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Benoît XVI : « Il faut d’authentiques témoins de Jésus »

Hier en début de soirée, Benoît XVI a rencontré les évêques du Portugal à la Maison Notre-Dame des carmes. Après un salut de Mgr Jorge Ferreira da Costa Ort, évêque de Braga et président de la Conférence épiscopale du Portugal, le pape a prononcé un discours où il a appelé les chrétiens à être «d’authentiques témoins de Jésus Christ, surtout dans ces milieux humains où le silence de la foi est plus vaste et plus profond». Il a également rappelé que les temps actuels exigent un nouveau dynamisme de l’évangélisation, et en a détaillé les principes. Extraits.

« Vivre un nouveau dynamisme missionnaire »

En vérité, les temps dans lesquels nous vivons exigent un nouveau dynamisme missionnaire des chrétiens, appelés à former un laïcat mûr qui s’identifie à l’Église et solidaire de la transformation complexe du monde. Il faut d’authentiques témoins de Jésus Christ, surtout dans ces milieux humains où le silence de la foi est plus vaste et plus profond : les hommes politiques, les intellectuels, les professionnels de la communication qui professent et promeuvent une orientation culturelle unique, en méprisant la dimension religieuse et contemplative de la vie. Dans ces milieux, il y a des croyants honteux de leur foi qui prêtent leur concours au sécularisme, qui fait obstacle à l’inspiration chrétienne. En même temps, Frères bien-aimés, nombreux sont ceux, dans ces milieux, qui défendent avec courage une pensée catholique vigoureuse, fidèle au Magistère ; qu’ils continuent à bénéficier de vos encouragements et de votre parole éclairante pour vivre, en fidèles laïcs, dans la liberté chrétienne.

« Réussir à inculquer chez toute personne  qui évangélise un vrai désir de sainteté »

Maintenez vive, sans bâillon, la dimension prophétique dans l’histoire du monde actuel, parce que « la parole de Dieu n’est pas enchaînée » (2 Tm 2,9). Les personnes réclament la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, qui donne sens à leur vie et sauvegarde leur dignité. En votre qualité de premiers évangélisateurs, il vous sera utile de connaître et de comprendre les diverses tendances sociales et culturelles, d’évaluer les carences spirituelles et de programmer efficacement les ressources pastorales ; néanmoins, ce qui est décisif, c’est de réussir à inculquer chez toute personne qui évangélise un vrai désir de sainteté, et la conscience que tout résultat dépend essentiellement de l’union avec le Christ et de l’action de son Esprit.

« La foi pourra très difficilement toucher les cœurs à travers de simples discours ou des rappels moraux et encore moins par des allusions générales aux valeurs chrétiennes »

En effet, quand aux yeux de beaucoup, la foi catholique n’est plus le patrimoine commun de la société et que, souvent, on la regarde comme une graine étouffée et supplantée par les ‘idoles’ et par les maîtres de ce monde, elle pourra très difficilement toucher les cœurs à travers de simples discours ou des rappels moraux, et encore moins par des allusions générales aux valeurs chrétiennes. Le rappel courageux et intégral des principes est essentiel et indispensable ; toutefois, la simple énonciation du message ne va pas jusqu’au fond du cœur de la personne, ne touche pas sa liberté, ne transforme pas sa vie.

« Par la foi, attirer vers la grâce du Christ »

Ce qui séduit, c’est, avant tout, la rencontre avec des personnes croyantes qui, par leur foi, attirent vers la grâce du Christ, en Lui rendant témoignage. Je me souviens de ces paroles du Pape Jean-Paul II : « L’Église a besoin surtout de grands courants, mouvements et témoignages de sainteté parmi les ‘fidèles’, parce que c’est de la sainteté que naît tout renouveau authentique de l’Église, tout enrichissement authentique de l’intelligence de la foi et de la suite du Christ, une ré-actualisation vitale et féconde du christianisme dans la rencontre avec les besoins des hommes, une forme renouvelée de présence au cœur de l’existence humaine et de la culture des nations » (Discours pour le XXe anniversaire du Décret conciliaire ‘Apostolatum actuositatem’, 18 novembre 1985). Certains pourraient dire : « ‘l’Église a besoin de grands courants, de mouvements et de témoignages de sainteté…’ mais il n’y en a pas ! »

« Les nouveaux mouvements et communautés, un nouveau printemps pour l’Eglise suscité par l’Esprit Saint »

À ce sujet, je vous confesse l’agréable surprise que j’ai eue dans la prise de contact avec les mouvements et les nouvelles communautés ecclésiales. En les observant, j’ai eu la joie et la grâce de voir comment, en un moment de fatigue pour l’Église, en un moment où l’on parlait d’un « hiver de l’Église », l’Esprit Saint suscitait un nouveau printemps, faisant se réveiller chez les jeunes et chez les adultes la joie d’être chrétiens, de vivre au sein de l’Église, qui est le Corps vivant du Christ. Grâce aux charismes, la radicalité de l’Évangile, le contenu objectif de la foi, l’influx vivant de sa tradition sont communiqués de façon convaincante et sont accueillis comme une expérience personnelle, c’est-à-dire comme une adhésion de la liberté à l’événement présent du Christ.

Lire le discours intégral : sur le site de La Croix

Benoît XVI : « La première de toutes les priorités est de rendre Dieu présent dans ce monde »

Benoît XVI à Fatima

Lors du deuxième jour de son voyage au Portugal, Benoît XVI a rappelé la première priorité des chrétiens, l’évangélisation : « De nos jours, où la foi dans de vastes régions du monde, risque de s’éteindre comme une flamme qui n’est plus alimentée, la première de toutes les priorités est celle de rendre Dieu présent dans ce monde et d’ouvrir aux hommes l’accès à Dieu. » Il aussi déclaré : « n’ayez pas peur de parler de Dieu et de manifester sans honte les signes de la foi en faisant resplendir aux yeux de vos contemporains la lumière du Christ. »

