Mgr Rey invite les communautés nouvelles à mieux s’intégrer

Dans la revue « Documents épiscopat », l’évêque de Fréjus-Toulon souligne cinq défis que les nouveaux mouvements doivent relever. Un article de Claire Lesegretain pour le quotidien La Croix, que nous reprenons ici. « La contribution des nouvelles réalités ecclésiales peut être positive à l’heure où l’Église en France est appelée à une réévaluation considérable de son dispositif pastoral et de ses comportements ecclésiaux », a dit l’évêque de Fréjus-Toulon. Il estime qu’il faut développer une « culture kérygmatique » (première annonce de la foi), tant ad intra, pour réévangéliser les chrétiens, qu’ad extra, vers les personnes étrangères à la vie de l’Église.

Mgr Rey invite les communautés nouvelles à mieux s’intégrer

Dans la revue « Documents épiscopat », l’évêque de Fréjus-Toulon souligne cinq défis que les nouveaux mouvements doivent relever

« La contribution des nouvelles réalités ecclésiales peut être positive à l’heure où l’Église en France est appelée à une réévaluation considérable de son dispositif pastoral et de ses comportements ecclésiaux. » Par ces mots, Mgr Dominique Rey concluait une conférence donnée en mai 2008 à Rocca di Papa, dans le cadre d’un séminaire d’études du Conseil pontifical pour les laïcs destiné aux évêques.

Publiée dans la série Documents Épiscopat de la Conférence des évêques de France (1), cette communication rappelle que ces nouvelles réalités ecclésiales, nées sous diverses formes canoniques (associations de fidèles, associations cléricales, instituts de vie consacrée, congrégations religieuses…), s’inscrivent dans une double démarche : « promouvoir la nouvelle évangélisation dans la postmodernité et redécouvrir le mystère de l’Église dans une spiritualité de communion ».

Mgr Rey accueille plusieurs de ces communautés dans son diocèse de Fréjus-Toulon (Emmanuel, Saint-Martin, Nouvelle Alliance et Shalom, fondées au Brésil, etc.). Il a organisé, le 6 décembre dernier, une rencontre entre elles et des congrégations plus anciennes. Pour lui, elles sont assurément « un don de l’Esprit ».

Les nouvelles réalités ecclésiales, écrit-il, « développent une pastorale de la rencontre avec le Christ, du réveil des baptisés et de l’engagement chrétien, comme chemin de sanctification ». Elles participent à la revitalisation du tissu ecclésial – par un « art de vivre en chrétien » et un « écosystème qui prône un modèle de vie et de conduite » – et proposent un chemin d’initiation qui aide à (re)découvrir un nouveau sens de l’intériorité et une dimension contemplative.

Cinq défis importants à relever

Elles développent encore une « culture kérygmatique » (première annonce de la foi), tant ad intra, pour réévangéliser les chrétiens, qu’ad extra, vers les personnes étrangères à la vie de l’Église. Enfin, ces communautés, toujours selon Mgr Rey, témoignent de la diaconie « en inscrivant leur charisme propre dans les lignes de fracture de notre société ».

Toutefois, pour l’évêque du Var, ces nouvelles réalités ecclésiales ont cinq défis importants à relever. À commencer par celui des sacrements. « De quelle manière mettent-elles l’Eucharistie au cœur de l’évangélisation ? », s’interroge-t-il, rappelant que « la célébration eucharistique ne peut pas être instrumentalisée au service d’une mise en valeur rituelle et formelle de tel charisme ou d’une autocélébration émotionnelle ».

Elles doivent relever également le défi de l’apostolicité. Le fait que les communautés sont des « terreaux vocationnels » les oblige à « se donner les moyens de vivre la mission de l’Église sans se marginaliser, ni fonctionner par elles-mêmes ou pour elles-mêmes ». Elles doivent encore se soucier de formation, en « articulant évangélisation et pastorale de l’intelligence ». Autres défis : l’universalité et la catholicité, pour un enrichissement mutuel par « la rencontre entre charisme universel et institution particulière ».

Enfin, elles doivent s’intégrer dans la territorialité diocésaine. « Dans bien des cas, déplore Mgr Rey, la paroisse se restreint à jouer un rôle d’entretien pastoral et culturel, ce qui fait courir le risque d’une juxtaposition de paroisses désertées et de centres spirituels attirant un public affinitaire ». Bref, les apports nouveaux et les charismes particuliers doivent trouver leur juste place, « non pas en coexistence plus ou moins pacifique mais dans une intégration harmonieuse », conclut Mgr Rey.

Source : La Croix

(1) Mouvements ecclésiaux et communautés nouvelles, espérances et défis, Documents Épiscopat n° 12/2008. Tél. : 01.72.36.68.52. Courriel : documents.episcopat@cef.fr

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