évangéliser aujourd’hui ?

Pour répondre à cette question, il faudrait d’abord s’en poser une autre : pourquoi aimer ?

C’est en effet un peu le même type d’interrogation : on ne se demande pas quel intérêt l’on a à aimer ou pourquoi l’on doit aimer ;

On se demande davantage : qu’est-ce qui me pousse à aimer ; qui me conduit à aimer ?

Pour l’évangélisation c’est un peu la même chose : celui qui se pose la question de savoir si les chrétiens aujourd’hui ont une obligation d’évangélisation ne prend pas la question dans le bon sens… en effet, si l’on se place dans une optique d’obligation, donc d’intérêt, de stratégie, on reste dans le domaine de l’efficacité, du « faire » et l’on quitte le domaine du don, de la gratuité, de l’amour.

Et que signifierait un évangélisation qui serait autre chose qu’un don de soi, qu’une pure démarche d’amour ? En effet, lorsque nous voulons porter l’Evangile à ceux qui ne le connaissent pas ou plus, ne voulons nous pas précisément annoncer la victoire de du Don, le primat de l’Amour ?

Deus est Caritas, Dieu que nous voulons annoncer par son Evangile n’est-il pas Charité !

Alors si « évangéliser » c’est essayer par sa parole et ses actes, de témoigner de la victoire finale de l’amour de Dieu, et si l’on est persuadé de cette victoire parce que l’on en vit chaque jour et de plus en plus, on ne se demande plus pourquoi l’on « doit » évangéliser parce que, comme dans l’amour, on est poussé vers les autres auxquels on a envie de faire connaître cette joie, cette paix rencontrée, cette Personne qui a changé notre vie définitivement.

François Jusot

Recette d’évangélisation en taxi

1. Alors que vous avez une heure de retard (ce n’est pas obligatoire), sauter dans n’importe quel taxi.

2. Remarquer qu’une petite croix pendouille du rétroviseur intérieur et se balance au gré des aspérités de la route.

3. Trouver cette accroche opportune.

4. Entamer la conversation : « je vois que vous avez une petite croix, vous êtes croyant ? ».

5. Ecouter la réponse (en résumé) : « Oui, je suis catholique, mais je ne pratique plus. Mes parents le sont, eux. Je n’ai pas besoin d’aller à la messe, mais je crois. Je ne connais plus les prières de base… et je n’ai pas de Bible non plus, mais un jour j’aimerais bien la lire en entier, même si c’est long. L’avantage avec la Bible, c’est qu’il n’y a pas trente six interprétations différentes, contrairement à d’autres textes religieux… Parfois je discute avec Dieu, je lui demande de me conseiller… Mais la messe, c’est vraiment trop saoulant. »

6. Témoigner en deux mots (à votre goût).

7. Payer sa course et souhaiter une bonne journée au chauffeur.

8. Demander à Dieu de mettre sur votre route quelqu’un de moins croyant la prochaine fois.

Premier billet

Quelle meilleure occasion que la semaine missionnaire mondiale pour ouvrir un blog consacré à la Nouvelle Evangélisation ? Avec mes amis d’Anuncio – une association visant à promouvoir des projets d’évangélisation en lien avec l’Eglise catholique – ou tous ceux oeuvrant dans ce sens, nous sommes persuadés que l’heure est plus que jamais à la mission. Paradoxalement, cette évangélisaton anime depuis toujours les catholiques – elle constitue la mission essentielle de l’Eglise, dixit Paul VI dans Evangelii Nuntiandi – mais elle se vit de différentes manières selon la personalité de chacun. Elle passe nécessairement par une annonce explicite de la foi et implique que cette annonce soit adaptée aux défis de la modernité – dont Internet – d’où la Nouvelle Evangélisation voulue par Jean-Paul II et même avant. Puisse ce blog nous aider à mieux comprendre ces nouveaux défis !