Hier soir, Benoît XVI a rejoint la chapelle des apparitions pour la récitation du chapelet avec les fidèles rassemblés sur l’esplanade du sanctuaire de Fatima. Avant la prière mariale, il a béni les flambeaux et s’est adressé à l’assemblée : « Chers pèlerins, vous semblez un océan de lumière autour de cette simple chapelle, érigée avec empressement en l’honneur de la Mère de Dieu et notre mère, elle dont le chemin de retour de la terre au ciel était apparu aux jeunes bergers comme un faisceau de lumière. Cependant, comme Marie, nous ne jouissons pas d’une lumière propre. Nous recevons celle de Jésus, dont la présence en nous renouvelle le mystère et le rappel du buisson ardent qui, jadis sur le Sinaï, a attiré Moïse et ne cesse de fasciner tous ceux qui se rendent compte qu’une lumière spéciale brûle en nous sans jamais se consumer… Dieu avait ordonné à Moïse de se déchausser, car le lieu foulé est une terre sainte. C’est ce qu’il fit et ne remit ses sandales que pour aller libérer son peuple de l’esclavage de l’Egypte et le conduire vers la terre promise. Tout au long de l’histoire du peuple élu, la promesse de la terre assume toujours plus cette signification. La terre est donnée pour qu’il y ait un lieu de l’obéissance, afin qu’il y ait un espace ouvert à Dieu. De nos jours, où la foi dans de vastes régions du monde, risque de s’éteindre comme une flamme qui n’est plus alimentée, la première de toutes les priorités est celle de rendre Dieu présent dans ce monde et d’ouvrir aux hommes l’accès à Dieu. Pas à un dieu quelconque, mais à ce dieu qui a parlé sur le Sinaï. C’est ce dieu que nous reconnaissons dans l’amour vécu jusqu’au bout en Jésus-Christ crucifié et ressuscité… N’ayez pas peur de parler de Dieu et de manifester sans honte les signes de la foi en faisant resplendir aux yeux de vos contemporains la lumière du Christ ».

En ce lieu, a poursuivi Benoît XVI, « il est étonnant d’observer que trois enfants ont cédé à la force intérieure qui les a envahis au moment des apparitions de l’Ange et de la Mère du Ciel. Ici, où l’on nous a demandé si souvent de réciter le Rosaire, laissons-nous attirer par les mystères du Christ, les mystères du chapelet de Marie… En méditant les mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux, tandis que nous récitons les Ave Maria, nous contemplons le mystère de Jésus tout entier, de l’Incarnation jusqu’à la Croix et à la gloire de la Résurrection ; nous contemplons l’intime participation de Marie à ce mystère et notre vie en Christ aujourd’hui, qui apparaît tellement entremêlée de moments de joie et de souffrance, d’ombre et de lumière, d’anxiété et d’espérance. La grâce envahit notre cœur en suscitant le désir d’un changement de vie incisif et évangélique. »

Puis le pape s’est confié : « je sens que m’accompagnent la dévotion et l’affection des fidèles réunis ici ainsi que celles du monde entier. Je porte avec moi les préoccupations et les attentes de notre temps et les souffrances de l’humanité blessée, les problèmes du monde, et je viens les déposer aux pieds de la Vierge de Fátima : Vierge Mère de Dieu et notre Mère bien-aimée, intercède pour nous auprès de ton Fils afin que toutes les familles des peuples, celles qui se distinguent par le nom de chrétiennes, comme celles qui ignorent encore leur Sauveur, vivent dans la paix et la concorde jusqu’à se rassembler en un seul peuple de Dieu, à la gloire de la Sainte et indivisible Trinité ».

Source : d’après VIS

Benoît XVI : « L’Eglise, instrument d’évangélisation »

Benoît XVI à Fatima

En la solennité de Notre Dame de Fatima, jour du dixième anniversaire de la béatification de Jacinta et Francisco, Benoît XVI a célébré une grand messe devant un demi million de fidèles rassemblés sur l’esplanade du sanctuaire. A l’homélie, il a d’abord rappelé être « venu à Fatima pour jouir de la présence de Marie et de sa protection maternelle. Je suis venu parce que vers ce lieu converge aujourd’hui l’Eglise pèlerine, voulue par son Fils comme instrument d’évangélisation et sacrement du salut. Je suis venu pour prier, avec Marie et tant de pèlerins, pour notre humanité affligée par des détresses et des souffrances…et pour confier à sa protection maternelle les prêtres, les personnes consacrées, les missionnaires et tous ceux qui œuvrent pour rendre la Maison de Dieu accueillante et bienfaisante. »

Lire l’intégralité de l’homélie de Benoît XVI : sur le site de La Croix

(Avec VIS)

Benoît XVI : « Les baptisés doivent promouvoir la justice et la paix »

Benoît XVI à Lisbonne

Benoît XVI salur la foule, mardi 11 mai, à son arrivée pour la messe célébrée Terreiro do Paço, à Lisbonne

A l’occasion du 50e anniversaire du sanctuaire du Christ Roi de Almada, au Portugal, Benoît XVI a rappellé la vocation des baptisés :  promouvoir la « croissance de l’amour, de la justice et de la paix » dans la société, autrement dit, évangéliser. Décrivant la statue monumentale du Christ Roi (28 mètres de haut), le pape a déclaré que « l’image du Christ étend ses bras vers le Portugal tout entier, comme pour lui rappeler la Croix sur laquelle Jésus a obtenu la paix de l’univers et où il s’est manifesté Roi et Serviteur, parce qu’il est le vrai Sauveur de l’humanité ». Une question, toujours, d’évangélisation.

Au terme de la messe célébrée mardi soir à Lisbonne, au « Terreiro do Paço », le pape a lu un message pour le 50e anniversaire de la fondation du sanctuaire du Christ Roi de Almada, et il a offert au recteur une chasuble portant l’image du Cœur du Christ. Le pape n’a pu se rendre à ce sanctuaire, mais il a voulu marquer la clôture des célébrations.

Benoît XVI a souligné pour les « nouvelles générations » les exemples « d’espérance en Dieu et de loyauté au vœu prononcé », donnés par les évêques et par les fidèles chrétiens « en signe d’amour et de reconnaissance pour la préservation de la paix au Portugal ».

