Aujourd’hui, l’Eglise fête le martyre de saint Jean-Baptiste, cousin et précurseur de Jésus.
Hérode l’avait mis en prison, car il avait « osé » lui reprocher d’avoir épousé sa belle-sœur, Hérodiade. Pensez donc, reprocher à un haut responsable d’Etat son divorce et son remariage, quelle audace !
Donc Jean-Baptiste était en prison : une façon aisée de faire semblant de le mettre à l’ombre et l’empêcher de parler, tout en le laissant en vie, car il se trouve qu’Hérode estimait beaucoup Jean-Baptiste. C’est ce qu’on appelle, de tous temps, « faire de la politique ».
Et voilà que sa belle-fille – en fait, sa propre nièce, la fille de son frère et d’Hérodiade, vient danser devant lui et ses convives, au jour de son anniversaire. Il en est tellement heureux qu’il lui fait un serment devant tout le monde : « Demande ce que tu veux ». Et elle, de lui demander la tête du Prophète.
Le saint Curé d’Ars, au XIXe siècle, n’aimait pas la danse, car, disait-il, c’est un moment où très souvent le cœur chavire et fait commettre beaucoup de péchés au moins par la pensée. C’est au point qu’il avait fait graver au-dessus de l’autel de Jean-Baptiste : « Sa tête fut le prix d’une danse ».
Saint Bède le Vénérable, illustre Docteur de l’Eglise anglais, écrit cette belle remarque : « Son persécuteur ne lui a pas demandé de nier le Christ, mais de taire la vérité… Puisque c’est pour la vérité qu’il a répandu son sang, c’est donc bien pour le Christ. »
A part Marie, Jean-Baptiste est le seul Saint dont on célèbre et la naissance sur terre (24 juin) et la naissance au ciel (29 août), tellement il a été proche de Jésus, non seulement par les liens de la famille, mais surtout par sa sainte vie et son témoignage total.
Bruno Kiefer, prêtre
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