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Angola : « Il faut de plus grands efforts d’évangélisation pour combattre la sorcellerie »

« Il faut de plus grands efforts d’évangélisation pour combattre la sorcellerie » a déclaré à Fides l’évêque de Caxito (Angola). La situation huit ans après la fin de la guerre, la diffusion de croyances comme la sorcellerie, l’écart entre les riches et les pauvres, la nécessité de ré-évangéliser une partie du pays après 20 ans de marxisme, sont parmi les thèmes traités par Mgr Antonio Jaca dans une interview à l’Agence Fides, dont nous reproduisons des extaits ici. Lors de son voyage en Angola en mars 2009, Benoît XVI avait justement appelé les catholiques angolais à évangéliser les adeptes de la sorcellerie (lire ici).

Fides : Pouvez-vous nous présenter votre diocèse et en particulier les problématiques de l’évangélisation ?

Mgr Antonio Jaca : Caxito est l’un des diocèses nés de la division de l’Archidiocèse de Luanda, duquel sont nés deux autres nouveaux diocèses. Caxito a un peu moins d’un million d’habitants dont 400.000 sont catholiques. Il y a plusieurs sectes, pour la plupart d’origine congolaise, et des fidèles musulmans, mais la plupart des habitants sont chrétiens et notamment catholiques.
L’Angola a fêté en 1991 ses 500 ans d’évangélisation. Nous ne sommes donc pas une nouvelle communauté, nous avons derrière nous une très longue histoire d’évangélisation. Nous avons cependant eu plus de 20 ans de marxisme qui ont laissé des séquelles, surtout chez les nouvelles générations. Nous avons commencé à ré-évangéliser le pays. Ce n’est pas une tâche facile car on a constaté, bien que les églises soient pleines le dimanche, que la population n’était pas suffisamment christianisée. La foi n’est pas suffisamment forte pour lutter contre des phénomènes comme les sectes et contre les vieilles croyances comme la sorcellerie. Il faut miser sur la formation pour faire en sorte que les nouveaux baptisés soient bien formés, mettre l’accent sur la formation biblique de nos fidèles. Pour ces tâches nous mettons notre espoir dans les catéchistes. Le défi est de les former pour qu’ils soient de précieux prêtres.

Lors de sa visite en Angola, Benoît XVI avait mis en garde les fidèles par rapport à la sorcellerie. Pouvez-vous nous décrire le phénomène ?

Les croyances relatives à la sorcellerie sont un problème très grave, surtout parce qu’il y a des enfants et des personnes âgées accusées d’être des sorciers. C’est un problème qui préoccupe l’Eglise, mais l’Etat aussi commence à prendre acte du danger représenté par ces croyances. Du point de vue ecclésial, celui qui croit en la sorcellerie est une personne qui n’a pas été suffisamment évangélisée, dont la foi n’est pas assez forte pour faire du Christ la seule réponse de sa vie. Nous cherchons à former ces personnes, en leur disant que le mal existe, que le diable est à l’œuvre, mais que le Christ a vaincu le mal par la Résurrection. La foi nous dit donc qu’il n’existe rien de plus fort que Jésus. Il n’y a donc pas de raison de croire en les esprits mauvais qui nous font du mal, car la foi est notre plus grande sécurité contre le mal. Ces croyances sont enracinées dans la culture populaire. Nous devons travailler surtout avec les nouvelles générations pour dépasser ces superstitions, en accroissant leur foi. Car plus la foi est forte plus on est capable de dépasser ces genres de croyances.

La sorcellerie est-elle un symptôme de la diffusion, même en Angola, de la culture matérialiste ?

Non, elle a davantage à voir avec la pauvreté, la misère, les difficultés de la vie et de la culture locale. Dans la culture Bantu, il faut avoir des réponses pour tout : si quelqu’un meurt il faut savoir pourquoi il est mort… Ce qui signifie comprendre comment il est mort, qui l’a tué. A cela s’ajoute la pauvreté, l’insuffisance des services médicaux, la malnutrition, la mortalité infantile encore forte. Les personnes face à ces difficultés cherchent à en sortir par la sorcellerie ou en adhérant aux sectes, qui renforcent ce genre de croyances.

La guerre civile qui s’est conclue en 2002 a-t-elle laissé des conséquences dans votre diocèse ?

Une grande partie de mon diocèse a été touché par la guerre. Dans la région, se sont établies des populations qui viennent du Sud de l’Angola. On cherche à les faire rentrer dans leur région d’origine, mais ce n’est pas facile, car la guerre a provoqué de très graves blessures. Il est vrai que comme peuple angolais nous avons fait le choix d’oublier le passé, mais les blessures n’ont pas encore été guéries, les personnes ont du mal à pardonner. Nous devons donc continuer le travail de réconciliation. Nous avons créé la Commission « Justice, paix et réconciliation » qui travaille pour que la population non seulement oublie mais pardonne.

La guerre a provoqué des dégâts sociaux très graves, mais ceux-ci sont aggravés par le fait que la politique n’accorde pas suffisamment d’attention à ces problèmes. Il faut investir dans l’éducation et le système sanitaire. Au cours de mes tournées dans le diocèse j’ai vu des missions détruites qui attendent d’être reconstruites, j’ai remarqué que les routes étaient insuffisantes et j’ai rencontré des réfugiés sans papiers, qui avaient des difficultés pour faire enregistrer leurs enfants.

Y a-t-il eu des progrès dans la redistribution des bénéfices du pétrole angolais ?

Il y a eu des progrès au niveau économique. En particulier, les grandes routes reliant les villes les plus importantes ont été reconstruites, des hôpitaux et des écoles ont été construits, les investissements étrangers dans le pays ont augmenté. Le problème est que ces progrès économiques ont du mal à se traduire par une amélioration de la vie de la population. Il y a beaucoup d’argent qui circule dans le pays mais qui n’est pas distribué. L’écart entre les riches et les pauvres augmente et cela peut déboucher sur des tensions sociales. Il faut de plus grands efforts pour améliorer la vie des personnes. Dans le cadre de la Commission épiscopale « Justice et paix », je participe à un programme de vigilance du budget de l’Etat pour vérifier comment est dépensé l’argent public. Dans le pays, les gens prennent conscience que la politique doit rendre compte de ses responsabilité à l’égard du bien-être de la population.

Source : Fides

« Vérité, annonce et authenticité de vie à l’ère du numérique »

« Vérité, annonce et authenticité de vie à l’ère du numérique ». Le thème annoncé le 29 septembre par Benoît XVI pour la 14e Journée mondiale des communications sociales évoque évidemment la question de l’évangélisation et en particulier celle du témoignage.

Le message du pape sera publié le 24 janvier 2011, fête de saint François de Sales, patron des journalistes. Une note du Conseil pontifical pour les communications sociales explique que le thème « est centré sur la personne humaine, au cœur de tous les procédés de communication. Même à notre époque dominée en grande partie, et parfois conditionnée, par les nouvelles technologies, la valeur du témoignage personnel reste essentielle ».

« S’approcher de la vérité et assumer la tâche d’annoncer requiert, pour qui travaille dans le monde de l’information et spécialement pour les journalistes catholiques, la garantie d’une authenticité de vie non moins nécessaire à l’ère numérique ».

« Ce n’est pas la technologie en elle-même – poursuit la note – qui modifie ou augmente la crédibilité de l’informateur. Elle ne peut non plus changer les valeurs de référence en matière de communication. La vérité doit rester l’immuable point de référence des nouveaux médias et du monde numérique, élargissant les frontières de l’information et de la connaissance. Elle peut rendre plus proche la recherche de la vérité qui constitue l’objet fondamental de tous ceux qui travaillent dans le domaine de la communication. »

Source : VIS (Vatican Information Service)

Benoît XVI : « Le noyau de l’évangélisation, c’est l’Eucharistie »

Le moteur de l’évangélisation est l’eucharistie, affirme Benoît XVI. Pour le pape, l’évangélisation, ce n’est pas entrer en « compétition » avec d’autres influences à vaincre, mais répondre au devoir d’annoncer l’Evangile.

Le pape a reçu lundi matin un nouveau groupe d’évêques du Brésil – des régions Nord et Nord-Ouest – à l’occasion de leur visite ad limina. Mais le texte peut devenir une vraie référence aussi pour la « nouvelle évangélisation » au service de laquelle le pape vient de créer un nouveau Conseil pontifical.

Pour le pape, « l’affaiblissement de l’esprit misisonnaire n’est pas tant dû à des limites ou des carences des forces extérieures de l’action missionnaire traditionnelle, mais à l’oubli que la mission doit se nourrir d’un noyau plus profond, et ce noyau, c’est l’eucharistie ».

Le pape a invité les évêques à faire redécouvrir aux baptisés leur « responsabilité profonde » qui est d’annoncer l’Evangile, plutôt que de se limiter à étudier de nouvelles méthodes pour rendre le message du Christ « attirant ».

Le pape insiste sur le fait que la mission ne saurait se limiter à une « simple recherche » de nouvelles techniques ou de moyens pour rendre l’Eglise plus attirante et en mesure de vaincre la compétition avec des groupes religieux ou des idéologies relativistes ».

« L’Eglise, souligne le pape, ne fonctionne pas pour elle-même : elle est au service de Jésus Christ, elle existe pour faire en sorte que la Bonne Nouvelle soit accessible à toutes les personnes ».

Benoît XVI a cité à ce propos l’exemple du bienheureux espagnol originaire des Canaries José de Anchieta (1534-1597), premier missionnaire jésuite au Brésil notamment parmi les populations indigènes, et béatifié en 1980. Le pape a confié à l’intercession de ce grand témoin les objectifs pastoraux des évêques du Brésil, de façon à ce que « le nom du Christ soit toujours dans le cœur et sur les lèvres de chaque brésilien ».

Le pape a rappelé le style du P. Anchieta qui a annnoncé la Parole de Dieu « au milieu des Indigènes et des Portugais », non sans affronter des « dangers », ce qui lui a valu le titre « d’Apôtre du Brésil ».

Même si les hommes peuvent être sauvés par « d’autres moyens, grâce à la miséricorde de Dieu », il est cependant impossible de penser pouvoir être sauvé si, « par négligence, peur, honte ou pour suivre des idées fausses », on est un obstacle à l’annonce de l’Evangile.

Et à propos de la liberté religieuse, qui s’oppose à toute contrainte dans le domaine de la foi, le pape a cité ces paroles de Paul VI dans « Evangelii nuntiandi » : « Ce serait une erreur que d’imposer quelque chose à la conscience de nos frères. Mais proposer à cette conscience la vérité évangélique et le salut en Jésus Christ avec une pleine clarté et dans le respect absolu de leurs opinions libres (…) loin d’être une atteinte à la liberté religieuse, c’est un hommage à cette liberté ».

