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En quoi la nouvelle évangélisation est-elle nouvelle par ses méthodes ?

Etancher ma soif.com, un site de nouvelle évangélisation lancé l'été dernier, en pleine canicule.


En créant cet automne le Conseil pontifical consacré à la nouvelle évangélisation et en annonçant la réunion d’un synode en 2012 sur ce thème, Benoît XVI place la nouvelle évangélisation à l’épicentre de la mission universelle de l’Eglise en ce début de 3ème millénaire. Voici la suite de notre série sur le thème « à quelle nouveauté la nouvelle évangélisation fait-elle référence ? ».

Dans nos précédents articles (ici et ), nous avons identifié les contours de la nouvelle évangélisation définis par nos trois derniers papes et avons commencé à aborder les trois caractéristiques de cette nouveauté selon Jean Paul II : « une nouvelle ardeur, de nouvelles méthodes et un nouveau langage ». Après avoir expliqué en quoi elle est nouvelle par son ardeur, nous abordons ici la deuxième caractéristique de la nouvelle évangélisation.

Une évangélisation nouvelle par ses méthodes

1. L’annonce du kérygme

Qui dit méthode, dit pédagogie, cheminement pour accompagner ses interlocuteurs. D’où l’importance de saisir toute la différence entre « kérygme » et « catéchèse » comme l’ont toujours fait les chrétiens dans les premiers temps de l’Eglise, annonçant la foi dans les sociétés paganisées : le premier est l’annonce de la personne de Jésus et de son œuvre bienfaisante dans nos vies ; le second est la transmission de ce que recouvre la foi et ses conséquences. L’un et l’autre sont essentiels pour la vie chrétienne, mais le premier précède le second, sans quoi l’évangélisation ne porte pas du fruit et la catéchèse – aussi intelligente et pédagogique soit elle – s’avère tôt ou tard stérile au plan apostolique. Une telle distinction donne une clé de lecture essentielle pour comprendre l’érosion constante depuis des décennies de la pratique religieuses et de l’intérêt pour la foi au sein de très nombreuses Eglises malgré les trésors de générosité, de foi et d’énergie que l’Eglise investit dans son travail catéchétique auprès d’enfants ou d’adulte ayant quasiment tous grandi dans un contexte familial et social si marqué par l’athéisme et les philosophies des Lumières.

Le kérygme est à la catéchèse, ce que la naissance est à la croissance : il la précède, il lui est préalable, il en est même la condition pour que fructifie la catéchèse.

Le kérygme ne « donne » pas la vie, c’est Dieu qui la donne ; mais la prédication vivante du kérygme, l’attestation par le témoignage réveillent dans le cœur qui la reçoit, la puissance de vie d’enfant de Dieu inscrite en chacun de nous ; le kérygme nous conduit à désirer ou à faire fructifier le Salut du Christ donné au baptême, à le rendre efficient par la réponse de la foi et l’accueil de Jésus de Nazareth comme Fils de Dieu, comme seul et véritable Messie pour chaque homme ou femme.

La catéchèse déploie pour sa part toute les conséquences de cet acte de foi et de vie qu’est la reconnaissance et l’accueil de la personne de Jésus ; elle recouvre le 1er volet de ce que les Actes des Apôtres décrivent comme conséquences de cette adhésion au Christ par la foi : « ils se montraient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières » (1).

2. L’importance du témoignage

Cette nouvelle pédagogie missionnaire est avant tout centrée sur l’authenticité du message avancé, et non la présentation des dogmes ou des pratiques religieuses : elle est assise sur le témoignage humble et l’expérience personnelle de l’amour du Père, du Salut du Christ, de l’illumination de L’Esprit-Saint. Paul VI a beaucoup insisté sur cette exigence désormais incontournable pour évangéliser nos contemporains : « aujourd’hui, le monde écoute davantage les témoins que les maîtres, ou s’il écoute des maîtres, c’est avant tout parce qu’ils sont des témoins ». C’est une évolution pastorale majeure dans une société de chrétienté millénaire où on naissait chrétien, on vivait chrétien, on mourrait chrétien : il fallait nourrir la foi, non l’éveiller ou la faire naître. La vie apostolique se résumait à Ac 2, 42 : la catéchèse, la liturgie, la vie paroissiale, les œuvres de charité, mais l’importance première du kérygme et de l’œuvre de Pentecôte n’étaient que sous-jacentes. Puisque l’enfant dès son plus jeune âge était évangélisé de multiple manières par sa famille, l’Eglise se concentrait sur la catéchèse et la liturgie car elle prenait pour acquis l’événement fondateur de la foi, c’est-à-dire la rencontre personnelle avec Dieu dont le signe le plus évident est la certitude intérieure d’être immensément aimé par lui sans condition et sans mérite !

