Archives de catégorie : Actualité de l’évangélisation

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Cardinal Stanislaw Rylko : « L’évangélisation n’est pas une affaire privée »

L’évangélisation est loin d’être une affaire privée : elle concerne tous les chrétiens qui sont appelés à prendre leurs responsabilités dans la vie et la mission de l’Eglise et à annoncer le Christ. C’est ce qu’affirme le cardinal Stanislaw Rylko, Président du Conseil pontifical pour les laïcs, dans un article publié dans L’Osservatore Romano, le 26 septembre dernier. Il reprend ici des lignes directrices indiquées sur ce thème en l’an 2000 par le cardinal Ratzinger.

« L’invitation de Jésus : ‘Allez vous aussi à la vigne’ » (Mt, 20, 3-4) doit être entendue par un nombre toujours plus important de fidèles laïcs – hommes et femmes – comme un rappel clair à assumer sa propre part de responsabilité dans la vie et dans la mission de l’Eglise, c’est-à-dire dans la vie et dans la mission de toutes les communautés chrétiennes : diocèses et paroisses, associations et mouvements ecclésiaux », affirme le cardinal Rylko.

Il déplore l’existence, parmi les chrétiens aussi, d’« une mentalité relativiste » qui s’enracine, se diffuse et « génère une grande confusion concernant la mission ». Il donne notamment en exemple « la propension à remplacer la mission par un dialogue dans lequel toutes les positions se valent ; la tendance à réduire l’évangélisation à une simple œuvre de promotion humaine ; un concept du respect de la liberté de l’autre qui fait renoncer à tout rappel à la nécessité de conversion ».

« Mandat explicite du Seigneur, l’évangélisation n’est pas une activité accessoire, mais plutôt la raison d’être de l’Eglise, sacrement du salut », indique-t-il avec force. « Celui qui connaît le Christ a le devoir de l’annoncer et celui qui ne le connaît pas a le devoir de recevoir cette annonce ».

Le cardinal Joseph Ratzinger, dans une conférence prononcée le 10 décembre 2000 à l’occasion du congrès des catéchistes et des professeurs de religion organisé par la Congrégation pour le clergé, a laissé à ce sujet « des indications très précieuses qui nous invitent à revenir à l’essentiel », explique-t-il.
« Le vrai problème de notre époque, c’est la ‘crise de Dieu’, l’absence de Dieu camouflée par une religiosité vide (…), c’est pourquoi l’évangélisation doit avant tout parler de Dieu, annoncer l’unique vrai Dieu ».

A partir de là, le cardinal Ratzinger a formulé trois lois : « La première est celle qu’il appelle ‘loi d’expropriation’. Nous chrétiens, nous ne sommes pas patrons, mais humbles serviteurs de la grande cause de Dieu dans le monde ». Le cardinal Ratzinger soulignait avec force : « évangéliser n’est pas simplement une manière de parler, mais une manière de vivre : vivre dans l’écoute et se faire la voix du Père ».

« L’évangélisation n’est donc jamais une affaire privée parce que derrière il y a toujours Dieu et toujours l’Eglise », insiste le cardinal Rylko.
Il cite encore le cardinal Ratzinger : « Ce n’est pas nous qui pouvons gagner les hommes. Nous devons les obtenir de Dieu pour Dieu. Toutes les méthodes sont vides sans le fondement de la prière. La parole de l’annonce doit toujours s’insérer dans une intense vie de prière ».

La seconde loi de l’évangélisation est celle qui ressortde la parabole du grain de sénevé : « La plus petite de toutes les graines qui sont sur la terre mais une fois semé, il monte et devient la plus grande de toutes les plantes potagères » (Mc, 4, 31-32). « Les grandes réalités commencent en humilité », soulignait le cardinal Ratzinger. Cette parabole nous dit que « celui qui annonce l’Evangile doit être humble, ne doit pas prétendre obtenir des résultats immédiats – ni qualitatifs, ni quantitatifs. Parce que la loi des grands nombres n’est pas la loi de l’Eglise ».

La troisième loi est enfin celle du grain de blé qui meurt pour porter du fruit (cfr. Jn, 12, 24). « Dans l’évangélisation, la logique de la croix est toujours présente ». « La portée des devoirs que l’Eglise doit affronter au début du troisième millénaire de l’ère chrétienne nous fait souvent nous sentir impuissants. La grande cause de Dieu et de l’Evangile dans le monde est constamment entravée et contestée par des forces hostiles », déplore le cardinal Rylko.

Mais « l’espérance ne doit jamais nous abandonner. Le successeur de Pierre nous assure que Dieu aujourd’hui aussi trouvera de nouveaux chemins pour appeler les hommes et veut nous avoir avec lui comme messagers et serviteurs ».

Source : d’après Zenit

Une assemblée plénière sur la nouvelle évangélisation

Le mois dernier, un évènement d’importance, sur lequel nous reviendrons, est presque passé inaperçu : l’assemblée plénière du Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE) sur le thème de la nouvelle évangélisation. De nombreux cardinaux et évêques étaient ainsi présents à Tirana, en Albanie, du 29 septembre au 2 octobre. En toile de fond de la rencontre : le 40e anniversaire du CCEE qui sera célébré officiellement, à Rome, le 22 novembre prochain.

D’après un communiqué du Conseil, le président de la République d’Albanie M. Bamir Myrteza Topi a tenu à rencontrer les prélats d’Europe dès le premier jour des travaux, le 30 septembre, et le premier ministre M. Sali Ram Berisha a assisté à la séance d’ouverture.

Le CCEE fait savoir qu’en vue de définir la contribution des conférences épiscopales d’Europe au prochain Synode des évêques sur le thème de la nouvelle évangélisation convoqué par Benoît XVI pour octobre 2012 au Vatican, avait été adressé un questionnaire aux conférences épiscopales dans le but de recueillir et de mettre en lumière quelques idées, situations et propositions relatives à cette question.

Durant les travaux, la réflexion a été guidée par Jean-Luc Moens, ancien coordinateur des missions citadines dans les capitales européennes, chargé de faire une synthèse des réponses parvenues au CCEE au cours des dernières semaines et par Mgr Rino Salvatore Fisichella, président du Conseil Pontifical pour la nouvelle évangélisation, au Vatican.

Au cours de la rencontre, le calendrier des activités du CCEE pour 2012 a été présenté et discuté. Parmi ces activités : le prochain Symposium des évêques d’Afrique et d’Europe (Rome, 13-17 février 2012) et le Congrès sur la catéchèse (Rome, 7-10 mai 2012).

Enfin, une partie des travaux a été consacrée au dialogue avec les Institutions européennes (Union Européenne et Conseil de l’Europe) avec les contributions de Mgr André Dupuy, Nonce apostolique près l’Union Européenne ; Mgr Aldo Giordano, Observateur permanent au Conseil de l’Europe, et Mgr Piotr Mazurkiewicz, Secrétaire général de la COMECE.

Les journées, précise le CCEE, ont été rythmées par des temps de prière et par les célébrations eucharistiques.

La pastorale universitaire contribue à la nouvelle évangélisation

Les 16 et 18 septembre, à Madrid, les représentants de 17 pays d’Europe ont réfléchi ensemble sur la contribution que la pastorale universitaire peut apporter à la nouvelle évangélisation, indique un communiqué du Conseil des Conférences épiscopales d’Europe (CCEE). Un évènement qui précédait l’assemblée plénière du CCEE en Albanie, le 30 septembre dernier, sur le thème de la nouvelle évangélisation (lire ici).

Dans ses salutations, le responsable de la pastorale universitaire de la Conférence épiscopale espagnole, Mgr Agustín Cortés Soriano, évêque de Sant Feliu de Llobregat, a évoqué l’expérience des JMJ de Madrid, en mettant l’accent sur un point particulièrement intéressant de cette expérience, à savoir la typologie des participants à ces JMJ. D’après les statistiques, le participant-type était un étudiant universitaire âgé de 22-23 ans. Il convient donc de réfléchir aux moyens de donner une continuité à l’expérience intense de foi et de communion ecclésiale faite par ces jeunes durant ces JMJ, une fois qu’ils seront rentrés dans leurs communautés et leurs pays respectifs.

Mgr Marek Jędraszewski, président de la section « Université » de la Commission « Catéchèse, école et université » du CCEE, a souligné pour sa part la figure du bienheureux Jean-Paul II qui, au cours de son pontificat, s’est toujours inspiré de l’expérience qu’il avait faite en tant que jeune évêque à Cracovie, lorsqu’il entretenait des relations suivies avec les professeurs et la jeunesse universitaire. Dans sa vision prophétique de la nécessité d’une nouvelle évangélisation, il a toujours donné à la pastorale universitaire une place privilégiée dans le dialogue entre culture et foi.

Puis Don Agustìn del Agua, expert de la Commission, a approfondi la question du contexte dans lequel il faut parler de Dieu, un contexte souvent indifférent et même hostile, ce qui demande un effort intellectuel, la capacité de se mettre vraiment à l’écoute de ses interlocuteurs, et surtout un témoignage de vie de la part de celui qui annonce l’Évangile dans les milieux universitaires.

Le rév. Ferenc Janka, secrétaire de la Commission, a présenté les résultats du Congrès qui s’est tenu à Munich (Allemagne), en janvier dernier, et a décrit les principales étapes du travail de la Commission de 2006 à 2011. Les nombreuses rencontres organisées durant ces années ont fourni des points de référence pour l’activité future de la section « Université » de la Commission. Au cours de ces années, le réseau des responsables de la pastorale universitaire en Europe s’est étendu et constitue un motif d’espérance pour la nouvelle évangélisation du continent.

Mgr Nikola Eterović, secrétaire général du synode des évêques, a fait une brève présentation du synode, en expliquant comment est apparue l’idée de la nouvelle évangélisation, et en présentant les propositions des 113 conférences épiscopales, des 13 synodes des Églises catholiques orientales, des 26 dicastères du Vatican et des supérieurs et supérieures majeurs des divers ordres religieux.

Mgr Eterović a mis l’accent sur la spécificité de la nouvelle évangélisation, qui se différencie à la fois de l’activité ordinaire de l’Église et de la mission ad gentes. La nouvelle évangélisation s’adresse aux baptisés qui sont sans foi vivante ni pratique ecclésiale. L’Évangile doit leur être annoncé avec une nouvelle ardeur, et avec de nouvelles méthodes et de nouvelles expressions.

Mgr Eterović a encouragé les participants, en leur rappelant que la pastorale universitaire est certainement un milieu dans lequel le soin pastoral de l’Église peut et doit apporter une contribution essentielle à la nouvelle évangélisation. Il leur a demandé en outre de formuler des propositions synthétiques et de fournir des données statistiques susceptibles de contribuer à la réflexion des pères synodaux.

Dans l’après-midi du samedi 17 septembre, les participants ont visité le musée du Prado où, à travers la beauté de l’art et spécialement de l’art chrétien, il est possible de saisir le rôle culturel et artistique du christianisme dans le passé. Une tâche importante de la pastorale universitaire consisterait à servir de pont entre l’art chrétien du passé et les générations d’aujourd’hui, entre la beauté exprimée dans l’art et la beauté de Dieu.

Cette rencontre a été rythmée par des temps de prière communautaire. Le dimanche 18 septembre, la célébration eucharistique présidée par Mgr Eterović s’est déroulée dans la chapelle de la Conférence épiscopale d’Espagne, ornée des magnifiques mosaïques de Marco Ivan Rupnik, une œuvre artistique originale qui a pour thème la succession apostolique.

La prochaine rencontre des délégués nationaux se tiendra à Rome durant la rencontre des étudiants universitaires organisée par le Bureau de la pastorale universitaire du vicariat de Rome, du 27 avril au 1er mai 2012, à l’occasion du premier anniversaire de la béatification de Jean-Paul II.

