Archives mensuelles : février 2012

Un synode sur la nouvelle évangélisation dans le sillage de 1974

Paul VI

Paul VI

Le Synode sur la nouvelle évangélisation d’octobre prochain se situe dans le sillage de celui de 1974, sur le thème de l’évangélisation dans le monde moderne, et qui avait donné lieu à l’exhortation apostolique Evangelii nuntiandi à laquelle se réfère régulièrement  Benoît XVI. C’est d’ailleurs Jean-Paul II qui avait poussé Paul VI à reprendre à son compte les conclusions des évêques.

Examen d’un projet « d’Instrument de travail »

Un premier projet de « l’Instrument de travail » du synode sur la nouvelle évangélisation (7 au 28 octobre 2012) a été examiné, indique un communiqué du conseil de préparation de ce synode qui se situe dans le sillage du celui convoqué par Paul VI en 1974.

Le XIIe conseil ordinaire de la secrétairerie générale du synode a en effet étudié, le 16 février, ce document de travail du prochain synode des évêques, consacré à « la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne ».

Ce Conseil ordinaire rassemble des évêques du monde entier, et pour la France, Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque de Montpellier.

Mgr Nikola Eterovic, secrétaire général du synode, a rappelé que le synode de 1974 avait été consacré à « l’évangélisation dans le monde moderne ». Il a souligné ce « signe de la continuité de la sollicitude de l’Église » pour l’enseignement de l’Évangile. Il a précisé que l’exhortation apostolique « post-synodale » de Paul VI, Evangelii nuntiandi, offre des suggestions pour aujourd’hui.

Les membres de ce conseil ont étudié, indique la même source, la structure du texte et la section du document consacrée à l’identité des « destinataires » de la nouvelle évangélisation et à l’identité du chrétien « dans sa relation avec l’Évangile et avec Jésus Christ ».

Les membres du conseil ont réfléchi plus particulièrement à la « crise de la foi », soulignant qu’elle est aussi une « crise de la transmission de la foi ». Ils ont réaffirmé que la famille reste le lieu par excellence de cette transmission, mais que le catéchisme doit relayer cette expérience initiale, ainsi que la liturgie, la célébration des sacrements et ils ont souligné le rôle des homélies.

D’autres éléments de l’évangélisation ont été encouragés : missions paroissiales, piété populaire, rôle des mouvements et des communautés ecclésiales.

Revitaliser le catholicisme

Dimanche 4 mars, les diocèses espagnols célèbrent la journée hispano-américaine. Pour l’occasion, la Commission pontificale pour l’Amérique latine, présidée par le Cardinal Marc Ouellet, PSS, leur a fait parvenir le traditionnel message, qui souligne cette année les enjeux voisins que connaît la riche tradition catholique en Espagne comme en Amérique latine, en particulier son érosion et « une sécularisation qui avance partout» . «Les signes d’hostilité envers l’Eglise et son message ne manquent pas. L’hédonisme et le relativisme de la société de la consommation et de l’apparence tendent à remplacer et à déraciner la culture chrétienne de ces pays ». Il convient donc de « reformuler et revitaliser la tradition catholique, de l’enraciner plus profondément… afin que resplendisse la vérité qui annonce pour tous un bonheur et un vivre plus humain ». Comme l’Europe, l’Amérique latine a besoin d’une nouvelle évangélisation.

En 2007 à Aparecida, Benoît XVI a rappelé que la foi catholique est le bien le plus précieux de l’Amérique latine. « Elle a forgé sa nature et sa culture… pendant plus de cinq siècles » en constituant un patrimoine qui s’exprime « dans une vaste charité et tant d’initiatives en faveurs des plus démunis…, mais aussi dans la certitude de la dignité de la personne, le respect de la vie, le combat pour la justice, l’espérance contre tout et la joie de vivre quelques soient les difficultés ». L’appel à une nouvelle évangélisation tant de l’Europe que de l’Amérique s’est accru avec Jean-Paul II et Benoît XVI. Elle « a besoin de personnes dont la vie reflète Dieu en tout, qui invitent au partage d’une nouvelle vie, plus vraie et plus humaine… Il faut donc que le peuple de Dieu prie dans les diocèses pour que la Providence suscite de nouvelles vocations missionnaires ».

Le message contient des recommandations destinées à renforcer le caractère missionnaire de la nouvelle évangélisation, comme l’accueil des familles et communautés latino-américains émigrées, surtout en cette période de crise : « Il y a besoin de solidarité et de charité, évangélisatrices et catéchistiques, pour les communautés chrétiennes. Il faut pouvoir accueillir aussi les prêtres latino-américains qui prêtent service dans des diocèses » européens, sans oublier non plus « d’inclure les jeunes dans l’effort de réévangélisation, tel que l’a tracé la JMJ de Madrid et son esprit de pèlerinage éducatif et missionnaire, dans la perspective de la Journée de Rio de juillet 2013.

Source : VIS

Cantalamessa aux jeunes d’Anuncio

Raniero Cantalamessa au Festival Anuncio (c) Festival Anuncio

Le Festival Anuncio présent aux JMJ de Madrid a eu la chance d’accueillir Raniero Cantalamessa, prédicateur de la maison pontificale. Il a donné une conférence aux jeunes évangélisateurs d’Anuncio pour l’occasion.