Pour renouer le fil de cette expérience primordiale de l’amour de Dieu, Paul VI insista sur la nécessité d’articuler témoignage de vie et annonce intégrale du kérygme : « Il n’y a pas d’évangélisation véritable sans que le nom, l’enseignement, la vie, le règne, les promesses, le mystère de Jésus de Nazareth Fils de Dieu ne soient annoncés ».

3. Avoir pour objectif  la conversion

Pour sa part, Jean-Paul II insista sur la finalité de l’évangélisation qui est bien la conversion, renoncement explicite et public au mal et aux faux dieux par un acte libre et le choix personnel du Christ. La conversion est un thème-clé de son encyclique-testament qu’est « Au début du nouveau millénaire » (2). Cette reconnaissance de l’importance de la conversion comme fruit de la mission n’est pas bien entendu une « nouveauté » apostolique, mais un retour aux sources rendu particulièrement nécessaire lorsque que des pans entiers de l’Eglise sont touchés par le sécularisme, le relativisme et le doute. Paul VI dénonça le premier « le manque de ferveur d’autant plus grave qu’il vient du dedans (de l’Eglise) : il se manifeste dans la fatigue et le désenchantement, la routine et le désintérêt, et surtout le manque de joie et d’espérance ». Tout en réfutant les « alibis insidieux » soi-disant inspirés du Concile, il rappelle la honte de Paul à l’égard de ceux qui « rougissent de l’Evangile » (3) ; Jean Paul II, pour sa part, met en garde contre « une indifférence malheureusement très répandue parmi les chrétiens et souvent fondée sur des conceptions théologiques inexactes et imprégnées d’un relativisme religieux qui porte à considérer que toutes les religions se valent »(4).

Désirer la conversion de ceux à qui il nous est donné l’immense joie d’annoncer le Christ, nous place devant cette évidence : comment ne pas être le premier concerné par la conversion de mon cœur pour transmettre ce que j’ai moi-même expérimenté ? Même si, comme Obélix, nous sommes nombreux à être tombés dans la potion magique de l’Eglise quand nous étions petits, nous avons besoin de retrouver l’audace d’affronter les païens qui nous entourent pour découvrir combien cette force nous habite ! Prions l’Esprit-saint de nous remplir de l’audace des générations d’enfants de Dieu missionnaires qui ont transmis fidèlement depuis 2000 ans, la Bonne Nouvelle, parfois même au prix de leur vie.


Références

(1) Ac 2, 42
(2) Et le sujet central des § 46 et 47
(3) Paul VI, exhoratation apostolique Evangelii nuntiandi sur « L’évangélisation dans le monde moderne », § 79 et 80
(4) Jean Paul II, encyclique Redemptoris missio sur « La Mission du Christ Rédempteur », § 58

Adoration et évangélisation : colloque à Rome


Du 20 au 23 juin 2011 aura lieu à Rome un colloque international sur l’adoration eucharistique intitulé «Adoratio 2011 ». Organisé par les Missionnaires du Très Saint-Sacrement, communauté nouvelle reconnue par Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon, en 2007, ce colloque rassemblera un large éventail d’intervenants du monde entier, dont sept cardinaux.

« La première condition de la nouvelle évangélisation, c’est l’adoration », a déclaré Mgr Rey. « Nous devons retrouver la capacité d’adorer le Christ dans la très sainte Eucharistie, si nous voulons conduire les hommes et les femmes du XXIe siècle à la foi en Jésus-Christ. C’est l’un des thèmes clés du pontificat du pape Benoît XVI », a-t-il souligné, « c’est pour cette raison que nous avons décidé cette initiative. »

Adoratio 2011 comprendra quatorze conférences, des carrefours, la célébration de la messe sous les formes nouvelles et anciennes, l’adoration de nuit et l’office divin. Environ 300 participants sont attendus, auxquels viendront s’en ajouter d’autres pour l’une ou l’autre des interventions chaque jour. Une traduction simultanée sera assurée en différentes langues.

Le colloque s’achèvera par la célébration de la Solennité de la Fête Dieu avec le pape Benoît XVI dans sa Basilique (Saint-Jean de Latran) et la procession eucharistique vers la Basilique de Sainte-Marie-Majeure qui suivra.

Le père Florian Racine, fondateur des Missionnaires du Très Saint-Sacrement et organisateur principal, a déclaré : « Nous sommes convaincus que ce colloque apportera une contribution importante au nouveau printemps de l’Adoration Eucharistique si chère au cœur de notre Saint-Père Benoît XVI. Nous sommes impressionnés de voir tous ceux qui donnent déjà tant pour que ce colloque aille bien au-delà de nos espérances. Adoratio 2011 promet d’être un événement international important pour la vie de l’Église en 2011. »

Parmi les intervenants figureront :