Le Conseil des Conférences épiscopales d’Europe (CCEE) réunit les présidents des 33 Conférences épiscopales existant actuellement en Europe, représentées de droit par leur président, ainsi que les archevêques de Luxembourg, de la Principauté de Monaco et de Chypre des maronites, et l’évêque de Chisinau (Moldavie). Il est présidé par le cardinal Peter Erdö, archevêque d’Esztergom-Budapest, primat de Hongrie. Ses vice-présidents sont le cardinal Josip Bozanic, archevêque de Zagreb et le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux. Le secrétaire général du CCEE est le P. Duarte da Cunha. Le siège du secrétariat se trouve en Suisse, à Saint-Gall.

Source : d’après Zenit

Les prochaines JMJ, à Rio, auront pour thème l’évangélisation

En 2013, les JMJ auront lieu à Rio de Janeiro, au Brésil, sur le thème de l’évangélisation : « Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples » (cf. Mt 28, 19). Ce choix n’est pas dû au hasard à l’heure même où Benoît XVI réunit dans sa résidence d’été de Castel Gandolfo ses anciens étudiants sur le thème de la nouvelle évangélisation, après avoir également créé en 2010 un Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation et dans l’attente du Synode des évêques qui réunira des évêques du monde entier sur cette question précise en 2012.

Benoît XVI a fait cette annonce du thème des JMJ au cours de l’audience générale, mercredi à Castel Gandolfo. Comme c’est la coutume après un voyage international, Benoît XVI a aussi proposé un bilan de la JMJ de Madrid, « inoubliable » et pleine « d’émotion ».

Le pape a vu dans les JMJ des « journées extraordinaires », un « don précieux qui permet d’espérer pour l’avenir de l’Église ». De son côté, le cardinal Stanislaw Rylko, président du Conseil pontifical pour les laïcs et ancien proche de Jean-Paul II, avait estimé auparavant que les JMJ sont un instrument extraordinaire » d’évangélisation, tant pour les jeunes eux-mêmes que pour la société actuelle (lire ici).

Benoît XVI a confié son émotion à la vue de ces centaines de milliers de jeunes de 193 pays venus vivre une « formidable expérience de fraternité », de « rencontre avec le Seigneur », une « vraie cascade de lumière ». Benoît XVI n’a pas manqué d’exprimer ses remerciements à « ceux qui ont travaillé à l’organisation des JMJ » et pour « l’accueil chaleureux » des souverains d’Espagne et par le pays. Passant en revue chaque étape de son séjour à Madrid, le pape a rappelé « l’enthousiasme des jeunes » lors de la cérémonie d’accueil, jeudi soir, place de Cibeles, ses rencontres au monastère de l’Escurial avec les jeunes religieuses et les professeurs universitaires, le Chemin de croix, la messe avec les jeunes séminaristes à la cathédrale de Madrid, la rencontre avec les porteurs de handicap, la veillée de prière, la messe finale, la rencontre avec les volontaires…

A propos des vocations sacerdotales et à la vie consacrée à Dieu, le pape a dit sa confiance « qu’à Madrid aussi le Seigneur a frappé à la porte du cœur de nombreux jeunes pour qu’ils le suivent avec générosité dans le ministère sacerdotal ou dans la vie religieuse » – comme en témoignent régulièrement d’anciens Jmjistes. Au sujet de la veillée et de la messe, Benoît XVI a souligné le recueillement et l’enthousiasme : « la Veillée de prière, le soir, et la grande célébration eucharistique de conclusion du jour suivant ont été deux moments très intenses: le soir, une multitude de jeunes en fête, qui n’a pas du tout reculé devant la pluie et le vent, est restée en adoration silencieuse devant le Christ présent dans l’Eucharistie, pour le louer, lui rendre grâce, lui demander aide et lumière; et ensuite, le dimanche, les jeunes ont manifesté leur exubérance et leur joie de célébrer le Seigneur dans la Parole et dans l’Eucharistie, pour s’insérer toujours plus en Lui et renforcer leur foi et leur vie chrétienne. » Aux pèlerins de langue française réunis à Castel Gandolfo, le pape a confié mercredi : « Au cours de mon voyage apostolique à Madrid, j’ai rencontré avec joie et espérance des centaines de milliers de jeunes venus du monde entier. J’ai fait l’expérience de leur enthousiasme et de leur désir de s’orienter vers la vérité la plus profonde, celle que Dieu nous a donné de connaître dans le Christ. Puissent tous ces jeunes demeurer fidèles à leur engagement d’enraciner leur vie en lui ! Bon pèlerinage à tous ! »

Pendant les JMJ, le pape a envoyé en mission les centaines de milliers de jeunes présents (Valeurs actuelles parle de près de 2 millions). Ainsi, le 21 août, il les a exhorté à ne pas avoir « peur d’être catholiques », d’en témoigner toujours autour d’eux « avec simplicité et sincérité », pour que l’Église trouve en eux et en leur jeunesse « les missionnaires joyeux de la Bonne Nouvelle » (lire ici).

Lors de la messe de clôture, le pape a encouragé les jeunes à ne pas « garder le Christ pour soi-même », mais à « transmettre aux autres la joie de la foi », en leur expliquant que « le monde a besoin du témoignage de la foi, et qu’il a certainement besoin de Dieu » (lire ici). En concluant son homélie dont le thème était « d’apporter la connaissance et l’amour du Christ au monde entier, Benoît XVI a confié « tous les jeunes du monde à l’intercession maternelle de la Sainte Vierge Marie, Étoile de la nouvelle évangélisation et Mère des jeunes ».

Au moment de partir, après l’Angelus, le pape leur a enfin demandé : « Vos amis chercheront à savoir ce qui est changé en vous après avoir été dans cette noble ville avec le pape et des centaines de milliers de jeunes du monde entier : Que leur répondrez-vous ? » (lire ici).

Source : d’après Zenit et La Croix

Benoît XVI rassemble ses anciens étudiants sur le thème de la nouvelle évangélisation

Benoît XVI rassemble ces jours-ci ses anciens élèves autour du thème du « rôle de la théologie » dans la nouvelle évangélisation.

Comme chaque année en effet, les membres du « Ratzinger Schülerkreis », le « Cercle des étudiants » du cardinal Ratzinger ont rendez-vous à Castel Gandolfo, pour trois jours à partir d’aujourd’hui, vendredi 26 août et jusqu’à dimanche, 28 août : la session se tient chaque année à huis-clos.

Le P. Stephan Otto Horn, ancien assistant du professeur Ratzinger à Ratisbonne, coordinateur du cercle, a précisé à Zenit que le pape présidera la messe du dimanche 28.

Deux invités pour parler de la nouvelle évangélisation : une théologienne laïque, Mme Hanna-Barbara Gerl-Falkowitz, spécialiste de Romano Guardini, et des rapports entre philosophie et culture, professeur à Dresde – ancienne Allemagne de l’Est – et familière des milieux sécularisés. Elle connaît le cardinal Ratzinger depuis 1976. Le second témoin est également un laïc, membre autrichien de la Communauté de l’Emmanuel, Otto Neubauer, directeur de l’Institut pour l’évangélisation à Vienne (ayant participé en 2003 à l’organisation du Congrès pour la nouvelle évangélisation dans cette ville).

Au premier cercle des étudiants du prof. Ratzinger – de Bonn, Münster, Tübingen, Ratisbonne – , le « Ratzingerschülerkreis » s’est ajouté récemment un nouveau cercle constitué non d’étudiants directs du prof. Ratzinger mais de théologiens qui se sont illustrés par l’étude de sa théologie, comme un des lauréats du Prix Ratzinger, le P. Heim. Ils participent aux sessions d’été à Castel Gandolfo avec le premier « cercle » d’étudiants directs, qui se réunissent depuis 1977 autour du cardinal Ratzinger.

Le P. Horn a précisé, souligne Radio Vatican, que l’accent serait mis sur « le rôle de la théologie » dans la nouvelle évangélisation, l’intention de Benoît XVI n’étant pas de « convertir les masses en peu de temps ». Car, explique-t-il, le pape se « méfie » de « l’activisme » et des « mouvements de masse qui s’épuisent rapidement ». Il voit ainsi la « nécessité de mettre les théologiens à contribution pour étudier la manière de communiquer la foi chrétienne dans un langage moderne ».

Source : d’après Zenit

Mgr Rino Fisichella : « l’évangélisation impose un style de vie crédible »

On ne peut évangéliser si notre style de vie n’est pas crédible, a expliqué Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, dans une courte interview accordée au quotidien espagnol « La Razón » et reprise par L’Osservatore Romano.

En quelques mots, le prélat a évoqué la difficulté de rendre le message de Jésus Christ attrayant pour les jeunes. « Les jeunes d’aujourd’hui veulent de la cohérence, des témoins cohérents entre l’annonce » du Christ et leur style de vie. « On ne peut pas annoncer l’Évangile si l’on n’a pas une crédibilité dans notre style de vie », a-t-il affirmé.

Pour l’évangélisation, Internet « est un instrument et doit le rester », a-t-il ajouté. « Internet ne peut substituer une relation interpersonnelle parce que le christianisme naît de la capacité de deux personnes de se rencontrer. Quand deux personnes se regardent dans les yeux, on peut percevoir de la crédibilité ».

Certes, nous sommes aujourd’hui « en crise, mais c’est aussi une situation vitale, dynamique, d’enthousiasme différent du passé ».

L’évangélisation doit s’adapter à chaque pays : il faut « respecter les différentes situations culturelles et les différentes traditions des Eglises dans le monde ». « Il n’y a pas de recette », a-t-il ajouté. « La nouvelle évangélisation en Europe n’est pas la même qu’en Amérique du Nord ou du Sud. Mais il y a un fondement commun : nous devons exercer un peu plus une forte identité personnelle des croyants et un sentiment fort d’appartenance à l’Église ».

Source : Zenit

Benoît XVI aux jeunes : « Vos amis chercheront à savoir ce qui est changé en vous »

Au moment où les 27e Journées mondiales de la jeunesse prennent fin, Benoît XVI a invité les jeunes sur le point de rentrer chez eux à témoigner avec audace de la vie chrétienne, c’est-à-dire, une fois encore, à se lancer dans l’évangélisation de leurs amis.

Durant la prière de l’Angélus qui a suivi la longue célébration de clôture des JMJ à l’aéroport espagnol de Cuatro Vientos, le pape s’est adressé aux près de deux millions de jeunes qui s’apprêtent à rejoindre leurs « lieux de résidence habituelle ».

« Vos amis chercheront à savoir ce qui est changé en vous après avoir été dans cette noble ville avec le pape et des centaines de milliers de jeunes du monde entier : Que leur répondrez-vous ? », a-t-il demandé.

« Je vous invite à leur donner un témoignage audacieux de la vie chrétienne. Vous serez alors le ferment de nouveaux chrétiens afin que l’Église naisse avec vigueur dans le cœur de beaucoup ».

« Combien j’ai pensé ces jours-ci à ces jeunes qui attendent votre retour ! », a-t-il poursuivi. « Transmettez-leur mon affection, en particulier aux plus défavorisés, et aussi à vos familles et aux communautés de vie chrétienne auxquelles vous appartenez ».

Le pape s’est aussi dit « impressionné par le nombre significatif d’évêques et de prêtres présents à ces Journées ». Quelque 14 000 prêtres et 800 évêques ont participé à ces JMJ. « Je les remercie tous du fond de mon cœur, les encourageant en même temps à continuer à développer la pastorale des jeunes avec enthousiasme et engagement », a conclu Benoît XVI.

Source : d’après Zenit

Benoît XVI à 1,5 million de jeunes : « Ne gardez donc pas le Christ pour vous-mêmes »

Lors de la messe de clôture des Journées Mondiales de la Jeunesse à Madrid, sur la base aérienne de Cuatro Vientos, le pape Benoît XVI s’est adressé, dans son homélie, à 1,5 million de jeunes. Après une explication de ce qu’est la foi à partir de l’Evangile du jour, Benoît XVI a exhorté les jeunes à « ne pas garder le Christ pour soi-même » mais à le transmettre aux autres par l’évangélisation. Nous citons ici la fin de son homélie.

