Archives de catégorie : Actualité de l’évangélisation

Destinée à toute l’actualité concernant la mission première de l’Eglise.

Des bibles pour les enfants d’Afrique

L’association catholique internationale Aide à l’Eglise en détresse (AED) aide à diffusser la Bonne Nouvelle du salut en Afrique en multipliant les traductions de sa Bible pour enfants.

En 2009, 30e anniversaire du livre, l’AED a reçu des demandes pour plus de 1,2 millions d’exemplaires de la part des évêques du monde entier.

Récemment, l’association a publié huit nouvelles versions : dans les langues Lunda et Luvale pour la Zambie, en Konkomba pour le Ghana, en Chindau et Maconde pour le Mozambique, en Luo pour le Kenya, en Boko pour le Bénin et en Bari pour le Soudan.

« Ce livre est une grande aide pour notre œuvre pastorale » a reconnu Mgr Rudolf Deng Majak, président de la Conférence épiscopale du Soudan.

« Les populations, nos enfants, ont une vraie soif de la parole de salut de Dieu, surtout en ce temps d’oppression », a ajouté l’évêque du diocèse de Wau dans le Sud Soudan.

Actuellement disponible en 67 langues africaines (dont peu ont d’autres livres publiés, voire même aucun), la Bible pour enfants a été distribuée sur le continent en 15 millions d’exemplaires

Le texte est utilisé pour enseigner la foi et préparer aux sacrements, mais également pour aider les enfants à apprendre à lire.
A Madagascar, l’évêque de Faranfangana, Mgr Marc Benjamin, distribue cette Bible pour enfants à tous les baptisés, adultes compris.

« Grâce à notre campagne de la Bible, comme nous l’appelons, nous voulons réduire le nombre des analphabètes, a-t-il expliqué. Autrement dit, nous apprenons aux gens à lire et écrire tout en leur transmettant la parole de Dieu, et à ceux qui ont appris à lire nous remettons un exemplaire de la Bible » .

Récemment, l’AED a réalisé aussi une série de posters tirés des 55 illustrations de la Bible pour enfants, qui peuvent être utilisés comme support visuel dans les catéchèses.

Le Père Miguel, qui travaille avec le peuple Nivaclé au Paraguay, a fait savoir à l’AED qu’il avait utilisé les posters pour décorer la paroisse jusqu’à ce que la Bible pour enfants soit publiée dans la langue des enfants dont il a la charge.

La Bible pour enfants est une idée du fondateur de l’AED, le père Werenfried van Straaten, qui a voulu répondre à l’invitation du pape Jean-Paul II d’ apporter la parole de Dieu aux plus pauvres.

Le texte original a été écrit en allemand par la théologienne Eleonore Beck, tandis que les illustrations sont d’une religieuse espagnole, soeur Miren Sorne.

Depuis sa toute première publication en 1979, la Bible a été éditée en 48 millions d’exemplaires environ, dans 162 langues différentes et distribuée dans 140 pays du monde.

Source : Zenit

« Annoncer Jésus Christ en Asie aujourd’hui »

L’évènement est organisé par le Conseil pontifical pour les laïcs, en collaboration étroite avec la Commission épiscopale pour le laïcat de la conférence épiscopale coréenne et le Conseil national des laïcs de ce pays.

« L’initiative de ce congrès, lit-on dans la présentation réalisée par le Conseil pontifical pour les laïcs, se veut un geste de sollicitude missionnaire envers un continent riche en traditions, cultures et religions, un continent qui est assurément en train d’émerger sur la scène mondiale, au plan politique mais également économique, au milieu d’énormes transformations en tous genres ».

« Celui-ci , poursuit le communiqué, sera en même temps un signe de l’attention portée aux fidèles laïcs qui sont appelés, en communion avec leurs pasteurs, à être des témoins de Jésus Christ et à annoncer sa présence comme un don de salut pour l’Asie ».

Il accueillera plus de 200 représentants de conférences épiscopales et d’associations, mouvements et nouvelles communautés œuvrant en Asie et provenant d’une vingtaine de pays.

Plusieurs textes du magistère de l’Église serviront de point de référence et de guide pour les participants au congrès, comme l’exhortation apostolique Ecclesia in Asia, mais également l’encyclique Redemptoris missio et l’exhortation apostolique Christifideles laici.

Certains documents de la Congrégation pour la doctrine de la foi seront également pris en considération, comme la Déclaration sur l’unicité et l’universalité salvifique de Jésus Christ et de l’Église Dominus Iesus ainsi que la note doctrinale sur certains aspects de l’évangélisation.

Enfin, seront repris les conclusions du Congrès missionnaire asiatique, qui a eu lieu en Thaïlande en octobre 2006, sur le thème : « Raconter l’histoire de Jésus en Asie. Allez et dites-le à tous ».

Les conférences toucheront les points névralgiques du processus d’évangélisation sur un continent où presque partout les chrétiens constituent une petite minorité, dans un contexte social où, pour diverses raisons, la liberté religieuse est très limitée, voire inexistante.

Les participants au Congrès des laïcs catholiques en Asie visiteront le sanctuaire des martyrs de la Corée, où sera célébrée l’Eucharistie, et s’uniront ensuite à la communauté locale pour participer à la messe de clôture du congrès qui sera célébrée dans la cathédrale de Séoul.

Source : Zenit

Deux nouveaux martyrs de la foi au Pakistan

Un homme retourne dans sa maison détruite à Gojra, un village de la province de Punjab au Pakistan, le 2 août 2009, au lendemain d'une attaque d'extrémistes musulmans contre leur communauté chrétienne (Photo : Reuters)

L’assassinat des deux chrétiens tués lundi en sortant du tribunal de Faisalabad, au Pakistan, fait partie d’une stratégie de groupes islamiques extrémistes visant à miner les bases du dialogue interreligieux et de l’harmonie. C’est ce qu’a expliqué le P. Aftab James Paul, responsable de la Commission pour le dialogue interreligieux du diocèse de Faisalabad à Fides, l’agence d’information de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples.

« Nous sommes en train de renforcer les tentatives de dialogue avec les leaders religieux musulmans. Avant cette tragique affaire, le dialogue interreligieux était très développé à Faisalabad. Je crois qu’en distribuant du matériel blasphématoire attribué aux chrétiens et en tuant les deux frères, des groupes d’extrémistes ont agi avec l’intention précise de miner les bases du dialogue et de l’harmonie. Aujourd’hui, cela nous conforte de voir que de nombreux musulmans viennent dans nos églises pour nous manifester leur douleur et leur solidarité ».