Le pape a fait observer que « l’image du Christ étend ses bras vers le Portugal tout entier, comme pour lui rappeler la Croix sur laquelle Jésus a obtenu la paix de l’univers et où il s’est manifesté Roi et Serviteur, parce qu’il est le vrai Sauveur de l’humanité ».

Le pape a souhaité que le sanctuaire soit de plus en plus un rappel de la vocation des baptisés à promouvoir la « croissance de l’amour, de la justice et de la paix par des interventions dans la société en faveur des pauvres et des opprimés, et pour centrer la spiritualité des communautés chrétiennes sur le Christ, Seigneur et Juge de l’histoire ».

Le pape a invoqué sur chacun les bénédictions de Dieu « créatrices d’espérance et de paix durables dans les cœurs, dans les familles et dans la société ».

Ce monument, qui se trouve sur le territoire du diocèse de Setubal, a été survolé par l’hélicoptère de Benoît XVI en partance pour Fatima. Il se trouve en effet sur la rive méridionale du Tage, à l’endroit appelé « Almada ».

Il s’agit d’une statue monumentale du Christ Roi les bras grand ouverts, de 28 mètres de haut, sur une base en ciment de 82 m, alors que la colline s’élève à 113 m. La statue du Christ est ainsi visible depuis tous les endroits de la capitale.

Elle a été inaugurée en 1959, après neuf ans de travaux. L’idée était venue à l’archevêque de Lisbonne, Mgr Manuel Gonçalves Cerejeira, qui, en 1934, à son retour du Brésil, s’est inspiré du Christ Rédempteur de Rio de Janeiro. Il a voulu ainsi remercier le Christ d’avoir préservé le Portugal de la seconde Guerre mondiale. Un ascenseur placé à l’intérieur de la structure permet de monter jusqu’au pied de la statue, pour admirer le panorama.

Source : Zenit

Benoît XVI : « Anticipez l’Église eschatologique ! »

Benoît XVI à son arrivée à la chapelle des apparitions, à Fatima, le 12 mai 2010

Suite du voyage de Benoît XVI Portugal. Le pape est arrivé à Fatima dans l’après-midi du mercredi 12 mai. Après une prière à la chapelle des apparitions, il a célébré les vêpres avec les prêtres, religieux, séminaristes et diacres présents. Dans l’homélie qu’il a prononcé, il a rappelé combien est grande la nécessité de leur témoignage. Il a rappelé que Saint Jean-Marie Vianney avait voulu être prêtre pour le salut des âmes, autrement dit, l’évangélisation. Extraits.

Cette vie de consécration particulière est née comme une mémoire évangélique pour le peuple de Dieu, mémoire qui manifeste, authentifie et annonce à l’Église entière la radicalité évangélique et la venue du Royaume. Eh bien, chers frères et sœurs consacrés, par votre engagement dans la prière, dans l’ascèse, dans le développement de la vie spirituelle, dans l’action apostolique et dans la mission, tendez vers la Jérusalem céleste, anticipez l’Église eschatologique, fermes dans la possession et la contemplation amoureuse du Dieu Amour ! Combien est grande aujourd’hui la nécessité de ce témoignage ! Beaucoup de nos frères vivent comme s’il n’y avait pas d’Au-delà, sans se préoccuper de leur salut éternel. Les hommes sont appelés à adhérer à la connaissance et à l’amour de Dieu, et l’Église a la mission de les aider dans cette vocation. Nous savons bien que Dieu est maître de ses dons ; et la conversion des hommes est une grâce. Mais nous sommes responsables de l’annonce de la foi, de la totalité de la foi et de ses exigences. Chers amis, imitons le Curé d’Ars qui priait ainsi le bon Dieu : « Concède-moi la conversion de ma paroisse, et j’accepte de souffrir tout ce que Tu veux pour le reste de ma vie ». Et il a tout fait pour arracher les personnes à leur tiédeur afin de les ramener à l’amour.

Il y a une solidarité profonde entre tous les membres du Corps du Christ : il n’est pas possible de l’aimer sans aimer ses frères. C’est pour leur salut que Jean-Marie Vianney a voulu être prêtre : « Gagner les âmes au bon Dieu » déclarait-il en annonçant sa vocation à l’âge de dix-huit ans, à l’image de Paul qui disait : « afin d’en gagner le plus grand nombre possible » (1 Co 9, 19). Le Vicaire général lui avait dit : « Il n’y a pas beaucoup d’amour de Dieu dans la paroisse, vous en mettrez ». Dans son zèle sacerdotal, le saint curé était miséricordieux comme Jésus dans la rencontre avec chaque pécheur. Il préférait insister sur l’aspect fascinant de la vertu, sur la miséricorde de Dieu en présence de laquelle nos péchés sont des ‘grains de sable’. Il évoquait la tendresse offensée de Dieu. Il craignait que les prêtres deviennent « insensibles » et s’habituent à l’indifférence de leurs fidèles : « Malheur au pasteur – avertissait-il – qui demeure muet en voyant Dieu outragé et les âmes se perdre ».

Lire l’intégralité du discours de Benoît XVI : sur le site de La Croix

Benoît XVI : « Le Portugal a porté la foi catholique dans toutes les parties du monde »

Dans l’avion qui le conduisait lundi après-midi à Lisbonne, au Portugal, Benoît XVI a répondu une première question du Père Lombardi qui lui demandait comment annoncer la foi dans un contexte indifférent et hostile à l’Eglise. Pour le pape, le Portugal a été une grande force de la foi catholique, et ce pays a porté cette foi dans toutes les parties du monde. Une vision englobant la question de la sécularisation, de la dialectique entre sécularisme et foi comme une « chance » pour l’évangélisation, le « défi » qui se présente à nous pour que les deux se rencontrent afin que l’Europe retrouve sa véritable identité, une « nécessité humaine de notre histoire ». Extrait.

Père Lombardi : Quelles préoccupations et quels sentiments ressentez-vous à l’égard de la situation de l’Église au Portugal ? Que peut-on dire au Portugal, dans le passé profondément catholique et porteur de la foi dans le monde, mais aujourd’hui en voie de profonde sécularisation, aussi bien dans la vie quotidienne, qu’au niveau juridique et culturel ? Comment annoncer la foi dans un contexte indifférent et hostile à l’Église ?