Avoir la foi, c’est s’appuyer sur la foi de tes frères, et que ta foi serve également d’appui pour celle des autres, a expliqué le pape. Je vous exhorte, chers jeunes : aimez l’Église qui vous a engendrés dans la foi, vous a aidés à mieux connaître le Christ et vous a fait découvrir la beauté de son amour. Pour la croissance de votre amitié avec le Christ, il est fondamental de reconnaître l’importance de votre belle insertion dans les paroisses, les communautés et les mouvements, ainsi que l’importance de la participation à l’Eucharistie dominicale, de la réception fréquente du sacrement du pardon, et de la fidélité à la prière et à la méditation de la Parole de Dieu.

De cette amitié avec Jésus naîtra aussi l’élan qui porte à témoigner la foi dans les milieux les plus divers, y compris ceux dans lesquels il y a refus ou indifférence, a poursuivi le pape. On ne peut pas rencontrer le Christ et ne pas le faire connaître aux autres. Ne gardez donc pas le Christ pour vous-mêmes. Transmettez aux autres la joie de votre foi. Le monde a besoin du témoignage de votre foi, il a certainement besoin de Dieu. Je pense que votre présence ici, jeunes venus des cinq continents, est une merveilleuse preuve de la fécondité du mandat de Jésus donné à l’Église : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création » (Mc 16, 15). À vous aussi incombe le devoir extraordinaire d’être des disciples et des missionnaires du Christ dans d’autres terres et pays où se trouve une multitude de jeunes qui aspirent à de très grandes choses et qui, découvrant dans leurs cœurs la possibilité de valeurs plus authentiques, ne se laissent pas séduire par les fausses promesses d’un style de vie sans Dieu.

Chers jeunes, a conclu Benoît XVI, je prie pour vous avec toute l’affection de mon cœur. Je vous confie à la Vierge Marie, pour qu’elle vous accompagne toujours de son intercession maternelle et vous enseigne la fidélité à la Parole de Dieu. Je vous demande également de prier pour le Pape afin que, comme Successeur de Pierre, il puisse continuer à affermir ses frères dans la foi. Puissions-nous tous dans l’Église, pasteurs et fidèles, nous rapprocher davantage chaque jour du Seigneur, afin de croître en sainteté de vie et nous donnerons ainsi un témoignage efficace que Jésus est vraiment le Fils de Dieu, le Sauveur de tous les hommes et la source vive de leur espérance. Amen.

Retrouvez sur Zenit l’intégralité de l’homélie du pape

Benoît XVI aux francophones : « N’ayez pas peur d’être catholiques »

Ce 21 août, à l’issue de la prière de l’Angélus récitée ce dimanche de la base aérienne de Cuatro Vientos, en Espagne, le pape Benoît XVI a exhorté les jeunes francophones à ne pas avoir peur d’être catholiques et à évangéliser avec « simplicité et sincérité ». Le pape leur a aussi préconisé l’évangélisation par la joie.

Devant les pèlerins venus du monde entier pour participer à ces 26e Journées mondiales de la Jeunesse, le pape a adressé ses salutations en plusieurs langues. Aux pèlerins francophones, il a rappelé l’invitation du Christ à être « enracinés » en Lui.

« Il vous envoie pour être des témoins courageux et sans complexes, authentiques et crédibles ! N’ayez pas peur d’être catholiques, d’en témoigner toujours autour de vous avec simplicité et sincérité ! », a affirmé le pape. « Que l’Église trouve en vous et en votre jeunesse les missionnaires joyeux de la Bonne Nouvelle ! ».

Puis, dans sa salutation en portugais, le pape a ensuite invité les jeunes à annoncer la Bonne Nouvelle du Christ malgré les contradictions. « Chers jeunes et amis de langue portugaise, vous avez rencontré Jésus Christ ! », a-t-il affirmé. « Vous vous sentirez à contre-courant au milieu d’une société où règne une culture relativiste qui renonce à chercher et à posséder la vérité ». « C’est pourtant en ce moment de l’histoire, plein de grands défis et d’opportunités, que le Seigneur vous envoie pour faire retentir, grâce à votre foi, la Bonne Nouvelle du Christ pour la terre entière ».

D’après Zenit

Les JMJ, un instrument extraordinaire d’évangélisation

Les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) sont un « instrument extraordinaire » d’évangélisation, tant pour les jeunes eux-mêmes que pour la société actuelle, a estimé sur Radio Vatican le cardinal Stanislaw Rylko, président du Conseil pontifical pour les laïcs.

Le cardinal a évoqué l’importance du témoignage des jeunes « dont le monde d’aujourd’hui, particulièrement l’Europe, a bien besoin, parce que c’est le témoignage d’une foi jeune, pleine d’enthousiasme, d’esprit missionnaire ».

Les Journées mondiales ont désormais 25 ans, a-t-il rappelé, « et dans ce laps de temps, elles se sont démontrées être un instrument extraordinaire d’évangélisation, surtout d’évangélisation des jeunes générations dont les jeunes eux-mêmes sont les protagonistes ».

Mais pas seulement : « Les Journées mondiales sont un instrument d’évangélisation de toute la société actuelle. Beaucoup de personnes qui sont en recherche, qui se sont éloignées de la foi, regardent ces jeunes avec beaucoup d’intérêt », a-t-il expliqué. « Pour eux, ils sont un grand point d’interrogation : ‘Qu’as-tu fait de ta foi ? Comment vis-tu ta foi ?’. Répondre à ces questions est une fonction importante de chaque JMJ ».

Le cardinal Rylko a aussi évoqué l’importance des JMJ dans la question de la vocation. En effet, a-t-il affirmé, « une personne qui rencontre vraiment le Christ se pose spontanément la question : ‘Comment dois-je vivre ? Qu’attend le Christ de moi ?’. Telle est la question de la vocation ».
« Je rencontre beaucoup de jeunes couples qui me disent : ‘Nous sommes le fruit de la JMJ de Czestochowa’, etc. Et combien de prêtres ont mûri leur choix définitif en faveur du sacerdoce en rencontrant le successeur de Pierre ».

Interrogé sur le climat qui règne actuellement à Madrid, le cardinal Rylko a parlé de la grande intensité de celui-ci. « Nous savons tous, comme l’a dit un sociologue, que le successeur de Pierre est le ‘phare’ de chaque Journée mondiale de la jeunesse », a-t-il souligné. « Le pape Benoît XVI s’est démontré être un grand maître de la foi, non seulement dans les domaines universitaire, académique, mais de manière générale un maître de la foi de la jeune génération ». « Nous le voyons chaque fois qu’il rencontre les jeunes, surtout quand – en improvisant – il explique les vérités fondamentales de la foi. Beaucoup de jeunes sont touchés par le caractère incisif de sa pensée, de sa parole. Et je crois que c’est justement cela que les jeunes venus ici à Madrid attendent du pape ».

Source : d’après Zenit

Anuncio aux JMJ, un visage de la nouvelle évangélisation

En créant un conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, l’été dernier, le pape Benoît XVI déclarait : « Le premier engagement qui nous concerne tous est celui d’une nouvelle évangélisation qui aide les nouvelles générations à redécouvrir le visage authentique de Dieu, qui est amour ». Cette nouvelle évangélisation, lancée par Jean-Paul II dans les années 80, est non seulement un thème cher au coeur de Benoît XVI, mais aussi de la jeunesse catholique.

Le Festival Anuncio en est une démonstration pertinente et ses organisateurs le revendiquent. Cette année, en s’étant inscrits pour l’édition Anuncio 2011, près de 800 jeunes répondent à l’appel du pape pour cette nouvelle évangélisation qui concerne ‘tous les catholiques’. Un quatrième festival qui n’a plus lieu seulement en France cette année, étant l’une des plus importantes propositions officielles des JMJ 2011 à Madrid. Préparé depuis un an par 50 jeunes laïcs dont 10 personnes à temps plein en Espagne réunis à la ‘Casa Anuncio’, le festival n’a pas changé de ligne de conduite depuis 2007 : « se propose de former les jeunes catholiques et de les envoyer deux par deux témoigner de l’Amour de Dieu ».

Deux jours de formation et de prière du 8 au 10 août à Lourdes

De nombreux jeunes viendront pour la première fois faire l’expérience de l’évangélisation avec Anuncio. Avec de beaux temps de prière animés par une équipe de musiciens, des carrefours et des témoignages, les jeunes découvriront ce qu’est l’évangélisation. Le 10 août, ils seront ensuite envoyés en mission dans une ville de France ou d’Espagne dont ils ne connaissent pas encore la destination.

Une semaine pour annoncer que « Dieu est Amour »

Du 10 au 15 août, le festival Anuncio se déploiera dans 10 villes de France et d’Espagne (Biarritz, Pallavas, Ibiza, Barcelone, Grenade, San-Sebastian, Burgos, Cordoue, Valence, Vic, Castellon). Les jeunes iront à la rencontre des vacanciers sur les plages et les places pour susciter le dialogue entre chrétiens et non chrétiens et témoigner de l’Amour de Dieu qu’ils expérimentent dans leurs vies.

Sur place, des activités culturelles (théâtre, concerts, expositions) et des veillées de prières seront proposées à tous. Madrid, « Plaza de España », sera le centre des activités d’Anuncio : un pôle d’évangélisation, de concerts, de prédications, d’adoration et d’happenings viendra interpeller les touristes et madrilènes et leur témoigner du Christ. Des groupes de musique du monde entier (Glorious, Rexband…) ainsi que des prédicateurs de renom (Raniero Cantalamessa, les cardinaux Philippe Barbarin et Christophe Schönbron…) participeront aussi à ce festival.

Au même moment, Anuncio proposera à chaque jeune venu pour assister aux JMJ d’en devenir acteur et de venir se former et expérimenter l’évangélisation. Le Festival Anuncio se clôturera par le week-end avec le pape à Cuatroviento.

Avec ce festival, Anuncio donne un visage jeune et dynamique de la nouvelle évangélisation dont l’Europe a tant besoin. Une urgence que le pape lui-même met au coeur de son agenda, avec la tenue d’un synode des évêques sur ce thème, à Rome, en 2012.

Infos pratiques : www.festival-anuncio.fr/jmj-en-espagne/

5.000 jeunes partent aux JMJ avec l’Emmanuel

Au programme, forums internationaux de Paray-le-Monial et de Tolède, missions de rue dans le centre ville de Madrid, évangélisation sur Internet avec ICEnet, concerts du PriestBand, Noche de Alegría à Madrid avec plus de 10.000 jeunes…

Jean-Paul II a toujours manifesté une attention particulière pour les jeunes, lui qui leur avait lancé au soir de son élection : « Vous êtes l’avenir du monde et l’espérance de l’Église ». Aux Rameaux 1984, 300.000 jeunes répondent à son invitation, à Rome, pour la clôture de l’année sainte de la Rédemption.

Les jeunes de l’Emmanuel sont présents. Le pape leur transmet une croix en bois, « symbole de l’amour du Christ pour l’humanité ». La « croix des JMJ » circulera de pays en pays et son lieu de résidence sera le centre San Lorenzo (lire ici), à Rome, confié à la Communauté de l’Emmanuel.

Vingt-sept ans plus tard, pour les JMJ à Madrid, 5.000 jeunes de 30 pays différents sont inscrits sur les routes de l’Emmanuel. Ils se préparent spirituellement depuis 1 an avec parcours de formation ‘El camino’ locaux, dans les paroisses. Ils vont retrouver les centaines de milliers de jeunes qui participent à la semaine des JMJ sur le thème : « Enracinés et fondés en Christ, affermis dans la foi » (Colossiens 2,7). L’Emmanuel organise 7 événements majeurs pendant ces JMJ, dans lesquels l’évangélisation sera active, particulièrement au travers des missions de rue.