Accusés de blasphème, Rashid Emmanuel et son frère, Sajid Emmanuel avaient été arrêtés le 2 juillet dernier. Les deux frères étaient acquittés, mais ils ont été abattus en sortant du tribunal, lundi dernier, 19 juillet. Un feuillet manuscrit, comportant de graves diffamations à l’encontre de l’islam et de Mahomet, circulait avec les noms et coordonnées des deux hommes en question. Mais l’enquête venait de prouver qu’ils n’en étaient pas les auteurs.

Des centaines de musulmans, suite à des appels à la violence lancés depuis les mosquées le vendredi 9 juillet, avaient déjà déferlé il y a quelques jours dans le quartier de Waris Pura, réclamant la mort des deux « blasphémateurs » et criant qu’ils allaient « donner des leçons aux chrétiens », selon ce que rapporte Minorities Concern of Pakistan.

Dans la nuit de mardi à mercredi, quelque 2000 militants islamistes armés ont à nouveau investi le quartier et l’ont saccagé, mettant le feu aux échoppes. Certains prédicateurs des mosquées environnantes auraient exhorté les musulmans à « combattre les infidèles ». Aucun blessé grave n’était à déplorer. Toute la nuit, quatre prêtres ont sillonné le quartier toute la nuit de mardi à mercredi pour exhorter les chrétiens à ne pas rentrer dans la spirale de la violence. « Nous sommes du Christ, nous aimons la paix, nous pardonnons à nos agresseurs » a indiqué l’un d’eux, le père Khalid Rashid Asi, vicaire général du diocèse de Faisalabad, selon des propos rapportés par Fides. « Ils étaient innocents, ils sont nos martyrs. Nous demandons seulement le respect, la paix, l’égalité des droits. Tant que la loi sur le blasphème sera en vigueur au Pakistan, nous ne sommes pas à l’abri d’autres épisodes aussi tragiques », ajoutait le père Khalid.

Fides souligne par ailleurs que plus de 60 militants islamiques ont été arrêtés et que l’enquête se poursuit pour trouver les assassins des deux frères. Elle ajoute que cet épisode de violence a soulevé des réactions dans la société civile qui, à travers diverses organisations dénonce « l’ambigüité du gouvernement et de la police pour ce qui concerne le respect des droits humains dans le pays ».

Selon la même agence, les chrétiens de Faisalabad, aux côtés d’organisations politiques, sociales et religieuses, ont annoncé qu’ils observeraient « sept jours de deuil pour commémorer les deux frères tués il y a deux jours, ‘victimes innocentes de la haine anti-chrétienne’ ». Le P. Aftab James Paul a déclaré qu’il y aurait des « prières spéciales pour la paix et des rencontres pour réactiver le dialogue interreligieux ».

Des centaines de musulmans, suite à des appels à la violence lancés depuis les mosquées le vendredi 9 juillet, avaient déjà déferlé il y a quelques jours dans le quartier de Waris Pura, réclamant la mort des deux « blasphémateurs » et criant qu’ils allaient « donner des leçons aux chrétiens », selon Minorities Concern of Pakistan, rapporte également un bulletin de l’Aide à l’Eglise en Détresse (AED).

Les funérailles des deux chrétiens ont eu lieu hier

Célébrées par Mgr Coutts, archevêque de Faisalabad, 500 fidèles ainsi que quelques leaders musulmans ont assisté mercredi matin aux funérailles des deux nouvelles victimes de la loi anti-blasphème. Il a déclaré à l’agence Fides que les funérailles des deux chrétiens se sont déroulées « dans un climat de deuil, de souffrance et de grande tension émotionnelle ».

« J’ai dit aux gens que nous offrons le sang de ces innocents à Dieu avec le sang du Christ. Il servira pour notre salut et, espérons-le, pour guérir notre communauté de Faisalabad des maladies de la haine et de la violence », a-t-il souligné.

« Les deux frères étaient d’une famille catholique et tous deux avaient reçu le baptême dans notre Eglise. Récemment, l’un d’eux, Rashid, avait reçu, à travers une brève formation sur Internet, le mandat d’un groupe protestant pour prêcher la Bible », a-t-il expliqué.

Ces derniers jours, des centaines de musulmans avaient manifesté dans le quartier de Waris Pura, dans la banlieue de Faisalabad, où vivent plus de 100 000 chrétiens, encouragés par des associations intégristes, lançant notamment des pierres contre la façade de l’église catholique du Saint-Rosaire et demandant la mort des deux chrétiens.

Précédents au Pakistan

En 1994, Mansur Masih, un chrétien accusé de blasphème puis innocenté, avait été également tué à la sortie d’un tribunal à Lahore. L’an dernier, à Gojra dans la province du Punjab, sept chrétiens ont été assassinés pour le même motif. Un témoin avait déclaré que deux enfants, un frère et une soeur âgés de 6 et 13 ans, leurs parents et leur grand-père de 75 ans étaient morts brûlés vifs après avoir été enfermés dans leur maison par les assaillants, qui y avaient ensuite mis le feu. Bouleversé, Benoît XVI avait alors appelé à « renoncer à la violence au nom de Dieu. »

Des lois anti-blasphème controversées

Au Pakistan, blasphémer contre le Coran est passible de la peine de mort, où l’islam est la religion dominante. Les chrétiens, qui représentent moins de 3% de la population, dénoncent ces lois anti-blasphème, qu’ils estiment instrumentalisées contre eux.

« Nous demandons l’abolition des lois sur le blasphème, qui sont en contradiction avec les droits fondamentaux », avait alors déclaré l’évêque du diocèse de Karachi, Sadiq Daniel, ajoutant  qu’ « aucun acte de blasphème des versets du Coran n’a été perpétré à Gojra, cela ne viendrait à l’idée d’aucun chrétien ».

Malgré le drame, un témoignage et une espérance

Citant Tertullien, Benoît XVI déclarait le 25 avril 2005 lors d’une homélie à Saint-Paul-Hors-les-Murs, à propos des martyrs du siècle passé : « Si le sang des martyrs est la semence de nouveaux chrétiens, il est licite de s’attendre, au début du troisième millénaire, à une floraison renouvelée de l’Eglise, en particulier là où elle a davantage souffert pour la foi et pour le témoignage de l’Evangile. »
Dans son exhortation apostolique Sacramentum caritatis, le pape expliquait également que « le témoignage jusqu’au don de soi-même, jusqu’au martyre, a toujours été considéré dans l’histoire de l’Église comme le sommet du nouveau culte spirituel : « Offrez vos corps » (Rm 12, 1). (…) Le chrétien qui offre sa vie dans le martyre entre dans la pleine communion avec la Pâque de Jésus Christ et devient ainsi lui-même Eucharistie avec Lui. Aujourd’hui encore, les martyrs, en qui se manifeste de manière suprême l’amour de Dieu, ne font pas défaut pas à l’Église. Même quand l’épreuve du martyre ne nous est pas demandée, nous savons bien que le culte agréable à Dieu requiert en profondeur cette disponibilité. »
Lire plus :

Sources : Fides, Zenit, AED, Libération

Elle court pour les Enfants du Mékong

Pourquoi courrez-vous ?