Paul VI se demande si « seuls le mensonge et l’erreur, la dégradation et la pornographie auraient le droit d’être proposés, et souvent, hélas, imposés par la propagnade destructrice des mass media, par la tolérance des lois, par la timidité des bons et la témérité des méchants ? »

Il conclut : « Plus qu’un droit, cette façon respectueuse de proposer le Christ et son Royaume, est un devoir de l’évangélisateur ».

Benoît XVI rappelle par conséquent que « l’appel à la mission » ne s’adresse pas exclusivement à un « groupe sélectionné de membres de l’Eglise », mais est « un impératif pour tous les baptisés, un élément essentiel de leur vocation ».

Le pape a également fait référence aux « engagements fondamentaux » pris par l’Eglise du Brésil en 2007 à Aparecida et notamment à celui de « réveiller la conscience des chrétiens » comme « disciples et missionnaires ».

Source : Zenit

Mon pontificat, un pèlerinage pour apporter Dieu au monde

Mon pontificat est un pèlerinage pour apporter Dieu au monde, dans l’espérance et la simplicité, a déclaré Benoît XVI dans son message aux participants au deuxième congrès mondial pour la Pastorale des pèlerinages et des sanctuaires qui se tient en Espagne, à Saint-Jacques-de-Compostelle (27-30 septembre). Il les invite à faire participer sanctuaires et pèlerinages au mouvement de la nouvelle évangélisation.

En cette année jubilaire de Saint-Jacques, le pape doit aussi se rendre, le 6 novembre, à ce grand sanctuaire espagnol qui abrite le tombeau de l’apôtre Jacques, frère de Jean (fils de Zébédée ou Jacques le Majeur).
Le pèlerinage de Compostelle est en Occident le troisième pèlerinage le plus important après Jérusalem et Rome. Mais Saint-Jacques-de-Compostelle a aussi été déclaré, en 1987, premier itinéraire culturel du Conseil de l’Europe. L’Europe est sillonnée d’anciens « Chemins de Saint-Jacques ». La coquille est son emblème; elles est également présente dans les armoiries de Benoît XVI.

Dans son message, le pape confie au congressistes que dès le début de son pontificat, il a voulu vivre son ministère « avec les sentiments du pèlerin qui parcourt les routes du monde avec espérance et simplicité ».
« Les pèlerinages vers les sanctuaires sont, insiste-t-il, non seulement des manifestations de la vie chrétienne mais aussi des espaces d’évangélisation, car ils réunissent un nombre croissant de pèlerins et de touristes religieux dont certains vivent des situations humaines et spirituelles compliquées, ou se sont éloignés de la foi et ont un faible sentiment d’appartenance ecclésiale ».

Voilà pourquoi il est nécessaire de leur proposer une « pastorale adéquate » en ce moment de l’histoire où il est urgent de lancer une nouvelle évangélisation ». Benoît XVI fait observer que les pas du « vagabond » n’ont pas de « destination finale déterminée ». En revanche, « le pèlerin a toujours un but, même si parfois il n’en est pas explicitement conscient ».

Quel est-il ? « La rencontre avec Dieu à travers le Christ, en qui toutes nos aspirations trouvent une réponse ». Cette deuxième édition du congrès est organisée par le Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, en collaboration avec l’archidiocèse de Compostelle. Le comité d’honneur est présidé par le roi d’Espagne, Juan Carlos, qui recevra Benoît XVI en novembre prochain. La première édition avait eu lieu à Rome, il y a 18 ans.

Source : Zenit

« Open Chrurch » : un festival pour étancher la soif spirituelle des jeunes

Consommer sans limite et sans modération, c’est le concept des « open-bars », pour étancher une soif d’alcool. Consommer sans limite et sans modération, c’est aussi le concept d’« Open-Church », mais pour étancher sa soif spirituelle ! Pour la 2e année consécutive, le festival est organisé à Toulouse. Pendant un mois, jusqu’au 20 octobre, la paroisse étudiante Saint-Pierre des Chartreux présente chaque soir une activité destinée aux jeunes. Pour le père Simon d’Artigue, responsable de la pastorale étudiante à Toulouse et curé de la paroisse Saint-Pierre, le festival « Open-Church » est la meilleure façon d’accueillir les nouveaux étudiants dans la « ville rose ». « On oublie que les étudiants ont une âme, déclare-t-il au micro de Charles-François Brejon, il s’agit donc de la nourrir cette année, l’Eglise catholique étant riche de ses propositions… Concerts, école d’oraison de Notre Dame de Vie, aumônerie des grandes écoles, mission auprès des plus démunis… L’Eglise est largement ouverte pour ceux qui ont soif. »

Ecouter l’interview : Radio Vatican

Vidéo de présentation :

Pour en savoir plus : le site du diocèse de Toulouse

Intention missionnaire de Benoît XVI pour octobre 2010

Voici l’intention missionnaire de Benoît XVI pour le mois d’octobre :

« Pour que la célébration de la Journée Missionnaire Mondiale soit l’occasion de comprendre que la tâche d’annoncer le Christ est un service nécessaire que l’Eglise est appelée à effectuer en faveur de l’humanité ».

(Il s’agit, encore et toujours, d’évangélisation.)

« Revisiter toute l’activité pastorale ordinaire, lui donner un souffle missionnaire plus important »

Un appel du cardinal Bagnasco, président de la Conférence épiscopale italienne (CEI)

« Dieu n’est pas un concurrent mais un garant de notre bonheur », a rappelé le cardinal Angelo Bagnasco, citant une phrase de Benoît XVI, lors de son intervention, à Rome, devant le Conseil permanent de la Conférence épiscopale italienne (CEI).

Le cardinal, qui est aussi archevêque de Gênes, a abordé divers thèmes : La crise économique, les catholiques en politique, la nouvelle évangélisation et le besoin d’un nouvel enthousiasme sacerdotal.

« On peut changer, a-t-il dit. Les familles réagissent, les personnes grandissent, mais la collectivité aussi peut le faire dans la mesure où elle comprend que l’issue du progrès est du pain partagé entre tous ».

« La mission doit véhiculer un feu ardent, plutôt que de s’enfermer dans de froides définitions et des programmes rigides », a-t-il souligné, de manière à ce que le citoyen italien « ne mette pas de côté la question de Dieu, ne la rejette pas l’estimant antihumaine, et laisse affleurer la nostalgie qui se cache en elle ».

Dans ce but, le cardinal Bagnasco a proposé de  revisiter toute l’activité pastorale ordinaire, de lui donner un souffle missionnaire plus important ».

Ansi, le président de la CEI a accueilli avec enthousiasme la création d’un Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation comme instrument efficace pour s’opposer à la sécularisation et ramener la « question de Dieu » au centre du débat public.

Pour accomplir cette mission le cardinal Bagnasco a indiqué la nécessité que les prêtres se retrouvent et repoussent les tentations de cléricalisme.

Il a réaffirmé que « le prêtre doit arriver à s’identifier au ‘moi’ du Christ » et, pour cela, a cité le pape quand il propose de « vivre l’Eucharistie dans son sens originel, dans sa vraie profondeur » ; comme épicentre et source, comme une ‘école de vie’ et une ‘protection’ contre toute tentation de cléricalisme ».

En ce qui concerne la situation de l’Italie et du peuple italien, le cardinal Bagnasco a rejeté l’influence d’un « courant d’excès médiatique, dont le but apparent est de vouloir représenter l’Italie comme un pays cycliquement déprimé », finissant « par conditionner l’humeur générale et l’estime de soi ».

« Nous devrions au contraire, a-t-il souligné, être en mesure de ressentir une juste auto-estime, sans failles ou éléments catastrophique, exactement comme il en est chaque jour, consacrés au travail pour subvenir aux besoins de sa famille ».

« Le pays, a-t-il ajouté, ne peut perdre du temps : pauvre en ressources de base, il doit plus que les autres compter sur l’efficacité du système et sur une valorisation toujours plus nette des ressources humaines ».

Le cardinal Bagnasco a mis en garde contre le risque de « causer du tort » ou de « tomber dans l’injustice » en tardant à « ne pas prendre les décisions vitales, en n’accueillant pas la vie dans son ensemble, en renvoyant sans aucun motif des échéances d’organisation, en maintenant des règles non seulement dépassées mais dommageables, en éludant avec malice les systèmes de contrôle, en décimant par des moyens illégaux le concurrent, en ne payant pas les impôts, ou en méprisant le mérite… ».

« Le but de toute participation politique, a-t-il ajouté, est précisement la justice, c’est pourquoi il faut que soient faits des efforts, auxquels l’Église ne manquera d’ailleurs pas de contribuer moralement, pour dépasser la logique du favoritisme, de la non transparence, de l’avantage personnel ».

En tant qu’évêques, a poursuivi l’archevêque de Gènes, « nous nous sentons le devoir d’exprimer notre estime à tous ceux qui se battent avec abnégation en politique et de les encourager ; nous faisons pression pour que les jeunes soient impliqués, même si cela signifie circonscrire les ambitions vaillantes de ceux qui y œuvrent ».

« Nous invitons les catholiques ayant des qualité de cœur et d’esprit , a-t-il ajouté, à se jeter dans l’arène, à investir leur patrimoine de crédibilité, pour rendre plus crédible la politique en général ».

Après avoir conseiller de laisser aux personnes compétentes la tâche de définir les manières de s’engager et leurs propres règles du bon vivre ensemble, le président de la CEI a rappelé qu’il revient aux évêques de dire « qu’une ville se construit ensemble, de bas en haut, dans un défi qui ne cherche pas d’alibi dans la désertion des autres ».

Le cardinal Bagnasco a conclu en disant que le cœur, le moteur de ce que la CEI propose est « l’idéal du bien commun ». Il a émis le souhait de voir « émerger une nouvelle génération d’italiens et de catholiques qui ressentent la chose publique comme un fait important et décisif, qui croient fermement à la politique et l’assimilent à une forme de charité authentique visant à marquer le destin de tous ».

Source : Zenit

« Nouvelle évangélisation, un défi pastoral »

Dans une lettre pastorale intitulée : «  Nouvelle évangélisation, un défi pastoral », le patriarche de Lisbonne, le cardinal José Policarpo, invite les catholiques à « revenir sur la spiritualité, sur la dimension mystique de la vie chrétienne, en pratiquant toute une série d’expériences de prière ».

Dans des déclarations au département de communication du patriarcat de Lisbonne, publiées sur YouTube, le cardinal Policarpo souligne que « l’action d’évangélisation n’est pas toujours pratiquée avec l’exigence fondamentale de l’amour, de la charité de Jésus Christ pour le monde ; elle ne transmet pas le mystère avec la même force d’amour », rapporte l’agence Ecclesia.

La question fondamentale qui se pose aujourd’hui est de savoir si tous ceux qui travaillent dans l’Église accomplissent cette mission « uniquement comme un devoir programmé ou avec passion ».

La pédagogie défendue par la lettre pastorale doit s’appliquer « à tous ceux qui veulent vivre profondément leur vocation chrétienne », indépendamment du chemin qu’ils ont choisi.

