Un petit coup de gueule. J’entends encore dire, dans un certain microcosme ecclésial, que l’évangélisation, en particulier la nouvelle, relève d’une recherche effrénée de l’émotion pour l’émotion, du sensible pour le sensible. Et pourquoi pas du plaisir pour le plaisir, tant qu’on y est ?
Non, l’évangélisation n’est pas le monopole des communautés nouvelles quelles qu’elles soient, ni des « dévisseurs » d’ampoules, et encore moins des « tradischmatiques », sorte de groupuscules d’extrême droite – forcément – sortis de nulle part et allant vers nulle part. A ce sujet, rappelons ce que disait le cardinal Albert Decourtray : « Je suis ni droite, ni de gauche, je suis de sensibilité évangélique » (au sens vivant de l’Evangile).
Chacun a droit de dévisser des ampoules où il veut, de se mettre à genoux où bon lui semble, de communier dans la bouche ou dans les mains. Chacun regarde en conscience, devant le Seigneur, si son témoignage de vie est cohérent avec Celui qu’il propose, c’est-à-dire s’il est vraiment authentique.
L’évangélisation, elle, est l’affaire de tous. Nous avons reçu cette mission de part notre baptême, devenant prêtres pour prier, prophètes pour L’annoncer, rois pour servir Dieu et ceux qui nous entourent.
C’est par l’évangélisation que l’Eglise gagnera en « présence » et en « visibilité ». Non par des opérations coups de poing, mais par l’annonce explicite du kérygme.
Charismes et institution, tels sont les deux poumons de l’Eglise. Le cléricalisme est une idéologie perverse qui tend à vouloir éradiquer le premier. C’est pourtant à chacun de prendre part à l’évangélisation – nouvelle ou plus classique – selon les talents qu’il a reçus du Seigneur.
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