– le cardinal Francis Arinze, préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements
– le cardinal Raymond Burke, préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique
– le cardinal Antonio Canizares Llovera, préfet de la Congrégation du culte divin et de la discipline des sacrements
– le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, Sri Landa, ancien secrétaire de la Congrégation pour le culte divin
– le cardinal Mauro Piacenza, président de la Congrégation pour le clergé
– le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical justice et paix
– Mgr Giovanni d’Ercole, évêque auxiliaire de L’Aquila, Italie
– Mgr D. José Ignacio Munilla, évêque de Saint-Sébastien, Espagne
– Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, France
– Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de Karaganda, Kazakhstan
– Mgr Guido Marini, Maître de cérémonie, Cité du Vatican
– P. Nicolas Buttet, Fondateur de la Communauté Eucharistein, Suisse
– P. Mark Kirby, Prieur du monastère bénédictin diocésain de Notre Dame du Cénacle à Tulsa, Oklahoma
– P. Florian Racine, Fondateur des Missionnaires du Très Saint Sacrement, Sanary, France
– Mère Adela Calindo, Fondatrice des servantes des coeurs transpercés de Jésus et Marie, USA
– Sr. Joseph, Missionnaire de la charité, Calcutta, Inde

Source : d’après Zenit

En quoi la nouvelle évangélisation est-elle nouvelle par son ardeur ?

En créant cet automne le Conseil pontifical consacré à la nouvelle évangélisation et en annonçant la réunion d’un synode en 2012 sur ce thème, Benoît XVI place la nouvelle évangélisation à l’épicentre de la mission universelle de l’Eglise en ce début de 3ème millénaire. Voici la suite de notre série sur le thème « à quelle nouveauté la nouvelle évangélisation fait-elle référence ? ». Deuxième volet : en quoi est-elle nouvelle par son « ardeur » ?

Dans notre précédent article, nous avons détaillé les grandes lignes de la nouvelle évangélisation. Il nous semble important maintenant de préciser les trois « caractéristiques pratiques » proposées par Jean-Paul II : « une nouvelle ardeur, de nouvelles méthodes et un nouveau langage ». Elles sont de fait des interpellations personnelles qui peuvent nous aider à mieux discerner notre propre « maturité de la foi » et la « conversion radicale de notre état d’esprit » que le pape appelle de ses vœux. Nous abordons ici la première caractéristique.

Une évangélisation nouvelle par son ardeur

L’ardeur vient de « ardent », tel un feu : les disciples d’Emmaüs ont le cœur brûlant après leur rencontre du Christ, la Pentecôte et tant de passages des Actes nous illustrent le feu intérieur des disciples. Brûler d’ardeur et de zèle pour l’Evangile n’est pas le fruit d’une excitation humaine ou l’effet de drogues illicites (1), mais bien le signe que l’Esprit promis aux disciples par le Christ lui-même est bien présent et agissant avec puissance.

Un des plus grands évangélisateurs catholiques depuis cinquante ans fut le Père Emiliano Tardif : il affirmait que « brûler pour l’Evangile est un élément fondamental de l’Evangélisation », comme l’illustre la Parole de Dieu.

le zèle de ta maison me dévore dit le psalmiste (2)
– comme Pierre et Jean, nous ne pouvons taire tout ce que nous avons vu et entendu (3)
– comme Jérémie, nous avons un feu qui nous dévore les os (4) pour nous pousser à évangéliser

Le zèle, le feu, l’ardeur des missionnaires sont à la mesure du bouleversement réel qu’ont opéré dans notre vie la rencontre, la vie et l’amour du Christ : plus que des doctrines, le prédicateur doit avoir le feu d’amour de Jésus dans son cœur, et comme il ne peut garder pour lui cette expérience brûlante, il la partage avec flamme, vérité, authenticité.

Deux précisions au regard de très nombreuses expériences de par le monde :

– l’évangélisateur « nouveau » témoigne des merveilles de Dieu dans sa vie, et non ce qu’il a appris sur Dieu ; l’évangélisateur peut donc être un simple baptisé : ce n’est pas d’abord un pasteur, un professeur ou un docteur ; néanmoins, le concours de ces derniers reste indispensable pour former les missionnaires, s’assurer qu’ils confessent et attestent la vraie foi, et que leur vie se conforme peu à peu à la foi qu’ils proclament.

– l’ardeur du témoin n’est pas le fruit de caractères expansifs ou extravertis, mais avant tout le fruit de l’action de l’Esprit-Saint accueilli par ceux qui évangélisent ; c’est donc lui qui oint les missionnaires de force comme l’exprime Paul : « ma parole et mon message n’avaient rien des discours persuasifs de la sagesse, c’était une démonstration d’Esprit et de puissance (5) ». Paul VI confirme toute cette action irremplaçable de l’Esprit-Saint aujourd’hui au service de la mission : « les meilleures techniques d’évangélisation ne sauraient remplacer l’action discrète de l’Esprit Saint ; sans Lui, la plus convaincante des dialectiques est impuissante sur l’esprit des hommes car c’est Lui qui, dans le tréfonds des consciences, fait accepter et comprendre la Parole du Salut » (6), tandis que Jean-Paul II insiste sur l’impératif de « raviver en nous l’élan des Origines, en nous laissant pénétrer de l’ardeur de la prédication apostolique qui a suivi la Pentecôte » (7).