Le cardinal Policarpo prend comme exemple le mariage : « Si le laïc marié ne vit pas son mariage comme un chemin de sainteté, comment peut-il évangéliser? Il n’évangélise pas non plus sa propre famille ».

« Sans ce dynamisme, sans cette ardeur, les laïcs sont condamnés à remplir des tâches », affirme-t-il.

En attendant, les propositions lancées dans le document doivent encore être structurées. Le cardinal Policarpo garantit que ceux qui veulent participer « auront les moyens d’approfondissement et de préparation ».

Source : Zenit

Les Etats Généraux du christianisme se sont penchés sur l’évangélisation

Après deux jours et demi de débats, rencontres et prières, les premiers Etats Généraux du Christianisme se sont refermés samedi soir dans la cathédrale de Lille lors d’une célébration œcuménique.

Lors de cette dernière après midi, avant cette célébration, les congressistes ont été invités à participer à un grand forum sur le thème de l’évangélisation. Quatre intervenants ont animé ce temps fort, retransmis sur grand écran dans deux salles de l’Université catholique de Lille dont le grand amphithéâtre était trop petit pour contenir les chrétiens présents.

Sr Nathalie Becquart, directrice adjointe du service national pour l’évangélisation des jeunes a pris la parole et a donné ses premières réactions au thème proposé : « Evangéliser, est-ce provoquer ? ». Elle a tenu à remercier les jeunes auprès de qui elle est envoyée en mission, car ce sont eux qui lui «apprennent à être témoin de l’Evangile dans le monde d’aujourd’hui ». Et pour bien illustrer la manière nouvelle et décomplexée que ces jeunes ont d’évangéliser, un petit film a été projeté. C’était une invitation faite par des jeunes du diocèse de Rennes à prendre part aux JMJ de Madrid, à travers la parodie d’une publicité où Rodolphe, un jeune homme, réussit à percer dans une émission de télé réalité parce qu’il a été aux JMJ. Et le slogan de s’afficher, en référence à une publicité qui passe à la télévision en France : « Rodolphe, il va aux JMJ, il a tout compris ». Pour celle qui est en mission auprès d’étudiants, il faut utiliser le langage des jeunes pour leur proposer une rencontre avec Dieu. Et ce langage, c’est celui de l’image, de la vidéo. Comme pour toute mission, rappelle la religieuse xavière, il faut apprendre la langue de ceux à qui on est envoyé. C’est une inculturation qui est primordiale, car ces derniers ont un rapport différent au monde de celui des générations précédentes. Et de citer, par exemple, la solidarité qui, aujourd’hui est une porte d’entrée favorable à la proposition de foi.

Face aux diverses propositions, la crédibilité de celui qui annonce l’Evangile est essentielle. S’il y a une crise des institutions, l’investissement paye toujours, et l’annonce explicite de son appartenance catholique n’est pas forcément une limite (comme le prouve la reconnaissance sociale dont jouit par exemple le Secours Catholique). Pour la religieuse, l’Evangile est une « douce bombe », car l’Esprit Saint agit toujours avec douceur. « Comment proposer l’Evangile en étant audacieux, en étant conscients que c’est une bombe qui va bousculer des valeurs, des manières de faire », s’interroge encore Nathalie Becquart face à des jeunes qui ont la volonté de s’engager mais ne savent pas trop comment faire.

Aujourd’hui, ma vision de l’évangélisation, « c’est un véritable partenariat, en travaillant avec les jeunes » explique celle qui avoue aussi être très attentive à ce qui se fait dans les sphères du monde social ou politique. Et à ce titre, elle n’hésite pas à parler d’interaction entre la prière, l’action et la discussion, tout comme elle a insiste sur une nécessaire diversité. « Il n’y a pas d’antagonisme entre des propositions spirituelles très fortes (comme des retraites ou des temps de prière) et le fait d’être ouverts à tous » a-t-elle déclaré à une salle où un groupe de jeunes des aumôneries des universités de Lille étaient présents.
Etienne Lhermenault, président du Conseil national des Evangéliques de France lui a succédé au micro, expliquant que dans notre société largement déchristianisée, il y a de la place pour une évangélisation large, sans concurrence. Citant largement la bible, le pasteur baptiste a indiqué le sens de l’évangélisation : « Nous vous en supplions, au nom du Christ, laissez vous réconcilier avec Dieu ». La référence aux paroles de l’apôtre Paul aux Corinthiens montre bien l’importance de la question de l’amour de Dieu et du salut qu’il est venu donner aux hommes. « Evangéliser, c’est aimer, et laisser l’Esprit Saint faire son travail » a ajouté le pasteur, rappelant quand même l’aspect dérangeant de ce message. Car s’il y a besoin de réconciliation, c’est qu’il existe une situation d’inimitié avec Dieu, et l’évangélisateur doit dénoncer cet état.

Marc de Leyritz, président d’Alpha France a indiqué quant à lui que « c’est toute l’Eglise qui devrait être provocante » dans le cadre de l’évangélisation. Car cette dernière est avant tout une rencontre avec Dieu, c’est « faire l’expérience de l’amour de Dieu qui est répandu dans notre cœur par l’Esprit Saint qui nous est donné » a-t-il dit en citant lui aussi les textes de saint Paul. Pour ce jeune homme, la foi demande aujourd’hui à être essayée, elle est placée en concurrence avec les autres spiritualités, et la démarche des parcours alpha consiste à proposer de s’immerger dans la foi, d’en faire l’expérience, pour mieux la découvrir du dedans. A ce niveau, « l’hospitalité du dialogue » joue un rôle essentiel dans le processus d’évangélisation, car la foi n’est pas qu’un contenu à apprendre, mais c’est une rencontre à vivre.
Le dernier orateur, Philippe Bancon, président des guides et scouts de France, a souligné la perspective de son mouvement, qui est d’évangéliser par l’éducation, en présentant la foi. La démarche de conversion sera effectuée par la personne évangélisée, en lien avec Dieu. « Au mieux, on peut espérer tenir la chandelle entre Dieu et la personne évangélisée » disait-il pour illustrer son propos. L’évangélisation est donc un éveil au désir de Dieu auprès d’une personne qui aura été rejointe dans ses questions existentielles par le chrétien. Et cela implique de laisser une grande liberté à celui à qui l’on propose la foi. De ce fait, l’évangélisateur prend des risques.

Avant que l’assemblée ne pose quelques questions aux intervenants, divers témoignages ont été donnés par les participants, des jeunes aux plus âgés. Finalement, à l’image de Philippe Gaspard, un élève ingénieur de 21 ans et vice président de l’aumônerie de la catho de Lille, les participants se sont sentis revigorés dans leur démarche d’évangélisation. Ce dernier avoue avoir découvert qu’évangéliser, ce n’est pas « vouloir avoir un résultat » mais c’est « accueillir l’autre », et « peut-être le provoquer dans mon choix de vie pour l’amener à se poser des questions ». Une démarche que, finalement, les Etats Généraux ont voulu mettre en œuvre au long de ces journées de rencontre.

Source : Zenit

Jean-Pierre Denis (La Vie) : « l’évangélisation est une question fondamentale pour l’Eglise et pour la société »

A Lille les 23, 24 et 25 septembre prochains auront lieu les premiers Etats Généraux du christianisme. Un projet simple, mais un peu fou : rassembler des milliers de participants et une centaine d’intervenants autour de la question « Notre époque a-t-elle besoin de Dieu ? ». Zenit publiait hier une interview que nous avons faite de Jean-Pierre Denis, directeur de la rédaction de l’hebdomadaire La Vie, à l’initiative de l’évènement.

J.-B. Maillard – Pourquoi organisez-vous ces Etats Généraux du christianisme ?

J.-P. Denis – Depuis la longue séquence de l’affaire Williamson jusqu’au débat sur la pédophilie, il nous a semblé qu’il était indispensable de montrer que le christianisme est autre chose que des polémiques stériles.

Le message du christianisme est très important pour notre société et il faut tout faire pour qu’on l’entende. De plus, j’ai rencontré ces derniers temps de nombreuses personnes et j’ai constaté que beaucoup d’entre elles ont très envie de parler du christianisme.

L’époque appelle à un véritable œcuménisme, c’est-à-dire un dialogue avec ceux qui ne sont pas forcément d’accord avec nous. Nous avons besoin d’un état des lieux du christianisme, sans nier nos identités et nos convictions. La crise du christianisme est indéniable, et en même temps il y a véritable attente spirituelle dans notre société. Il faut saisir ces deux bouts pour faire entendre un message positif. Enfin, nous en restons trop souvent à des débats de culte ou de sacristie, alors qu’on nous attend sur les questions de société abordées sans tabou.

Y a-t-il une urgence à se poser la question de la place du christianisme ?

Oui, il y a urgence. La société est aujourd’hui déchristianisée. Elle accepte le message quand il est dans son sens, mais sinon on trouve l’Eglise moralisatrice, ringarde et déplacée. Je crois que le christianisme est le caillou dans la chaussure, la seule contre-culture critique et imaginative. Le message chrétien est une nouveauté pour la société, une radicalité provocatrice. D’ailleurs, je publie ces jours-ci un livre qui s’intitule « Pourquoi le christianisme fait scandale ? ». En même temps, il y a dans la société déchristianisée un regain d’intérêt pour le spirituel.

Quelle est la différence entre christianisme et chrétienté, entre un christianisme défensif et un christianisme rayonnant ?

Le mot chrétienté renvoie à un passé où le christianisme était dominant et donnait forme à la culture. C’est parfois une nostalgie qui enferme et dont il faut sortir. Le christianisme rayonnant s’incarne dans le monde sans être du monde, il témoigne. Lorsqu’on atteste sans arrogance sa foi, cela intéresse. C’est nouveau et très prometteur dans notre société : nous sommes sortis de l’époque où nous pouvions partir en conquérants, déclarant « je détiens la vérité ». Maintenant, il faut dire ce en quoi nous croyons.

Les personnalités invitées ont des positions très diverses, on trouve quelques catholiques qui ne suivent pas toujours le magistère de l’Eglise. Pourquoi ?

Les clivages existent toujours : si nous ne sommes pas d’accord entre nous, parlons-en ! Oublions nos petites excommunications réciproques. L’époque nous appelle au dialogue. Je n’ai pas demandé aux intervenants de me dire à l’avance ce dont ils vont parler, je ne leur demande pas à l’entrée de certificats de bonne pensée ou de diplômes de théologie. C’est ainsi que Christine Pedotti, de la conférence des baptisé(e)s de France, débattra avec M. l’abbé Vincent Ribeton, de la Fraternité Saint Pierre. Aucune sensibilité ne sera exclue. Il y aura aussi des non-chrétiens et nous avons le soutien de l’Université catholique de Lille, de l’évêque Mgr Ulrich, sans qui les Etats Généraux n’auraient pas lieu.

Un débat est intitulé « Changer l’Eglise, oui, mais dans quel sens ? » : croyez-vous qu’il faille changer l’Eglise ?