Des amis m’ont entraînée l’année dernière à participer aux 20 kilomètres, ce qui m’a demandé de nombreuses séances d’entraînement pour me mettre à niveau, car la barre me semblait haute. Finalement, mon corps a lâché le premier pendant la course et j’ai du finir les derniers 300 mètres… embarquée sur un zodiac, entourée de deux forts beaux garçons de la protection civile en mer, sur la Seine. Malgré ce passage sympatique, ce fut une immense déception. Je me suis promise de ne pas rester sur cet échec et de repasser avec plus de gloire la ligne l’année suivante. Mais j’avais tout de même besoin d’une motivation de choc pour m’y remettre. Le Défi du Mékong m’a donné envie de retenter l’expérience, de manière plus décontractée ! Ce qui me rassure, c’est que je sais que je ferai mieux que l’année dernière.

Quand à la collecte, je suis bluffée par la générosité de mes amis. Je ne pensais pas qu’ils me suivraient sur ce coup-là. Il a suffit que je créé une page de collecte, que j’envoie un mail à eux tous… et que j’attende. Je promets d’inscrire leur noms sur mon tee-shirt pour le jour J !

D’où est venue votre idée ?

J’ai un jour reçu un mail de l’association Enfants du Mékong, qui me connaît bien. Enfants du Mékong est pour moi plus qu’une association. C’est une page de ma vie. Derrière son doux nom qui sent bon l’Asie et ses mystères se cache une incroyable richesse humaine : des yeux sombres et rieurs, des cœurs fondants de joie, des misères humblement portées… ce sont les enfants et les familles soutenus par l’ONG ! Tout comme son équipe de bénévoles, j’ai senti le désir d’aller à leur rencontre. C’est pourquoi, je suis partie une année aux Philippines comme volontaire « bambou » en 2004. Cette joyeuse aventure, simple et quelque fois difficile, est donc la première raison qui m’a inspirée pour courir le fameux Défi du Mékong : continuer à servir l’Asie ! Car on a beau être marraine, il faut se faire violence de temps en temps pour écrire régulièrement à sa filleule. Voilà donc, me suis-je dit, une bonne occasion de compléter mes maigres efforts de fidélité avec ce bon vieux continent…

Quel lien voyez-vous entre évangélisation et humanitaire ?

Quand j’étais à Manille et ses environs, j’ai vite compris que j’étais regardée non seulement comme une volontaire, mais surtout comme une personne à valeur d’exemple. Les philippins sont de fervents catholiques, avec une foi très ancrée dans leur vie quotidienne. Cependant, ils commencent à se laisser influencer par les images que notre société occidentale leur envoie… et se profile à l’horizon une dégradation de la qualité de leur foi. Une volontaire européenne qui prie et qui croit en Dieu est donc le simple témoignage que j’ai pu leur donner. Essayer de les aimer malgré les moments où l’on n’est plus très en forme, être à leur écoute et tenter de passer un peu d’espoir… un petit pas vers l’Espérance.

Pour moi, l’humanitaire sans la foi, c’est un arbre sans fruit. C’est pas mal, mais ça ne suffit pas ! Or les Philippins ont un grand besoin de découvrir plus profondément la relation personnelle à Dieu, car personne ne leur en parle. Enfin, je n’ai pas dit grand chose, ce n’était pas mon travail, alors je me suis juste agenouillée…

Soutenez ma collecte ! 20km.aiderdonner.com/krabida
Aller, un petit dépaysement ! agnes.manille.free.fr

Etancher ma soif.com, nouveau site spirituel !

Une nouvelle proposition pour l’évangélisation des habitants du continent numérique.

COMMUNIQUE DE PRESSE – 15 juillet 2010
Lancement d’un site collaboratif lié à la spiritualité

La France a soif. Elle crève de soif. Non seulement soif d’eau fraîche et de thé glacé en ces temps de canicule, mais aussi et surtout, soif de valeurs, soif de vérité, soif d’amour. Deux cent vingt-et-un ans après la Révolution française, les Français ne sont toujours pas comblés et le matérialisme commence à montrer ses limites.
C’est de ce constat simple et évident que sont partis les fondateurs du nouveau collectif de bloggeurs, intellectuels et journalistes intitulé Etanchermasoif.com.

Nos contemporains cherchent des réponses dans l’ésotérisme, le bouddhisme, l’astrologie… Ils vont dans toutes les directions, sauf vers l’Eglise catholique ou presque, pensant que celle-ci, passée de mode, ne peut apporter de réponses à leurs questions. Or, pour les membres de ce collectif ouvert à tous, c’est tout le contraire : seul le Christ peut étancher cette soif. Malheureusement, le message de l’Eglise est souvent galvaudé, méconnu ou mal compris des médias et du grand public.

Etanchermasoif.com souhaite donc répondre à cette quête de sens en délivrant le message chrétien de manière accessible et simple, et non sans humour. L’espérance de ce blog est de casser les préjugés et faire connaître ce que l’Eglise dit vraiment, et non ce qu’on lui fait dire. L’objectif est aussi de vulgariser la doctrine sociale de l’Eglise tout en abordant des thèmes aussi variés que l’actualité, l’amour, le sexe, la culture ou l’économie.

Les contributeurs d’Etanchermasoif.com sont aussi bien des anonymes que des personnes engagées dans l’Eglise ou des personnalités telles que Frigide Barjot, Patrice de Plunkett, Stan Rougier ou Samuel Pruvot. Site conçu pour être collaboratif, tous les internautes sont invités à participer pourvu qu’ils respectent la charte éditoriale publiée sur le site.

Cette question d’aller vers le monde extérieur est d’une rare actualité, puisque le lancement d’Etanchermasoif.com est concomitant avec la création par Benoît XVI du Conseil Pontifical pour la nouvelle évangélisation annoncée le 28 juin dernier : « L’homme du troisième millénaire, écrivait le pape aspire à une vie authentique et riche, a besoin de vérité, de liberté et d’amour gratuit. Dans le désert d’un monde sécularisé, l’âme humaine a soif du Dieu vivant… »
L’initiative d’Etanchermasoif.com répond donc à cette demande du Saint Père répétée également à l’occasion de la Journée mondiale de la communication d’évangéliser le « sixième continent » : le monde numérique.

Plus d’informations : http://www.etanchermasoif.com

Anuncio 2010 à Montmartre : explosif !

