QU’EST-CE QUE LE PÉCHÉ ?

Nous sommes tous pécheurs…point à la ligne certes, mais ce n’est pas une raison de noyer le poisson. Qui d’entre nous peut dire qu’il n’a jamais commis le mal ? Certes, c’était souvent sans désir de nuire, mais le fait est que… Mais qu’est-ce que le péché ? Comment le caractériser ?

1. Définition basique

Le terme « péché » vient du latin peccatum qui signifie « faute ». Le Petit Larousse Illustré en donne cette définition : « Transgression consciente et volontaire de la Loi divine ». Autrement dit, il s’agit d’une faute commise sciemment, qui va à l’encontre de l’amour de Dieu et des autres : voler est un péché, tuer est un péché, mentir est un péché…

2. Qu’en dit l’Église ?

Je me référerai principalement au Catéchisme de l’Église Catholique, notamment à l’Article 8, de la Troisième Section sur « La vie dans le Christ ».

 Le n°1849 dit ceci : « Le péché est une faute contre la raison, la vérité, la conscience droite ; il est un manquement à l’amour véritable envers Dieu et envers le prochain, à cause d’un attachement pervers à certains biens. Il blesse la nature de l’homme et porte atteinte à la solidarité humaine. Il a été défini comme « une parole, un acte ou un désir, contraires à la Loi éternelle » ».

le péché , a une conséquence directe ou indirecte sur autrui

Nous retrouvons la notion de faute, notamment contre la conscience droite. Par notre éducation, nous avons appris à reconnaître ce qui était bien de ce qui ne l’était pas. Aucun de nos actes n’est anodin : il a toujours une conséquence directe ou indirecte sur autrui. C’est ce que dit la définition en parlant « d’atteinte à la solidarité humaine ».

 Il est également dit que tout péché est un manquement, c’est-à-dire quelque chose que nous aurions dû accomplir mais que nous n’avons pas fait.

3. Gradualité du péché

Bien entendu, tous les péchés ne peuvent pas être mis sur un même pied d’égalité : un meurtre est plus grave qu’un simple vol à l’étalage. Autant certains péchés peuvent faire l’objet de réparations, autant pour certains autres c’est impossible : on ne peut pas faire revenir à la vie quelqu’un qui a été tué. Il faut donc distinguer le péché véniel du péché mortel.

« Le péché véniel, laisse subsister la charité, même s’il l’offense et la blesse. » 

A contrario, le péché mortel, détruit la charité

lui, détruit la charité dans le cœur de l’homme par une infraction grave à la Loi de Dieu. 

Pour qu’un péché soit mortel, trois conditions sont nécessaires :

Il doit avoir pour objet une matière grave, la matière grave étant précisée par les dix commandements : pas de meurtre, pas d’adultère, pas de faux témoignage…

Le péché mortel demande une pleine connaissance de l’acte et de ses conséquences,

Le péché mortel requiert un entier consentement. Ainsi, par exemple, la légitime défense peut prêter à débat en ce sens qu’il peut y avoir eu meurtre, uniquement dans le but de protéger sa vie…

Une relation entre Dieu et l’Homme, rompue

En fait, ce qui est grave dans le péché mortel, c’est qu’il nous coupe radicalement de la relation d’amour avec Dieu et donc de la grâce sanctifiante.

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Bonne nouvelle, tout n’est pas perdu : il est possible de guérir du péché à travers le sacrement de réconciliation. D’ailleurs, vous avez un prêtre qui vous attend au coin de la rue et qui vous tend les bras pour bien montrer que la miséricorde de Dieu est infinie. Alors… qu’est-ce qui vous retient ?

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« Le fils lui dit : « Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. » Mais le père dit à ses serviteurs : « Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé. » »

Luc 15 ; 21-24