Une fois n’est pas coutume : c’est d’écologie dont je veux vous parler. L’éruption de l’Eyjafjöll, ce volcan qui a paralysé les vols aériens du Nord de l’Europe pendant plus d’une semaine, parle aux hommes de bonne volonté. Elle leur rappelle que nous sommes pas tout-puissants. Même la meilleure technologie a ses limites face aux éléments, et tant pis pour les millions des compagnies aériennes partis en cendres.
A la limite, c’est tant mieux si cela nous coûte cher, car il nous est donné par le Ciel de retrouver la compréhension de ce qu’est l’homme face à la nature, face à la création voulue par Dieu.
Le Président du Conseil pontifical pour les communications sociales, Mgr Claudio Maria Celli, déclarait justement au micro de Radio Vatican : « Un des problèmes d’aujourd’hui, c’est que nous ne lisons la réalité de l’homme que d’une manière globalement économique. Nous oublions d’approfondir ce qu’est vraiment l’homme dans le contexte de la création… Ces événements rappellent à notre conscience, à notre esprit, qui nous sommes vraiment. »
Redécouvrant notre finitude, soulignait-il, nous devrions adopter « une attitude plus humble, non pour que l’homme se sente plus petit, mais pour qu’il se sente dans sa juste dimension de créature, dans le contexte du monde d’aujourd’hui : qu’il redécouvre continuellement ce que signifie être en harmonie avec la création ».
Et comme le disait récemment Benoît XVI, il faut préserver cette harmonie – donc être un peu écolo ? – car la création participe à la rédemption du monde. Comment l’amour pourrait-il se déployer dans un monde de chaos, où tout serait violence et pollution, un monde noirci par la laideur grise du béton et l’absence de verdure, d’oxygène ?
Evangéliser, c’est donc aussi participer à la sauvegarde de notre planète. Et pour une fois, cette évangélisation peut être rentable. En étant un peu économes !

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