28 août : partout en France les festivals de l’été touchent à leur fin, les vacanciers plient leurs derniers bagages, les bouchons s’accumulent sur les routes, la rentrée est proche. Défaite des bleus, durée de cotisation rallongée, reprise du boulot. Les Français font grise mine.

Tous ? Non pas tous. Quelque part, une bande d’increvables cathos s’obstine pourtant à faire la fête.

Et ils vous invitent tous, les cathos, pas cathos, croyant, athés, juifs, musulmans, jeunes, vieux, les droitiers et mêmes les gauchers (c’est notre côté révolutionnaire) à vous joindre à cette grande teuf de clôture du Festival Anuncio (made in évangelisation, ndlr).

Au détour d’une rue de la Butte Montmartre, vous aurez peut-être la chance d’entendre la douce voix de Rona Hartner, des sons pop-rock du groupe Glorious, le rap du chanteur Kodjo ou simplement n’arriverez-vous pas à choisir parmi les 12 groupes d’artistes présents répartis sur 3 scènes.

Peut-être vous arrêterez-vous au village de stands où on parle d’humanitaire, de bioéthique, de spi dating, de miséricorde, de sauver le monde… On y voit des taggueurs, des cracheurs de feu et bien d’autres trucs qui n’ont rien à voir entre eux, apparemment.

et tout est gratuit, les concerts, les rencontres et même la vie éternelle.
Gratuit on vous dit !!

Et le meilleur est à l’intérieur, comme d’habitude.

Rdv donc samedi 29 août dès 16h30 sur la Butte Montmartre, de type explosif qu’on vous dit !

S’incrire à l’évènement : Facebook
Anuncio : site du Festival

Envie d’eau fraîche ?

Ne ratez pas cette vidéo (ici), sous peine de mourir de soif !

Pour rejoindre le groupe Facebook « Envie d’eau fraîche » : http://www.facebook.com/group.php?gid=141084612570538&ref=ts

Pour participer à l’évènement : http://www.facebook.com/event.php?eid=142427089105993&ref=mf

La vidéo sur Youtube : http://www.youtube.com/watch?v=SPSXVMeAr5w

Transmettez à vos amis qui ont chaud !!!

En Amazonie, les jeunes s’engagent dans l’évangélisation

En Amazonie, des jeunes missionnaires s’engagent dans l’évangélisation, annonce l’agence vaticane Fides, nous rapporte Zenit.

Le week-end dernier (2, 3, et 4 juillet), s’est déroulée une rencontre organisée par les responsables de la Coordination de l’enfance et de l’adolescence missionnaire de l’Etat du Pará, en Amazonie, pour motiver et enthousiasmer la jeunesse missionnaire dirigée par l’Œuvre pour la Propagation de la Foi. La rencontre a eu lieu dans la ville de Castanhal-PA, dans l’objectif de donner naissance à des groupes de jeunes missionnaires à travers l’étude et la connaissance de la finalité de l’Œuvre Pontificale pour la Propagation de la Foi, c’est-à-dire la collaboration avec la mission universelle.

Selon ce qu’affirme le père Andrea Gamba, missionnaire xaviérien, coordinateur pour l’Etat du Pará de l’Enfance et de l’adolescence missionnaires, qui a envoyé à l’Agence Fides des nouvelles de l’évènement, cette rencontre avec la jeunesse missionnaire représente « le premier fruit produit par le travail de l’Œuvre Pontificale de l’Enfance Missionnaire après un long parcours. L’Amazonie est une terre qui offre beaucoup au monde en matières premières et en ressources minérales, mais elle peut donner beaucoup plus avec ses jeunes, pour l’évangélisation du monde non chrétien, même au-delà du continent latino-américain ».

Aux jeunes, on a présenté l’importance de l’engagement solidaire pour les projets missionnaires au-delà des frontières, en éveillant en eux la volonté de devenir missionnaires dans des pays qui n’ont pas de présence de missionnaires catholiques.

A la réunion, étaient aussi présents les diocèses d’Abaetetuba, Belém, Conceição de Araguaia, la prélature de Cametá et la prélature de Xingu, de l’Etat de Pará, et de Pinheiro, diocèse de l’Etat de Maranhao. Près de 130 jeunes ont participé à l’événement. La réunion a été dirigée par le père André Luiz, secrétaire national de l’Œuvre Pontificale de la Propagation de la Foi. (CE)

Source : Zenit

La nouvelle évangélisation, une réponse majeure du pape aux crises qui ont secoué l’Eglise

A l’issue de six mois de crise avec les différentes « affaires » de pédophilie qui ont déstabilisé et éprouvé à juste titre les catholiques et la hiérarchie ecclésiale, il est très intéressant de relever le sens et l’importance des décisions que vient de prendre en cette fin juin Benoît XVI et qui concernent le gouvernement et l’orientation pastorale de l’Eglise universelle :

– la création du « Conseil Pontifical pour la nouvelle évangélisation » : dans cette institution bi-millénaire qu’est l’Eglise, il est fort rare que de nouveaux « ministères » soient créés au Vatican, et lorsque c’est le cas, il ne répond en cela à une aucune mode mais illustre combien le pape attache une importance centrale et durable à la mission apostolique universelle qui lui est assignée ;

– la nomination du cardinal Ouellet, archevêque de Québec, préfet de la Congrégation des Évêques : pour que ma mission de l’Eglise porte des fruits de conversion et de croissance de la foi dans le monde contemporain, il est apparu depuis longtemps comme un des cardinaux les plus convaincus au monde de toute l’importance et de l’urgence de la nouvelle évangélisation. Mgr Ouellet en a fait l’axe pastoral majeur de son diocèse pendant de nombreuses années. La charge qui lui est confiée désormais à Rome, à l’instant même où ce nouveau Conseil est créé ne semble en rien fortuite, car leur conjonction illustre un axe et une orientation majeure de Benoit XVI.