Les fondamentaux ne changent pas, l’Eglise est toujours en mouvement et la tradition, vivante. Il s’agit donc de distinguer ce qui est fondamental et qui ne doit pas changer de ce qui évolue et peut être amélioré. Je n’ai pas la conclusion, l’aventure est en marche.

La dernière séance plénière pose la question de l’évangélisation. En quoi est-ce une question importante ?

Depuis les origines du christianisme, l’annonce est ce qui nous fait vivre. L’évangélisation est donc une question fondamentale pour l’Eglise et pour la société.

Mais il y a beaucoup de débats derrière ce mot. Premier débat, faut-il une évangélisation explicite ? Tout le monde est d’accord aujourd’hui pour dire qu’une annonce de la foi est nécessaire. Deuxième débat, quels sont les contenus de l’évangélisation et comment faut-il procéder ? Il y a de nombreuses méthodes : seront présents les responsables des Cours Alpha, les Scouts de France et les protestants évangéliques.

Votre journal parle de plus en plus d’évangélisation. Est-ce une volonté affichée ?

Oui, clairement ! Les chrétiens sont soucieux d’annoncer l’Evangile depuis les origines de l’Eglise, cela me semble une évidence. Mais l’évangélisation n’est pas le monopole des mouvements qui répondent à l’appel de la nouvelle évangélisation, ce souci est à la racine même de l’Action catholique, par exemple. Il y a des approches différentes : l’opposition faite entre les différentes sensibilités est dépassée Un mauvais procès est souvent fait aux chrétiens de fibre sociale quand on pense qu’ils n’ont pas ce souci. La « catho pride » n’est pas la seule évangélisation, toute mission suppose une certaine forme d’humilité.

Quelle place aura la prière lors de ces Etats Généraux ?

Les Etats Généraux ne sont pas un colloque, mais une rencontre. Se rassembler sans Dieu serait dommage, aussi la prière sera présente tout du long. Il y aura une nuit entière de prière, pour toutes les sensibilités. Les moines trappistes du Mont-des-Cats diront exceptionnellement l’office de la nuit avec nous. Un temps d’adoration sera animé par Jeunesse 2000, une louange avec la communauté de l’Emmanuel, et puis Taizé, le Chemin Neuf, Coexister, les sœurs cisterciennes bernardines de Saint André, le cœur orthodoxe de la paroisse Saint Nicolas de Lille… Nous terminerons ces journées par une célébration œcuménique avec le vice-président de la conférence des évêques de France et son homologue orthodoxe.

J’ose dire qu’au-delà des paroles, cette dimension de communion, ce moment de prière en commun sera un moment historique pour l’Eglise en France. Je crois qu’il n’y a pas d’engagement sans spirituel, et de spirituel sans engagement. La prière permet de croiser la dimension horizontale et verticale du christianisme.

(1) Pourquoi le christianisme fait scandale, éloge d’une contre culture, Editions du Seuil, septembre 2010

Source : Zenit

Pour en savoir plus et suivre l’évènement en temps réel : le blog des Etats Généraux du christianisme (sur La Vie.fr)

Benoît XVI au Royaume-Uni : « l’urgente nécessité de proclamer l’Évangile avec un élan nouveau dans un milieu très sécularisé »

Pendant son voyage au Royaume-Uni, qui a rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes, Benoît XVI a parlé plusieurs fois de l’évangélisation, mission première de l’Eglise. Il est revenu aussi sur la création du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation. Morceaux choisis.

Lors de son homélie à Glasgow :

Parmi les différents dons énumérés par saint Paul pour la construction de l’Église figure celui de l’enseignement. L’annonce de l’Évangile a toujours été accompagnée par un souci pour les paroles : la parole inspirée de Dieu, et la culture dans laquelle celle-ci s’enracine et fleurit.

Ici en Écosse, je pense aux trois universités médiévales fondées par les papes, en particulier à l’université Saint-André qui va célébrer cette année le 600ème anniversaire de fondation. Dans les trente dernières années, avec le concours des autorités civiles, les écoles catholiques écossaises ont relevé le défi de procurer une éducation intégrale à un plus grand nombre d’étudiants, et cela a aidé des jeunes non seulement dans leur croissance spirituelle et humaine, mais aussi pour leur insertion dans la vie professionnelle et publique.

C’est un signe de grande espérance pour l’Église, et j’encourage les professionnels catholiques, hommes politiques et professeurs d’Écosse, à ne jamais perdre de vue leur vocation qui est de mettre leurs talents et leur expérience au service de la foi, en s’engageant à tous les niveaux de la culture contemporaine écossaise. L’évangélisation de la culture est d’autant plus importante de nos jours, alors qu’une “dictature du relativisme” menace d’obscurcir l’immuable vérité sur la nature humaine, sa destinée et son bien suprême.

Certains cherchent aujourd’hui à exclure la croyance religieuse du discours public, à la limiter à la sphère privée ou même à la dépeindre comme une menace pour l’égalité et pour la liberté. Pourtant, la religion est en fait une garantie de liberté et de respect authentiques, car elle nous conduit à considérer chaque personne comme un frère ou une sœur. Pour cette raison, je lance un appel particulier à vous les fidèles laïcs, en accord avec votre vocation et votre mission baptismales, à être non seulement des exemples de foi dans la vie publique, mais aussi à introduire et à promouvoir dans le débat public l’argument d’une sagesse et d’une vision de foi. La société d’aujourd’hui a besoin de voix claires qui prônent notre droit de vivre, non pas dans une jungle de libertés autodestructrices et arbitraires, mais dans une société qui travaille pour le vrai bien-être de ses citoyens et qui, face à leurs fragilités et leurs faiblesses, leur offre conseils et protection. N’ayez pas peur de prendre en main ce service de vos frères et sœurs pour l’avenir de votre nation bien-aimée.

Puis, à Westminster, dernière étape de sa visite d’Etat :

Je remercie le Cardinal O’Brien et Mgr Nichols, Archevêque de Westminster, pour leurs mots de bienvenue, et ce faisant je me souviens comment récemment j’ai pu tous vous recevoir à Rome, pour la visite ad Limina de vos Conférences épiscopales respectives. Nous avions alors évoqué quelques-uns des défis auxquels vous êtes confrontés dans la mission qui est la vôtre de guider votre peuple dans la foi, en particulier en ce qui concerne l’urgente nécessité de proclamer l’Évangile avec un élan nouveau dans un milieu très sécularisé. Au cours de cette visite, il m’est apparu clairement combien le peuple britannique a une soif profonde de la bonne nouvelle de Jésus Christ. Vous avez été choisis par Dieu pour offrir à vos compatriotes l’eau vive de l’Évangile, les encourageant à mettre leur espérance, non pas dans les vaines tentations du monde, mais dans la ferme assurance du monde à venir. En proclamant que le Royaume est proche avec ses promesses d’espérance pour les pauvres et les nécessiteux, pour les malades et les personnes âgées, pour les enfants à naître et pour les laissés pour compte, ayez à cœur de présenter sans rien omettre le message porteur de vie de l’Évangile, y compris les questions qui sont en opposition avec les principes largement répandues dans la culture d’aujourd’hui. Comme vous le savez, un Conseil pontifical vient d’être créé pour la nouvelle évangélisation des pays qui ont une longue tradition chrétienne, et je voudrais vous encourager à recourir à ce service pour affronter la tâche qui vous revient. En outre, nombre des nouveaux mouvements ecclésiaux ont un charisme particulier pour l’évangélisation, et je sais que vous ne manquerez pas de continuer à chercher comment les impliquer de manière appropriée et effective dans la mission de l’Église.

Benoît XVI : « La proclamation de la Bonne Nouvelle est étroitement liée à la qualité de la foi et de la prière »

Samedi, Benoît XVI a reçu aujourd’hui les évêques récemment nommés, qui participaient à un cours d’actualisation promu par la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. Le pape a d’abord évoqué les défis auxquels ils sont confrontés, « spécialement dans les communautés chrétienne qui vivent leur foi dans des contextes difficiles où, en plus des diverses formes de pauvreté, existent parfois des formes de persécution liée à leur foi chrétienne. Vous avez le devoir de nourrir leur espérance, de partager leurs difficultés, en vous inspirant de la charité du Christ qui s’exprime par l’attention, la tendresse, la compassion, l’accueil, la disponibilité et l’intérêt aux problèmes des gens pour qui vous devez vous dépenser ».

Le Saint-Père a également évoqué le ministère épiscopal qui « se comprend seulement à partir du Christ, source unique et suprême sacerdoce auquel l’évêque est rendu participant… Il faut, pour imiter le Christ, consacrer suffisamment de temps pour être avec lui et le contempler dans l’intimité de la prière. Le pasteur est surtout appelé à être fréquemment en présence de Dieu, à être un homme de prière et d’adoration » .Après avoir souligné que « la vie de l’évêque doit être une offrande continue à Dieu pour le salut de son Eglise, et spécialement pour le salut des âmes qui lui sont confiées », le Pape a ajouté que « l’épiscopat, comme le presbytérat, ne doit jamais être compris comme relevant d’une catégorie mondaine. Il est un service d’amour ».

« L’accueil et le fruit de la proclamation de la Bonne Nouvelle sont étroitement liés à la qualité de la foi et de la prière. Ceux qui sont appelés au ministère de la prédication doivent croire en la force de Dieu
qui émane des sacrements et qui les accompagne dans leur devoir de sanctifier, gouverner et annoncer. Ils doivent croire et vivre ce qu’ils annoncent et célèbrent ». Benoît XVI a ainsi ajouté que les communautés
confiées aux évêques « sont souvent une minorité. C’est pourquoi la mission d’un évêque est particulièrement prenante. Mais c’est dans ces circonstances qu’à travers votre ministère, l’évangile montre toute sa puissance salvifique. Vous ne devez pas céder au pessimisme et au découragement car c’est l’Esprit Saint qui guide l’Eglise et qui, par son souffle puissant, lui donne le courage de persévérer mais aussi de chercher de nouvelles méthodes d’évangélisation pour atteindre des endroits restés inexplorés ».

« La vérité chrétienne est attirante et persuasive justement parce qu’elle répond au besoin profond de l’existence humaine, en annonçant de manière convaincante que le Christ est l’unique Sauveur de tout l’homme et de tous les hommes. Cette annonce est tout aussi valable aujourd’hui qu’au début du christianisme lorsqu’eut lieu la première grande expansion missionnaire de l’Evangile ».

Source : Vatican Information Service

Frères des autres

Comment ne pas évoquer en ces jours la sortie du film « Des Hommes et des dieux » évoquant le martyr des moines de Tibéhirine ? Il me semble que la figure étonnamment vivante de ces sept frères assassinés en 1996 surplombe et éclaire notre époque dans sa complexité et sa beauté.