Benoît XVI : D’abord bonne journée à vous tous et nous nous souhaitons un bon voyage, malgré le fameux nuage sous lequel nous sommes. En ce qui concerne le Portugal, j’éprouve surtout des sentiments de joie, de gratitude pour tout ce qu’a fait et fait ce pays dans le monde et dans l’histoire et pour la profonde humanité de ce peuple, que j’ai pu expérimenter lors d’une visite et auprès de beaucoup d’amis portugais. Je dirais que c’est vrai, très vrai, que le Portugal a été une grande force de la foi catholique, il a porté cette foi dans toutes les parties du monde ; une foi courageuse, intelligente et créative ; il a su créer une grande culture, nous le voyons au Brésil, au Portugal même, mais aussi la présence de l’esprit portugais en Afrique, en Asie. D’autre part, la présence du sécularisme n’est pas une chose totalement nouvelle. La dialectique entre sécularisme et foi au Portugal a une longue histoire. Déjà au dix-huitième siècle il y a une forte présence des Lumières, il suffit de penser au nom de Pombal. Ainsi nous voyons qu’en ces siècles le Portugal a toujours vécu dans cette dialectique, qui naturellement aujourd’hui s’est radicalisée et se manifeste avec tous les signes de l’esprit européen d’aujourd’hui. Et cela me semble un défi et aussi une grande possibilité. En ces siècles de dialectique entre l’esprit des Lumières, le sécularisme et la foi, il n’a jamais manqué de personnes qui voulaient construire des ponts et créer un dialogue, mais malheureusement la tendance dominante fut celle de l’opposition et de l’exclusion réciproque. Aujourd’hui nous voyons justement que cette dialectique est une chance, que nous devons trouver la synthèse et un dialogue précurseur et profond. Dans la situation multiculturelle dans laquelle nous sommes tous, on voit qu’une culture européenne qui serait seulement rationaliste n’aurait pas la dimension religieuse transcendante, elle ne serait pas en mesure d’entrer en dialogue avec les grandes cultures de l’humanité, qui ont toutes cette dimension transcendante, qui est une dimension de l’être humain. Et donc penser qu’il y aurait une raison pure, anhistorique, existant seulement en elle-même et que ce serait cela « la » raison, est une erreur ; nous découvrons toujours plus qu’elle touche seulement une partie de l’homme, qu’elle exprime une certaine situation historique, qu’elle n’est pas la raison comme telle. La raison comme telle est ouverte à la transcendance et c’est seulement dans la rencontre entre la réalité transcendante, la foi et la raison que l’homme se trouve lui-même. Je pense donc que justement la tâche et la mission de l’Europe en cette situation est de trouver le chemin de ce dialogue, d’intégrer la foi et la rationalité moderne dans une vision anthropologique unifiée, qui rend compte complètement de l’être humain et ainsi rend également les cultures humaines communicantes. Par conséquent, je dirais que la présence du sécularisme est une chose normale, mais la séparation, l’opposition entre le sécularisme et la culture de la foi est anormale et doit être dépassée. Le grand défi de ce moment est que les deux se rencontrent, et trouvent ainsi leur véritable identité. Cela, comme je l’ai dit, est une mission de l’Europe et une nécessité humaine pour notre histoire.

Lire l’intégralité des questions posées au pape : sur Zenit

Mission et laïcité, selon Benoît XVI

Benoît XVI lors de son arrivée à Lisbonne, aujourd'hui

Commençant son voyage au Portugal, Benoît XVI a été accueilli aujourd’hui à l’aéroport de Lisbonne par le Président portugais M.Anibal Cavaco Silva et le Patriarche de Lisbonne le Cardinal José da Cruz Policarpo. Dans son discours, le pape a d’abord parlé du rapport homme-Dieu, comme dimension transcendante et verticale de l’espérance chrétienne :

Je viens en pèlerin de la Vierge de Fatima et pour confirmer mes frères dans la foi sur la voie qui nous conduit au ciel… Marie est descendue du ciel pour nous rappeler les vérités évangéliques qui sont une source vive pour une humanité pauvre d’amour et d’espérance dans le salut. La première dimension de cette espérance, verticale et transcendante, est le rapport de l’homme avec Dieu. Créé par lui et tendu vers lui, l’homme cherche la vérité dans sa capacité de découvrir, dans sa propension au bien, dans son attrait pour le beau. La conscience est chrétienne si elle s’ouvre à la plénitude de la vie et du savoir qui résident en Jésus-Christ. La visite que je m’apprête à effectuer sous le signe de l’espérance se veut un invitation à la sagesse autant qu’une mission.

Puis Benoît XVI s’est exprimé sur la question de la mission des chrétiens dans les sociétés laïques. Pour le pape , il n’y a pas d’opposition entre un système laïc et un système religieux, mais la question du sens de la vie humaine qui fait appel à la liberté de chacun :

Une vision sage de la vie et du monde engendre un juste ordonnancement de la société. Insérée dans l’histoire, l’Eglise est disposée à collaborer avec qui ne marginalise pas ou ne réduit pas au domaine privé la considération essentielle du sens humain de la vie. Il ne s’agit pas d’une opposition éthique entre un système laïc et un système religieux, mais bien d’une question de sens auquel se confie la liberté de chacun, ce qui distingue la valeur attribuée à la problématique du sens et son implication dans la vie publique…

La question de l’évangélisation n’est pas loin : pour Benoît XVI, il s’agit que les chrétiens puissent évangéliser dans la société : « renforcer la qualité du témoignage jusqu’à la sainteté, trouver des sentiers de mission jusqu’à la radicalité du martyre » .

La distinction entre l’Eglise et l’Etat a ouvert un nouvel espace de liberté pour l’Eglise, espace auquel les concordats de 1940 et 2004 ont pu donner forme (pour le cas du Portugal, ndlr), dans des cadres culturels et dans des perspectives ecclésiales très marquées par des changements rapides. Les souffrances provoquées par les transformations ont généralement été affrontées avec courage. Vivre dans la pluralité des systèmes de valeurs et de repères moraux requiert d’aller jusqu’au centre de l’individu et au cœur du christianisme, pour renforcer la qualité du témoignage jusqu’à la sainteté, trouver des sentiers de mission jusqu’à la radicalité du martyre.