Désormais, les nominations à venir des évêques intégreront sans aucun doute la vision et la mise en oeuvre de la nouvelle évangélisation dans la conduite pastorale des diocèses et des Eglises locales. Les « candidats » aux charges apostoliques seront donc également discernés au regard de leurs expériences et de leur motivation en la matière; il sera donc très intéressant de suivre les nominations épiscopales dans les mois et les années à venir, particulièrement en France et en Europe qui sont prioritairement concernés par cette orientation missionnaire ; même si certaines nominations récentes ont marqué une évolution notable par rapport aux années 70-80, on risque de changer beaucoup plus franchement d’époque avec la nouvelle génération qui se prépare

A l’occasion des « affaires » qui ont marqué ces derniers mois la vie de l’Eglise, qui ont fait la « Une » des médias internationaux et terni son image dans le monde, Benoît XVI a insisté à plusieurs occasions depuis de début de l’année 2010 sur l’indispensable conversion de l’Eglise et de ses pasteurs, et sur le renouvellement désormais urgent d’un certain nombre de responsables pastoraux pour résoudre en profondeur la crise actuelle, mais également solder les précédentes : la mission apostolique de l’Eglise « paye » encore lourdement certaines « factures » liées à ces crises qui minent son autorité et son rayonnement ; Benoît XVI a été très clair à plusieurs reprises ces derniers mois en soulignant avec force combien l’Eglise ne redoute véritablement que les attaques et la déstabilisation de l’intérieur qui minent son unité, son témoignage et sa mission universelle. Benoît XVI reconnaît clairement les errances, voire les erreurs relevées dans le discernement de certains candidats au sacerdoce ou à l’épiscopat ces dernières décennies : ces erreurs selon lui trouvent leurs origines dans différentes dérives théologiques, ecclesiologiques et spirituelles qui ont alimenté à la fois nombre de dérives pastorales mais aussi le sécularisme galopant de nombre de baptisés ou d’institutions ecclésiales comme des universités, des mouvements caritatifs, certaines congrégations religieuses (le cardinal Joseph Ratzinger a longuement traité ces différentes thématiques dans différents ouvrages depuis les années 80). Il est donc temps pour Benoît XVI de procéder très concrètement à ce renouvellement, et le cardinal Ouellet à son nouveau poste va en devenir la pièce maîtresse et déterminante.

Il est nécessaire de bien prendre conscience que la création de ce Conseil et la nomination du nouveau préfet de la Congrégation pour les Evêques sont parmi les quelques décisions les plus importantes prises au Vatican depuis l’élection du cardinal Ratzinger au siège de Pierre voici cinq ans : c’est à St Paul-en-hors-es-Murs et en la fête des apôtres Pierre et Paul qu’ont été annoncées ces décisions, ce qui ne fait qu’en renforcer toute la symbolique catholique, missionnaire et ecclésiale.

Ainsi, à l’issue de ces six mois de crise qui ont secoué fortement l’Eglise, la mise en œuvre désormais officielle et institutionnelle de la nouvelle évangélisation n’est en rien un hasard mais apparaît au contraire comme une réponse majeure, toute en finesse et profondeur, que Benoît VI entend apporter à ces crises : s’attaquer aux vraies racines du mal, très souvent liées de manière directe ou indirecte à des interprétation farfelues ou idéologiques du Concile Vatican II chez certains pasteurs ou intellectuels (vaste sujet également cher au pape-théologien), et qui ont conduit notamment à un laxisme dans le discernement et la formation de certains candidats au sacerdoce , et leur suivi après leurs ordinations (1).

Il est bon que l’Esprit-Saint ait conduit à la tête de l’Eglise des pasteurs – Paul VI, Jean-Paul II, Benoît XVI – qui soient réellement visionnaires et qui prennent des décisions à 100 lieues des annonces poudre-aux-yeux qu’attendent les médias, mais qui s’attaquent au contraire aux causes profondes des maux qui minent l’Eglise depuis tant d’années. Le zèle missionnaire et l’énergie évangélisatrice sont aux yeux de nos papes la fine mesure de l’orthodoxie et de la vitalité de la foi chez les baptisés, les pasteurs et chez toute communauté ecclésiale, comme l’illustre les paroles clairvoyantes et exigeantes de Jean-Paul II : « La mission est le signe le plus clair de la maturité de la foi car elle témoigne d’une conversion radicale de son état d’esprit (tant) au niveau des personnes que des communautés (…). C’est en devenant missionnaire que la communauté chrétienne pourra dépasser ses divisions et ses tensions internes et retrouver son unité et la vigueur de sa foi (…) C’est à la lumière de cet impératif missionnaire qu’on devra apprécier la valeur des organismes, des mouvements, des paroisses et des œuvres apostoliques de l’Eglise » (2). Telle est la grille de discernement pastoral et spirituel dont se dote l’Eglise en ce début du XXIe siècle, et c’est là une cure d’assainissement fort salutaire.

Pour ce faire, et avec la grâce de Dieu, il y a beaucoup de travail en perspective, beaucoup d’efforts sans doute à produire en terme de patience, de pédagogie et de créativité pour que la nouvelle évangélisation se mette en oeuvre progressivement et de manière de plus en plus généralisée dans les paroisses, les diocèses, les mouvements, etc. : s’il a fallu une génération pour inscrire cette dynamique missionnaire comme priorité ecclésiale, nous nous accordons avec d’autres qu’il faudra sans doute une ou deux générations supplémentaires pour que la nouvelle évangélisation se généralise dans les mentalités et les faits ! Mais, dores et déjà, à n’en point douter, les décisions de ce mois de juin 2010 sont source d’une grande action de grâce pour tous ceux qui ont tenté de répondre (dans le désert ou la critique bien souvent) à cet appel de Paul VI puis de Jean-Paul II depuis les années 80 ; elles sont surtout source d’une grande espérance afin que l’Évangile soit à l’avenir bien plus explicitement annoncé « à temps et contre-temps » à nos contemporains, sous des formes très diversifiées, adaptées et nouvelles.

Pour cette action de grâce et ces grands signes d’espérance, que Dieu en soit béni et remercié !

(1) Ceci est vrai dans différents courants ou familles : religieux et diocésains, traditionalistes, charismatiques ou progressistes
(2) Jean-Paul II, encyclique Redemptoris missio sur la mission du Christ rédempteur, §48

La sécularisation a-t-elle des aspects positifs ?

Benoît XVI a créé lundi 28 juin le Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation avec l’objectif « de promouvoir une évangélisation renouvelée dans les pays où une première annonce de la foi est intervenue et où des Églises de fondation ancienne vivent une sécularisation progressive de la société et une sorte d’“éclipse du sens de Dieu” ».

C’est une décision déjà présentée comme un acte majeur de son pontificat, qui s’inscrit dans la droite ligne de sa priorité numéro une, l’évangélisation : « Rendre Dieu présent dans ce monde et ouvrir aux hommes l’accès à Dieu. » (1)

Cependant, cette volonté du pape de faire reculer la sécularisation, un processus qui tend à éloigner Dieu de la vie publique et sociale pour le cantonner à la sphère privée, n’est pas toujours bien comprise.

Lire la suite de notre tribune sur Génération Benoît XVI, via Liberté Politique : cliquez ici

(1) Lettre de Benoît XVI aux évêques catholiques, mars 2008

Evangéliser : « si nous ne le faisons pas, qui le fera ? »

Actuellement et jusqu’au 4 juillet, se déroule la semaine missionnaire de la fraternité d’Adveniat à Ermont (diocèse de Pontoise). Ils sont originaires de tout le 95 et en invitent d’autres à les aider (possibilité de les rejoindre en route !). La responsable missions, Camille Gérard, a donné une interview que nous reprenons ici avec leur aimable autorisation.