Tibéhirine, c’est le choix de se faire « Frères des autres », frères de ceux que l’on veut simplement aimer, servir, dans des temps de violence où tout pousse à fuir. C’est le choix éclairé de la fraternité humaine, de la fidélité. Ce sont de grands moments de doute et de violence intérieure, des combats pour rester debout face à l’adversité, face à la peur, face au désir de fuir. C’est le don de sa vie, qui n’élude pas la passion et le « éloigne de moi cette coupe ». Parce que face à sa propre mort, aucun homme ne peut dire simplement  « même pas mal, même pas peur ». S’ils avaient été inconscients, téméraires, s’ils avaient simplement minimisé les risques, s’ils n’avaient jamais eu le ventre retourné de peur, leur exemple aurait déjà été sidérant. Que leurs écrits, et tous les témoignages, nous les montrent comme des hommes lentement broyés par la meule, lucides, porteurs de leurs propres limites et combats intérieurs, les rend encore plus admirables.

Pour un homme de bien, à la limite, on serait prêt à mourir, dit Saint Paul, mais pour un pécheur ? Pour paraphraser, je dirais, pour évangéliser, à la limite, on serait prêt à donner, mais juste pour aimer ?

Car ce que m’inspire l’histoire de Tibéhirine, c’est l’exemple d’un amour du prochain gratuit, désintéressé, qui va bien au-delà de ce dont nous serions capables a priori. Un amour qui respecte l’autre, et l’accueille comme un don. Puissions-nous, quand nous témoignons, quand nous sommes engagés dans des actions d’évangélisation, avoir au corps, au coeur, à l’âme, et en paroles, un petit peu de l’esprit des frères de Tibéhirine. Que chaque être humain rencontré puiss lire en nous quelque chose comme :

O mon frère, ou ma soeur, je vois en toi le plus beau des trésors. Je ne t’aime pas d’un amour mièvre, car je connais le prix de l’amour parfois : peurs, silences, pleurs, douleurs. Je t’aime en homme debout qui a peur de rester, mais qui reste quand-même. Je t’aime en homme doutant qui se reçoit chaque jour dans la prière. Je t’aime en homme tenté de ne jamais aimer, de tout garder pour lui, de juger et de condamner. Je t’aime pour ce que tu es. Je t’aimerai encore si tu ne m’écoutes pas, si tu ne me vois pas, si tu ne m’entends pas. Je t’aimerai si ce que je te dis te fait hurler de rire, t’ennuie ou te débecte. Je t’aimerai si tu reçois mon témoignage, et si tu ne le reçois pas. Je t’aimerai si tu décides d’ouvrir ton coeur à l’Evangile, et si tu ne le décides pas. Quoi que tu choisisses de faire, dans ta sainte liberté, je t’aimerai.

Puissions-nous toujours à l’exemple des frères de Tibéhirine, garder une attitude de solidarité humaine, d’amour gratuit de l’autre, qui n’attend rien en retour, qui reste aimant malgré les déconvenues, les rejets, la violence, puissions-nous nous faire frères des autres. Alors l’annonce explicite de Jésus sauveur ne sonnera pas comme un rabâchage niais, un prosélytisme agressif, une technique marketing, mais comme le trop-plein de notre amour.

« Comment Benoît XVI voit l’avenir du christianisme ? » Réponse : par la nouvelle évangélisation

Dans un billet intitulé « Comment Benoît XVI voit l’avenir du christianisme », Frédéric Mounier, correspondant permanent du journal La Croix à Rome, estime à juste titre que le pape voit dans la nouvelle évangélisation un remède à la sécularisation, à la culture relativiste et au consumérisme, non seulement pour le Brésil face aux défis des sectes et du protestantisme évangélique, mais aussi pour la vieille Europe et le Royaume-Uni où Benoît XVI se rendra la semaine prochaine… Extrait :

Benoît XVI a reçu ce vendredi 10 septembre les évêques brésiliens de la région Nord-Est. A cette occasion, il a, à nouveau, dressé un constat sans concessions des défis posés à l’Église, et proposé une vision précise des remèdes possibles, tant du côté de la nouvelle évangélisation, que du côté de l’oecuménisme.

Ses propos dépassent largement le contexte brésilien. Ils devraient se retrouver dans la trame des discours prononcés la semaine prochaine durant sa visite au Royaume-Uni. Et nourrir la lettre de mission qui devrait être prochainement remise à Mgr Fisichella, président du nouveau conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation.

Le constat : le pape a constaté une « influence croissante de nouveaux éléments dans la société » brésilienne, qui a conduit un nombre important de catholiques à abandonner l’Église, probablement victime d’une évangélisation « parfois superficielle ». Il a noté en particulier « la rapide expansion » de communautés évangéliques et issues du néo-pentecôtisme.

La nouvelle évangélisation : pour le pape, cette proclamation du message chrétien « est peut-être aujourd’hui encore plus nécessaire » que par le passé à cause « de la croissante influence négative du relativisme intellectuel et moral dans la vie des personnes ». L’enjeu est clair : « Le grand domaine commun de collaboration devrait être la défense des valeurs morales fondamentales, transmises par la tradition biblique, contre leur destruction dans une culture relativiste et de consommation ; ainsi que la foi en Dieu créateur et en Jésus Christ, son Fils incarné ».

Lire l’intégralité du billet sur le blog de Frédéric Mounier

Résumé du discours de Benoît XVI aux évêques brésiliens : Zenit

Apéro-Evangile-géant : des chrétiens invitent les non-chrétiens

Demain soir vendredi à 19h, un apéro géant d’un nouveau genre est annoncé à Paris, à Lyon et en Avignon. Plusieurs milliers de jeunes sont attendus. La nouveauté radicale de cet apéro géant : ne sont les bienvenus ni alcool, ni drogue, ni téléphone portable, ni connexion web. En revanche, on demande d’apporter si possible une Bible ou un Evangile. Une seule ambition, pour les organisateurs : la liberté. Et bien sûr, que cette sortie soit comme une immense évangélisation de rue.

« Nous sommes concernés à titre personnel ou dans notre entourage par les conséquences désastreuses d’une addiction, déclarent-ils. Nous voulons simplement témoigner d’un mode vie alternatif, d’une consommation responsable, du bonheur d’être ensemble tout simplement, sans excès, sans artifices et sans provocations ».

Choqués par les débordements qui ont conduit à la mort d’un jeune à Nantes en février dernier, inquiets par d’autres initiatives plus désireuses de confrontation que de vivre ensemble, ils se déclarent de la « génération JMJ, 18-35 ans, pèlerins de l’espérance, chrétiens de toutes confessions, bien dans notre foi et heureux de la partager ».

Ils se dotent aussi d’une « charte verte » : « respect de soi (ni drogue, ni alcool), des autres (recherche de l’harmonie), respect des lieux qui nous accueillent (nous rendrons la place propre) ». Selon la même charte, il s’agit clairement d’une nouvelle évangélisation des 18-35 ans. Cet apéro vert veut en effet montrer que l’homme ne se nourrit pas seulement de pain, qu’il ne s’abreuve pas seulement d’alcool mais de la Parole de Dieu, de « cette vérité qui nous rend libres ».

Les non-chrétiens sont donc invités à venir pour poser leur question sur Dieu, la foi, l’amour… Et les catholiques, à venir en témoigner : avis aux amateurs !

Date : Vendredi 10 septembre 2010 à partir de 19h
Lieux : Parvis Notre Dame à Paris – Place Saint Jean à Lyon – Place du palais des Papes à Avignon

Pages Facebook de l’évènement :
à Paris
à Lyon
en Avignon

La nouvelle évangélisation de la France (conférence)


Le mardi 28 septembre à 20h30, le Centre Trinité fait sa rentée et accueille Jean-Baptiste Maillard, journaliste et auteur du livre Dieu est de retour, la nouvelle évangélisation de la France (éditions de l’Oeuvre, 2009).

Une actualité brûlante : en juin dernier, Benoît XVI créait le Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation afin de « promouvoir une évangélisation renouvelée dans les pays où la première annonce de la foi a déjà retenti et où sont présentes des Eglises d’antique fondation, mais qui vivent une sécularisation progressive de la société et une sorte ‘d’éclipse du sens de Dieu’ ».

A partir d’une trentraine de témoignages de nouveaux évangélisateurs rencontrés aux quatre coins du pays et d’une analyse historico-théologique, il s’agit de donner des clefs pour faire découvrir de façon vivante, chaleureuse et argumentée l’élan nouveau du catholicisme.

Programme :

19h00 : Messe de rentrée du Centre Trinité, église de la Trinité
19h30-20h30 : Pot de bienvenue
20h30 : Début de la conférence

Centre Trinité : 3 rue de la Trinité 75009 Paris

L’invitation est sur Facebook

Pour en savoir plus sur Dieu est de retour (revue de presse, etc.)  : Dieuestderetour.com

Jean-Baptiste Maillard est également fondateur d’Anuncioblog.com consacré à l’évangélisation, Pie12.com consacré au pape Pie XII, et co-fondateur d’Etanchermasoif.com, un nouveau site Internet pour les non-croyants.

Aimer et témoigner

Le dialogue, la mission… Rencontrer d’autres religions, témoigner de sa foi chrétienne… Très nombreux sont les catholiques qui hésitent fortement entre les deux, et qui les croient radicalement incompatibles. Or, la foi de l’Eglise est autre.

Pour l’Eglise, le dialogue et l’annonce sont liés. Car l’Eglise reconnaît que l’Esprit agit dans toutes les religions, et, au-delà, dans tout homme. Elle appelle donc les catholiques à reconnaître ce qui, dans les musulmans, les bouddhistes, les juifs, les protestants, est le fruit de l’action de Jésus-Christ. Oui, oui, de Jésus-Christ, le sauveur de tout Homme, dont l’action comme sauveur ne se limite pas seulement à ceux qui croient en Lui ! La première attitude juste, catholique, est donc celle de l’accueil, de l’amour, de l’admiration en quelque sorte. Donc, même si nous, nous avons en l’Eglise, corps du Christ, la plénitude de la révélation et des moyens du salut, nous devons reconnaître que dans toute religion, et dans tout Homme, il y a des fruits positifs de la présence du Dieu trinité, qui complètent et éclairent en quelque sorte ce que nous en vivons. Mais nous sommes dans le même mouvement appelés à témoigner de ce que Dieu veut réunir dans l’Eglise corps du Christ tous les Hommes de tous horizons !

Tout cela est admirablement exprimé dans la belle encyclique Redemptoris Missio du pape Jean-Paul II, que tout missionnaire ou acteur de la nouvelle évangélisation devrait lire tous les soirs, ou presque !

Cette attitude, faite à la fois d’amour et d’exigence, d’humilité et d’audace, nous libère de deux «tares» qui menacent tout catholique : le silence et l’orgueil.

Le silence, le relativisme, qui voudrait que, connaissant Christ, eh bien, tant mieux pour moi, et tant pis pour les autres, et puis, tout se vaudrait, donc, hein, motus. L’orgueil, qui voudrait lui bien au contraire que, puisque possédant la vérité, je suis bien supérieur aux autres et que je devrais donc leur asséner le dogme pour qu’ils s’y plient. Ces deux tendances, qui se succèdent comme un mouvement de balancier dans notre histoire, sont également fausses et contraires à ce que notre Eglise enseigne. Etonnant, non ?

