La Conférence des évêques de France a réagi, le 18 juillet par la voix de son porte-parole Mgr Bernard Podvin, à la publication d’un article publié le 16 juillet dernier par le quotidien Libération. « Consternant ! », titre Mgr Podvin en évoquant cette série d’articles dont le premier est intitulé « Tous en cène », et qui a provoqué des réactions « légitimement consternées ». Des réactions qui proviennent aussi « de personnes qui ne sont pas de foi chrétienne, ce qui est hautement significatif », affirme Mgr Podvin. « Quel courage immense de compter sur notre légendaire ‘bonhomie pardonnante’ pour rédiger, à l’encontre du cœur de notre foi, des lignes inqualifiables », ajoute-t-il. « La liberté d’expression s’honore quand elle respecte ceux qu’elle offense ».
De son côté, le blog Poil au nez a publié une ‘Lettre ouverte aux candidats de 2012 sous forme de droit de réponse à Libération’ (lire ici). Il est expliqué dans celle-ci les grandes lignes de la sortie des deux journalistes, qui sont-ils, et la méthode employée. Suit une demande faite aux candidats des présidentielles 2012 : « quels engagements prenez-vous pour que la laïcité reste ouverte et positive, défendant la liberté de chacun, plutôt qu’elle devienne un carcan à la solde de l’idéologie ultra-libérale, d’un athéisme extrémiste ou d’un passéisme aux relents cathophobes ? Que nous proposez-vous pour nous libérer de cette corruption intellectuelle qui troque le bien pour le mal, la vérité pour le mensonge, l’humour pour la moquerie tout en collaborant à la diffusion de la haine entre nos concitoyens ? Que nous promettez-vous pour nous défendre de ce terrorisme croissant à l’égard des croyants ou de ceux qui pensent différemment ? Que nous proposez-vous pour une saine application du principe de laïcité, dans un esprit fraternel et constructif, au service du bien commun ? ».
Aucun témoignage de vie ne pourra être donné sans un climat de respect réciproque. Aucune évangélisation (sans prosélytisme aucun), autrement dit aucune proposition de rencontre avec Dieu ne pourra être faite – ou très difficilement – si la presse profane sape la réputation des croyants et à travers eux la parole de l’Eglise, qui fait autorité sur de nombreux sujets de société, là où justement nos contemporains nous attendent.