Nous voilà de nouveau interpellés par le successeur de Pierre : sommes-nous prêts à laisser agir l’Esprit en nous pour annoncer la Bonne Nouvelle ? Sommes-nous conscients du trésor que nous portons ? Comment pouvons-nous nous taire alors que tant et tant souffrent de ne pas connaitre le Christ ? Sans doute, comme nous y invite Jean-Paul II, avons-nous besoin de retrouver en nous cette présence vivante du Christ pour la porter au monde en ajoutant à notre témoignage de vie, une parole explicite : c’est la première des charités comme le dit Benoit XVI, que de dire au nom de qui et pour qui nous vivons ainsi, que de proposer la foi à tous sans distinction

Références :

(1) Quoique cela puisse en donner quelque peu l’apparence : « ils sont plein de vin doux » dit-on des disciples à la Pentecôte
(2) Ps 69
(3) Ac 4, 20
(4) Jr 1, 13
(5) 1 Co 2, 4
(6) Paul VI « L’évangélisation dans le monde moderne » § 75
(7) Jean-Paul II « Au début du nouveau millénaire » § 47

La nouvelle évangélisation doit rééquilibrer annonce du kérygme et catéchèse (II/II)


En lui donnant un Conseil pontifical et en annonçant la réunion d’un synode en 2012 sur ce thème, la nouvelle évangélisation apparaît comme un défi majeur pour l’Eglise en ce début de XXIe siècle. ZENIT a interrogé Alex et Maud Lauriot Prévost, couple missionnaire et formateur à la mission, acteurs de la nouvelle évangélisation en France et à l’étranger depuis près de 30 ans. Nous reproduisons ici la deuxième partie de l’entretien avec Alex et Maud Lauriot Prévost que nous avons réalisé pour Zenit. (La première partie, c’est ici).


ZENIT – Un autre volet de la nouveauté méthodologique est le recours au témoignage ?

Alex et Maud Lauriot Prévost – Cette nouvelle pédagogie missionnaire est avant tout centrée sur l’authenticité du message annoncé, et pas sur la seule présentation des dogmes ou des pratiques religieuses : elle est assise sur le témoignage humble et l’expérience personnelle de l’amour de Dieu. Paul VI a beaucoup insisté sur cette exigence désormais incontournable pour évangéliser nos contemporains car « aujourd’hui, dit-il, le monde écoute davantage les témoins que les maîtres, ou s’il écoute des maîtres, c’est avant tout parce qu’ils sont des témoins ». Toutes les écoles d’évangélisation aujourd’hui de par le monde forment les missionnaires – jeunes, couples, prêtres, religieux – à donner leur témoignage.

Le dernier volet de la nouveauté méthodologique est de viser la conversion de ceux qui sont évangélisés. Mais est-ce vraiment nouveau ?

La reconnaissance de cet objectif de la mission n’est pas, bien entendu, une nouveauté apostolique, mais un retour aux sources, rendu nécessaire lorsque certains dans l’Eglise sont touchés par le sécularisme, et même le relativisme et le doute : Paul VI réfutait déjà des «alibis insidieux » soi-disant inspirés du Concile. Il rappela la honte de Paul à l’égard de ceux qui « rougissent de l’Evangile » ; il regretta chez certains « le manque de ferveur d’autant plus grave qu’il vient du dedans de l’Eglise et qui se manifeste dans la fatigue et le désenchantement, la routine et le désintérêt, et surtout le manque de joie et d’espérance ». C’est pourquoi, Jean-Paul II était si attaché à bien préciser que l’objectif de l’évangélisation est de conduire – dans la grande liberté des enfants de Dieu – à la conversion, qui est don de Dieu, renoncement explicite et public au mal et aux faux dieux par un acte libre et le choix personnel du Christ. C’est là un thème-clé de sa lettre apostolique – testament « Au début du nouveau millénaire », où il met en garde contre « une indifférence, malheureusement très répandue parmi les chrétiens et souvent fondée sur des conceptions théologiques inexactes et imprégnées d’un relativisme religieux, qui porte à considérer que toutes les religions se valent ».

Pouvez-vous présenter la dernière caractéristique de la nouvelle évangélisation selon Jean-Paul II : « un nouveau langage » ?

Pour comprendre, il nous faut regarder avant tout Jésus, le premier et le plus grand des évangélisateurs : il va à la rencontre de ses contemporains, aussi bien dans le Temple et les synagogues que sur les routes et dans leurs maisons ; il transmet l’Evangile de manière simple et directe, attestant ses propos par des signes messianiques : « Jésus parcourait la Galilée, proclamant la Bonne Nouvelle, guérissant toute maladie et toute langueur parmi le peuple. » L’évangélisation à l’école du Christ est donc assise sur trois piliers : l’inculturation du message, l’annonce de la Parole de Dieu et la guérison des malades.