Camille, vous êtes responsable de la mission cette année. Pourquoi évangéliser ?

Nous le savons, nous sommes «le sel de la terre», «la lumière du monde». Nous désirons suivre les pas de Jésus, vivre en chrétien et donc vivre dans la charité, l’accueil, le partage. Fort de sa foi, le chrétien est heureux, il est dans la joie de l’Amour sans limite de Dieu. Mais quelle est cette joie si elle n’est pas partagée ?

Chez Adveniat, nous sommes des jeunes, de parcours différents, de milieux différents. Certains sont issus de famille chrétienne, d’autres ont accompli leur cheminement seuls, d’autres ont découvert Jésus il y a peu. Nous avons nos vies, et elles ne sont pas irréprochables. Seulement, Dieu en fait partie et c’est pour Lui que nous voulons changer nos vies, changer notre monde. Nous voulons éduquer nos yeux et notre cœur au non-jugement, éduquer nos yeux et notre cœur à voir en chaque personne le visage de Jésus. Voir le visage de Jésus en toute autre personne nous pousse à lui faire connaître Celui qui peut le sauver et Celui qui l’aime plus que tout. Voilà pourquoi, encouragés par la prière, nous allons dans la rue pour parler à nos frères, nous qui avons «revêtu le Christ» par notre baptême comme le dit Saint Paul dans sa lettre aux Galates.

L’annoncer ! Oui, ce n’est pas toujours évident, il y a déjà nos familles, notre travail, nos amis. Et pourtant est-ce suffisant ? Qui ira annoncer Jésus à ceux qui n’ont aucun chrétien autour d’eux ? Qui ira annoncer Jésus à ceux qui sont seuls ? Qui ira annoncer Jésus à ceux qui ont une autre confession ?

« Qui regarde vers Lui resplendira » permet de faire découvrir à ceux qui ne connaissent pas Dieu ou s’en sont éloignés un Dieu qui s’intéresse à eux, un Dieu qui aime, un Dieu qui écoute, un Dieu qui a une confiance absolue en chacun de nous, un Dieu qui est le Dieu de tous.

Source : d’après le site du diocèse de Pontoise

Pour en savoir plus : le site d’Adveniat

Voir aussi : le profil Facebook « Martine à Adveniat »

Lire aussi : le témoignage de Clotilde sur Facebook : « en évangélisant, j’ai reçu le centuple »

Anuncio, c’est pour bientôt !

Pensez au festival d’évangélisation Anuncio (19-29 août) : une expérience inoubliable d’évangélisation de terrain pour donner à tous une plus grande envie d’annoncer le Christ. Faites tomber les barrières, n’ayez pas peur ! Vous serez accompagnés, formés, aidés dans vos différentes missions en plein air. L’Esprit Saint fera le reste !

Le programme : www.festival-anuncio.fr

Frère Jean-Claude : « Evangéliser, c’est ce que j’ai toujours désiré le plus dans ma vie »

Le témoignage de Frère Jean-Claude, cofondateur de la communauté de l’Agneau, qui a participé à la mission Adveniat 2009.

Frère Jean-Claude, co-fondateur de la Communauté de l'Agneau, sur les marches de l'église d'Enghien

Frère Jean-Claude, co-fondateur de la Communauté de l'Agneau, sur les marches de l'église d'Enghien

Bien évidemment ce qui m’a le plus marqué dans cette mission d’Enghien-les-Bains ça a été l’évangélisation !
Oui ! Évangéliser ! C’est ce que j’ai toujours désiré le plus dans ma vie. Partager la bonne nouvelle à tous, absolument tous ! Or dans la grande crise qui a frappé l’église et se manifestait déjà dans ma première formation, c’était un soupçon et un doute touchant Jésus lui-même : son historicité, sa divinité, ses miracles, sa résurrection et même sa mort ! Et puis le grand slogan, qui nous venait des marxistes, c’était : « Faisons un monde juste, mettons les hommes debout et de lui-même l’Évangile jaillira ! » Et l’évangélisation était remise à demain ! Et pendant ce temps les églises se vidaient et on se demandait pourquoi ?
Évangéliser c’est annoncer Jésus, son royaume, son bonheur, son amitié, l’amour fou de son père pour chacune de ses créatures ! Pour cela il faut connaître et aimer Jésus, ne faire qu’un avec Lui. Puis Le laisser, Lui, mener les affaires. Et c’est précisément ce que nous avons fait pendant la mission d’Enghien-les-Bains. De longs moments dans la liturgie et l’adoration de jour et de nuit. Le grand contact avec Jésus. Recherchant son amitié, son intimité. Puis nous sortions dans les rues, avec les T-shirts annonçant Jésus, nous efforçant de le laisser Lui, Jésus, agir au milieu de nos peurs et de nos inquiétudes rencontrant et nous adressant à ceux que nous croisions. Petites sœurs, et petits frères de l’agneau privilégiaient les rencontres à l’occasion de la mendicité du pain.

Retrouvez de nombreux témoignages (rencontres poignantes) sur le site d’Adveniat ou en cliquant ici.

Plus d’infos sur la Communauté de l’Agneau.

Martine part en mission

Martine part en mission - Adveniat

Martine part en mission... avec la Fraternité Adveniat

Du 28 juin au 4 juillet à Ermont, à 20 minutes de la gare du Nord, la Fraternité Adveniat, du diocèse de Pontoise, organise une semaine de mission sur le thème « Qui regarde vers Lui resplendira ! ».

« Vous êtes tous invités, bienvenus et attendus pour annoncer le joie de l’Amour de Dieu qui nous habite ! » peut-on lire sur la page Facebook dédiée. Au programme : évangélisation de rue, vie fraternelle, veillées, offices, musique, topos, rencontres, jeux… « La mission, peut-on lire, c’est surtout vivre simplement dans la joie en suivant les pas de Jésus, annoncer Son Nom à tous nos frères ! »

Les internautes d’Anuncioblog sont particulièrement invités à laisser un petit mot sur le mur et à s’inscire sur la page de l’événement « Semaine d’évangélisation : qui regarde vers Lui resplendira ! ».

Le Rocher fête ses 10 ans

Retour en vidéo sur les 10 ans du Rocher, une association qui mène des actions éducatives au service de la population des quartiers sensibles (Bondy, Marseille, Lyon, Toulon, Paris) ; témoignages de personnes de banlieue pour qui le Rocher compte, mais aussi de volontaires, bénévoles, sponsors…

Le Rocher fête ses 10 ans… Joyeux anniversaire Le Rocher! par Géro Prod’ – Gérald SERRAULT sur Vimeo.

