Flagrant délit d’espérance : témoins du Christ dans la rue

Samuel Pruvot - Flagrant délit d'espérance - Témoins du Christ dans la rue

Nous avions déjà interrogé Samuel Pruvot, qui évangélise régulièrement dans les rues de Paris avec la communauté Aïn Karem (lire ici). Il vient de publier un livre intitulé Flagrant délit d’espérance, témoins du Christ dans la rue (éditions Salvator), qui raconte ses quinze années d’expérience. Interview.

Anuncioblog : Pourquoi avoir écrit ce livre ?

Samuel Pruvot : Pour dire merci ! Ce n’est pas rien de regarder en arrière et de voir sur soi la main de Dieu. Pendant quinze ans, avec mon épouse et la communauté Aïn Karem, nous avons arpenté les rues de Paris pour annoncer la Bonne Nouvelle. Rien ne me prédisposait à ce sport apostolique ! J’y retourne d’ailleurs demain.

A. : Alors finalement, l’évangélisation de rue, c’est quelque chose qui fonctionne ?

S.P. : Tout dépend ce qu’on veut dire par fonctionner. Ce serait idiot de croire que l’âme est pareil à un téléphone mobile qu’allume ou qu’on éteint en appuyant dessus. La parole de l’apôtre s’adresse à la liberté des autres. C’est la chose la plus belle et la plus fragile.

A. : Avez-vous connu des conversions ?

S.P. : J’ai vu de mes yeux beaucoup de retournements dans la rue, certains pourraient dire des miracles. Je raconte dans mon livre certaines anecdotes comme celle de cette jeune pianiste marocaine qui, au nom de Jésus, a fondu en larmes au milieu de la rue. Cela nous montrait bien qu’elle n’avait pas été touchée par la force de nos images et raisonnements ! Vous savez, on imagine pas la soif des gens. Ceux qui peuvent bouger sont ceux qui semblent de l’extérieur les plus bloqués ; les plus éloignés de l’Eglise. Aux Halles, beaucoup de jeunes des banlieues agressifs au départ sont devenus doux comme des agneaux.

A. : Pensez-vous que l’évangélisation est au coeur des préoccupations des catholiques aujourd’hui plus qu’hier ?

S.P. : Etre catholique c’est prendre conscience du trésor reçu. Etre conscient de la nécessité de partager gratuitement ce que nous avons reçu gratuitement. Notre conscience missionnaire est souvent à la mesure de notre intimité avec le Seigneur. Quand on l’a rencontré, on ne peut plus se taire ! Voyez dans l’Evangile, ceux qui ont été guéris parlent de Lui, même quand Jésus leur interdit.

A. : L’évangélisation est-elle le monopole des communautés nouvelles comme Aïn Karem, à la quelle vous appartenez ?

S.P. : L’évangélisation n’est le monopole de personne. Ni de la communauté Aïn Karem aujourd’hui, ni des jésuites ou des franciscains hier. Evangéliser est un signe de bonne santé qui se manifeste dans pas mal de paroisses aujourd’hui, à Paris et ailleurs. On parle de l’évangélisation comme d’un truc exceptionnel alors qu’il s’agit du B.A. BA de la vie chrétienne.

A. : L’évangélisation a-t-elle quelque chose à voir avec le sentimental ou l’émotion ?

S.P. : Quand on parle à un frère inconnu, tous les registres sont en cause. La raison mais aussi l’émotion qui passe par le respect, l’amitié, le désir de convaincre sans écraser, le désir de libérer l’autre de la servitude d’une vie loin du Seigneur. As-t-on conscience qu’une vie loin de Dieu n’offre qu’un bonheur mineur ?

A. : Qu’est-ce qui nous manque encore pour évangéliser plus profondément nos contemporains ?

Etre vrai dans ses paroles et ses actes, en écho au bouleversement que Jésus produit en secret au plus profond de notre âme. La joie et la paix, fruits de l’Esprit, sont sans doute des signes efficaces de Sa présence.

Rendez-vous demain à 15h, place de Stalingrad…

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1 réflexion sur « Flagrant délit d’espérance : témoins du Christ dans la rue »

  1. Hilaire

    Mouvement Résurrection—Communauté Aïn Karem—Groupe d’apostolat « Saint Jean Damascène

    Comment faire partie de l’un de ces groupes.

    J’habite le nord de la France près de Valenciennes.
    Je peux me déplacer en semaine sur Paris.

    Merci de m’accepter.

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