LA LAÏCITÉ DOIT-ELLE TOUJOURS S’OPPOSER À LA RELIGION ?
Le débat laïcité/religion a longtemps été source de conflits et a entraîné beaucoup d’excès. Même s’il est aujourd’hui apaisé, des tensions subsistent. Sans prendre parti, essayons de comprendre les tenants et les aboutissants. L’Église n’a-t-elle pas son mot à dire dans la société actuelle ? Et qu’est-ce que la laïcité ?
1. La laïcité
Selon le Petit Larousse Illustré, la laïcité est « un système qui exclut les Églises de l’exercice du pouvoir politique ou administratif et en particulier de l’organisation de l’enseignement public. » Autrement dit, si on s’en tient à cette définition, l’Église n’aurait qu’à se taire concernant la gestion des affaires courantes d’un État.
De fait, Jésus lui-même déclare : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » (Matthieu, 21,22) Comprenons bien : il ne s’agit pas de porter un quelconque jugement sur la façon dont est gouverné un pays, mais que chacun respecte l’autre dans sa spécificité.
Ainsi l’État n’a pas à intervenir dans ce qui concerne ce que dit ou fait l’Église ou la foi : que ce soit dans l’ordination d’un prêtre par exemple, ou dans l’enseignement donné par le pape, ou les évêques. De même, l’Église n’a pas à commenter la politique menée par un gouvernement.
Foin de ces bons sentiments, l’histoire nous rappelle quels excès ont pu être commis dans le non-respect des prérogatives mutuelles…
2. L’Église doit-elle toujours se taire ?
Même si l’Église a toujours veillé à respecter l’État, elle ne peut se taire quand il s’agit de débats de société qui concernent l’homme. Celui actuel sur la fin de vie, en France, en est une illustration claire. Il ne s’agit pas de condamner quiconque. Mais de rappeler que l’existence de tout être humain doit être défendue depuis sa conception jusqu’à sa mort. Car on sait bien où ont mené les dérives eugénistes d’un état nazi…
https://www.lavieapreslamort.com/la-loi-naturelle/
3. Recherche du bien commun
Il ne faudra jamais attendre de l’Église une consigne de vote dans une élection. En revanche, elle a toujours donné des critères particuliers. En fonction desquels, chacun peut décider en conscience. Par conséquent, celui du respect de la vie en est un. Tout comme celui de la subsidiarité, du fait que chacun puisse avoir de quoi se nourrir.
Elle rappelle, en fait, qu’au nom de la sacrosainte liberté humaine, tout n’est pas possible. La véritable liberté doit être ordonnée à la recherche du bien commun, et du respect de la dignité de la personne. Notamment de celle qui est plus vulnérable.
Donc, gardons-nous d’opposer religion et laïcité mais veillons à ce que les droits de chacun et celui de l’homme en premier lieu, soient respectés.
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« Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. »
Jean 18 ;37