Source : VIS

Benoît XVI : « Il faut de nouveau annoncer avec vigueur et joie la résurrection »

Le 11 mai à Lisbonne, Benoît XVI a célébré une messe au Terrieiro do Paço. Dans son homélie, le pape se demande : « On a peut-être mis une confiance excessive dans les structures et dans les programmes ecclésiaux, dans la distribution des responsabilités et des fonctions ; mais qu’arrivera-t-il si le sel s’affadit ? » Sa réponse : « Pour que cela n’arrive pas, il faut de nouveau annoncer avec vigueur et joie l’événement de la mort et de la résurrection du Christ, cœur du christianisme, fondement et soutien de notre foi, levier puissant de nos certitudes, vent impétueux qui balaie toute peur et toute indécision, tout doute et tout calcul humain. »

Texte intégral

Chers Frères et Sœurs,
Chers jeunes amis!

« Allez donc ! de toutes les nations faites des disciples, […] apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 19-20). Ces paroles du Christ ressuscité revêtent une signification particulière en cette ville de Lisbonne, d’où sont parties en grand nombre des générations et des générations de chrétiens – évêques, prêtres, personnes consacrées et laïcs, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes –, obéissant à l’appel du Seigneur et armés simplement de cette certitude qu’il leur a laissée : « Moi, je suis avec vous tous les jours ». La place que le Portugal s’est acquise parmi les nations pour le service offert à la diffusion de la foi est glorieuse : dans les cinq parties du monde, il y a des Églises locales qui ont tiré leur origine de l’action missionnaire portugaise.

Dans le passé, votre départ à la recherche des autres peuples n’a ni empêché ni détruit les liens avec ce que vous étiez et croyiez, au contraire, avec sagesse chrétienne, vous avez réussi à transplanter expériences et particularités, en vous ouvrant à la contribution des autres pour être vous-mêmes, dans une apparente faiblesse qui est une force. Aujourd’hui, en participant à l’édification de la Communauté européenne, vous apportez la contribution de votre identité culturelle et religieuse. En effet, de même que Jésus Christ s’est joint aux disciples sur la route d’Emmaüs, de même marche-t-il aussi avec nous selon sa promesse : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ». Même si elle est différente de celle des Apôtres, nous avons nous aussi une expérience vraie et personnelle du Seigneur ressuscité. La distance des siècles est dépassée et le Ressuscité se présente vivant et agissant, par notre intermédiaire, dans l’aujourd’hui de l’Église et du monde. C’est cela notre grande joie. Dans le fleuve vivant de la Tradition ecclésiale, le Christ ne se trouve pas à deux mille ans de distance, mais il est réellement présent parmi nous et il nous offre la Vérité, il nous donne la lumière qui nous fait vivre et trouver le chemin vers l’avenir.

Présent dans sa Parole, dans l’assemblée du peuple de Dieu avec ses Pasteurs et, de façon éminente, dans le sacrement de son Corps et de son Sang, Jésus est ici avec nous. Je salue Monsieur le Cardinal Patriarche de Lisbonne, que je remercie pour les paroles affectueuses qu’il m’a adressées, au commencement de la célébration, au nom de sa communauté qui m’accueille et que je porte dans mon cœur avec ses presque deux millions de fils et de filles ; à vous tous ici présents – bien-aimés Frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce, chères personnes consacrées et laïcs engagés, chères familles et jeunes, baptisés et catéchumènes – j’adresse mon salut fraternel et amical, que j’étends à tous ceux qui se trouvent unis à nous par la radio et la télévision. Je remercie vivement Monsieur le Président de la République pour sa présence ainsi que les autres Autorités, en particulier Monsieur le Maire de Lisbonne, qui m’a courtoisement remis les clés de la ville.

Lisbonne mon amie, port et abri de tant d’espérances qui t’étaient confiées par celui qui partait et que désirait celui qui te rendait visite, j’aimerais aujourd’hui me servir de ces clés que tu m’a remises pour que tu puisses fonder tes espérances humaines sur l’Espérance divine. Dans la lecture qui vient d’être proclamée, tirée de la Première Lettre de saint Pierre, nous avons entendu : « Voici que je pose en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse, et celui qui se confie en elle ne sera pas déçu ». Et l’Apôtre explique : Approchez-vous du Seigneur, il est « la pierre vivante, rejetée par les hommes, mais que Dieu a choisie parce qu’il en connaît la valeur » (1 P 2, 6.4.). Frères et sœurs, celui qui croit en Jésus ne sera pas déçu : il est la Parole de Dieu, qui ne se trompe pas et ne peut pas nous tromper. Parole confirmée par une « foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, races, peuples et langues » contemplée par l’auteur de l’Apocalypse « en vêtements blancs, avec des palmes à la main » (Ap 7, 9). Dans cette foule immense il n’y a pas seulement les saints Verissimo, Maxima et Julia, martyrisés ici pendant la persécution de Dioclétien, ou saint Vincent, diacre et martyr, patron principal du Patriarcat ; saint Antoine et saint Jean de Brito qui sont partis d’ici pour semer le bon grain de Dieu auprès d’autres terres et d’autres peuples, ou saint Nuno de Santa María que, depuis un peu plus d’un an, j’ai inscrit au livre des Saints. Mais elle est formée des « serviteurs de notre Dieu » de tous les temps et de tous les lieux, sur le front desquels a été tracé le signe de la croix avec « le sceau du Dieu vivant » (Ap 7, 2) : l’Esprit Saint. Il s’agit du rite initial accompli sur chacun de nous dans le sacrement du Baptême, par lequel l’Église conduit les ‘saints’ à la lumière.