« Marie, porte de la nouvelle évangélisation »

Un excellent article de Joséphine Bataille dans La Vie, au sujet du Festival marial international à Paray-le-Monial, où 2.000 personnes se sont retrouvées à la semaine dernière. On y retrouve la proximité des apôtres de l’évangélisation nouvelle avec la Vierge Marie.

Extrait :

Marie, porte de la nouvelle évangélisation ? C’est bien de cela qu’il a été question aussi, quelques mois à peine après l’annonce par le pape Benoît XVI de la création d’une nouveau dicastère romain pour revivifier la foi dans les terres d’ancienne évangélisation comme l’Europe. En témoigne l’allusion, en catéchèse, du père Bernard Michon, responsable des Foyers de charité, à cette « nouvelle annonce, qui sera bien plus difficile que la seconde» : « Aujourd’hui nous avons à nous adresser à des gens qui n’ont pas les yeux neufs, mais des images déformées de la foi. Pour lutter contre celles-ci, il nous faut repartir des images de l’Evangile. Ce sont elles, qui constituent la langue universelle de l’Eglise, et non pas le latin ! »Giovanni d’Ercole, évêque de l’Aquila en Italie, a parlé de ces amoureux de Marie qui apparaissent partout dans le monde, signe qu’elle prépare des apôtres de la nouvelle évangélisation. « La Vierge a un rôle à jouer pour le monde. Car, si l’idée de Dieu peut faire peur, Marie, elle, parvient toujours à toucher les coeurs », insiste Pierre Pommeret, responsable de la manifestation cette année.

Source : La Vie

Cardinal Ouellet : « le Québec a besoin d’une nouvelle évangélisation »

Pour le cardinal Marc Ouellet, nommé en juin par Benoît XVI préfet de la Congrégation pour les évêques et président de la Commission pontificale pour l’Amérique latine, le Québec a besoin d’une nouvelle évangélisation.

Agé de 66 ans, il était jusqu’ici archevêque de Québec et primat du Canada. Il remplace le cardinal Giovanni Battista Re, 76 ans, qui avait présenté sa démission au pape pour raison d’âge. Il s’agit pour lui d’un retour à la curie romaine car Jean-Paul II l’avait nommé secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens entre 2001 et 2002 avant de le nommer archevêque métropolitain de Québec.

Avant de partir pour Rome, le cardinal s’est notamment exprimé dans les colonnes du journal de Québec : « Si les jeunes se réengagent sur le plan de la famille, a-t-il dit, c’est une porte extraordinaire pour retrouver le sens profond de la vie. L’évolution de l’éducation avec la déconfessionnalisation a éloigné la foi catholique de la vie. On a fait un fossé entre l’Église et l’école. Il reste un respect des valeurs de l’Église. C’est pourquoi le Québec a besoin d’une nouvelle évangélisation.»

Sous les palmiers, le Christ ?


L’été 2010 est un décidément un été très missionnaire. Pour vous en convaincre, voici notre revue de presse.

Il y a eu d’abord ces interviews sur Radio Vatican et Radio Notre Dame (à écouter ici, avec également Zenit et Famille chrétienne) concernant le nouveau site d’évangélisation Etanchermasoif.com dont ce blog est co-fondateur. Créé au même moment que le Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, le site compte désormais plus de 80 contributeurs missionnaires prêts à rendre compte sur Internet de l’espérance qui est en eux.

Il y a eu ensuite cet excellent article de François-Xavier Maigre dans La Croix intitulé « L’évangélisation fait désormais partie du paysage des vacances », dans lequel sont évoqués pêle-mêle Surf and pray, le Festival Anuncio qui a lieu en ce moment même dans 9 lieux en France, et Holy Beach…  Notamment évoquée, la difficulté de « témoigner sans tomber dans le prosélytisme ».

On trouve également dans Sud Ouest un bel article de Thiphaine Deraison intitulé « Un prêtre qui surfe avec son temps », présentant le frère Paul-Marie Cathelinais, 35 ans, dominicain, prêtre et professeur de philosophie dans la région bordelaise, qui pratique le skimsurf pour évangéliser. Le journaliste précise avec malice que le milieu de la glisse n’est pas « celui de jeunes qui ont la foi ». Dans le même journal, Olivier Bonnedon signe aussi un article sur Anuncio intitulé : « Sept jours pour parler du Christ sur les plages ». Il rapporte les propos de la réalisatrice Véronique Bréchot qui prépare un documentaire sur les nouveaux évangélisateurs : « Les jeunes catholiques sont de plus en plus mobilisés par la mission d’évangélisation. Ils s’investissent beaucoup. Ce don de soi touche les gens. L’accueil est très bon sur les plages et dans les rues. »

L’hebdomadaire chrétien d’actualités La Vie n’est pas en reste et pose lui aussi des questions essentielles dans cet article intitulé « Vague de jeunes missionnaires sur le littoral breton », au sujet d’Holy beach. La journaliste Céline Marcon rapporte l’aventure de « ces jeunes du diocèse de Nanterre qui investissent la plage de Damgan, dans le Morbihan, pour parler de leur foi aux estivants.» « Une démarche bien accueillie », précise-t-elle. Ainsi Violaine se défend d’évangéliser de façon agressive : « la différence se joue dans la relation humaine et le respect de la liberté de l’autre. Si des vacanciers se montrent réticents, nous n’insistons pas. Parce que nous comprenons que ce n’est pas le moment. ».

L’été a aussi été le terrain de missions d’évangélisation menées par les évangéliques membres de la Fédération protestante de France, notamment chez les gens du voyage, que nous ne pouvons pas ignorer. Ainsi dans France soir, on peut lire un article intitulé « Dans la tourmente, les gens du voyage célèbrent leur foi ». Le pasteur Joseph Charpentier y témoigne que « l’appel de Jésus nous oblige à une vie de bien. Comment répandre sa parole si nous n’agissons pas à son image ? ».

On retrouve les gens du voyage dans La Voix du Nord, rassemblés sur l’aérodrome de Bondues. « Ils sont venus entendre la parole de Dieu portée par la mission évangélique Vie et Lumière », peut-on lire. « Si ce n’est pas nous qui allons au-devant de notre peuple pour porter l’évangile, qui le fera ? », s’interroge alors le pasteur Pierre Dederwaerder, qui exerce depuis 1976. « C’est pourquoi nous profitons des événements comme la Braderie de Lille pour toucher les nôtres, qui n’ont pas d’ancrage dans les villes. » La conversion, c’est « un choix du coeur », fondé sur un engagement qui reste « libre de toutes contraintes », insiste-t-il.

C’est enfin le journal L’Union qui titre encore « Un été en tournée d’évangélisation » au sujet du deuxième rassemblement de l’année pour la communauté évangélique tsigane, trois mois après celui de Gien dans le Loiret. « Ce dernier a lancé la tournée d’évangélisation, précise dans cet article Philippe Lagrene, doyen de la communauté tsigane en question. « Tout l’été nous nous sommes déplacés chaque semaine, par grands groupes de 100, 150 caravanes pour annoncer l’évangile. Tandis que l’on propose nos services – peinture, nettoyage, récupération de féraille, bucheronnage, élagage – on essaie de discuter de religion avec les gens », poursuit-il. Avec sa famille, Philippe Lagrene a parcouru quinze départements différents, dans le Nord-Est de la France au cours de l’été. Quand on l’interroge sur l’accueil qu’ils reçoivent, il répond simplement : « c’est très variable ». Il assure avoir rencontré des gens qui se sont convertis à l’Evangile et donc dont la vie a radicalement changé, le bien étant destiné à tous.

Ce n’est pas le pape qui dira le contraire : d’après l’AFP, en pleine polémique sur le renvoi par la France de Roms dans leur pays d’origine, des gens du voyages comme les gitans catholiques se réjouissent de la récente intervention de Benoît XVI en leur faveur. La charité n’est-elle pas l’âme de toute évangélisation, comme le pape le dit lui-même ?

Des bibles pour les enfants d’Afrique

L’association catholique internationale Aide à l’Eglise en détresse (AED) aide à diffusser la Bonne Nouvelle du salut en Afrique en multipliant les traductions de sa Bible pour enfants.

En 2009, 30e anniversaire du livre, l’AED a reçu des demandes pour plus de 1,2 millions d’exemplaires de la part des évêques du monde entier.

Récemment, l’association a publié huit nouvelles versions : dans les langues Lunda et Luvale pour la Zambie, en Konkomba pour le Ghana, en Chindau et Maconde pour le Mozambique, en Luo pour le Kenya, en Boko pour le Bénin et en Bari pour le Soudan.

« Ce livre est une grande aide pour notre œuvre pastorale » a reconnu Mgr Rudolf Deng Majak, président de la Conférence épiscopale du Soudan.

« Les populations, nos enfants, ont une vraie soif de la parole de salut de Dieu, surtout en ce temps d’oppression », a ajouté l’évêque du diocèse de Wau dans le Sud Soudan.

Actuellement disponible en 67 langues africaines (dont peu ont d’autres livres publiés, voire même aucun), la Bible pour enfants a été distribuée sur le continent en 15 millions d’exemplaires

Le texte est utilisé pour enseigner la foi et préparer aux sacrements, mais également pour aider les enfants à apprendre à lire.
A Madagascar, l’évêque de Faranfangana, Mgr Marc Benjamin, distribue cette Bible pour enfants à tous les baptisés, adultes compris.

« Grâce à notre campagne de la Bible, comme nous l’appelons, nous voulons réduire le nombre des analphabètes, a-t-il expliqué. Autrement dit, nous apprenons aux gens à lire et écrire tout en leur transmettant la parole de Dieu, et à ceux qui ont appris à lire nous remettons un exemplaire de la Bible » .

Récemment, l’AED a réalisé aussi une série de posters tirés des 55 illustrations de la Bible pour enfants, qui peuvent être utilisés comme support visuel dans les catéchèses.

Le Père Miguel, qui travaille avec le peuple Nivaclé au Paraguay, a fait savoir à l’AED qu’il avait utilisé les posters pour décorer la paroisse jusqu’à ce que la Bible pour enfants soit publiée dans la langue des enfants dont il a la charge.

La Bible pour enfants est une idée du fondateur de l’AED, le père Werenfried van Straaten, qui a voulu répondre à l’invitation du pape Jean-Paul II d’ apporter la parole de Dieu aux plus pauvres.

Le texte original a été écrit en allemand par la théologienne Eleonore Beck, tandis que les illustrations sont d’une religieuse espagnole, soeur Miren Sorne.

Depuis sa toute première publication en 1979, la Bible a été éditée en 48 millions d’exemplaires environ, dans 162 langues différentes et distribuée dans 140 pays du monde.

