Benoît XVI cite l’évangélisation de Saint Antoine-Marie Claret

Comme c’est l’habitude pour conclure ses salutations du mercredi, Benoît XVI s’est adressé aux jeunes, aux malades et aux jeunes mariés, en citant Saint Antoine-Marie Claret, dont l’Eglise fête le bicentenaire avec le thème « Né pour évangéliser ».

« Aujourd’hui la liturgie nous rappelle l’évêque Saint Antoine-Marie Claret (1807-1870) qui œuvra avec une générosité constante pour le salut des âmes. Que son témoignage évangélique glorieux vous soutienne, chers jeunes, à chercher à être chaque jour fidèles au Christ ; qu’il vous encourage vous, chers malades, à suivre le Seigneur avec confiance dans les moments de la souffrance ; qu’il vous aide, chers jeunes mariés, à faire de votre famille le lieu où grandit l’amour envers Dieu et envers vos frères » a dit Benoît XVI. L’Espagne fête généreusement le bicentenaire de la naissance de Saint Antoine-Marie Claret par différentes célébrations.

« Né pour évangéliser » : ouverture du bicentenaire de Sainte Antoine Marie Claret, un grand apôtre qui a réalisé une extraordinaire activité missionnaire pendant sa vie

Les 20 et 21 octobre, se sont ouvertes officiellement les manifestations pour le bicentenaire de la naissance de Saint Antoine Marie Claret, dans la localité de Sallent, à Barcelone (Espagne). Pendant toute l’année la famille Clarétienne a organisé dans le monde entier un large éventail d’activités. Les actes de clôture de l’Année clarétienne auront lieu pendant l’été 2008 en Tanzanie, à une date encore à déterminer.

Le thème du bicentenaire est « Né pour évangéliser », en référence à la date de naissance (23 décembre 1807) – raison du jubilé – et à l’axe portant de la vie du Saint : l’évangélisation, l’annonce de l’Evangile. Par ces célébrations on entend faire connaître la figure d’un important évangélisateur et missionnaire, qui a laissé les traces de son esprit dans plus de soixante nations du monde entier.

Le week-end dernier, Journée missionnaire mondiale, se sont réunis à Sallent les représentants de toute la famille Clarétienne dans le monde, qui comprend sept institutions : les Missionnaires clarétiens, deux institutions séculières (Filiation Cordimariale et Séculiers clarétiens) et cinq congrégations religieuses féminines (les Missionnaires clarétiennes, les Missionnaires de Marie Immaculée, les Missionnaires Cordimariales, les Missionnaires de l’Institution clarétienne et les Missionnaires de Saint Antoine M. Claret). Aux célébrations il y avait aussi Mgr Romá Casanova, évêque de Vic, Mgr Dionisio García Ibáñez, archevêque de Santiago de Cuba, et sept évêques clarétiens, venus du Chili, de Colombie, d’Espagne, du Honduras et de Porto Rico.

Saint Antoine Marei Claret naît le 23 décembre 1807 à Sallent (Barcelone). En 1829 il entre au séminaire de Vic et est ordonné prêtre à Solsona (Lerida) le 13 juin 1835, à 27 ans. En 1839 il décide d’aller à Rome pour s’offrir au Dicastère missionnaire de la Propaganda Fide (actuelle Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples) et être envoyé dans un territoire de mission. Avec le titre de « Missionnaire apostolique » il parcourt toute la Catalogne en prêchant, ainsi que les Iles Canaries, de 1841 à 1849. Le 16 juillet 1849 il fonde à Vic la Congrégation des Missionnaires Fils du Cœur Immaculée de Marie, les Missionnaires Clarétiens. Le 4 août il est nommé archevêque de Santiago de Cuba, où il commence une incessante activité missionnaire de six ans. En 1855 il fonde à Paris les Religieuses de Marie Immaculée, les Missionnaires clarétiennes. Nommé confesseur de la Reine Isabelle II, en 1857 il est à Madrid, où il développe une intense activité pastorale en profitant des voyages dans lesquels il doit accompagner la Reine. En 1869 il participe aux sessions du Concile Vatican I. Malade, il retourne en France et le 24 octobre 1870, il meurt dans l’abbaye cistercienne de Fontfroide, à 63 ans. Il a été béatifié en 1934 par le pape Pie XI et canonisé en 1950 par Pie XII. (RG)

Qui était Saint Antoine-Marie Claret ?

Cinquième des onze enfants du tisserand Jean Claret et de Joséphine Clara, Antoine naquit le 23 décembre 1807, à Sallent, dans le diocèse de Vich, en Catalogne. En même temps qu’il s’initiait au métier de tisserand, il étudiait le latin avec le curé de sa paroisse qui lui donna une solide formation religieuse et une tendre dévotion à la Sainte Vierge ; à dix-sept ans, son père l’envoya se perfectionner dans une entreprise de Barcelone où, aux cours du soir, il apprit, sans abandonner le latin, le français et l’imprimerie. Après une terrible crise spirituelle où il fut au bord du suicide, il avait songé à se faire chartreux mais, sur les conseils de son directeur de conscience, il choisit d’entrer au séminaire de Vich (29 septembre 1829). Tonsuré le 2 février 1832, minoré le 21 décembre 1833, il reçut le sous-diaconat le 24 mai 1834, fut ordonné diacre le 20 décembre 1834 et prêtre le 13 juin 1835. Il acheva ses études de théologie en exerçant le ministère de vicaire puis d’économe de sa ville natale.