Qu’est ce que l’inculturation du message ?

Jean-Paul II souligne combien «le christianisme du troisième millénaire devra répondre toujours mieux à cette exigence d’inculturation », c’est-à-dire au souci permanent « d’aller au-devant des exigences de chacun en ce qui concerne la sensibilité et le langage », en rejoignant chacun sur leur lieux de vie et au travers de leurs modes culturelles ou d’expression. D’où toute l’importance aujourd’hui d’évangéliser par exemple sur Facebook, par la musique, dans les boites de nuit, dans la rue ou au travers du porte-à-porte et en abordant de front toutes les questions existentielles qui habitent souvent douloureusement et nourrissent la « langueur » des hommes : la justice, l’amour, le sexe, la famille, le travail, les conflits, la souffrance, la vie, la mort…

Comment l’annonce de la Parole de Dieu peut-elle recouvrir une nouveauté ?

Là encore, c’est un retour aux sources : n’a-t-on pas trop souvent présenté la foi de manière avant tout catéchétique, en proposant une morale, des valeurs, des questions de pratique religieuse ou des dogmes ? C’est bien sûr important, mais surtout utile pour des croyants. L’évangélisation des non-croyants chez les apôtres s’appuie sur l’annonce de la personne de Jésus, sur sa vie et le cœur de sa mission, sur la Parole de Dieu qui sont en eux-mêmes puissance évangélisatrice. D’où l’importance de s’appuyer explicitement sur la Révélation faite en Jésus-Christ, dont les textes évangéliques, les Actes et les Epîtres sont dépositaires : combien de fois avons-nous expérimenté depuis près de 30 ans qu’il n’y a pas plus « efficace » pour conduire au Christ qu’une prédication qui présente et traduit en langage d’aujourd’hui les textes néo-testamentaires !

Vous évoquez enfin que le langage nouveau de la mission passe par la guérison ? N’est-ce pas aller trop loin ?

La guérison des maladies, physiques et intérieures, est le 3ème pilier de l’évangélisation de Jésus lui-même. Certes, elle est la plus dérangeante, et, lorsqu’elle fut minimisée ou oubliée dans la pratique et l’histoire de l’Eglise, ce fut à chaque fois lorsque la prédication kérygmatique était marginalisée ou oubliée. Pourtant, ouvrons les yeux ! Nos contemporains sont las de belles paroles, de belles conférences savantes ou pieuses sans effet sur leur vie : ils veulent être témoins des « merveilles de Dieu » qui sont annoncées dans la foi de l’Eglise, ils attendent de toucher de près l’authenticité et l’efficacité de l’Evangile du Christ. D’où l’importance pour ces personnes d’écouter et de voir des témoins de la foi pour illustrer cette authenticité, et d’être témoin de guérisons pour attester de cette efficacité. La guérison au nom de Jésus est la manifestation où se révèle le triomphe du Christ sur la maladie, le péché et la mort que nous confessons dans le Credo ; et le témoignage ou la constatation de ces guérisons interpellent et édifient croyants et incroyants : ils sont alors d’autant mieux disposés à écouter et à accueillir le message du Salut par adhésion à la personne de Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur.

Pouvez-vous préciser l’articulation entre évangélisation et guérison ?

Si la prédication est pour sa part « Parole de Dieu », la guérison est « manifestation de Dieu », c’est-à-dire authentification de la Parole, attestation pratique que Jésus-Christ est le Messie, qu’il est ressuscité, bien vivant et agissant aujourd’hui dans les vies de ceux qui l’accueillent. Dans les périodes les plus riches de l’histoire de l’Eglise, prédication et guérison ont toujours été associées ; les opposer est un non-sens et peut produire deux dérives : prédication sans guérison risque de dériver vers l’intellectualisme qui n’intéresse plus grand monde ; la guérison sans prédication ou dans le cadre de fausses croyances dérive vers la manipulation, la magie ou le charlatanisme.

Etre témoin de guérisons liées à la mission, n’est-ce pas exceptionnel ?

Certes, si les guérisons physiques sont souvent d’ordre exceptionnel, liées à des ministères charismatiques singuliers (les saints ou des personnes comme le père Emiliano Tardif plus récemment), à des lieux de grâces particulières (Lourdes par exemple), à certaines assemblées liturgiques, spirituelles ou missionnaires (messes pour les malades, rassemblements ou groupes de prière), d’innombrables guérisons intérieures ou relationnelles sont aujourd’hui le fruit de la nouvelle évangélisation, comme l’illustrent depuis 40 ans des centaines de livres ou d’interview, sans parler des innombrables anonymes qui témoignent si régulièrement à leurs proches ou dans divers groupes des merveilles de Dieu dans leur vie.

Vous-même, dans le cadre de vos missions auprès de jeunes ou de couples, êtes-vous témoins de guérisons ?