Voir aussi ce petit reportage sur les actions du Rocher :

Pour 56,8% des prêtres, Internet facilite l’évangélisation

La Croix nous rapporte les résultats du sondage « Picture » sur les nouvelles technologies lancé en décembre dernier auprès de 5 000 prêtres de 117 différents pays (1,2 % de leur nombre total) par la Congrégation pour le clergé, l’Université pontificale de la Sainte-Croix (Opus Dei) et l’Université suisse de Lugano.

On apprend ainsi que les prêtres manifestent une approche « positive » et « non naïve » des nouvelles technologies, selon Lorenzo Cantoni, vice-doyen de l’Université de Lugano, qui ajoute « qu’ils préfèrent la relation interpersonnelle ». Près de 95% d’entre eux accèdent quotidiennement à Internet (84% en Afrique). Ils l’utilisent beaucoup pour préparer leurs homélies (61,5%) mais peu pour proposer des conseils spirituels (38,6%). Un peu plus d’un tiers vont sur Internet pour prier, mais un autre tiers considèrent que cet usage ne se justifie pas. En revanche, ils sont 94,7% à considérer qu’Internet est indispensable à la formation des prêtres, un tiers d’entre eux l’utilisant à cette fin au moins une fois par semaine. Massivement, ils sont convaincus qu’Internet est utile pour présenter le message chrétien (52,5%), qu’il permet l’inculturation de la foi dans le monde contemporain (72,5%), et qu’il facilite l’évangélisation (56,8%) et l’approche des jeunes (75,1%).

Lire la suite de cette passionnante enquête : sur le site du quotidien La Croix

Des cellules d’évangélisation pour des paroisses plus dynamiques

Radio Vatican nous rapporte que 400 personnes de 26 nationalités différentes se sont réunies à Milan pour le 21e séminaire international des cellules caroissiales d’évangélisation (à ce sujet, lire ce billet). Le principe de ces cellules a été créé en 1987 par Don Pigi, un prêtre de Milan, et a été reconnu par le Conseil Pontifical pour les laïcs, il y a un an. Les Cellules paroissiales d’évangélisation sont aujourd’hui largement diffusées dans le monde. A Milan, pour ce 21e séminaire international, des Chinois, des Congolais, des Vénézuéliens et des Irlandais ont témoigné de la vitalité des paroisses qui ont adopté cette méthode.

Ecouter le reportage du père Stéphane Lemessin : Radio Vatican

3e pèlerinage du monde des médias

Saint François de Sales, patron des journalistes

Saint François de Sales, patron des journalistes

Demain samedi aura lieu le 3e pèlerinage du monde des médias, à l’initiative d’Aymeric Pourbaix, directeur des programmes Radio Notre-Dame et de l’Abbé Grimaud, sur le thème : «perversion et rectitude de la pensée ». Placé sous le patronage de Saint François de Sales, patron des journalistes, ce pélerinage permettra de méditer le message de Benoît XVI pour la journée mondiale des communications sociales du 16 mai dernier : « Que le Seigneur fasse de vous des hérauts passionnés de la Bonne Nouvelle ». C’est autrement dit la question de l’évangélisation par les médias qui sera abordée pendant cette journée ponctuée de nombreuses interventions du monde ecclésial.

Au programme :

– Exhortation de Mgr Luigi Ventura, Nonce apostolique : « Soyez des ouvriers de vérité au service du Royaume » – Nonciature apostolique, 10 avenue Pdt Wilson, Paris 16

– Conférence de Mme Marie-Joëlle Guillaume, éditorialiste, écrivain : « Perversion des idées : décryptage d’une séduction » – Franciscaines Réparatrices de Jésus-Hostie, 127 avenue de Villiers, Paris 17

– Adoration eucharistique guidée par Mgr Bernard Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France. Méditation sur le thème : « En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn 15, 5)

– 12h30 Repas chez les Franciscaines Réparatrices de Jésus-Hostie (participation : 15€)

– 14h30 Conférence de Mgr Éric de Moulins-Beaufort, évêque auxiliaire de Paris : « Vérité dans la mission du journaliste » – Chapelle Saint-Martin de Porrès, 41 rue Jacques Ibert, Paris 17

– 15h30 Messe et homélie par l’abbé Gabriel Grimaud, aumônier de la Légion d’Honneur, à toutes les intentions des journalistes

L’évangélisation de la politique, selon Benoît XVI

Pour le pape, c’est aux catholiques de démontrer que leur vie peut présenter une autre lecture de la réalité sociale. On a besoin « de chrétiens véritables, capables de témoigner du Christ et de l’Evangile dans la société et dans le monde politique ». L’intelligence de la foi doit devenir intelligence du réel, pour mener une révolution de l’amour.

Recevant vendredi matin les participants à la 24e assemblée annuelle du Conseil pontifical pour les laïcs, Benoît XVI a rappelé d’emblée que si l’Eglise n’a pas pour mission de former des hommes politiques, elle est en droit de donner un jugement moral « sur des sujets relevant de la politique, chaque fois que sont en cause les droits fondamentaux de la personne ou le salut des âmes… Il revient aux fidèles laïques de démontrer dans leur vie, dans la vie sociale, culturelle et politique, que la foi offre une autre lecture de la réalité, et la possibilité de transformer cette dernière ».

Le pape a ajouté que les fidèles « doivent aussi prendre une part active à la vie politique, toujours en cohérence avec l’enseignement de l’Eglise, en partageant ses raisons et idéaux dans le débat démocratique. Ils doivent rechercher le consensus le plus large avec tous ceux qui ont à coeur la défense de la vie et de la liberté, de la vérité et de la famille, la solidarité et le bien public ». On a besoin aujourd’hui en politique « de chrétiens véritables, capables de témoigner du Christ et de l’Evangile dans la société et dans le monde politique. Cette exigence, qui doit être présente dans le processus éducatif des communautés ecclésiales, réclament de nouvelles formes d’accompagnement de la part des pasteurs. L’appartenance des fidèles à des associations ou mouvements ecclésiaux peut être une bonne école de témoignage, soutenue par une richesse de charismes nouveaux, éducatifs et missionnaires ».

Benoît XVI alors souligné combien « la diffusion du relativisme culturel et de l’individualisme hédoniste affaiblit la démocratie et favorise les pouvoirs autoritaires. Il est nécessaire de retrouver ou de renforcer la sagesse politique et être exigeant pour soi même, faire un usage prudent des progrès de la science, faire face à la réalité sous toutes ses formes, dépasser le réductionnisme idéologique et l’utopie, être ouvert à tout dialogue et collaboration, être conscient de ce que la politique est délicat équilibre entre idéaux et intérêts, ne jamais oublier que la contribution des chrétiens ne vaut que si l’intelligence de la foi devient intelligence du réel… Une véritable révolution de l’amour est donc nécessaire ».