Tout d’abord, le Forum International des Jeunes de Tolède (Espagne), préparé avec la paroisse Santa María de Benquerencia : plus de 3.500 jeunes d’Espagne, de France, d’Allemagne, de Slovénie, du Québec et d’autres pays y participent. Pas moins de 39 bus remplis de jeunes viennent de partir de toute la France pour rejoindre Tolède. Quatre diocèses français y commencent leur JMJ : Lyon, Nanterre, Nantes et Saint-Etienne. Le thème de ce forum est « Dios tiene Faithbook, visítalo» (« Dieu est sur Faithbook, ajoute-le comme ami ! »). Pendant le Forum, les journées seront rythmées par des temps de prière (louange et adoration eucharistique), d’enseignements, de partage, de découverte culturelle et de détente, ainsi que par la messe et la veillée.

Parallèlement, le Forum International des Jeunes à Paray-le-Monial, qui attend 2300 jeunes dont 1720 partent aux JMJ. Parmi ces derniers, 720 jeunes non-français (dont 110 brésiliens) et 700 adolescents avec leurs 200 accompagnateurs. Ce forum, en français et anglais, a pour thème « qui croit en moi n’aura plus jamais soif » (Jean 6,35). Après une dernière veillée le 14 août, 34 bus prendront la direction de Madrid avec une étape à Lourdes pour la fête de l’Assomption.

A Madrid auront lieux les missions de rue avec les jeunes de trois écoles d’évangélisation de l’Emmanuel (Emmanuel School of Mission) pendant le Festival de la Jeunesse, à la cathédrale Alcala de Henares et dans deux paroisses du centre-ville du quartier de Malasaña (équivalent du Marais parisien).

Mais l’évangélisation aura lieu également sur Internet, dans le centre de Madrid, avec la mission Facebook organisée par ICEnet (International Catholic Evangelisation network, créé par des jeunes de l’Emmanuel) www.ice-net.org et www.youthonmission.net. Les jeunes iront à la rencontre d’autres jeunes madrilènes et leur donneront rendez-vous via les réseaux sociaux pour les grands moments des JMJ.

A noter également, les concerts du Priest Band, groupe rock international composé de 6 prêtres et 1 laïc de l’Emmanuel. Trois concerts sont prévus entre Tolède, Lourdes et Madrid (11, 15, 17 août). Ils disent vouloir témoigner que l’Eglise est vivante et pleine de joie, « d’être ensemble prêtres, avec une musique au style populaire ». Le groupe a été créé à l’occasion des JMJ 2005 à Cologne et s’est réuni plusieurs fois depuis, notamment à la suite de la veillée papale aux JMJ de Sydney en 2008, devant 235.000 personnes.

Le 17 août, ce sera la Noche de Alegría, une soirée festive de 20h à 23h30 dans l’espace de Madrid Arena (10.000 personnes). Les trois axes de cette soirée sont la musique, présente tout au long de la soirée, avec un concert du Priestband qui l’inaugure, mais aussi les témoignages : interventions du Cardinal Meisner (Cologne), de Mgr Chaput (Denver) et Mgr Le Saux (Le Mans) ; et d’autres témoins qui parleront de leur foi dans le monde d’aujourd’hui. Enfin, la prière, avec un temps de louange et une adoration du Saint-Sacrement dans une atmosphère plus recueillie.

Le 18 août, l’hymne Alegría sera chanté lors de la cérémonie d’accueil du Saint Père, Plaza de Cibeles. Composé par un membre espagnol de l’Emmanuel, il a été sélectionné lors du concours ‘Madrid me encanta’ par un jury de professionnels pour figurer parmi les hymnes officiels des JMJ.

Lors de la messe finale des JMJ, le 21 août, Benoît XVI enverra aux Philippines un jeune français de Fidesco, l’organisation de solidarité internationale de la Communauté de l’Emmanuel. Jeune célibataire de 28 ans, de formation école de Commerce à Reims, Maxime Foucard a quitté son travail en Avignon pour donner deux ans de sa vie au service des plus démunis – les enfants des rues de Manilles – au nom de sa foi.

Le 3 février dernier, recevant en audience les responsables de la Communauté de l’Emmanuel, qui fête ses 40 ans cette année (voir le site dédié www.jubilezaveclemmanuel.com), Benoît XVI a évoqué « les 30 ans du service de Fidesco auprès des pays plus défavorisés ». « Le travail réalisé en particulier par Fidesco, a déclaré le pape, témoigne aussi de votre engagement auprès des populations des pays plus démunis (…) que partout votre charité rayonne de l’amour du Christ et devienne ainsi une force pour la construction d’un monde plus juste et plus fraternel ! ».

Quelques chiffres…

– Les JMJ ont touché près de 13,5 millions de jeunes dans le monde
– Cette année, 47.000 Français sont déjà inscrits, dont 5.000 jeunes de l’Emmanuel
– Au total, 1,5 millions de participants sont attendus à Madrid du 16 au 21 août

(dernière mise à jour : 12 août à 11h47)

Quand la presse profane sape le travail d’évangélisation

La Conférence des évêques de France a réagi, le 18 juillet par la voix de son porte-parole Mgr Bernard Podvin, à la publication d’un article publié le 16 juillet dernier par le quotidien Libération. « Consternant ! », titre Mgr Podvin en évoquant cette série d’articles dont le premier est intitulé « Tous en cène », et qui a provoqué des réactions « légitimement consternées ». Des réactions qui proviennent aussi « de personnes qui ne sont pas de foi chrétienne, ce qui est hautement significatif », affirme Mgr Podvin. « Quel courage immense de compter sur notre légendaire ‘bonhomie pardonnante’ pour rédiger, à l’encontre du cœur de notre foi, des lignes inqualifiables », ajoute-t-il. « La liberté d’expression s’honore quand elle respecte ceux qu’elle offense ».

De son côté, le blog Poil au nez a publié une ‘Lettre ouverte aux candidats de 2012 sous forme de droit de réponse à Libération’ (lire ici). Il est expliqué dans celle-ci les grandes lignes de la sortie des deux journalistes, qui sont-ils, et la méthode employée. Suit une demande faite aux candidats des présidentielles 2012 : « quels engagements prenez-vous pour que la laïcité reste ouverte et positive, défendant la liberté de chacun, plutôt qu’elle devienne un carcan à la solde de l’idéologie ultra-libérale, d’un athéisme extrémiste ou d’un passéisme aux relents cathophobes ? Que nous proposez-vous pour nous libérer de cette corruption intellectuelle qui troque le bien pour le mal, la vérité pour le mensonge, l’humour pour la moquerie tout en collaborant à la diffusion de la haine entre nos concitoyens ? Que nous promettez-vous pour nous défendre de ce terrorisme croissant à l’égard des croyants ou de ceux qui pensent différemment ? Que nous proposez-vous pour une saine application du principe de laïcité, dans un esprit fraternel et constructif, au service du bien commun ? ».

Aucun témoignage de vie ne pourra être donné sans un climat de respect réciproque. Aucune évangélisation (sans prosélytisme aucun), autrement dit aucune proposition de rencontre avec Dieu ne pourra être faite – ou très difficilement – si la presse profane sape la réputation des croyants et à travers eux la parole de l’Eglise, qui fait autorité sur de nombreux sujets de société, là où justement nos contemporains nous attendent.

Anuncio fonde une école d’évangélisation à Paris

Anuncio, le mouvement catholique d’évangélisation qui se donne pour mission d’annoncer que « Dieu est Amour » se lance dans une nouvelle aventure après son quatrième festival : la création d’une école missionnaire au cœur de la capitale, sur la butte de Montmartre.

La Charité est le cœur de la Casa Anuncio : ses membres cherchent à vivre tout au long de l’année une vie fraternelle, par des temps de services et de vie commune mais aussi une vie spirituelle  importante, autour de la prière (oraison, louange, chapelet…) et des sacrements.

Une formation sera dispensée aux membres de la Casa Anuncio par l’Ecole cathédrale : théologie, philosophie, anthropologie… Une année pour mieux connaître les fondements de la foi, mais aussi l’actualité et les problématiques de l’Eglise aujourd’hui (application de Vatican II, œcuménisme, liturgie…).

La mission sera l’une des principales activités de la Casa Anuncio : tout au long de l’année, les jeunes pourront mettre leurs compétences (logistique, recherche de fonds, communication…) au service d’un évènement culturel chrétien de grande ampleur : Le festival Anuncio. Ils organiseront aussi des soirées en lien avec les paroisses ou des week-ends de mission au cours de l’année.

Pour tout renseignement, ou si l’aventure vous tente, contactez  Emmanuelle Philippe : malou@anuncio.fr ,  Téléphone : 06 70 73 66 30 ou visiter le site internet sur la Casa Anuncio.

 

Mgr Dominique Rey : « L’adoration, première condition de la nouvelle évangélisation »

Du 20 au 24 juin, près de trois cents participants se sont réunis au Salesianum, à Rome, pour vivre le colloque Adoratio 2001 sur le thème « de l’Adoration à l’Evangélisation ». Rassemblant un large éventail d’intervenants du monde entier(*), dont six cardinaux de haut rang, ce colloque international était organisé par les Missionnaires de la Très Sainte Eucharistie, une communauté nouvelle reconnue en 2007 par Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, à l’origine de cette initiative. Une interview exclusive de ce dernier pour Anuncioblog.

Anuncioblog : L’adoration est-elle nécessaire pour l’évangélisation ?

Mgr Dominique Rey : La première condition de la nouvelle évangélisation, c’est l’adoration. Nous devons retrouver la capacité d’adorer le Christ dans la très sainte Eucharistie, si nous voulons conduire les hommes et les femmes du XXIe siècle à la foi en Jésus-Christ. C’est l’un des thèmes clés du pontificat du pape Benoît XVI ; c’est pour cette raison que nous avons décidé cette initiative.

Etes-vous satisfait ?

Mgr Dominique Rey : Nous avons un public venant de 38 pays. Il y a une grande diversité spirituelle et missionnaire représentée ici. Lors de ce colloque, nous essayons de croiser d’une part, un approfondissement théologique de l’adoration eucharistique, des témoignages d’expériences pastorales et missionnaires ainsi qu’une vie de prière, des journées scandées par la liturgie sans oublier la nuit où nous avons une adoration permanente du St Sacrement exposé.

Avez-vous de bons échos ?

Mgr Dominique Rey : Oui les participants sont venus avec de grands désirs, certains ont traversé des continents pour nous rejoindre. Beaucoup d’évêques ont manifesté leur présence ils viennent du monde entier, six cardinaux sont aussi présents. Cet appel à la nouvelle évangélisation, l’adoration eucharistique constitue un incontournable de la mission catholique.

Quels sont les conseils que vous donneriez pour ceux qui n’osent pas se lancer dans une adoration paroissiale ?

Mgr Dominique Rey : Il faut valoriser ce qui existe. L’objectif de ce colloque est également que les expériences puissent se croiser, s’encourager mutuellement. Aujourd’hui, on a une nouvelle génération de jeunes chrétiens mais aussi de pasteurs et d’évêques qui croient que l’eucharistie est un sacrement missionnaire et beaucoup de communautés qui portent une vitalité aujourd’hui, sont centrées sur l’eucharistie et l’adoration en particulier.

