Victime de deux tentatives d’agression sexuelle, Marianne a pu, des années plus tard, pardonner et même porter un regard nouveau sur l’auteur de cet acte. Grâce au Christ.
Un témoignage paru dans ‘‘Il est vivant ! » n°263 de septembre 2009.
Il y a trente ans, alors que nous découvrions le Renouveau charismatique, une personne qui avait un charisme de discernement me dit lors d’une prière d’intercession fraternelle : « Tu as en toi une force de mort. C’est un pardon que tu n’as pas donné. » Je me suis effondrée, en larmes. Le passé revenait douloureusement. À l’âge de 6 ou 7 ans, j’avais été agressée sexuellement par un oncle. Mon père étant survenu à ce moment-là, il ne s’était rien passé. Mais il m’en restait un sentiment de peur, d’insécurité, de mal-être. Je n’ai rien pu dire.
Cet oncle a tenté de récidiver alors que j’avais dix-huit ans. Ce jour-là, je l’ai giflé tellement fort qu’il est parti. Mais la blessure était profonde. J’avais l’impression de n’être qu’un vulgaire objet de plaisir. Une fois encore, je n’ai rien dit afin de protéger ma tante que j’aimais beaucoup et qui souffrait intensément.
J’ai commencé à ressentir envers cet homme une haine profonde. Je suis devenue odieuse avec lui si bien que ma famille, ignorant tout de ce qui était survenu, me reprochait mon comportement, ce qui faisait encore grandir ma colère. J’étais empêtrée dans ces sentiments depuis des années jusqu’au jour béni où ces personnes ont prié pour moi. Leur prière simple, profonde et pleine d’amour m’a transformée et conduite au pardon. Désormais, une paix profonde m’habitait. Je pus revoir cet oncle paisiblement, sans amertume ni colère, c’était une vraie libération !
J’ai remercié le Seigneur. J’étais persuadée que tout était fini mais il n’en était rien.
Quelque temps après, lors d’un temps de prière devant Jésus en croix, alors que je ne pensais pas du tout à cet homme, j’ai été envahie par une compassion profonde et émouvante envers lui. Le Seigneur me rappelait combien toute sa vie avait été terrible. Une véritable grâce !
Mais il y eut plus encore. Une nuit, j’ai rêvé que je me noyais et dans mon rêve, c’était mon mari qui me sauvait. Pendant le temps de prière qui a suivi, un flash m’est venu : enfant, j’avais réellement failli me noyer et c’était cet oncle qui m’avait sauvé la vie.
Ainsi, Dieu restaurait l’image de cet homme à mes yeux. J’ai pu passer de la haine au pardon, du pardon à la compassion, et de la compassion à la reconnaissance. Notre Seigneur est vraiment un thérapeute hors du commun. J’ai expérimenté que si le pardon libère l’autre de notre regard négatif, il nous rend plus libre encore nous-mêmes. Quelle joie de ne plus vivre dans la rancune !
Encore un mot...
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J’aime infiniment ce genre de témoignage car d’une part je me réjouis beaucoup pour la personne qui l’a vécu mais aussi pour la personne pardonnée, et surtout je suis profondément émerveillée de la façon dont seul Jésus-Christ, le Grand Médecin agit puissamment dans nos vies. Le pardon est un choix mais c’est surtout le seul chemin vers la guérison. Et puis lorsque l’on a pardonné, nous n’avons plus aucune amertume ou rancoeur et seulement à ce moment-là, il nous est donné de voir complètement différemment la personne haie ou détestée et nous pouvons de nouveau l’aimer, la comprendre, selon l’Amour décrit dans 1 Corinthiens 13.