Raniero Cantalamessa a décrit les fruits de la pentecôte à l’origine de l’évangélisation :

« Commençons par nous demander qu’est-ce que le Saint Esprit ? De quoi furent-ils remplis ? L’Esprit Saint c’est l’amour complet, substantiel, cet amour qui unie le Père et le Fils dans la Trinité, cette flamme d’amour, cette fournaise, plus forte que toute forme d’amour que nous connaissons dans le monde : l’amour érotique des époux, l’amour des parents pour les enfants, l’amour des amis. Tous ces amours sont des étincelles qui sortent de cet incendie d’amour qui est Dieu parce que Dieu est amour. Donc dire qu’ils furent tous remplis du Saint Esprit, veut dire tout simplement qu’ils furent tous remplis de l’Amour de Dieu. Ils firent une expérience inexprimable, d’être aimés par Dieu.

Dans la vie, la vie humaine, lorsqu’on s’aperçoit qu’on est aimé par la personne que l’on aime – vous les jeunes vous le savez ou vous le saurez plus tard – que se passe-t-il ? La vie change, il y a une lumière nouvelle, une énergie nouvelle. Tomber amoureux cela crée une différence immense. J’ai moi-même connu des garçons qui étaient paresseux, le matin leurs parents n’arrivaient pas à les faire sortir du lit pour aller à l’école, mais dés qu’ils sont tombés amoureux ils voulaient finir leurs études… C’est l’Amour !

Imaginez maintenant que les apôtres, ces créatures humaines, furent remplis de cela. C’est Paul qui nous explique la pentecôte comme cela – pas moi – en disant dans la lettre aux romains, chapitre 5 verset 5 «  L’amour de Dieu a été répandus dans nos cœurs (cela ne signifie pas notre amour pour Dieu mais l’amour de Dieu pour nous) par le Saint Esprit qui nous a été donné ». Pourquoi ne pas le dire ensemble maintenant :« l’Amour de Dieu a été répandus dans nos cœurs par le Saint Esprit qui nous a été donné ». Ça, c’est une explication synthétique de la pentecôte. La pentecôte c’est une expérience réelle et inoubliable. De fait, à partir de ce moment nous voyons les apôtres changer complétement, se sont de nouvelles créatures : pas de timidité, pas de peur, pas d’hypocrisie, pas de querelles… Nous verrons qu’à partir de ce moment-là lesapôtres sont complètement changés.

Mais, c’est un point essentiel, chers jeunes, parce que le premier message que nous devons donner aux jeunes et au monde c’est précisément ce message-là, celui de l’amour de Dieu. C’est ça que le monde attend et c’est celui-là le premier message que l’Eglise se doit de donner au monde : que le monde, et chacun de nous, est aimé d’un amour particulier par Dieu. »

La conférence se poursuit… mais nous vous laissons le plaisir de la lire et de la relire, sur le site d’Anuncio et télécharger la version PDF . Bonne lecture !

 

Tous ensemble, prions pour la France… et pour vous !

Mardi 27 mars 2011, dès 20h00, au cœur de Paris, des centaines de bénévoles prient pour la France et pour vous.

Mardi 27 mars 2012 dès 20h00, à l’église de La Trinité (Paris 9ème), des chrétiens animeront une grande veillée spirituelle et artistique pour la France.  C’est une sorte de « service public de la prière » qui est proposé à toute personne qui le demandera, croyante comme non croyante, pour notre pays comme pour elle-même et/ou les personnes qui lui sont chères.  Soirée ouverte à tous, l’entrée y est libre.

Tous les trésors de la prière partagés avec le plus grand nombre.

L’idée des organisateurs est tout d’abord de rendre grâce à Dieu pour la beauté, le caractère unique, les talents et les atouts dont la France et son peuple sont dotés.
De demander pardon pour tout ce qui n’est toujours pas à la hauteur de sa vocation et des dons reçus.

Mais ils souhaitent aussi prier pour que tous ceux qui vivent en France, traversent avec inventivité, confiance, solidarité, courage et sens du bien commun les difficultés socio-économiques actuelles.

Avec le curé de La Trinité : le Père Emmanuel Dumont, ils invitent ceux et celles qui sont particulièrement affectés par la crise sous des formes multiples à les rejoindre le temps d’une soirée.  Ils les porteront chacun dans une prière particulière en demandant l’intercession des innombrables saints français.

Un historien : le Père Bernard Peyrous, actuellement directeur des sanctuaires de Paray-Le-Monial, auteur de Connaître et aimer son pays (1) fera une intervention sur le thème : ‘La France peut compter sur la communion de prières de ses grands saints’ . De jeunes comédiens liront des extraits de textes écrits sur la France par des auteurs chrétiens visionnaires.

Des musiciens et des chanteurs uniront leurs talents et leurs voix pour chanter leur joie de vivre en France dans l’amour du Christ et accompagner l’assemblée dans ses prières d’intercession et de méditation.

‘… et votre peine se changera en joie’ (Jn 16/20)

L’église de La Trinité ouvrira ses portes dans un décor inédit de lumières. Les personnes qui le désireront pourront être accueillies seules dans les chapelles latérales, pour être écoutées et bénéficier de la prière d’intercession à leurs intentions. Les organisateurs s’y engagent : c’est avant tout la joie qui envahira toute la soirée !

(1) Connaître et aimer son pays, Editions de l’Emmanuel, déc. 2011