Nous savons que des enfants récalcitrants et même rebelles ne lui manquent pas, mais c’est dans les Saints que l’Église reconnaît ses propres traits caractéristiques et c’est vraiment en eux qu’elle savoure sa joie la plus profonde. Ce qui les unit tous, c’est la volonté d’incarner l’Évangile dans leur propre existence, mus par l’Esprit-Saint, âme éternelle du Peuple de Dieu. Fixant son regard sur ses saints, cette Église locale a justement conclu qu’aujourd’hui la priorité pastorale est de faire de chaque chrétien une présence rayonnante de la perspective évangélique au milieu du monde, dans la famille, dans la culture, dans l’économie, dans la politique. Souvent nous nous préoccupons fébrilement des conséquences sociales, culturelles et politiques de la foi, escomptant que cette foi existe, ce qui malheureusement s’avère de jour en jour moins réaliste. On a peut-être mis une confiance excessive dans les structures et dans les programmes ecclésiaux, dans la distribution des responsabilités et des fonctions ; mais qu’arrivera-t-il si le sel s’affadit ?

Pour que cela n’arrive pas, il faut de nouveau annoncer avec vigueur et joie l’événement de la mort et de la résurrection du Christ, cœur du christianisme, fondement et soutien de notre foi, levier puissant de nos certitudes, vent impétueux qui balaie toute peur et toute indécision, tout doute et tout calcul humain. La résurrection du Christ nous assure qu’aucune puissance adverse ne pourra jamais détruire l’Église. Par conséquent notre foi a un fondement, mais il faut que cette foi devienne vie en chacun de nous. Il y a donc un vaste effort capillaire à accomplir afin que tout chrétien se transforme en témoin capable de rendre compte à tous et toujours de l’espérance qui l’anime (cf. 1 P 3, 15) : seul le Christ peut satisfaire pleinement les profondes aspirations de tout cœur humain et répondre à ses interrogations les plus inquiètes sur la souffrance, l’injustice et le mal, sur la mort et sur la vie dans l’Au-delà.

Chers Frères et jeunes amis, le Christ est toujours avec nous et il marche toujours avec son Église, il l’accompagne et la garde, comme il nous l’a dit : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). Ne doutez jamais de sa présence ! Cherchez toujours le Seigneur Jésus, grandissez dans l’amitié avec lui, recevez-le dans la communion. Apprenez à écouter sa parole et aussi à le reconnaître dans les pauvres. Vivez votre existence avec joie et enthousiasme, sûrs de sa présence et de son amitié gratuite, généreuse, fidèle jusqu’à la mort de la croix. Témoignez à tous la joie de sa présence forte et douce, en commençant par ceux qui ont votre âge. Dites-leur qu’il est beau d’être l’ami de Jésus et qu’il vaut la peine de le suivre. Par votre enthousiasme montrez que, parmi tant de modes de vie que le monde aujourd’hui semble nous offrir – tous apparemment du même niveau –, l’unique dans lequel se trouve le vrai sens de la vie et donc la joie véritable et durable est de suivre Jésus.

Cherchez chaque jour la protection de Marie, Mère du Seigneur et miroir de toute sainteté. Elle, la toute Sainte, vous aidera à être de fidèles disciples de son Fils Jésus Christ.

Comment évangéliser à la fac ?

Tee-shirt Jesus first in my life

C’est la question du mois, envoyée par Béatrice :

« J’ai 19 ans et j’aimerais beaucoup évangéliser ; en septembre je serai étudiante et  je rentre à l’université. Il n’y aura pas beaucoup de catholiques, alors j’en profiterai pour évangéliser. Mais je suis timide et je ne sais pas comment m’y prendre. Est-ce que j’aborde immédiatement les étudiants en leur disant que je suis catholique, etc. ? Ou je m’habille de telle façon qu’on remarque que suis catho, avec un chapelet autour du poignet ? Comment je peux faire concrètement ? Car j’ai envie de commencer dès le premier jour de la rentrée, car si j’attends je n’évangéliserai pas. »

Notre réponse :

Bravo pour ton désir d’annoncer le Christ. Le mieux, pour apprendre à évangéliser, est de faire un « stage » d’évangélisation avec d’autres jeunes, sur le terrain. Il y a par exemple le Festival Anuncio (19 – 20 août), ou encore l’évangélisation de plages avec la Communauté de Béatitudes (10 – 25 juillet, regarde là). Dans ces camps de jeunes, on est formé à évangéliser : tu apprendras les « bases » de l’évangélisation, tu la pratiqueras en vrai. Forte de cette expérience – qui est aussi une expérience d’Eglise – à ton retour là où Dieu t’a placée, tu arriveras mieux à annoncer son nom, que ce soit à la fac auprès de tes copains mais aussi dans ton entourage plus ou moins proche, auprès de ceux que tu rencontres… Tu peux aussi commencer dès maintenant.

Maintenant, pour répondre plus concrètement à ta question.

  1. Il faut essayer d’avoir un témoignage cohérent entre ce que tu vis et le message annoncé. Pour le vivre, il faut que tu aimes tout azimut.
  2. Effectivement, une médaille bien visible (sans provoquer) peut aider, mais aussi par tes prises de position, en hésitant pas à rendre compte de l’espérance qui est en toi, avec douceur et respect (Cf 1, Pierre 3-15)
  3. Pour annoncer, c’est très simple, il s’agit d’ouvrir les yeux pour repérer les occasions de dire que tu es catho, et plus important encore, que tu as la foi et que tu aimes le Seigneur. C’est le témoignage de ta relation avec Jésus. C’est beaucoup plus important à donner qu’un débat qui peut être sans fin, tu dois le faire passer en priorité.
  4. Sois attentive aux « feux verts », c’est-à-dire quand tes perches sont accueillies favorablement. C’est peut-être le moment pour cette personne de faire un pas de plus, de venir à un groupe de prière, par exemple ? Si le feu est rouge, attend encore pour aller plus loin, laisse toujours l’autre libre et donne-lui du temps.
  5. Prie le Seigneur de te donner des occasions et tu verras qu’elles ne tarderont pas : une conversation entre potes sur la sexualité ou un sujet de société, une sortie qui ne tourne pas comme tu l’espérais, une discussion en tête à tête avec une copine sur sa life qui part en vrille, ou des opportunités comme la Toussaint, Noël, Pâques… Par exemple, si on te demande « que fais-tu à Noël ? », tu peux répondre « je vais la messe de minuit, c’est hyper beau, on fête la naissance de Jésus… » et proposer de t’accompagner avec des amis sympas. Laisse ensuite le Seigneur agir.
  6. Un autre point : évite si tu peux de parler politique, c’est le meilleur moyen de te fâcher avec certains copains ou de les agacer inutilement
  7. Sois toi-même, ne leur dit pas ce qu’ils veulent entendre, mais annonce-leur que Jésus veut les sauver, qu’Il les aime chacun infiniment plus que n’importe qui d’autre (c’est ce qu’on appelle le « kérygme », cf Jn 3,16). Dis-leur personnellement, droit dans les yeux, avec douceur. Demande à l’Esprit Saint de t’éclairer, parle-leur avec tout ton cœur. Dieu fera le reste. Bonne mission !