Désireux de partir en mission, il se rendit à Rome pour se mettre à la disposition de la Congrégation de la Propagande. Le cardinal préfet étant absent, Antoine suivit les Exercices de saint Ignace chez les Jésuites qui lui proposèrent d’entrer dans leur compagnie. Il commença son noviciat (2 novembre 1839) qu’une plaie à la jambe l’obligea à quitter (3 mars 1840).

Revenu en Espagne, il fut curé de Viladrau où, à peine arrivé, pour le 15 août, il prêcha une mission qui eut tant de succès qu’on le demanda ailleurs et l’évêque le déchargea de sa cure pour qu’il se consacrât aux missions intérieures (mai 1843) ; il prêcha et confessa dans toute la Catalogne et soutint ses prédications par plus de cent cinquante livres et brochures. Sa vie étant menacée, l’évêque l’envoya aux îles Canaries (février 1848 à mars 1849) où il continua son ministère missionnaire. Avec cinq prêtres du séminaire de Vich, il fondait la congrégation des Missionnaires Fils du Cœur Immaculé de Marie (16 juillet 1849).

A la demande de la reine Isabelle II d’Espagne, Pie IX le nomma archevêque de Santiago de Cuba dont le siège était vacant depuis quatorze ans ; il fut sacré le 6 octobre 1850 et ajouta le nom de Marie à son prénom ; il s’embarqua, le 28 décembre 1850, à Barcelone, et arriva dans son diocèse le 16 février 1851. Il s’efforça d’abord d’instruire le peu de prêtres de son diocèse (vingt-cinq pour quarante paroisses) et de leur assurer un revenu suffisant ; il fit venir des religieux ; il visita son diocèse et y prêcha pendant deux ans où il distribua 97 217 livres et brochures, 83 500 images, 20 665 chapelets et 8 397 médailles ; en six ans, il visita trois fois et demi son diocèse où il prononça 11 000 sermons, régularisa 30 000 mariages et confirma 300 000 personnes. Il prédit un tremblement de terre, une épidémie de choléra et même la perte de Cuba par l’Espagne ; il fonda une maison de bienfaisance pour les enfants et les vieillards pauvres où il attacha un centre d’expérimentation agricole ; il créa 53 paroisses et ordonna 36 prêtres. Les esclavagistes lui reprochaient d’être révolutionnaire, les autonomistes lui reprochaient d’être espagnol et les pouvoirs publics lui reprochaient d’être trop indépendant : il n’y eut pas moins de quinze attentats contre lui et l’on pensa que le dernier, un coup de couteau qui le blessa à la joue, lui serait fatal (1° février 1856).

Le 18 mars 1857, l’archevêque fut mandé en Espagne par la reine Isabelle qui le voulait pour confesseur et il fut nommé archevêque titulaire (in partibus) de Trajanopolis sans pour autant cesser d’assurer de Madrid l’administration de Cuba. Confesseur de la Reine, il eut assez d’influence pour faire nommer de bons évêques, pour organiser un centre d’études ecclésiastiques à l’Escurial et pour imposer la morale à la cour. Voyageant avec la Reine à travers l’Espagne, il continua de prêcher et ne manqua pas de s’attirer la haine des nombreux ennemis du régime. Quand Isabelle II fut chassée de son trône (novembre 1868), Mgr. Claret y Clara suivit sa souveraine en France : il quitta définitivement l’Espagne le 30 septembre 1868.

Pendant ce temps, la congrégation des Missionnaires Fils du Coeur Immaculé de Marie se développait lentement : elle avait reçu l’approbation civile (9 juillet 1859) et ses constitutions avaient été approuvées par Rome (decretum laudis du 21 novembre 1860) et définitivement reconnues le 27 février 1866 ; l’approbation perpétuelle, donnée le 11 février 1870, fut confirmée le 2 mai 1870. D’abord établie au séminaire de Vich, puis installée dans l’ancien couvent des Carmes, la congrégation, dirigée depuis 1858 par le P. Xifré, fonde à Barcelone (1860) et dans d’autres villes espagnoles avant d’ouvrir des maisons à l’étranger : en France (1869), au Chili (1870), à Cuba (1880), en Italie (1884), au Mexique (1884), au Brésil (1895), au Portugal (1898), en Argentine (1901), aux Etats-Unis (1902), en Uruguay (1908), en Colombie (1909), au Pérou (1909), en Autriche (1911), en Angleterre (1912), en Bolivie (1919), au Vénézuéla (1923), à Saint-Domingue (1923), au Panama (1923), en Allemagne (1924), en Afrique portugaise (1927), en Chine (1933), à Porto-Rico (1946), aux Philippines (1947), en Belgique (1949).

Après la révolution de 1868 ou un prêtre de la congrégation fut assassiné, le nouveau gouvernement ferma les six maisons espagnoles et les missionnaires s’exilèrent en France (Prades).

Mgr. Antoine-Marie Claret y Clara bien que sa santé fut de plus en plus mauvaise, s’occupa de la colonie espagnole de Paris ; le 30 mars 1869, il partit pour Rome, afin de participer aux travaux du premier concile du Vatican, mais il y tomba si malade qu’il dut se retirer à Prades où il arriva le 23 juillet 1870. Il parut pour la dernière fois en public à la distribution des prix au petit séminaire où il fit un discours en Catalan (27 juillet 1870). L’ambassadeur d’Espagne demanda son internement mais le gouvernement français fit en sorte que l’évêque de Perpignan l’avertît et, lorsqu’on vint l’arrêter (6 août 1870), il était réfugié chez les Cisterciens de Fontfroide où il mourut le 24 octobre 1870. Il fut béatifié en 1934 et canonisé en 1950.

Source : ESM

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