Propos recueillis par Soeur Marie de la Visitation

(*) Liste des intervenants :

Cardinal Francis Arinze, Préfet émérite de la Congrégation pour le Culte Divin
Cardinal Raymond Burke, Préfet du Tribunal Suprême de la Signature Apostolique
Cardinal Antonio Cañizares Llovera, Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin
Cardinal Malcolm Ranjith, Archevêque de Colombo, Sri Lanka, ancien Secrétaire de la Congrégation pour le Culte Divin
Cardinal Mauro Piacenza, Préfet de la Congrégation pour le Clergé
Cardinal Peter Turkson, Président du Conseil Pontifical Justice et Paix
Monseigneur G. Reali, Evêque de Porto Santa Rufina, Italie
Monseigneur Giovanni D’Ercole, Évêque Auxiliaire de L’Aquila, Italie
Monseigneur D. José Ignacio Munilla – Évêque de San Sebastian, Espagne
Monseigneur Dominique Rey, Évêque du Diocèse de Fréjus-Toulon, France
Monseigneur Athanasius Schneider, Évêque Auxiliaire de Karaganda, Kazakhstan
Msgr Guido Marini, Maître des Cérémonies Pontificales, Vatican City,
Père Nicolas Buttet, Fondateur de la Communauté Eucharistein, Saint-Maurice, Suisse
Père Mark Kirby, Prieur du monastère bénédictin Notre-Dame du Cénacle à Tulsa, Oklahoma
Père Florian Racine , Fondateur des Missionnaires de la Très Sainte Eucharistie, Sanary, France
Mère Adela Galindo, Fondatrice des Servantes des Cœurs Transpercés de Jésus et Marie, USA
Sr. Joseph, Missionnaires de la Charité, Calcutta, Inde

Pour en savoir plus sur Adoratio : www.adoratio2011.com

« J’ai soif » cherche des volontaires pour le 22 juin

Réunion d’information le 16 juin à 20h…

Le 22 Juin, soir de la fin du bac, un gigantesque cube bleu luminescent de 9 m de haut sera dressé au beau milieu de l’avenue de Breteuil, à Paris. A l’intérieur, des prêtres serviront aux 3500 jeunes présents une boisson phosphorescente bleu mystérieux et remettrons à chacun d’entre eux un cube (« goodie ») contenant une parole du Christ.

L’Eglise Saint François Xavier, au bout de l’avenue de Breteuil, sera ouverte toute la nuit avec adoration permanente et la possibilité de se confesser.

Plusieurs milliers de jeunes étant attendus, « J’ai soif » cherche 200 volontaires : pour tous ceux qui veulent servir le jour J, la réunion des volontaires a lieu le 16 juin à 20h, au Bon Conseil, 6 rue Albert de Lapparent, dans le 7ème arrondissement de Paris. Venez !

Rdv sur la page communauté FB de l’opération pour de fréquents updatings :

page de l’événement sur Facebook

Renseignements : 06 79 72 43 68 et 01 53 69 64 28

(En partenariat avec Etanchermasoif.com)

Ecole de charité et de mission (ECM) : venez vous ressourcer !

L’Ecole de Charité et de mission (ECM), c’est prendre le temps de construire sa vie sur le Christ afin de rendre compte de notre espérance et être témoins de notre foi.

L’ECM propose un concentré de vie chrétienne. Nourri, guidé et accompagné pendant 9 mois, on y apprend à entendre la voix de Dieu, à lui répondre, et à faire l’expérience des transformations qui résultent de ce dialogue.

Les 4 piliers qui soutiennent ce chemin sont :
– la prière, louange, et temps de retraite
– la formation, qui nous permet de grandir dans l’intelligence de la foi, et goûter la joie de mieux connaître Dieu et son projet d’amour pour l’humanité.
– la charité, pour apprendre toujours plus à aimer et à être aimé en vérité, avec des temps de partage et du temps avec les plus pauvres.
– Et surtout la mission – l’évangélisation – pour découvrir la joie de devenir des témoins de l’Évangile et les instruments de Dieu.

Une année pour Dieu, une lumière pour toute la vie !

Venez découvrir l’ECM de la paroisse Trinité les mercredi 15 et 29 juin 2011 à la crypte de l’église. Plus d’infos : www.latriniteparis.com (rubrique jeunes pro).

Sur Facebook : l’invitation à l’évènement

La génération JMJ, ce soir sur KTO

Avec un sujet auquel participe Jean-Baptiste Maillard et sa femme, à l’origine de ce blog sur l’évangélisation.


Générations JMJ, Parlons-En par KTOTV

Présentation :

À Madrid, cet été, près de 50 000 français sont attendus pour les Journées Mondiales de la Jeunesse. Depuis Buenos Aires en 1987, plusieurs générations de catholiques, portées et formées par les JMJ, ont répondu à l’appel du Pape.

KTO vous propose 90 minutes de débat en direct et de reportages. Quelles forces en ont-elles tirées ? Quelles fragilités demeurent ? Les différentes JMJ ont-elles fait évoluer la relation à l’Église et au Christ ? Que reflète le succès de ces rassemblements ? Un magazine présenté par Stéphanie Dupasquier.

Générations JMJ : Parlons-En, à voir jeudi 9 juin à 20h40 sur KTO.

Evangéliser avec Thérèse

« Evangéliser avec Thérèse » : c’est le thème de la prochaine soirée T, mardi 31 mai prochain. Marc et Florence de Leyritz, responsables des Parcours Alpha France, évoqueront comment sainte Thérèse de Lisieux nous invite à annoncer le Christ par l’évangélisation.

Les Soirées T* (T comme Thérèse) réunissent des personnes désireuse de prier pour les jeunes de leur entourage en les confiant à l’intercessions de Thérèse de Lisieux. Autour de ses reliques qu’abrite en permanence la chapelle Sainte-Thérèse d’Apprentis d’Auteuil (Paris16ème), les Soirées T* sont rythmées par des temps de louange, d’enseignement, d’intercession et d’adoration eucharistique.

Rendez-vous : mardi 31 mai à 20h15 – Chapelle Sainte-Thérèse – 40 rue Jean de La Fontaine – Paris 16ème
M° Jasmin / Eglise d’Auteuil / RER C : Av. du Pdt Kennedy – Parking possible

Pour en savoir plus : le blog des soirées T*

Un service public de la prière le 7 juin à Paris

Mardi 7 juin 2011, dès 20h30, au coeur de Paris, laissez des centaines de bénévoles prier pour vous et pour vos proches !

C’est une sorte de « service public de la prière » qui est proposée à toute personne qui le demandera, croyante comme non croyante, le mercredi 7 juin dès 20h30, à l’église Saint Augustin (Paris 8ème). Des membres du groupe de prière ‘Ephphatha’ co-animeront une grande veillée ouverte à tous, et gratuite.

Un service de prières mutuelles au cœur même des épreuves de la vie

C’est pour partager les innombrables grâces et dons reçus depuis près de douze ans que les membres des groupes de prière Ephphatha accueilleront ceux qui désirent confier leurs peines et leurs préoccupations à la puissance guérissante du Christ. Ephphatha animera cette soirée avec le soutien de paroissiens de Saint Augustin et de son curé : le Père Denis Branchu. Deux invités exceptionnels interviendront : Mgr Alain Castet, évêque de Luçon et Jean Vanier, fondateur de l’Arche.

‘et votre peine se changera en joie’ (Jn 16/20)

L’église St Augustin ouvrira ses portes dans un décor inédit de lumières et de fleurs, dominé par la toile de 36 m² réalisée par le peintre Malel et intitulée ‘ La rencontre’. Chanteurs et musiciens accompagneront les prières. Les personnes qui le désireront pourront être accueillies seules dans les chapelles latérales, pour être écoutées et bénéficier de la prière d’intercession à leurs intentions. Ephphatha  prolongera cette rencontre autour d’un buffet ouvert à tous. Les organisateurs s’y engagent : c’est avant tout la joie qui envahira toute la soirée !

Les groupes de prière Ephphatha n’en sont pas à leur premier coup d’essai. La formule est rodée. Elle en est à sa quatrième édition et répond à une demande profonde et grandissante comme en témoignent les succès rencontrés à l’église de la Trinité en 2006 et 2009 et à l’église Saint Pierre de Neuilly en 2010. C’est aussi une forme d’évangélisation.

Qu’est-ce qu’Ephphatha ?

Ephphatha  a été lancé spontanément en 1999 par deux couples catholiques que rien ne prédisposait pourtant à créer et animer un groupe de prière. Il existe à ce jour quatre assemblées Ephphatha à Paris, à Lyon, à Neuilly et à Londres … Ces assemblées de prière réunissent régulièrement de 20 à 80 participants aux domiciles des uns et des autres ( !), un mardi soir sur deux.  Elles permettent à chacun de découvrir (ou approfondir sa foi) et de se porter mutuellement par une prière simple, joyeuse et fraternelle. Ephphatha est ouvert à tous.

Plus d’infos : www.ephphatha.fr

Les pétitions peuvent faire avancer l’évangélisation

Quelle surprise de trouver sur le blog d’Edmond Prochain ce qui ressemble fort à une attaque en règle contre les pétitions et leurs coreligionnaires. Si d’ordinaire je suis et demeure assez largement d’accord avec notre blagueur en verve, je suis ici très étonné de découvrir cette sortie, que j’ai peut-être, il est vrai, mal comprise.

Il n’empêche. Déjà, au billet précédent, Edmond Prochain s’attaquait – sans vraiment le faire – à Jean-Marc Nesme, député de Saône-et-Loire, accessoirement maire de Paray-le-Monial. Du coup, Raymond Parquet n’a pas pu s’empêcher de lui répondre avec force et arguments via le blog Poil au nez.com. Et voilà que maintenant, c’est au tour des pétitionnaires d’en prendre plein leur grade, sous prétexte que certains ratent parfois leur timing(!).

Nous avons d’abord dans ce billet une reprise assez réussie de la Cigale et la fourmi, la cigale ayant bien sûr le rôle du signataire invertébré non repenti. Puis une description du catholique qui signe une pétition comme étant un vulgaire mouton à plusieurs pattes (l’histoire ne dit pas combien) ; « il faut bien avouer, dit-il, que c’est une habitude assez répandue chez les grenouilles de bénitiers, d’aller croasser en groupe à coups de signatures sous des textes écrits par d’autres ». Ce n’est pas très très cool pour ceux qui prennent la peine, d’une manière générale, de mouiller officiellement leur chemise. Mais Edmond Prochain va plus loin : il suggère même que le « catho pétitionnaire » rejoigne la série pas toujours très flatteuse de Révélateur TV, avec le « catho excessif charismatique », le « catho distrait » et le « catho parano ». Pas très sympa non plus pour tous nos frères cosignataires des mouvements de masse online !

Et puis alors quoi ? Je ne vois pas où est le problème de signer multitude de pétitions. En l’espèce, on ne peut pas dire qu’on se bat trop sur les lois de bioéthique… Et puis il y a quand même un certain nombre de pétitions qui ont eu de beaux résultats, utiles pour prendre conscience et réfléchir sur des sujets de société, utiles pour faire entendre la voix des catholiques, utiles pour faire avancer les choses… Lorsqu’il y a derrière une sérieuse stratégie d’influence, avec un volet lobbying, le succès n’est pas loin d’être au rendez-vous, et la cause entendue. Je pense par exemple à la pétition du Lundi de Pentecôte (racontée dans le livre de Marc Baudriller, Les réseaux cathos), qui fut une grande réussite. Je pense aussi à celle de Nous voulons KTO, racontée dans ce même livre (Frigide Barjot en parle aussi dans ses Confessions d’une catho branchée, paru ces jours-ci chez Plon) : ces 150.000 signatures permirent de faire annuler une décision laïciste du CSA par le Conseil d’Etat, ouvrant la porte à l’obtention d’une fréquence sur la TNT… Je pense encore à d’autres plus récentes, sans un immense succès apparent mais avec de belles retombées en terme de communication, comme Benoît j’ai confiance en toi ou l’Appel à la Vérité. Toutes celles-ci ont, n’en doutons pas, joué un rôle pour l’annonce du Christ. Et pour le soutien fraternel.

Mais je me pose alors cette question : à force de crier au loup à propos des pétitions – qui c’est vrai, ‘dérangent’ les parlementaires – à force d’agiter le chiffon rouge quand on voit grimper le nombre de signatures sans pouvoir le contrôler, ne risque t-on pas de décourager tous ceux qui signent régulièrement et qui, ainsi, participent, à leur façon, même modeste, aux grands combats d’aujourd’hui ?

Bienheureux Jean-Paul II, pape de la nouvelle évangélisation

Voici une réflexion de Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, paru dans la revue diocésaine en février 2011.

« N’ayez pas peur ! Ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! », s’écriait Jean-Paul II à la fin de la cérémonie d’inauguration de son pontificat en 1978. Il esquisse à cette occasion les grands axes de son ministère pétrinien : appliquer les textes du Concile Vatican II, promouvoir l’unité de l’Eglise et son rayonnement missionnaire.