Vous aussi posez-nous votre question en nous l’envoyant sur anuncioblog@gmail.com.

Patrice de Plunkett : « La nouvelle évangélisation sera l’évangélisation d’une France et d’une Europe radicalement nouvelles »

Débat étonnant dans Témoignage chrétien, sur la question « L’Eglise est-elle encore influente ? » Patrice de Plunkett y signe une tribune très intéressante :


La « nouvelle évangélisation » sera l’évangélisation d’une France et d’une Europe radicalement nouvelles, où il n’y aura ni trace ni écho des nostalgies (progressistes ou conservatrices) d’une bourgeoisie marquée par le passé plus ou moins proche.

La nouvelle évangélisation, c’est vivre la foi chrétienne plénière dans une société européenne devenue mondiale, où le passé culturel ne veut plus rien dire. La foi vit dans l’instant présent. Le passé n’évangélise pas. Et la prêtrise n’est pas le passé : c’est la Cène, aujourd’hui, hier et demain, jusqu’à la consommation des siècles.

En France et ailleurs, la seule influence que cherche l’Église est celle du Christ dans chaque âme.

Lire l’intégralité de l’article : Témoignage chrétien

Pour en savoir plus sur Patrice de Plunkett : voir son blog

Benoît XVI va créer le Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation

Une très importante décision du pape : Benoît XVI publiera dans les prochaines semaines une lettre apostolique créant le Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation. Le président en sera Mgr Rino Fisichella, actuel recteur de l’université du Latran (où il sera remplacé par le salésien don Enrico Dal Covolo). Cette idée a été proposée par le Patriarche de Venise SER Mgr.Angelo Scola. Cette nouvelle mission vise directement à réévangéliser l’Europe, les USA, l’Amérique du Sud. Cette nouvelle charge a été expressement pensée et voulue par le Saint-Père.Mgr Fischella voit son importance renforcée à la Curie. D’autre part Mgr. Gianfranco Ravasi, ministre de la Culture au Vatican, se voit propulsé au premier rang pour la succession du cardinal Tettamanzi à l’archevéché de Milan.

Source : lu dans Sagri Palazzi, par le vaticaniste Andrea Tornielli (merci à Pierre)

A Malte, Benoît XVI a lancé un appel à l’« exaltant défi de la nouvelle évangélisation »

Malte - évangélisation

A l’approche du Forum Communion-Evangélisation – « la nouvelle évangélisation pour les nuls » qui a lieu en Avignon ce week-end (lire cet article du Dauphiné Libéré), comment ne pas voir dans l’appel de Benoît XVI à Malte un écho à cette pressante urgence d’évangéliser nos contemporains en quête de sens en employant des moyens nouveaux ? « Je lance un appel à chacun de vous à faire sien l’exaltant défi de la nouvelle évangélisation », a en effet déclaré le pape.

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Benoît XVI aux jeunes maltais : « manifester à tous l’amour de Dieu »

Benoît XVI - évangélisation

Dimanche, en fin d’après-midi, Benoît XVI s’est adressé aux jeunes réunis dans le port de la Valette, capitale de l’île de Malte où le pape s’est rendu pour une visite de deux jours à l’occasion du 1950e anniversaire du naufrage de saint Paul (17-18 avril). Dans la vie consacrée, mais aussi comme chrétiens, il a appelé à manifester l’amour de Dieu à tous, sans exception. Extraits.

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Quelle est la priorité de Benoît XVI ?

Cardinal Ruini

Dans un entretien accordé au quotidien italien La Repubblica, Le cardinal Camillo Ruini, vicaire général émérite du pape pour le diocèse de Rome, auteur des méditations du Chemin de Croix du Colisée et responsable de la Commission sur Medjugorje, rappelle la priorité de Benoît XVI : l’évangélisation.

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Benoît XVI : « Le prêtre propose la vérité qui est le Christ »

Benoît XVI - évangélisation

« Souvent la voix du prêtre semble résonner dans le désert, et c’est là sa force prophétique, celle de ne pas se laisser homologuer par les cultures ou mentalités dominantes » a souligné le pape. Pour Benoît XVI, le sacerdoce est une « réponse en vue de devenir annonciateur de la vérité du Christ », donc à participer à l’évangélisation, être la voix du Bon Pasteur.

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Benoît XVI à propos d’Internet : « Ouvrir un espace à ceux pour qui Dieu est encore inconnu »

Internet - Benoît XVI - évangélisation

À l’occasion de la 44e Journée mondiale des communications sociales, qui aura lieu le 16 mai prochain, le pape a publié le 23 janvier dernier un message résolument positif. Pour Benoît XVI, il s’agit « d’aider les hommes d’aujourd’hui à découvrir le visage du Christ », autrement dit, d’évangéliser.

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Sur les pas de Jean-Paul II, être des apôtres de la miséricorde

Jean-Paul II - Anuncioblog - évangélisation

A l’occasion de l’anniversaire de la mort de Jean-Paul II, Benoît XVI a invité les fidèles à être, dans le sillage de ce « grand Polonais » des « apôtres infatigables de son divin Fils, et de son Amour miséricordieux », autrement dit de pratiquer une évangélisation par la miséricorde.

