Evangélisation à moto : Jean-Michel roule pour le Christ !

Jean-Michel sur sa moto

Le regard bleu et perçant, les cheveux en brosse, petit mais costaud, Jean-Michel est conducteur de car. Rencontré au cours d’un pèlerinage à Medjugorje, il nous raconte comment, avec sa moto, il annonce le Christ depuis qu’il est « born again ».

Tout a commencé aux JMJ de 1997 à Paris avec Jean-Paul II lorsqu’un prêtre de la communauté Saint Jean a eu l’idée d’inviter des motards pour aller voir le Saint Père. Ce n’était alors qu’une action ponctuelle. Sur la route, le prêtre rencontre Jean-Michel qui lui dit : « je t’accompagne parce que tu pilotes une Harley et entre bikers on ne peut pas partir tout seul… Je respecte ta position mais ne m’emmerde pas avec ton Christ : je roule avec toi au jour le jour et surtout comprends bien, je ne roule pas pour que tu me parles de ton Jésus ! ». Monté à Paris en sa compagnie, Jean-Michel n’avait aucune envie d’aller voir celui qu’il appelait « le clown ». Ils sont accueillis sur la péniche de Tibériade et Jean-Michel rencontre des ex-détenus. Refusant d’aller « voir le clown », Jean-Michel s’assied devant la télé. Rapidement, le clown devient Saint Père, c’est pour Jean-Michel une révélation. « Après tous ces moments forts, il a fallu nous séparer, continue-t-il. Comme j’avais un grand respect pour ce prêtre, je n’acceptais pas qu’il redescende tout seul jusqu’à Gap, aussi je l’ai encore accompagné.

Lors d’une étape à Semur-en-Brionnais chez les sœurs apostoliques de Saint Jean, après la messe, il dit au prêtre : « un club national de motards cathos, ça n’existe pas, que je sache ! », qui lui répond aussitôt : « à toi de le faire, ce club ! ». Ainsi naissent les motards de Saint Jean, première grande étape de sa conversion.

De nouveaux voyages sont organisés : ils partent ainsi aux JMJ de Rome (33 motos, 55 personnes) et de Toronto, plusieurs fois à Medjugorge ou d’autres pèlerinages en France, au rythme de trois rassemblements par an.

La seule communication se fait par le bouche-à-oreille. « Le motard est quelqu’un d’extrêmement seul, nous explique Jean-Michel, on peut lui proposer des virées, ce qui facilite les choses. Il est seul aussi parce que sa copine tient rarement le coup et parce qu’il n’est pas facile de rencontrer une fille quand tu es avec une moto. « Je n’ai besoin de personne en Harley Davidson », chante aussi Gainsbourg. Le motard est dans un désert de cœur, la bière ne suffit pas. Alors, il comble ce vide avec l’adrénaline. A 280 km/h, une mouche perce ta visière si elle n’est pas assez solide, et un pigeon entraîne la mort. Ca fait peur ! Car à moto, t’es rien. Dans ton mal de vivre, tu es poussière. Au premier virage, tu ne sais pas s’il y aura des graviers. Il suffit de peu pour déraper et aller s’encastrer dans un camion… »

Quand la providence guide la moto

« Dans ces conditions extrêmes, lors d’un virage pris avec trop de vitesse, même si tu n’es pas croyant, tu te dis « Maman, Maman » ou « mon dieu, mon dieu… ». Comme tu joues avec ta vie, tu t’en remets inconsciemment au Créateur. L’amitié entre les motards fait qu’en route, si quelqu’un t’interpelle, tu vas le voir et tu discutes un peu avec lui. Un échange naît. Si c’est avec un prêtre, cela donne une discussion. Alors bien sûr ce n’est pas une évangélisation de grande qualité, mais c’est une amorce, un déclic. C’est la providence, ou le Seigneur, qui met les personnes sur notre chemin. »

Aux dernières JMJ, Jean-Michel a invité Jacques à monter derrière lui. « Il avait tellement peur qu’il n’arrêtait pas de bouger. Tout en roulant, je lui ai proposé de réciter le chapelet, car je pensais que c’était un moyen de le calmer. Je lui ai dit : « fais-le, moi ça me tranquillisera ! ». Non seulement cela lui enlevé ses appréhensions, mais Jacques a fait lui-même cette découverte importante : le chapelet apaise. Aujourd’hui, il s’appelle frère Jacques ».