L’évangélisation des relations affectives, amoureuses et conjugales est d’une grande urgence aujourd’hui, vu les innombrables et profondes blessures en matière d’affectivité ou de sexualité : dans quasiment toutes nos missions, nous sommes témoins de guérisons intérieures car telle parole du Christ, telle prédication, tel exemple concret aura touché, retourné et ouvert les cœurs. La première des guérisons que nous constatons vient tout d’abord des pardons si longtemps refusés, qui sont enfin reçus ou donnés ; elle ouvre la voie à la réconciliation, à l’échange amoureux, à l’accueil de la vie, à la justesse des comportements ou à un bien plus grand respect l’un de l’autre ; dernièrement, un couple blessé depuis longtemps dans sa sexualité, a pu enfin revivre une vraie lune de miel et ils témoignent aujourd’hui d’un bonheur et d’une complicité qu’ils ne connaissaient pas.

L’évangélisation «nouvelle dans son expression » dont parle Jean-Paul II s’accompagne donc logiquement, comme dans l’Evangile et les Actes des Apôtres, par la manifestation de la puissance de Dieu ‘ici et maintenant’, et donc par « des signes et des prodiges » (Ac 2, 22) que l’Esprit-Saint veut répandre. Ce n’est là que réponse au commandement du Christ : « Allez, prêchez, et dites ‘Le royaume des cieux est proche’. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux » (Mt 10, 8).

Pourquoi cette nouvelle évangélisation est-elle une réponse pastorale majeure pour notre temps ?

Avec nos papes, aux côtés de nos pasteurs et théologiens les plus avertis, il nous faut considérer comme dépassé l’ancrage chrétien de nos sociétés occidentales, alors que « l’humanité est en recherche et bien souvent malade », comme le soulignait saint Paul à son époque. Les comportements amoureux et sexuels de nos contemporains en sont un exemple criant. D’où l’importance méthodologique pour les missionnaires du XXIe siècle, d’être avant tout à l’écoute du vécu des hommes et des femmes, de leurs souffrances et de leurs « maladies » intérieures, de leurs attentes existentielles et des voies de traverse si souvent utilisées pour compenser leur méconnaissance de l’amour et du don immense de Dieu pour chacun de nous.

Vous évoquez également certaines exigences ecclésiales pour la mise en œuvre de la nouvelle évangélisation…

En effet, car «la mission est le signe le plus clair de la maturité de la foi » dit Jean-Paul II puisqu’elle témoigne d’une « conversion radicale de son état d’esprit tant au niveau des personnes que des communautés ». Ce n’est donc selon lui qu’« en devenant missionnaire que la communauté chrétienne pourra dépasser ses divisions et ses tensions internes et retrouver son unité et la vigueur de sa foi », et donc que l’Eglise « devra apprécier la valeur des organismes, des mouvements, des paroisses et des œuvres apostoliques de l’Eglise à la lumière de l’impératif missionnaire ». Vous comprenez combien Jean-Paul II voit loin et met la barre haute puisqu’il définit ainsi de véritables critères de discernement pour mesurer – à partir de la mise en œuvre ou non de cette dynamique personnelle et collective de la nouvelle évangélisation – la « valeur » des différentes institutions ecclésiale et la « maturité » chrétienne des baptisés.

Vous semblez tous deux nourrir un très grand espoir dans le développement de la nouvelle évangélisation ?

Nous sommes certains que l’Esprit-Saint suscite aujourd’hui dans toute l’Eglise un nouvel élan missionnaire. Notre pape invite les pasteurs à y être attentifs et ajoute que la vitalité de l’Eglise gagnerait «à un peu moins d’organisation, un peu plus d’Esprit-Saint » ; par ses décisions, notre pape décide de faciliter au cœur de l’Eglise universelle et de ses institutions l’accueil d’un souffle spirituel et évangélisateur puissant, espérant par là donner toute la bénédiction et l’appui à un renouveau, certes dérangeant, mais puissant et salutaire pour l’Eglise et le monde qui a tant besoin de connaître le Christ. Deo Gratias !

Propos recueillis par Jean-Baptiste Maillard

Pour découvrir les émissions, prédications, livres d’Alex et Maud Lauriot Prévost, cf. www.evangilepourlecouple.fr

1500 missionnaires à Lyon pour le 8 décembre 2010

Le diocèse de Lyon ouvre les portes de la plupart de ses églises les 8, 9, 10 et 11 décembre, jour et nuit, afin de permettre à tous ceux qui le souhaitent de découvrir leurs richesses architecturales, artistiques et spirituelles… 1500 « Missionnaires du 8 », c’est-à-dire des volontaires, souvent jeunes, sont attendus pour se relayer dans les paroisses : accueil, visite, prière, accompagnement, annonce du Christ…

Pour que se perpétue la tradition des lampions, le diocèse a distribué 3.000 affiches à destination des commerces et des immeubles : le 8 décembre à 18h, chacun est invité à illuminer ses fenêtres. Sur le site du diocèse, on trouve un petit historique de cette fête hautement symbolique qui donne aujourd’hui aux catholiques lyonnais une magnifique occasion d’évangélisation : le Christ n’est-il pas notre lumière ?

