Evangélisation : la sainteté n’est pas un luxe

Pour évangéliser, rechercher la sainteté n’est pas un luxe, mais un devoir. Jean-Paul II l’écrivait dans son encyclique Redemptoris Missio (la mission du Christ rédempteur) : « le plus grand missionnaire, c’est le saint ».

Le saint évangélise par nature, l’affaire est entendue. Etre saint n’est-il donc pas le meilleur chemin à prendre si l’on veut être sûr d’annoncer le Christ, comme un trésor que nous avons rencontré, trouvé, expérimenté ? Si l’évangélisation est notre but en tant que chrétiens, alors il faut réellement s’en donner les moyens. Nous ne pourrons pas non pus faire l’économie de la Croix, que l’évangélisateur trouve tôt ou tard sur sa route.

Il ne s’agit pas d’être saint pour une gloire posthume, mais d’être si proche de Dieu que nous respirons l’Amour, son amour. Il en découle une cohérence évidente entre notre témoignage de vie et notre annonce explicite de la Bonne Nouvelle du Salut, qui rend cette dernière vraiment crédible.

Être proche Dieu, c’est le prier chaque jour. Voilà pourquoi évangéliser nécessite une prière assidue, un coeur-à-coeur comme l’adoration du Christ présent dans l’Eucharistie.

Croire que tous les hommes seront sauvés, même ceux qui ne sont pas au courant, est un leurre, un prétexte pour pantoufler. En effet, si Dieu donne son Salut à tout homme, notre mission première est de proclamer la Parole de vie pour que tout homme puisse croire et rencontrer son sauveur, dès aujourd’hui.

Encore un mot...
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1 réflexion sur « Evangélisation : la sainteté n’est pas un luxe »

  1. mathieu c

    quelqu’un connait-il les critères de Dieu pour être sauvé ? J’en doute. D’un autre côté je pense que pour la plupart nous savons au fond de nous ce qui est fondamentalement bon.

    La sainteté est assez spéciale dans l’Eglise. Elle apparait justement comme une reconnaissance posthume, une sorte de décoration après un procès canonique. Dieu a crée l’homme à son image il parait…tous les hommes. Nous serions donc tous saints dans la création. Et dans les actes ? Le critère retenu par l’Eglise est le miracle, non ? Mais c’est l’Eglise qui définit le miracle…être juge et législateur en même temps, mouais.
    Qu’on utilise l’image des saint comme des modèles pourquoi pas. Mas alors dans ce cas peut-être faudrait-il revoir sa copie parfois.
    Saint Bernard ne parlait-il pas de « malicide » lors des croisades ? (même si certains le nient…).
    Je pense avoir rencontré nombre de personnes qui mériteraient d’être appelés saints et nombre de saints ne méritent pas leur statut (par rapport aux critères de l’Eglise j’entends).
    Alors déjà la notion même de saint est difficile.
    Faut-il être saint pour évangéliser ? Mais lorsqu’on évangélise on est saint:
    si évangéliser c’est un don que l’on souhaite offrir aux autres en pensant à leur bonheur, en pensant leur faire découvrir un chemin de paix et d’amour, alors bien sûr que celui qui évangélise est saint. Il veut le bonheur des autres ! N’est-ce pas un acte formidable ?

    Mais prudence, en amour il n’y a jamais de chemin facile sauf lorsque celui-ci est réciproque (l’amour).
    L’évangélisateur va devoir traduire son amour en premier lieu, faire comprendre à l’autre qu’il veut lui donner quelque chose et non lui dérober du temps, de l’argent ou son âme. C’est tout le contraire, mais le dire c’est bien, le faire c’est mieux. C’est pourquoi, je pense, on ne peut évangéliser sans s’intéresser aux autres, sans se préparer et surtout sans être prêt à apprendre soi-même des autres et d’une certaine façon celui qui évangélise doit se laisser évangéliser aussi par ses interlocuteurs puisque tous nous possédons de l’amour à offrir. Pour donner il faut savoir recevoir.
    Enfin, évangéliser ne doit pas avoir d’autre finalité que de donner. Donner des graines d’amour que la personne en face jardinera à sa façon. Le résultat ne doit pas être une fin attendue. C’est un peu comme donner le baptême, chacun grandit dedans comme il le veut et le peut.
    Je crois que les gens aiment les bonnes nouvelles, mais chacun les interprète et les vit à sa façon. Certains auront plus soif que d’autres. Certains vous abreuverons alors que vous veniez leur donner à boire. L’humilité, l’écoute, le don, le recevoir et l’amour sont peut-être les critères de la sainteté s’il devait en avoir.

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