Entre motards, on se comprend, et sur une même moto, il se passe toujours quelque chose. Autre rencontre, celle de Frédéric, qui dit avoir perdu ses jambes dans un accident de la route, sans plus de précisions. Trois mois plus tard, Jean-Michel l’emmène sur l’autoroute, Frédéric tremble de tout son corps. Jean-Michel prend la peur sur lui, à tel point qu’il a du mal à doubler un camion. A l’arrivée, Frédéric lui annonce : « je n’étais pas remonté sur une moto depuis mon accident… c’est un camion qui m’a enlevé les jambes. »

Pour Jean-Michel, l’évangélisation, c’est essentiel.

« L’évangélisation est essentielle, on ne peut pas vivre sans. Les contacts, les échanges sur la foi, en dehors d’une action qui ne respecterait pas ta liberté, sont indispensables. »

Relation dans la durée

« Je garde toujours le contact téléphonique avec les personnes que je rencontre. Et puis je les rappelle pour leur proposer de rouler, tout simplement. Ils savent qu’avec moi il y a la messe chaque jour. Comme je ne me sens pas apte à expliquer qui est le Seigneur et comment il est bon, je laisse faire le prêtre qui veut bien nous accompagner. Alors, forcément, quand on est dans le groupe, des choses se passent. Souvent nous traversons des frontières intérieures… mais comme ils disent en Bretagne : « ça qu’arrive, c’est sûr, hein » ou « on a eu des choses plus graves qui sont jamais arrivées ! ».

Un charisme de rassembleur

« La première chose que je souhaite c’est de rassembler, je ne commande pas à tous ces motards qui m’accompagnent, mais je les prends comme une famille, je les aime comme une famille. Le Seigneur se sert de moi en me donnant ce don et je lui rends grâce chaque jour. »


(c) Copyrihts Anuncioblog 2007


Prochains pélés en moto avec Jean-Michel : contacter les Motards de Saint Jean

2007 : Pélé à définir sur fin semaine 35 à 36, voir plus tard. Départ assuré en 2008 dernière semaine août, à cheval sur septembre.
Une « causerie » (sorte de petit colloque) sur Dieu et la moto aura lieu vers la Toussaint, à Semur-en-Brionnais.
Ascension 2008 : Virée dans le Brionnais : nous allons tester les virolos et les entrecôtes…

Eté 2008 : Pélé moto en Irlande sur les traces des premiers chrétiens (la toute première Eglise de ce continent) avec un passage dans la région des Lacs et un temps de recueuillement pour la paix sur les lieux du Bloody Sunday. Hébergement en communauté et chez l’habitant Chrétien. A ne pas manquer !

Encore un mot...
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3 réflexions sur « Evangélisation à moto : Jean-Michel roule pour le Christ ! »

  1. ludo84

    bjr je viens de lire la demande pour une balade en moto pour la soeur de franfanlatulipe je suis loin de de bretenoux car je suis sur avignon mais si sa peut lui faire tres plaiir je suis pres a venir lui faire faire une balade en moto je viendrais certainement avec ma femme. Ma moto pour l’instant est une sportive zx6r je souhaite a votre soeur une bonne balade en moto. Bien le bonjour de pernes les fontaines dans le vaucluse jean-luc

  2. Théologie du Corps

    Vous êtes saints !

    Ce dimanche, l’Eglise fête la Toussaint, la fête de tous les saints. J’ai envie de vous crier tout haut : « bonne fête !! ». Oui, oui. Bonne fête. Rien de moins. A vous ? Oui, à vous, là, derri&e…

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