Les illuminations sont en réalité liées au culte de la Vierge Marie, dont la colline de Fourvière, à Lyon, est le haut-lieu. Chapelle et basilique s’y sont succédées depuis le Moyen-Age. Les Lyonnais y implorèrent le secours de Marie dans les calamités publiques et donnèrent une grande solennité à la fête de la naissance de la Vierge, le 8 septembre. En 1852, on achevait à Lyon la reconstruction du clocher de la vieille chapelle de Fourvière. Au sommet de l’édifice, on avait placé une statue de la Vierge Marie en bronze doré. Elle devait être inaugurée le 8 septembre, mais une inondation dans l’atelier du fondeur retarda la cérémonie au 8 décembre, autre fête de la Vierge, celle de l’Immaculée Conception.

Ce jour-là, des feux d’artifice étaient prévus mais une pluie torrentielle s’abattit sur la ville. A la tombée de la nuit, le ciel s’éclaircit et la pluie s’arrêta. « Tout à coup apparaissent à quelques fenêtres inconnues des lignes de feu… La ville s’était embrasée en un instant. Bientôt, il ne restait plus, sur la vaste étendue des quais, des rues, des passages ignorés et des cours invisibles, aucune fenêtre obscure. Les petits marchands, les clochers, illuminaient leurs baraques, leurs voitures et jusqu’aux bordures des trottoirs… Quelques feux de Bengale s’allumèrent sur les toits de la chapelle de Fourvière, la statue de la Vierge apparaît et la grosse cloche de Saint Jean, cet éloquent interprète des joies publiques, est lancée à toute volée. A huit heures, la population entière était dans la rue, circulant, paisible, joyeuse et attendrie. On se serrait la main sans se connaître, on chantait des cantiques, on applaudissait, on criait : « Vive Marie ! » Les étrangers n’en revenaient pas de leur surprise, et les Lyonnais, tout remplis qu’ils étaient de cette fête improvisée, se demandaient comment, en un instant, une population de trois cent mille âmes avait pu être saisie de la même pensée ».

L’événement éphémère d’une nuit devint institution. On prépara avec soin les illuminations de 1853. Quant à celles de 1854, elles furent un triomphe, car elles coïncidaient avec la proclamation par le Pape, à Rome, du dogme de l’Immaculée Conception. Les Lyonnais avaient la fierté des précurseurs. Depuis, chaque année, le soir du 8 décembre, les Lyonnais illuminent leur ville pour la fête de l’Immaculée Conception.

Le dogme de l’Immaculée Conception

Un dogme est une vérité de foi solennellement proclamée par le Pape pour être accueillie par l’Église. Ainsi, le 8 décembre 1854, dans la Bulle Ineffabilis Deus, le pape Pie IX déclarait : « Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout puissant, en vue des mérites de Jésus Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu, et qu’ainsi elle doit être crue fermement et constamment par tous les fidèles ».

Mais Marie est aussi l’étoile de la nouvelle évangélisation : qu’elle soit fêtée à Lyon quelques jours avant la naissance du Christ est plus qu’un symbole, c’est une réalité pour l’humanité post-moderne qui cherche un sauveur, dixit Benoît XVI.

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La nouvelle évangélisation est en marche !

Evangélisation de plage lors du festival Anuncio

Evangélisation de plage lors du festival Anuncio

La création du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation suivie du motu proprio Ubicumque et semper (« partout et toujours ») l’instituant, l’annonce d’un prochain synode des évêques à Rome sur ce thème en 2012, une exhortation apostolique sur la Parole de Dieu qui en parle largement, les prédications de l’Avent au Vatican sur la même question… Décidemment, Benoît XVI met bel et bien l’Eglise en ordre de bataille pour que les catholiques se lancent tous dans une nouvelle évangélisation.

Si le sujet est quelquefois galvaudé, souvent mal compris car mal expliqué, parfois utilisé pour se donner bonne conscience ou démontrer qu’on est bien à la page, les catholiques retrouvent une meilleure compréhension de la mission que le Christ lui-même nous a confiée.

Beaucoup s’interrogent : d’où vient la nouvelle évangélisation ? Est-ce une formule passée de mode, une mouvance parmi d’autres, un label réservé à des spécialistes qui le revendiquent, une pratique réservée aux évangéliques ? Combien de fois Benoît XVI en a-t-il parlé depuis son élection ? En quoi est-elle « nouvelle » ? Pourquoi le « Premier monde » a-t-il besoin d’une nouvelle évangélisation ? Comment, concrètement, la mettre en oeuvre ?