Source : Zenit

« Annoncer Jésus Christ en Asie aujourd’hui »

L’évènement est organisé par le Conseil pontifical pour les laïcs, en collaboration étroite avec la Commission épiscopale pour le laïcat de la conférence épiscopale coréenne et le Conseil national des laïcs de ce pays.

« L’initiative de ce congrès, lit-on dans la présentation réalisée par le Conseil pontifical pour les laïcs, se veut un geste de sollicitude missionnaire envers un continent riche en traditions, cultures et religions, un continent qui est assurément en train d’émerger sur la scène mondiale, au plan politique mais également économique, au milieu d’énormes transformations en tous genres ».

« Celui-ci , poursuit le communiqué, sera en même temps un signe de l’attention portée aux fidèles laïcs qui sont appelés, en communion avec leurs pasteurs, à être des témoins de Jésus Christ et à annoncer sa présence comme un don de salut pour l’Asie ».

Il accueillera plus de 200 représentants de conférences épiscopales et d’associations, mouvements et nouvelles communautés œuvrant en Asie et provenant d’une vingtaine de pays.

Plusieurs textes du magistère de l’Église serviront de point de référence et de guide pour les participants au congrès, comme l’exhortation apostolique Ecclesia in Asia, mais également l’encyclique Redemptoris missio et l’exhortation apostolique Christifideles laici.

Certains documents de la Congrégation pour la doctrine de la foi seront également pris en considération, comme la Déclaration sur l’unicité et l’universalité salvifique de Jésus Christ et de l’Église Dominus Iesus ainsi que la note doctrinale sur certains aspects de l’évangélisation.

Enfin, seront repris les conclusions du Congrès missionnaire asiatique, qui a eu lieu en Thaïlande en octobre 2006, sur le thème : « Raconter l’histoire de Jésus en Asie. Allez et dites-le à tous ».

Les conférences toucheront les points névralgiques du processus d’évangélisation sur un continent où presque partout les chrétiens constituent une petite minorité, dans un contexte social où, pour diverses raisons, la liberté religieuse est très limitée, voire inexistante.

Les participants au Congrès des laïcs catholiques en Asie visiteront le sanctuaire des martyrs de la Corée, où sera célébrée l’Eucharistie, et s’uniront ensuite à la communauté locale pour participer à la messe de clôture du congrès qui sera célébrée dans la cathédrale de Séoul.

Source : Zenit

Deux nouveaux martyrs de la foi au Pakistan

Un homme retourne dans sa maison détruite à Gojra, un village de la province de Punjab au Pakistan, le 2 août 2009, au lendemain d'une attaque d'extrémistes musulmans contre leur communauté chrétienne (Photo : Reuters)

L’assassinat des deux chrétiens tués lundi en sortant du tribunal de Faisalabad, au Pakistan, fait partie d’une stratégie de groupes islamiques extrémistes visant à miner les bases du dialogue interreligieux et de l’harmonie. C’est ce qu’a expliqué le P. Aftab James Paul, responsable de la Commission pour le dialogue interreligieux du diocèse de Faisalabad à Fides, l’agence d’information de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples.

« Nous sommes en train de renforcer les tentatives de dialogue avec les leaders religieux musulmans. Avant cette tragique affaire, le dialogue interreligieux était très développé à Faisalabad. Je crois qu’en distribuant du matériel blasphématoire attribué aux chrétiens et en tuant les deux frères, des groupes d’extrémistes ont agi avec l’intention précise de miner les bases du dialogue et de l’harmonie. Aujourd’hui, cela nous conforte de voir que de nombreux musulmans viennent dans nos églises pour nous manifester leur douleur et leur solidarité ».

Accusés de blasphème, Rashid Emmanuel et son frère, Sajid Emmanuel avaient été arrêtés le 2 juillet dernier. Les deux frères étaient acquittés, mais ils ont été abattus en sortant du tribunal, lundi dernier, 19 juillet. Un feuillet manuscrit, comportant de graves diffamations à l’encontre de l’islam et de Mahomet, circulait avec les noms et coordonnées des deux hommes en question. Mais l’enquête venait de prouver qu’ils n’en étaient pas les auteurs.

Des centaines de musulmans, suite à des appels à la violence lancés depuis les mosquées le vendredi 9 juillet, avaient déjà déferlé il y a quelques jours dans le quartier de Waris Pura, réclamant la mort des deux « blasphémateurs » et criant qu’ils allaient « donner des leçons aux chrétiens », selon ce que rapporte Minorities Concern of Pakistan.

Dans la nuit de mardi à mercredi, quelque 2000 militants islamistes armés ont à nouveau investi le quartier et l’ont saccagé, mettant le feu aux échoppes. Certains prédicateurs des mosquées environnantes auraient exhorté les musulmans à « combattre les infidèles ». Aucun blessé grave n’était à déplorer. Toute la nuit, quatre prêtres ont sillonné le quartier toute la nuit de mardi à mercredi pour exhorter les chrétiens à ne pas rentrer dans la spirale de la violence. « Nous sommes du Christ, nous aimons la paix, nous pardonnons à nos agresseurs » a indiqué l’un d’eux, le père Khalid Rashid Asi, vicaire général du diocèse de Faisalabad, selon des propos rapportés par Fides. « Ils étaient innocents, ils sont nos martyrs. Nous demandons seulement le respect, la paix, l’égalité des droits. Tant que la loi sur le blasphème sera en vigueur au Pakistan, nous ne sommes pas à l’abri d’autres épisodes aussi tragiques », ajoutait le père Khalid.

Fides souligne par ailleurs que plus de 60 militants islamiques ont été arrêtés et que l’enquête se poursuit pour trouver les assassins des deux frères. Elle ajoute que cet épisode de violence a soulevé des réactions dans la société civile qui, à travers diverses organisations dénonce « l’ambigüité du gouvernement et de la police pour ce qui concerne le respect des droits humains dans le pays ».

Selon la même agence, les chrétiens de Faisalabad, aux côtés d’organisations politiques, sociales et religieuses, ont annoncé qu’ils observeraient « sept jours de deuil pour commémorer les deux frères tués il y a deux jours, ‘victimes innocentes de la haine anti-chrétienne’ ». Le P. Aftab James Paul a déclaré qu’il y aurait des « prières spéciales pour la paix et des rencontres pour réactiver le dialogue interreligieux ».

Des centaines de musulmans, suite à des appels à la violence lancés depuis les mosquées le vendredi 9 juillet, avaient déjà déferlé il y a quelques jours dans le quartier de Waris Pura, réclamant la mort des deux « blasphémateurs » et criant qu’ils allaient « donner des leçons aux chrétiens », selon Minorities Concern of Pakistan, rapporte également un bulletin de l’Aide à l’Eglise en Détresse (AED).

Les funérailles des deux chrétiens ont eu lieu hier

Célébrées par Mgr Coutts, archevêque de Faisalabad, 500 fidèles ainsi que quelques leaders musulmans ont assisté mercredi matin aux funérailles des deux nouvelles victimes de la loi anti-blasphème. Il a déclaré à l’agence Fides que les funérailles des deux chrétiens se sont déroulées « dans un climat de deuil, de souffrance et de grande tension émotionnelle ».

« J’ai dit aux gens que nous offrons le sang de ces innocents à Dieu avec le sang du Christ. Il servira pour notre salut et, espérons-le, pour guérir notre communauté de Faisalabad des maladies de la haine et de la violence », a-t-il souligné.

« Les deux frères étaient d’une famille catholique et tous deux avaient reçu le baptême dans notre Eglise. Récemment, l’un d’eux, Rashid, avait reçu, à travers une brève formation sur Internet, le mandat d’un groupe protestant pour prêcher la Bible », a-t-il expliqué.

Ces derniers jours, des centaines de musulmans avaient manifesté dans le quartier de Waris Pura, dans la banlieue de Faisalabad, où vivent plus de 100 000 chrétiens, encouragés par des associations intégristes, lançant notamment des pierres contre la façade de l’église catholique du Saint-Rosaire et demandant la mort des deux chrétiens.

Précédents au Pakistan

En 1994, Mansur Masih, un chrétien accusé de blasphème puis innocenté, avait été également tué à la sortie d’un tribunal à Lahore. L’an dernier, à Gojra dans la province du Punjab, sept chrétiens ont été assassinés pour le même motif. Un témoin avait déclaré que deux enfants, un frère et une soeur âgés de 6 et 13 ans, leurs parents et leur grand-père de 75 ans étaient morts brûlés vifs après avoir été enfermés dans leur maison par les assaillants, qui y avaient ensuite mis le feu. Bouleversé, Benoît XVI avait alors appelé à « renoncer à la violence au nom de Dieu. »

Des lois anti-blasphème controversées

Au Pakistan, blasphémer contre le Coran est passible de la peine de mort, où l’islam est la religion dominante. Les chrétiens, qui représentent moins de 3% de la population, dénoncent ces lois anti-blasphème, qu’ils estiment instrumentalisées contre eux.

« Nous demandons l’abolition des lois sur le blasphème, qui sont en contradiction avec les droits fondamentaux », avait alors déclaré l’évêque du diocèse de Karachi, Sadiq Daniel, ajoutant  qu’ « aucun acte de blasphème des versets du Coran n’a été perpétré à Gojra, cela ne viendrait à l’idée d’aucun chrétien ».

Malgré le drame, un témoignage et une espérance

Citant Tertullien, Benoît XVI déclarait le 25 avril 2005 lors d’une homélie à Saint-Paul-Hors-les-Murs, à propos des martyrs du siècle passé : « Si le sang des martyrs est la semence de nouveaux chrétiens, il est licite de s’attendre, au début du troisième millénaire, à une floraison renouvelée de l’Eglise, en particulier là où elle a davantage souffert pour la foi et pour le témoignage de l’Evangile. »
Dans son exhortation apostolique Sacramentum caritatis, le pape expliquait également que « le témoignage jusqu’au don de soi-même, jusqu’au martyre, a toujours été considéré dans l’histoire de l’Église comme le sommet du nouveau culte spirituel : « Offrez vos corps » (Rm 12, 1). (…) Le chrétien qui offre sa vie dans le martyre entre dans la pleine communion avec la Pâque de Jésus Christ et devient ainsi lui-même Eucharistie avec Lui. Aujourd’hui encore, les martyrs, en qui se manifeste de manière suprême l’amour de Dieu, ne font pas défaut pas à l’Église. Même quand l’épreuve du martyre ne nous est pas demandée, nous savons bien que le culte agréable à Dieu requiert en profondeur cette disponibilité. »
Lire plus :

Sources : Fides, Zenit, AED, Libération

Elle court pour les Enfants du Mékong

Pourquoi courrez-vous ?