Jean-Paul II, dont le pontificat a battu tous les records de longévité (le plus long de l’histoire depuis St Pierre après celui de Pie IX), peu de temps après son élection, lance le 9 juin 1979 à Nowa Huta, près de Cracovie, une expression qui caractérise son action pastorale pour le renouveau de l’Eglise, « la nouvelle évangélisation ».

Il précisera dans son exhortation apostolique Pastores Dabo Vobis, « qu’aujourd’hui la tâche pastorale prioritaire de la nouvelle évangélisation incombe à tout le peuple de Dieu et demande une nouvelle ardeur, de nouvelles méthodes et un nouveau langage pour l’annonce et le témoignage évangélique ».

Jean-Paul II sera le premier promoteur de cet élan missionnaire. Grâce à un charisme personnel hors du commun, il inaugure en 1984 les Journées Mondiales de la Jeunesse, pour atteindre les nouvelles générations. Il utilise la communication de masse lorsqu’il parcourt le monde (129 pays visités) et rencontre systématiquement les communautés paroissiales et les diocèses d’Italie. Il se fait tour à tour pèlerin, prédicateur itinérant, chef d’Etat défenseur des droits de l’homme, enseignant lorsqu’il rappelle par son magistère exigeant et courageux, que le Christ est l’unique chemin pour une authentique humanisation (Redemptoris Hominis), « il est urgent partout de refaire le tissu chrétien de la société humaine. Mais la condition est que se refasse le tissu chrétien des communautés ecclésiales elles-mêmes. » (Christifideles Laici)

Si cette nouvelle évangélisation est la raison d’être de l’Eglise qui entre dans le 3ème millénaire (Redemptoris Missio), celle-ci doit puiser toujours davantage à la source évangélique, la substance qu’elle doit annoncer, en s’adressant au cœur et aussi à l’intelligence (Fides et Ratio), à la culture , au monde du travail (Laborem exercens), et à la famille (Familiaris Consortio). Toute mission procède du témoignage de la sainteté personnelle qui s’enracine dans une vie ecclésiale et eucharistique (Ecclesia de Eucharistia). Jean-Paul II a incarné dans son propre ministère apostolique, l’exemple d’une vraie intimité avec le Christ et du souci de Le faire connaître et aimer. Il a su allier le courage de la vérité et la diaconie de la miséricorde. Sa béatification le 1er mai à Rome en la fête de la divine Miséricorde qu’il avait lui-même instituée, souligne magnifiquement ce message de compassion qu’il a personnellement vécu et honoré jusqu’à son dernier souffle.

Mgr Dominique Rey
Evêque de Fréjus-Toulon

Un film sur Pierre Goursat

Pierre et l’Emmanuel : ce film co-produit par KTO et SAJEprod, diffusé ce soir sur KTO (1), revient sur l’aventure spirituelle qu’est la Communauté de l’Emmanuel, fondée par Pierre Goursat au lendemain de Vatican II.

Au fil des rencontres, le film dévoile la vie de la Communauté, qui rassemble toutes les vocations à travers le monde. Familles, célibataires, prêtres, consacrés vivent une même aventure : annoncer le Christ et la sainteté à portée de tous.

Ainsi, le réalisateur Bernard Simon nous emmène à Haïti, sous les décombres après le tremblement de terre, à la Roche-sur-Yon dans un foyer d’étudiant, à Paray-le-Monial avec les gens du voyage, à Namur en Belgique où une paroisse s’apprête à fêter Noël avec les plus pauvres, et au Brésil où se rassemblent pour une formation les responsables des différents pays d’Amérique latine.

Une enquête à ne pas manquer au moment où Jean-Paul II, qui voyait dans le Renouveau charismatique une chance pour l’Eglise, va être béatifié : « C’est l’Esprit qui aujourd’hui travaille l’Église par ces courants spirituels dont nous découvrons l’existence avec reconnaissance, disait-il en 1983. A travers eux se manifeste un goût renouvelé pour la prière, une prière qui est à la fois personnelle et communautaire, louange et intercession, qui se veut contemplation et source d’évangélisation. » Trois ans plus tard, en visite à Paray-le-Monial, Jean-Paul II dira à Pierre Goursat « Merci d’avoir fondé l’Emmanuel ».

L’Emmanuel compte aujourd’hui 9000 membres répartis dans 57 pays (dont 220 prêtres, 155 séminaristes et 195 hommes et femmes consacrés dans le célibat). Elle est connue pour ses liturgies, ses sessions à Paray-le-Monial qui rassemblent près de 25.000 personnes chaque été, l’ONG Fidesco avec 200 volontaires envoyés à travers le monde.

Ce film est diffusé au moment où la Communauté fête ses 40 ans et de nombreux autres anniversaires à travers un Jubilé, du 25 mars 2011 au 15 août 2012.

(1) Première diffusion : 21 mars à 20h40. Rediffusions : 22 mars 0h40, 22 mars 11h00, 25 mars 7h50 et 23h05, 27 mars 13h40, 28 mars 16h05. Documentaire de 52 minutes – Réalisation : Bernard Simon et Eric Beauducel – Production SAJE Prod – Coproduction KTO.

Ce soir au cinéma, « Qui a envie d’être aimé ? »

Grand producteur de télévision, Thierry Bizot raconte sa conversion dans le best-seller Catholique anonyme. Aujourd’hui sort en salles Qui a envie d’être aimé ?, une adaptation au cinéma par Anne Giafferi, son épouse. C’est « l’un des meilleurs films français du moment » selon Le Point, « un subtil premier film sur la foi » pour 20 Minutes. Famille Chrétienne parle d’un film « atypique » qui touchera les lecteurs du livre dont il est tiré, « mais peut-être encore plus les autres ». Voici un extrait de l’entretien réalisé par nos soins pour Zenit, avec en filigrane la question de l’évangélisation par le cinéma.

Zenit : Pourquoi avoir adapté votre histoire au cinéma ?

Thierry Bizot : Je me convertis à chaque fois que je témoigne, j’ai donc pensé que cela m’aiderait encore à me convertir ! C’est ma femme qui m’a proposé de le réaliser. Scénariste depuis 15 ans, je connais son talent. Elle voulait depuis longtemps faire un film, plusieurs sujets étaient à l’étude mais elle a constaté que la question de Dieu est un sujet porteur, que beaucoup de gens s’y intéressent. Pour elle qui se dit non-croyante, l’histoire de Catholique anonyme est une sorte de « thème star ». Un sondage paru dimanche dernier dans Le Parisien le prouve : 62% des personnes aimeraient pouvoir discuter des questions qu’elles se posent sur Dieu avec quelqu’un mais cela reste un tabou puisque près de la moitié trouve le sujet trop intime.

Votre film aide donc à parler de Dieu ?

Oui, il permet de libérer la parole sur ce sujet crucial. C’est un témoignage pour évangéliser mais ce n’est pas non plus un film prosélyte au sens péjoratif du terme. Les gens ne veulent pas être évangélisés et le gros reproche fait aux catholiques est de s’imposer, de vouloir donner des leçons de morale, d’assener des vérités toutes faites. Dans le film, nous avons représenté les cathos comme ils sont réellement, avec leurs défauts et leurs qualités : on ne peut pas reprocher à Qui a envie d’être aimé ? d’être complaisant. D’ailleurs, quand nous avons testé le film auprès du public, nous avons eu la grande surprise de découvrir que les non-croyants avaient encore plus aimé que les catholiques pratiquants !

Quel parallèle peut-on établir avec le film de Xavier Beauvois, Des Hommes et des Dieux ?

Ce film est un film magnifique, une histoire d’hommes qui ont donné leur vie pour être moines et qui vont jusqu’à la donner tout court, comme des résistants. Qui a envie d’être aimé ? est l’histoire ordinaire entre un Dieu et un homme. Un jour, au coin de la rue, la foi peut vous tomber dessus sans prévenir, alors que vous ne serez jamais moine à Thibhirine. Ainsi, chacun a la liberté de se projeter dans le personnage.

Votre film peut donc toucher n’importe qui ?

Aujourd’hui c’est difficile de croire qu’on puisse s’enfermer dans un monastère, mais qui ne peut pas aimer de grands saints comme saint Vincent de Paul ou saint François d’Assise ? Accepter d’être faible, faillible, cela peut être un soulagement pour beaucoup de monde, et un retour aux sources. Dans le film il y une scène très importante, quand le héros, fâché avec sa femme, se retrouve chez sa sœur. Elle lui dit : « Quand t’étais petit, t’étais fan de Fred Astaire. Après, ça a été Mick Jagger, et maintenant, Jésus ! Catholique, quand même pas très sexy… ». Puis ils se rappellent quand, enfants, ils allaient encore à la messe. Tout témoignage est une histoire dans laquelle le fil est renoué avec Dieu. Ceux qui témoignent de leur foi le savent bien, ils ne disent jamais « Je crois en Dieu parce que sur un plan métaphysique, c’est une chose qui me semble possible » mais « Je crois en Dieu car il m’a sauvé d’un cancer ». Aujourd’hui, tout le monde cherche à être aimé, sans forcément y parvenir. Le film y répond à sa manière : primo, toi, tu es aimé. Secondo, ça va bien se passer entre Dieu et toi !

En quoi le cinéma peut-il être un moyen de témoigner de sa foi ?

Avec le cinéma, vous avez un très long temps d’écoute assuré, qu’aucun autre média ne permet. Qui a envie d’être aimé ? est un message d’une heure trente assuré. Le succès du film Des hommes et des Dieux est aussi sans doute dû à cela : dans une société de la rapidité permanente, de l’urgence, un film très long, très lent, permet au spectateur de s’arrêter et de réfléchir. On capte l’attention des gens de façon fabuleuse ! De la même façon, avec des amis, nous avons lancé les « dîners du silence » : sous les magnifiques voûtes du Collège des Bernardins, 80 convives écoutent des moines du Couvent des Carmes de Paris lire l’Evangile. Et cela remporte un grand succès !

Pour en savoir plus :
– Le récit de sa conversion, résumé sur Etanchermasoif.com
L’entretien intégral sur Zenit
Catholique anonyme sur Amazon, en livre de poche
La fiche du film sur Allociné (bande-annonce, séances)
Le blog de Thierry Bizot

Benoît XVI à l’Emmanuel : « Ayez soif d’annoncer la Parole de Dieu ! »

Benoît XVI a reçu hier matin au Vatican en audience privée une cinquantaine de responsables et des évêques issus de la Communauté de l’Emmanuel, qui s’apprête à fêter ses 40 ans au cours d’un Jubilé. L’année jubilaire se déroulera du 25 mars 2011 au 15 août 2012 avec de nombreux événements. Seront ainsi célébrés les 20 ans de la mort de son fondateur, Pierre Goursat, dont la cause de canonisation a été introduite 2010 ; les 30 ans de Fidesco (ONG de volontariat de solidarité internationale) ; les 40 ans de la Communauté et les 20 ans de la première reconnaissance de la Communauté par le Saint Siège comme association privée de fidèles.

A l’occasion de cette rencontre, le Saint-Père leur leur adressé un discours dans lequel il rappelle que l’adoration est source de toute évangélisation : « l’adoration naît la compassion pour tous les hommes et de cette compassion naît la soif d’évangéliser.» Puis il a rappelé ce dont le monde a le plus besoin : « Ce dont le monde a besoin, c’est de l’amour de Dieu, c’est de rencontrer le Christ et de croire en lui », a-t-il dit.

Benoît XVI a continué sur ce thème de l’annonce : « Une vie authentiquement eucharistique est une vie missionnaire. Dans un monde souvent désorienté et à la recherche de nouvelles raisons de vivre, la lumière du Christ doit être portée à tous. Soyez au milieu des hommes et des femmes d’aujourd’hui d’ardents missionnaires de l’Evangile, soutenus par une vie radicalement saisie par le Christ ! Ayez soif d’annoncer la Parole de Dieu ! ».