C’est sur ce dernier aspect que les questions sont les plus nombreuses : est-ce la place d’un prêtre en boîte de nuit pour annoncer le Christ ? D’un séminariste dans une belle voiture sur l’auto-route pour témoigner de sa foi grâce à l’auto-stop ? D’une religieuse sur une plage au milieu des deals pour parler de sa rencontre avec Jésus ? D’une troupe de laïcs sur Internet pour évangéliser le continent numérique, Facebook compris ?

Prochains rendez-vous :

– Je suis l’invité, demain jeudi, sur Radio Notre Dame, de 16h à 17h, dans le cadre du Radio don, par Marion Duchêne, rédactrice en chef. (Pour soutenir Radio Notre Dame comme média d’évangélisation : leur page « aidez-nous« ).

– Mardi 14 décembre, je donnerai une conférence au séminaire d’Issy-les-Moulineaux, à partir de mon livre Dieu est de retour, la nouvelle évangélisation de la France (voir ici). Places limitées, pour s’inscrire : conferences@dieuestderetour.com.

Benoît XVI souligne l’urgence de proclamer se façon nouvelle la vérité de l’Evangile

Benoît XVI et Bartholomee Ier, le 30 novembre 2006 à Istambul

Benoît XVI et Bartholomee Ier, le 30 novembre 2006 à Istambul

A l’occasion de la fête de saint André, Benoît XVI encourage les chrétiens d’Orient et d’Occident à l’évangélisation : il faut « présenter le Seigneur ressuscité comme la réponse aux questions et aux aspirations spirituelles les plus profondes des hommes et des femmes d’aujourd’hui », et pour cela à grandir dans l’unité.

Lors de sa visite au Phanar, le 30 novembre, le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a remis au patriarche Batholomée Ier un message autographe de Benoît XVI, qu’il a lu publiquement, et un cadeau, à l’occasion de la fête du saint patron de l’Eglise de Constantinople, l’apôtre André, frère de Pierre. Avec ses voeux de bonne fête, le pape réaffirme ses « sentiments d’estime et de proximité spirituelle » au patriarche œcuménique.

Le pape fait remarquer que la fête de saint André tombe le même jour dans les calendriers liturgiques de l’Orient et de l’Occident chrétiens et que cela constitue un appel à ce que tous les baptisés « renouvellent leur fidélité à l’enseignement apostolique et deviennent des hérauts infatigables de la foi dans le Christ, en paroles et par le témoignage de leur vie ».

Il y voit un tâche « urgente » pour aujourd’hui, et pour « tous les chrétiens » : « Dans un monde marqué par l’interdépendance croissante et par la solidarité, nous sommes appelés à proclamer avec une conviction nouvelle la vérité de l’Evangile, et à présenter le Seigneur ressuscité comme la réponse aux questions et aux aspirations spirituelles les plus profondes des hommes et des femmes d’aujourd’hui ».

« Pour réussir dans cette tâche immense, ajoute Benoît XVI, nous avons besoin de continuer à progresser ensemble sur les voies de la communion, en manifestant que nous avons déjà uni nos efforts pour un témoignage commun à l’Evangile, devant le monde d’aujourd’hui ».

Benoît XVI rend hommage aux « sages efforts » du patriarche « pour le bien de l’orthodoxie » et pour la « promotion des valeurs chrétiennes dans de nombreux contextes internationaux ».

Le pape dit sa « gratitude sincère » au patriarche œcuménique pour « l’hospitalité généreuse » qu’il a offerte en octobre dernier, sur l’île de Rhodes, aux délégués des conférences épiscopales catholiques d’Europe venus aux côtés des représentants des Eglises orthodoxes d’Europe, pour le second Forum catholico-orthodoxe sur le thème des relations entre Eglise et Etat dans des perspectives théologiques et historiques.

Source : Zenit

Les prédications de l’Avent, au Vatican, porteront sur l’évangélisation

« Ré-évangéliser le monde sécularisé » : prédications de l’Avent au Vatican

« Ré-évangéliser le monde sécularisé » : ce sera le thème des prédications du Père Raniero Cantalamessa, Capucin, prédicateur de la Maison pontificale, les vendredi de l’Avent au Vatican.

La première prédication aura lieu vendredi prochain, 4 décembre, en présence de Benoît XVI et de la Famille pontificale en la chapelle Redemptoris mater du palais apostolique, à 9 h. Les autres prédications auront lieu les 10 et 17 décembre.

Le thème est : « Ayez courage, j’ai vaincu le monde (Jean, 16, 33) : Pour une ré-évangélisation du monde sécularisé ». Le Père Cantalamessa s’est inspiré de la fondation du dicastère pour la nouvelle évangélisation. Il cherchera à identifier les obstacles de fond présents dans la culture moderne pour l’accueil de la Bonne Nouvelle : scientisme, rationalisme, sécularisation. Pour répondre à ces défis, il s’appuiera notamment sur la contribution offerte par la pensée du bienheureux John Henry Newman.

Source : Zenit