Des amis m’ont entraînée l’année dernière à participer aux 20 kilomètres, ce qui m’a demandé de nombreuses séances d’entraînement pour me mettre à niveau, car la barre me semblait haute. Finalement, mon corps a lâché le premier pendant la course et j’ai du finir les derniers 300 mètres… embarquée sur un zodiac, entourée de deux forts beaux garçons de la protection civile en mer, sur la Seine. Malgré ce passage sympatique, ce fut une immense déception. Je me suis promise de ne pas rester sur cet échec et de repasser avec plus de gloire la ligne l’année suivante. Mais j’avais tout de même besoin d’une motivation de choc pour m’y remettre. Le Défi du Mékong m’a donné envie de retenter l’expérience, de manière plus décontractée ! Ce qui me rassure, c’est que je sais que je ferai mieux que l’année dernière.

Quand à la collecte, je suis bluffée par la générosité de mes amis. Je ne pensais pas qu’ils me suivraient sur ce coup-là. Il a suffit que je créé une page de collecte, que j’envoie un mail à eux tous… et que j’attende. Je promets d’inscrire leur noms sur mon tee-shirt pour le jour J !

D’où est venue votre idée ?

J’ai un jour reçu un mail de l’association Enfants du Mékong, qui me connaît bien. Enfants du Mékong est pour moi plus qu’une association. C’est une page de ma vie. Derrière son doux nom qui sent bon l’Asie et ses mystères se cache une incroyable richesse humaine : des yeux sombres et rieurs, des cœurs fondants de joie, des misères humblement portées… ce sont les enfants et les familles soutenus par l’ONG ! Tout comme son équipe de bénévoles, j’ai senti le désir d’aller à leur rencontre. C’est pourquoi, je suis partie une année aux Philippines comme volontaire « bambou » en 2004. Cette joyeuse aventure, simple et quelque fois difficile, est donc la première raison qui m’a inspirée pour courir le fameux Défi du Mékong : continuer à servir l’Asie ! Car on a beau être marraine, il faut se faire violence de temps en temps pour écrire régulièrement à sa filleule. Voilà donc, me suis-je dit, une bonne occasion de compléter mes maigres efforts de fidélité avec ce bon vieux continent…

Quel lien voyez-vous entre évangélisation et humanitaire ?

Quand j’étais à Manille et ses environs, j’ai vite compris que j’étais regardée non seulement comme une volontaire, mais surtout comme une personne à valeur d’exemple. Les philippins sont de fervents catholiques, avec une foi très ancrée dans leur vie quotidienne. Cependant, ils commencent à se laisser influencer par les images que notre société occidentale leur envoie… et se profile à l’horizon une dégradation de la qualité de leur foi. Une volontaire européenne qui prie et qui croit en Dieu est donc le simple témoignage que j’ai pu leur donner. Essayer de les aimer malgré les moments où l’on n’est plus très en forme, être à leur écoute et tenter de passer un peu d’espoir… un petit pas vers l’Espérance.

Pour moi, l’humanitaire sans la foi, c’est un arbre sans fruit. C’est pas mal, mais ça ne suffit pas ! Or les Philippins ont un grand besoin de découvrir plus profondément la relation personnelle à Dieu, car personne ne leur en parle. Enfin, je n’ai pas dit grand chose, ce n’était pas mon travail, alors je me suis juste agenouillée…

Soutenez ma collecte ! 20km.aiderdonner.com/krabida
Aller, un petit dépaysement ! agnes.manille.free.fr

Etancher ma soif.com, nouveau site spirituel !

Une nouvelle proposition pour l’évangélisation des habitants du continent numérique.

COMMUNIQUE DE PRESSE – 15 juillet 2010
Lancement d’un site collaboratif lié à la spiritualité

La France a soif. Elle crève de soif. Non seulement soif d’eau fraîche et de thé glacé en ces temps de canicule, mais aussi et surtout, soif de valeurs, soif de vérité, soif d’amour. Deux cent vingt-et-un ans après la Révolution française, les Français ne sont toujours pas comblés et le matérialisme commence à montrer ses limites.
C’est de ce constat simple et évident que sont partis les fondateurs du nouveau collectif de bloggeurs, intellectuels et journalistes intitulé Etanchermasoif.com.

Nos contemporains cherchent des réponses dans l’ésotérisme, le bouddhisme, l’astrologie… Ils vont dans toutes les directions, sauf vers l’Eglise catholique ou presque, pensant que celle-ci, passée de mode, ne peut apporter de réponses à leurs questions. Or, pour les membres de ce collectif ouvert à tous, c’est tout le contraire : seul le Christ peut étancher cette soif. Malheureusement, le message de l’Eglise est souvent galvaudé, méconnu ou mal compris des médias et du grand public.

Etanchermasoif.com souhaite donc répondre à cette quête de sens en délivrant le message chrétien de manière accessible et simple, et non sans humour. L’espérance de ce blog est de casser les préjugés et faire connaître ce que l’Eglise dit vraiment, et non ce qu’on lui fait dire. L’objectif est aussi de vulgariser la doctrine sociale de l’Eglise tout en abordant des thèmes aussi variés que l’actualité, l’amour, le sexe, la culture ou l’économie.

Les contributeurs d’Etanchermasoif.com sont aussi bien des anonymes que des personnes engagées dans l’Eglise ou des personnalités telles que Frigide Barjot, Patrice de Plunkett, Stan Rougier ou Samuel Pruvot. Site conçu pour être collaboratif, tous les internautes sont invités à participer pourvu qu’ils respectent la charte éditoriale publiée sur le site.

Cette question d’aller vers le monde extérieur est d’une rare actualité, puisque le lancement d’Etanchermasoif.com est concomitant avec la création par Benoît XVI du Conseil Pontifical pour la nouvelle évangélisation annoncée le 28 juin dernier : « L’homme du troisième millénaire, écrivait le pape aspire à une vie authentique et riche, a besoin de vérité, de liberté et d’amour gratuit. Dans le désert d’un monde sécularisé, l’âme humaine a soif du Dieu vivant… »
L’initiative d’Etanchermasoif.com répond donc à cette demande du Saint Père répétée également à l’occasion de la Journée mondiale de la communication d’évangéliser le « sixième continent » : le monde numérique.

Plus d’informations : http://www.etanchermasoif.com

Anuncio 2010 à Montmartre : explosif !

28 août : partout en France les festivals de l’été touchent à leur fin, les vacanciers plient leurs derniers bagages, les bouchons s’accumulent sur les routes, la rentrée est proche. Défaite des bleus, durée de cotisation rallongée, reprise du boulot. Les Français font grise mine.

Tous ? Non pas tous. Quelque part, une bande d’increvables cathos s’obstine pourtant à faire la fête.

Et ils vous invitent tous, les cathos, pas cathos, croyant, athés, juifs, musulmans, jeunes, vieux, les droitiers et mêmes les gauchers (c’est notre côté révolutionnaire) à vous joindre à cette grande teuf de clôture du Festival Anuncio (made in évangelisation, ndlr).

Au détour d’une rue de la Butte Montmartre, vous aurez peut-être la chance d’entendre la douce voix de Rona Hartner, des sons pop-rock du groupe Glorious, le rap du chanteur Kodjo ou simplement n’arriverez-vous pas à choisir parmi les 12 groupes d’artistes présents répartis sur 3 scènes.

Peut-être vous arrêterez-vous au village de stands où on parle d’humanitaire, de bioéthique, de spi dating, de miséricorde, de sauver le monde… On y voit des taggueurs, des cracheurs de feu et bien d’autres trucs qui n’ont rien à voir entre eux, apparemment.

et tout est gratuit, les concerts, les rencontres et même la vie éternelle.
Gratuit on vous dit !!

Et le meilleur est à l’intérieur, comme d’habitude.

Rdv donc samedi 29 août dès 16h30 sur la Butte Montmartre, de type explosif qu’on vous dit !

S’incrire à l’évènement : Facebook
Anuncio : site du Festival

Envie d’eau fraîche ?

Ne ratez pas cette vidéo (ici), sous peine de mourir de soif !

Pour rejoindre le groupe Facebook « Envie d’eau fraîche » : http://www.facebook.com/group.php?gid=141084612570538&ref=ts

Pour participer à l’évènement : http://www.facebook.com/event.php?eid=142427089105993&ref=mf

La vidéo sur Youtube : http://www.youtube.com/watch?v=SPSXVMeAr5w

Transmettez à vos amis qui ont chaud !!!

En Amazonie, les jeunes s’engagent dans l’évangélisation

En Amazonie, des jeunes missionnaires s’engagent dans l’évangélisation, annonce l’agence vaticane Fides, nous rapporte Zenit.

Le week-end dernier (2, 3, et 4 juillet), s’est déroulée une rencontre organisée par les responsables de la Coordination de l’enfance et de l’adolescence missionnaire de l’Etat du Pará, en Amazonie, pour motiver et enthousiasmer la jeunesse missionnaire dirigée par l’Œuvre pour la Propagation de la Foi. La rencontre a eu lieu dans la ville de Castanhal-PA, dans l’objectif de donner naissance à des groupes de jeunes missionnaires à travers l’étude et la connaissance de la finalité de l’Œuvre Pontificale pour la Propagation de la Foi, c’est-à-dire la collaboration avec la mission universelle.

Selon ce qu’affirme le père Andrea Gamba, missionnaire xaviérien, coordinateur pour l’Etat du Pará de l’Enfance et de l’adolescence missionnaires, qui a envoyé à l’Agence Fides des nouvelles de l’évènement, cette rencontre avec la jeunesse missionnaire représente « le premier fruit produit par le travail de l’Œuvre Pontificale de l’Enfance Missionnaire après un long parcours. L’Amazonie est une terre qui offre beaucoup au monde en matières premières et en ressources minérales, mais elle peut donner beaucoup plus avec ses jeunes, pour l’évangélisation du monde non chrétien, même au-delà du continent latino-américain ».

Aux jeunes, on a présenté l’importance de l’engagement solidaire pour les projets missionnaires au-delà des frontières, en éveillant en eux la volonté de devenir missionnaires dans des pays qui n’ont pas de présence de missionnaires catholiques.

A la réunion, étaient aussi présents les diocèses d’Abaetetuba, Belém, Conceição de Araguaia, la prélature de Cametá et la prélature de Xingu, de l’Etat de Pará, et de Pinheiro, diocèse de l’Etat de Maranhao. Près de 130 jeunes ont participé à l’événement. La réunion a été dirigée par le père André Luiz, secrétaire national de l’Œuvre Pontificale de la Propagation de la Foi. (CE)

Source : Zenit

Assoiffés de tous les pays, unissez-vous !

Qui se cache derrière une pareille annonce ? Personne ne le sait encore précisément. Ce que nous savons : dans les tous prochains jours, en pleine canicule, un site « rafraîchissant » va voir le jour. Il ambitionnerait même de nous donner à boire.

De quoi alimenter toutes les rumeurs, car si tout le monde a envie d’eau fraîche, quel en sera le goût ?

Et si ce site allait apporter de l’eau au moulin de Benoît XVI ? Y verra-t-on un lien avec la création du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, la semaine dernière ?

En attendant, vite, un peu de fraîcheur à l’ombre !

A suivre…