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Benoît XVI : « Si nous avons vraiment rencontré Jésus, nous ne pouvons pas nous empêcher de lui rendre témoignage devant ceux qui n’ont pas encore croisé son regard ! »

Benoît XVI - évangélisation - Anuncioblog

Ainsi s’est exprimé le pape en expliquant « la raison fondamentale de l’évangélisation », qui trouve sa source dans l’amour de Dieu. Il s’agit du message de Benoît XVI pour la 25e journée mondiale de la jeunesse.

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Benoît XVI : « Il y a grand besoin de prêtres qui parlent de Dieu au monde »

Benoît XVI donnant la communion - Anuncioblog

Benoît XVI est revenu sur la nécessité d’une herméneutique pour comprendre correctement Vatican II, en la matière appelée « sacerdotale », par rapport à la mission du prêtre. Selon le pape, il faut pour les prêtres « garder avec une foi profonde ce précieux don par lequel le Christ nous a identifié à lui, en nous rendant participants de sa mission salvifique », ce qui constitue le caractère du ministère sacerdotal. Pour le salut des âmes et donc l’évangélisation, « il y a grand besoin de prêtres qui parlent de Dieu au monde », a-t-il expliqué, rappelant le devoir de transmettre la Parole de Dieu, la miséricorde du Père, notamment à travers le sacrement de la réconciliation. « Les hommes et les femmes d’aujourd’hui nous demandent d’être des prêtres à cent pour cent et rien de plus », a-t-il souligné dans une allusion au célibat des prêtres.

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Benoît XVI « Faites-vous missionnaires du Christ pour vos frères ! »

Benoît XVI

Benoît XVI a invité les fidèles à se laisser prendre par « le désir d’annoncer à tous l’Evangile de Jésus », lors de la messe qu’il a célébrée, dans la matinée du 7 mars, à la paroisse de Saint Jean de la Croix, dans le nord de Rome, évoquant une nouvelle fois l’urgence de l’évangélisation.

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Benoît XVI souhaite « une évangélisation plus profonde » de l’Afrique

Benoît XVI

En recevant les évêques d’Ouganda, en visite Ad Limina à Rome, vendredi dernier, Benoît XVI a déclaré souhaiter « une évangélisation renouvellée pour une culture catholique plus profonde » en Afrique.

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Benoît XVI : « Comme premier pas de l’évangélisation, garder vivante la recherche de Dieu »

Benoît XVI

Dans son dernier discours à la curie romaine, Benoît XVI rappelait que s’il avait parlé, à Paris, de la « recherche de Dieu comme motif fondamental de la naissance de la culture occidentale », c’était par rapport à l’évangélisation. En effet, comme « premier pas de l’évangélisation », explique-t-il, « nous devons chercher à garder cette recherche vivante ; nous devons nous soucier que l’homme ne mette pas de côté la question de Dieu comme question essentielle de son existence ». De là à dire que pour évangéliser à nouveau la France, il faut passer par la culture pour que cette dernière rapelle à l’homme le sens profond de son existence, il n’y qu’un pas que nous sommes tentés de franchir.

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Benoît XVI appelle tous les chrétiens à une « nouvelle évangélisation »

Benoît XVI

Le pape Benoît XVI a appelé lundi tous les chrétiens à une « nouvelle évangélisation » en concluant, lors de vêpres à la basilique de Saint-Paul-hors-les-murs, à Rome, la semaine de prières pour l’unité des chrétiens.

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Benoît XVI : « L’évangélisation est effficace si les chrétiens sont unis »

Benoît XVI

Benoît XVI a rappelé le caractère « incontournable » de l’unité des chrétiens, de laquelle dépend « l’efficacité de l’action évangélisatrice de l’Eglise ». Il par ailleurs souhaité que la Congrégation pour la doctrine de la foi s’engage au rapprochement avec la fraternité schismatique Saint Pie X. On comprend mieux pourquoi Benoît XVI souhaite réunir toutes les factions de l’Eglise : pour évangéliser.

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Benoît XVI : « l’Église annonce partout l’Évangile du Christ, malgré les persécutions »

Benoît XVI

« L’Église, comme la Vierge Marie, offre au monde Jésus, le Fils qu’elle-même a reçu en don, et qui est venu libérer l’homme de l’esclavage du péché. Comme Marie, l’Église n’a pas peur, car cet Enfant est sa force. Mais elle ne le garde pas pour elle : elle l’offre à tous ceux qui le cherchent d’un cœur sincère, aux humbles de la terre et aux affligés, aux victimes de la violence, à ceux qui désirent ardemment le bien de la paix. (…) En un mot, l’Église annonce partout l’Évangile du Christ malgré les persécutions, les discriminations, les attaques et l’indifférence, parfois hostile, qui – quoi qu’il en soit – lui permettent de partager le sort de son Maître et Seigneur. »

C’est le message de Noël que le pape Benoît XVI a adressé au monde à Noël, depuis le balcon de la « loggia des bénédictions », en présence de plusieurs milliers de fidèles rassemblés place Saint-Pierre, avant de donner sa bénédiction « urbi et orbi » (à la ville et au monde). Et ce n’est pas un hasard si Benoît XVI a porté son message sur la question de la mission première de l’Eglise, l’évangélisation.

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Le blog consacré à Pie XII connaît un vif succès

Blog Pie XII - Pie 12.com

A l’occasion de la promulgation des vertus héroïques de Pie XII par Benoît XVI, en même temps que Jean-Paul II, ouvrant la possibilité d’une béatification à condition qu’un miracle soit reconnu, Pie12.com, le 1er site consacré à Pie XII, a dévoilé une nouvelle version.

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Cardinal Bertone : « La grande priorité de Benoît XVI est la nouvelle évangélisation »

Cardinal Bertone

Sur KTO, le cardinal Bertone a rappelé les grands axes du pontificat : « la grande priorité de Benoît XVI est la nouvelle évangélisation », a-t-il expliqué.

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Comment évangéliser sur Internet ?

Radio Notre Dame - Internet

Comment utiliser les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc.) pour transmettre la Parole de Dieu, comment les chrétiens peuvent-ils être présents sur Internet, pourquoi faut-il s’adresser aux habitants de ce nouveau continent, comme le dit Benoît XVI ?

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