Texte intégral

Chers Frères dans l’épiscopat,
Chers amis,

Je suis heureux de vous accueillir alors que la Communauté de l’Emmanuel se prépare à célébrer le vingtième anniversaire de la mort de son fondateur, Pierre Goursat, dont la cause de béatification a été introduite l’an dernier. Que l’exemple de sa vie de foi et celui de son engagement missionnaire vous stimulent et soient pour vous un appel constant à marcher vers la sainteté ! Au cours des mois qui viennent vous célébrerez aussi les 30 ans du service de Fidesco auprès des pays plus défavorisés, puis les 40 ans de la fondation de la Communauté et les 20 ans de la reconnaissance de ses statuts par le Conseil pontifical pour les Laïcs. Avec vous, je rends grâce à Dieu pour cette œuvre ! À chacun et à chacune de vous, prêtres et laïcs, j’adresse mes salutations cordiales. Je salue particulièrement le Modérateur de la Communauté – que je remercie pour les aimables paroles qu’il m’a adressées –, les membres du Conseil international, les responsables des grands services, ainsi que les Évêques qui sont issus de la Communauté. Que votre pèlerinage à Rome en ce début d’année jubilaire soit l’occasion de renouveler votre engagement à demeurer d’ardents disciples du Christ dans la fidélité à l’Eglise et à ses Pasteurs !

Chers amis, la grâce profonde de votre Communauté vient de l’adoration eucharistique. De cette adoration naît la compassion pour tous les hommes et de cette compassion naît la soif d’évangéliser (cf. Statuts, Préambule I). Dans l’esprit de votre charisme propre, je vous encourage donc à approfondir votre vie spirituelle en donnant une place essentielle à la rencontre personnelle avec le Christ, l’Emmanuel, Dieu-avec-nous, afin de vous laisser transformer par lui et de faire mûrir en vous le désir passionné de la mission. Dans l’Eucharistie, vous trouvez la source de tous vos engagements à la suite du Christ, et dans son adoration vous purifiez votre regard sur la vie du monde. « En effet, nous ne pouvons garder pour nous l’amour que nous célébrons dans ce Sacrement. Il demande de par sa nature d’être communiqué à tous. Ce dont le monde a besoin, c’est de l’amour de Dieu, c’est de rencontrer le Christ et de croire en lui » (Exhort. apost. post-synodale Sacramentum caritatis, n. 84). Une vie authentiquement eucharistique est une vie missionnaire. Dans un monde souvent désorienté et à la recherche de nouvelles raisons de vivre, la lumière du Christ doit être portée à tous. Soyez au milieu des hommes et des femmes d’aujourd’hui d’ardents missionnaires de l’Evangile, soutenus par une vie radicalement saisie par le Christ ! Ayez soif d’annoncer la Parole de Dieu !

Aujourd’hui, l’urgence de cette annonce se fait particulièrement sentir dans les familles, si souvent éclatées, chez les jeunes ou dans les milieux intellectuels. Contribuez à renouveler de l’intérieur le dynamisme apostolique des paroisses, en développant leurs orientations spirituelles et missionnaires ! Je vous encourage encore à être attentifs aux personnes qui reviennent vers l’Eglise et qui n’ont pas bénéficié d’une catéchèse approfondie. Aidez-les à enraciner leur foi dans une vie authentiquement théologale, sacramentelle et ecclésiale ! Le travail réalisé en particulier par Fidesco témoigne aussi de votre engagement auprès des populations des pays plus démunis. Que partout votre charité rayonne de l’amour du Christ et devienne ainsi une force pour la construction d’un monde plus juste et plus fraternel !

J’invite particulièrement votre Communauté à vivre une authentique communion entre ses membres. Cette communion, qui n’est pas simple solidarité humaine entre membres d’une même famille spirituelle, est fondée sur votre relation au Christ et sur un engagement commun à le servir. La vie communautaire que vous souhaitez développer, dans le respect de l’état de vie de chacun, sera alors pour la société un témoignage vivant de l’amour fraternel qui doit animer toutes les relations humaines. La communion fraternelle est déjà une annonce du monde nouveau que le Christ est venu instaurer.

Que cette même communion, qui n’est pas repliement sur soi-même, soit aussi effective avec les Eglises locales. En effet, chaque charisme se rapporte à la croissance du Corps du Christ tout entier. L’action missionnaire doit donc sans cesse s’adapter aux réalités de l’Église locale, dans un souci permanent de concertation et de collaboration avec les pasteurs, sous l’autorité de l’Evêque. Par ailleurs, la reconnaissance mutuelle de la diversité des vocations dans l’Eglise et de leur apport indispensable pour l’évangélisation, est un signe éloquent de l’unité des disciples du Christ et de la crédibilité de leur témoignage.

La Vierge Marie, mère de l’Emmanuel, tient une grande place dans la spiritualité de votre Communauté. Prenez-là « chez vous », comme l’a fait le Disciple bien-aimé, pour qu’elle soit vraiment la mère qui vous guide vers son divin Fils et qui vous aide à lui demeurer fidèles. Vous confiant à son intercession maternelle, j’adresse de grand cœur à chacun et à chacune de vous, ainsi qu’à tous les membres de la Communauté de l’Emmanuel, la Bénédiction Apostolique.

Benoît XVI rencontre les responsables de l’Emmanuel

…et leur parle d’évangélisation !

Benoît XVI a reçu ce matin au Vatican en audience privée une cinquantaine de responsables et des évêques issus de la Communauté de l’Emmanuel, qui s’apprête à fêter ses 40 ans (1972-2012).

« Nous sommes venus à Rome pour un temps de travail, de pèlerinage et de prière sur le tombeau des apôtres, à l’occasion de l’ouverture d’une année jubilaire pour la Communauté », a dit le modérateur de l’Emmanuel, Laurent Landete, dans son adresse au Saint Père. Seront ainsi célébrés pendant ce Jubilé : les 20 ans de la mort du fondateur, le serviteur de Dieu Pierre Goursat, le 25 mars prochain (dont la cause de canonisation a été introduite en 2010) ; les 30 ans de Fidesco (ONG de volontariat de solidarité internationale) ; les 40 ans de la Communauté et les 20 ans de sa reconnaissance canonique par le Saint Siège.

Les responsables de l’Emmanuel ont remercié notamment le pape Benoît XVI pour ses initiatives répétées en faveur de la défense de la vie humaine comme de la nouvelle évangélisation : la création du Conseil pontifical qui lui est consacré, le Synode annoncé sur ce thème.

Benoît XIV leur a déclaré : « je vous encourage à approfondir votre vie spirituelle en donnant une place essentielle à la rencontre personnelle avec le Christ, l’Emmanuel, Dieu-avec-nous, afin de vous laisser transformer par lui et de faire mûrir en vous le désir passionné de la mission. (…) Dans l’Eucharistie, vous trouvez la source de tous vos engagements à la suite du Christ, et dans son adoration vous purifiez votre regard sur la vie du monde. (…) Soyez au milieu des hommes et des femmes d’aujourd’hui d’ardents missionnaires de l’Evangile ! (…) Ayez soif d’annoncer la Parole de Dieu ! Aujourd’hui, l’urgence de cette annonce se fait particulièrement sentir dans les familles, si souvent éclatées, chez les jeunes ou dans les milieux intellectuels. Contribuez à renouveler de l’intérieur le dynamisme apostolique des paroisses (…). Je vous encourage encore à être attentifs aux personnes qui reviennent vers l’Eglise ». « La vie communautaire que vous souhaitez développer dans le respect de l’état de vie de chacun sera alors pour la société un témoignage vivant de l’amour fraternel qui doit animer toutes les relations humaines », a précisé Benoît XVI.

Aujourd’hui association publique internationale de fidèles de droit pontifical, la Communauté de l’Emmanuel est présente dans 57 pays et compte 9.000 membres parmi lesquels 220 prêtres, 115 séminaristes, 180 consacrés dans le célibat. Elle a pour vocation de participer à l’accomplissement de la mission de l’Eglise dans le monde actuel et plus particulièrement à travers l’adoration, la compassion et l’évangélisation.

A travers ce Jubilé, la Communauté de l’Emmanuel souhaite également s’associer en 2012 aux célébrations des 50 ans de l’ouverture du concile Vatican II, suite à la prière de Jean XXIII demandant une nouvelle pentecôte pour l’Eglise.

Pour lire le discours de Benoît XVI : sur le site du Vatican

En quoi la nouvelle évangélisation est-elle nouvelle par ses méthodes ?

Etancher ma soif.com, un site de nouvelle évangélisation lancé l'été dernier, en pleine canicule.


En créant cet automne le Conseil pontifical consacré à la nouvelle évangélisation et en annonçant la réunion d’un synode en 2012 sur ce thème, Benoît XVI place la nouvelle évangélisation à l’épicentre de la mission universelle de l’Eglise en ce début de 3ème millénaire. Voici la suite de notre série sur le thème « à quelle nouveauté la nouvelle évangélisation fait-elle référence ? ».

Dans nos précédents articles (ici et ), nous avons identifié les contours de la nouvelle évangélisation définis par nos trois derniers papes et avons commencé à aborder les trois caractéristiques de cette nouveauté selon Jean Paul II : « une nouvelle ardeur, de nouvelles méthodes et un nouveau langage ». Après avoir expliqué en quoi elle est nouvelle par son ardeur, nous abordons ici la deuxième caractéristique de la nouvelle évangélisation.

Une évangélisation nouvelle par ses méthodes

1. L’annonce du kérygme

Qui dit méthode, dit pédagogie, cheminement pour accompagner ses interlocuteurs. D’où l’importance de saisir toute la différence entre « kérygme » et « catéchèse » comme l’ont toujours fait les chrétiens dans les premiers temps de l’Eglise, annonçant la foi dans les sociétés paganisées : le premier est l’annonce de la personne de Jésus et de son œuvre bienfaisante dans nos vies ; le second est la transmission de ce que recouvre la foi et ses conséquences. L’un et l’autre sont essentiels pour la vie chrétienne, mais le premier précède le second, sans quoi l’évangélisation ne porte pas du fruit et la catéchèse – aussi intelligente et pédagogique soit elle – s’avère tôt ou tard stérile au plan apostolique. Une telle distinction donne une clé de lecture essentielle pour comprendre l’érosion constante depuis des décennies de la pratique religieuses et de l’intérêt pour la foi au sein de très nombreuses Eglises malgré les trésors de générosité, de foi et d’énergie que l’Eglise investit dans son travail catéchétique auprès d’enfants ou d’adulte ayant quasiment tous grandi dans un contexte familial et social si marqué par l’athéisme et les philosophies des Lumières.

Le kérygme est à la catéchèse, ce que la naissance est à la croissance : il la précède, il lui est préalable, il en est même la condition pour que fructifie la catéchèse.

Le kérygme ne « donne » pas la vie, c’est Dieu qui la donne ; mais la prédication vivante du kérygme, l’attestation par le témoignage réveillent dans le cœur qui la reçoit, la puissance de vie d’enfant de Dieu inscrite en chacun de nous ; le kérygme nous conduit à désirer ou à faire fructifier le Salut du Christ donné au baptême, à le rendre efficient par la réponse de la foi et l’accueil de Jésus de Nazareth comme Fils de Dieu, comme seul et véritable Messie pour chaque homme ou femme.

La catéchèse déploie pour sa part toute les conséquences de cet acte de foi et de vie qu’est la reconnaissance et l’accueil de la personne de Jésus ; elle recouvre le 1er volet de ce que les Actes des Apôtres décrivent comme conséquences de cette adhésion au Christ par la foi : « ils se montraient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières » (1).

2. L’importance du témoignage

Cette nouvelle pédagogie missionnaire est avant tout centrée sur l’authenticité du message avancé, et non la présentation des dogmes ou des pratiques religieuses : elle est assise sur le témoignage humble et l’expérience personnelle de l’amour du Père, du Salut du Christ, de l’illumination de L’Esprit-Saint. Paul VI a beaucoup insisté sur cette exigence désormais incontournable pour évangéliser nos contemporains : « aujourd’hui, le monde écoute davantage les témoins que les maîtres, ou s’il écoute des maîtres, c’est avant tout parce qu’ils sont des témoins ». C’est une évolution pastorale majeure dans une société de chrétienté millénaire où on naissait chrétien, on vivait chrétien, on mourrait chrétien : il fallait nourrir la foi, non l’éveiller ou la faire naître. La vie apostolique se résumait à Ac 2, 42 : la catéchèse, la liturgie, la vie paroissiale, les œuvres de charité, mais l’importance première du kérygme et de l’œuvre de Pentecôte n’étaient que sous-jacentes. Puisque l’enfant dès son plus jeune âge était évangélisé de multiple manières par sa famille, l’Eglise se concentrait sur la catéchèse et la liturgie car elle prenait pour acquis l’événement fondateur de la foi, c’est-à-dire la rencontre personnelle avec Dieu dont le signe le plus évident est la certitude intérieure d’être immensément aimé par lui sans condition et sans mérite !

Pour renouer le fil de cette expérience primordiale de l’amour de Dieu, Paul VI insista sur la nécessité d’articuler témoignage de vie et annonce intégrale du kérygme : « Il n’y a pas d’évangélisation véritable sans que le nom, l’enseignement, la vie, le règne, les promesses, le mystère de Jésus de Nazareth Fils de Dieu ne soient annoncés ».

3. Avoir pour objectif  la conversion

Pour sa part, Jean-Paul II insista sur la finalité de l’évangélisation qui est bien la conversion, renoncement explicite et public au mal et aux faux dieux par un acte libre et le choix personnel du Christ. La conversion est un thème-clé de son encyclique-testament qu’est « Au début du nouveau millénaire » (2). Cette reconnaissance de l’importance de la conversion comme fruit de la mission n’est pas bien entendu une « nouveauté » apostolique, mais un retour aux sources rendu particulièrement nécessaire lorsque que des pans entiers de l’Eglise sont touchés par le sécularisme, le relativisme et le doute. Paul VI dénonça le premier « le manque de ferveur d’autant plus grave qu’il vient du dedans (de l’Eglise) : il se manifeste dans la fatigue et le désenchantement, la routine et le désintérêt, et surtout le manque de joie et d’espérance ». Tout en réfutant les « alibis insidieux » soi-disant inspirés du Concile, il rappelle la honte de Paul à l’égard de ceux qui « rougissent de l’Evangile » (3) ; Jean Paul II, pour sa part, met en garde contre « une indifférence malheureusement très répandue parmi les chrétiens et souvent fondée sur des conceptions théologiques inexactes et imprégnées d’un relativisme religieux qui porte à considérer que toutes les religions se valent »(4).

Désirer la conversion de ceux à qui il nous est donné l’immense joie d’annoncer le Christ, nous place devant cette évidence : comment ne pas être le premier concerné par la conversion de mon cœur pour transmettre ce que j’ai moi-même expérimenté ? Même si, comme Obélix, nous sommes nombreux à être tombés dans la potion magique de l’Eglise quand nous étions petits, nous avons besoin de retrouver l’audace d’affronter les païens qui nous entourent pour découvrir combien cette force nous habite ! Prions l’Esprit-saint de nous remplir de l’audace des générations d’enfants de Dieu missionnaires qui ont transmis fidèlement depuis 2000 ans, la Bonne Nouvelle, parfois même au prix de leur vie.


Références

(1) Ac 2, 42
(2) Et le sujet central des § 46 et 47
(3) Paul VI, exhoratation apostolique Evangelii nuntiandi sur « L’évangélisation dans le monde moderne », § 79 et 80
(4) Jean Paul II, encyclique Redemptoris missio sur « La Mission du Christ Rédempteur », § 58

Adoration et évangélisation : colloque à Rome


Du 20 au 23 juin 2011 aura lieu à Rome un colloque international sur l’adoration eucharistique intitulé «Adoratio 2011 ». Organisé par les Missionnaires du Très Saint-Sacrement, communauté nouvelle reconnue par Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon, en 2007, ce colloque rassemblera un large éventail d’intervenants du monde entier, dont sept cardinaux.

« La première condition de la nouvelle évangélisation, c’est l’adoration », a déclaré Mgr Rey. « Nous devons retrouver la capacité d’adorer le Christ dans la très sainte Eucharistie, si nous voulons conduire les hommes et les femmes du XXIe siècle à la foi en Jésus-Christ. C’est l’un des thèmes clés du pontificat du pape Benoît XVI », a-t-il souligné, « c’est pour cette raison que nous avons décidé cette initiative. »

Adoratio 2011 comprendra quatorze conférences, des carrefours, la célébration de la messe sous les formes nouvelles et anciennes, l’adoration de nuit et l’office divin. Environ 300 participants sont attendus, auxquels viendront s’en ajouter d’autres pour l’une ou l’autre des interventions chaque jour. Une traduction simultanée sera assurée en différentes langues.

Le colloque s’achèvera par la célébration de la Solennité de la Fête Dieu avec le pape Benoît XVI dans sa Basilique (Saint-Jean de Latran) et la procession eucharistique vers la Basilique de Sainte-Marie-Majeure qui suivra.

Le père Florian Racine, fondateur des Missionnaires du Très Saint-Sacrement et organisateur principal, a déclaré : « Nous sommes convaincus que ce colloque apportera une contribution importante au nouveau printemps de l’Adoration Eucharistique si chère au cœur de notre Saint-Père Benoît XVI. Nous sommes impressionnés de voir tous ceux qui donnent déjà tant pour que ce colloque aille bien au-delà de nos espérances. Adoratio 2011 promet d’être un événement international important pour la vie de l’Église en 2011. »

Parmi les intervenants figureront :

– le cardinal Francis Arinze, préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements
– le cardinal Raymond Burke, préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique
– le cardinal Antonio Canizares Llovera, préfet de la Congrégation du culte divin et de la discipline des sacrements
– le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, Sri Landa, ancien secrétaire de la Congrégation pour le culte divin
– le cardinal Mauro Piacenza, président de la Congrégation pour le clergé
– le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical justice et paix
– Mgr Giovanni d’Ercole, évêque auxiliaire de L’Aquila, Italie
– Mgr D. José Ignacio Munilla, évêque de Saint-Sébastien, Espagne
– Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, France
– Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de Karaganda, Kazakhstan
– Mgr Guido Marini, Maître de cérémonie, Cité du Vatican
– P. Nicolas Buttet, Fondateur de la Communauté Eucharistein, Suisse
– P. Mark Kirby, Prieur du monastère bénédictin diocésain de Notre Dame du Cénacle à Tulsa, Oklahoma
– P. Florian Racine, Fondateur des Missionnaires du Très Saint Sacrement, Sanary, France
– Mère Adela Calindo, Fondatrice des servantes des coeurs transpercés de Jésus et Marie, USA
– Sr. Joseph, Missionnaire de la charité, Calcutta, Inde

Source : d’après Zenit

En quoi la nouvelle évangélisation est-elle nouvelle par son ardeur ?

En créant cet automne le Conseil pontifical consacré à la nouvelle évangélisation et en annonçant la réunion d’un synode en 2012 sur ce thème, Benoît XVI place la nouvelle évangélisation à l’épicentre de la mission universelle de l’Eglise en ce début de 3ème millénaire. Voici la suite de notre série sur le thème « à quelle nouveauté la nouvelle évangélisation fait-elle référence ? ». Deuxième volet : en quoi est-elle nouvelle par son « ardeur » ?

Dans notre précédent article, nous avons détaillé les grandes lignes de la nouvelle évangélisation. Il nous semble important maintenant de préciser les trois « caractéristiques pratiques » proposées par Jean-Paul II : « une nouvelle ardeur, de nouvelles méthodes et un nouveau langage ». Elles sont de fait des interpellations personnelles qui peuvent nous aider à mieux discerner notre propre « maturité de la foi » et la « conversion radicale de notre état d’esprit » que le pape appelle de ses vœux. Nous abordons ici la première caractéristique.

Une évangélisation nouvelle par son ardeur

L’ardeur vient de « ardent », tel un feu : les disciples d’Emmaüs ont le cœur brûlant après leur rencontre du Christ, la Pentecôte et tant de passages des Actes nous illustrent le feu intérieur des disciples. Brûler d’ardeur et de zèle pour l’Evangile n’est pas le fruit d’une excitation humaine ou l’effet de drogues illicites (1), mais bien le signe que l’Esprit promis aux disciples par le Christ lui-même est bien présent et agissant avec puissance.

Un des plus grands évangélisateurs catholiques depuis cinquante ans fut le Père Emiliano Tardif : il affirmait que « brûler pour l’Evangile est un élément fondamental de l’Evangélisation », comme l’illustre la Parole de Dieu.

le zèle de ta maison me dévore dit le psalmiste (2)
– comme Pierre et Jean, nous ne pouvons taire tout ce que nous avons vu et entendu (3)
– comme Jérémie, nous avons un feu qui nous dévore les os (4) pour nous pousser à évangéliser

Le zèle, le feu, l’ardeur des missionnaires sont à la mesure du bouleversement réel qu’ont opéré dans notre vie la rencontre, la vie et l’amour du Christ : plus que des doctrines, le prédicateur doit avoir le feu d’amour de Jésus dans son cœur, et comme il ne peut garder pour lui cette expérience brûlante, il la partage avec flamme, vérité, authenticité.

Deux précisions au regard de très nombreuses expériences de par le monde :

– l’évangélisateur « nouveau » témoigne des merveilles de Dieu dans sa vie, et non ce qu’il a appris sur Dieu ; l’évangélisateur peut donc être un simple baptisé : ce n’est pas d’abord un pasteur, un professeur ou un docteur ; néanmoins, le concours de ces derniers reste indispensable pour former les missionnaires, s’assurer qu’ils confessent et attestent la vraie foi, et que leur vie se conforme peu à peu à la foi qu’ils proclament.

– l’ardeur du témoin n’est pas le fruit de caractères expansifs ou extravertis, mais avant tout le fruit de l’action de l’Esprit-Saint accueilli par ceux qui évangélisent ; c’est donc lui qui oint les missionnaires de force comme l’exprime Paul : « ma parole et mon message n’avaient rien des discours persuasifs de la sagesse, c’était une démonstration d’Esprit et de puissance (5) ». Paul VI confirme toute cette action irremplaçable de l’Esprit-Saint aujourd’hui au service de la mission : « les meilleures techniques d’évangélisation ne sauraient remplacer l’action discrète de l’Esprit Saint ; sans Lui, la plus convaincante des dialectiques est impuissante sur l’esprit des hommes car c’est Lui qui, dans le tréfonds des consciences, fait accepter et comprendre la Parole du Salut » (6), tandis que Jean-Paul II insiste sur l’impératif de « raviver en nous l’élan des Origines, en nous laissant pénétrer de l’ardeur de la prédication apostolique qui a suivi la Pentecôte » (7).

Nous voilà de nouveau interpellés par le successeur de Pierre : sommes-nous prêts à laisser agir l’Esprit en nous pour annoncer la Bonne Nouvelle ? Sommes-nous conscients du trésor que nous portons ? Comment pouvons-nous nous taire alors que tant et tant souffrent de ne pas connaitre le Christ ? Sans doute, comme nous y invite Jean-Paul II, avons-nous besoin de retrouver en nous cette présence vivante du Christ pour la porter au monde en ajoutant à notre témoignage de vie, une parole explicite : c’est la première des charités comme le dit Benoit XVI, que de dire au nom de qui et pour qui nous vivons ainsi, que de proposer la foi à tous sans distinction

Références :

(1) Quoique cela puisse en donner quelque peu l’apparence : « ils sont plein de vin doux » dit-on des disciples à la Pentecôte
(2) Ps 69
(3) Ac 4, 20
(4) Jr 1, 13
(5) 1 Co 2, 4
(6) Paul VI « L’évangélisation dans le monde moderne » § 75
(7) Jean-Paul II « Au début du nouveau millénaire » § 47