Source : VIS

Benoît XVI : « l’évangélisation constitue aujourd’hui une immense mission »

Recevant les participants à l’Assemblée du Conseil supérieur des Oeuvres missionnaires pontificales, dépendant de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, Benoît XVI a rappelé combien « l’évangélisation constitue aujourd’hui une immense mission, dans un monde souffrant d’une déficit de réflexion et de sagesse, dans lequel se répand un humanisme sans Dieu ». « C’est pourquoi, a affirmé le pape, il est prioritaire d’envisager les nouveaux problèmes à la lumière d’un Evangile qui ne change pas… L’Eglise offre un immense service à l’humanité par le biais de ses missionnaires qui sont la marque vive et éloquente d’une catholicité de l’Eglise qui met en pratique la dimension universelle de la mission apostolique jusqu’aux confins de la terre, afin que personne ne soit plus privé de la grâce du Christ. C’est là le sens et la trajectoire historique de l’Eglise. Annoncer l’Evangile à tous les peuples est une mission qui implique un jugement sur les transformations du monde et le changement substantiel de culture de l’humanité. Présente et active partout et sur tous les fronts, l’Eglise est porteur d’un message constant dans l’histoire, qui proclame la valeur inaliénable de la personne, annonce le dessein salvifique de Dieu, manifesté en Jésus-Christ. Prêcher l’Evangile est un appel à la liberté des fils de Dieu, pour la construction d’une société plus juste et solidaire. »
« Qui prend part à la mission du Christ doit obligatoirement subir résistances, échecs et souffrances de la part des pouvoirs de ce monde… La seule arme est la parole du Christ et sa croix ». Ainsi la mission Ad Gentes réclame-t-elle des missionnaires « d’accepter les conséquences de leur ministère, soit la pauvreté évangélique, qui les rend libres de prêcher avec courage et franchise, la non violence, par laquelle ils répondent au mal par le bien, la disponibilité à offrir leur vie au nom du Christ pour le prochain ». Si l’Eglise «reçoit de l’Esprit la capacité à l’annonce et l’autorité du ministère apostolique…l’évangélisation a besoin de chrétiens priants et conscients » de ce que la conversion du monde ne vient que de Dieu. Le Saint-Père a conclu en remerciant les Oeuvres pontificales de maintenir la conscience missionnaire au sein des Eglises particulières, et d’assumer la formation et la répartition des missionnaires auprès des jeunes communautés ecclésiales à travers le monde. »
Source : VIS

Benoît XVI au Portugal : un voyage sous le signe de l’évangélisation

Difficile de voir autre chose qu’une grande exhortation à l’évangélisation dans le voyage de Benoît XVI au Portugal.

Une fois encore, un voyage apostolique de Benoît XVI placé sous le signe de l’évangélisation, mission première de l’Eglise dixit Paul VI dans Evangelii nuntiandi. Du 11 au 14 mai, Benoît XVI a parlé de l’annonce du Christ dans pas moins de douze discours ou homélies. Il était lui-même à Fatima pèlerin de la foi. Retour en actes.

Acte I :  « Le Portugal a porté la foi catholique dans toutes les parties du monde »

A peine son avion avait-il décollé de l’aéroport Léonard de Vinci de Rome que le pape répondait en plein ciel à une première question du Père Lombardi sur le thème « comment évangéliser dans un contexte indifférent et hostile à l’Eglise ». Pour Benoît XVI, le Portugal a été « une grande force de la foi catholique » et ce pays « a porté cette foi dans toutes les parties du monde ». Il a englobé dans sa réponse l’actualité de la sécularisation, la dialectique entre sécularisme et foi comme une « chance » pour l’évangélisation. Il a aussi évoqué le « défi » qui se présente aux chrétiens pour que les deux se rencontrent afin que l’Europe retrouve sa véritable identité, ce dernier enjeu étant pour le pape une « nécessité humaine notre l’histoire » (lire notre billet)

Acte II.  « Renforcer la qualité du témoignage jusqu’à la sainteté »

Accueilli à l’aéroport de Lisbonne par le Président portugais et le Patriarche de Lisbonne, le pape a évoqué le rapport homme-Dieu comme dimension transcendante et verticale de l’espérance chrétienne dans la société, rappelant que les chrétiens doivent « renforcer la qualité du témoignage jusqu’à la sainteté, et trouver des sentiers de mission jusqu’à la radicalité du martyre » (lire notre billet). Il était donc là encore question de l’évangélisation.

Acte III : « De nouveau annoncer avec vigueur et joie la résurrection du Christ »

Dans l’homélie de la messe au Terrieiro do Paço, le pape se demande : « On a peut-être mis une confiance excessive dans les structures et dans les programmes ecclésiaux, dans la distribution des responsabilités et des fonctions ; mais qu’arrivera-t-il si le sel s’affadit ? » Sa réponse est claire et se trouve dans l’évangélisation : « Pour que cela n’arrive pas, il faut de nouveau annoncer avec vigueur et joie l’événement de la mort et de la résurrection du Christ, cœur du christianisme, fondement et soutien de notre foi, levier puissant de nos certitudes, vent impétueux qui balaie toute peur et toute indécision, tout doute et tout calcul humain. » (lire notre billet)

Acte IV : « Promouvoir la croissance de l’amour, de la justice et de la paix »

A l’occasion du 50e anniversaire du sanctuaire du Christ Roi de Almada, le pape a rappelé la vocation des baptisés : promouvoir la « croissance de l’amour, de la justice et de la paix » dans la société, autrement dit, évangéliser. Décrivant la statue monumentale du Christ Roi, le pape a déclaré que « l’image du Christ étend ses bras vers le Portugal tout entier, comme pour lui rappeler la Croix sur laquelle Jésus a obtenu la paix de l’univers et où il s’est manifesté Roi et Serviteur, parce qu’il est le vrai Sauveur de l’humanité ». Ou comment faire pour que les Portugais embrassent la foi catholique ? (lire notre billet)

Acte V : « L’annonce de la vérité est un service que l’Eglise offre à la société »

Le 12 mai à Lisbonne, lors de la rencontre avec les personnalités du monde de la culture, Benoît XVI s’est exprimé sur la « crise de la vérité » actuelle entre la tradition et le présent. Il a rappelé avec force que l’Eglise a une mission de vérité dans le monde, qu’il a jugée « impérative ». Il n’est pas difficile non plus de discerner qu’il s’agit encore ici d’annoncer le Christ comme étant la vérité. (lire notre billet)

Acte VI : « Combien est grande la nécessite d’un témoignage qui annonce la radicalité évangélique »

Arrivé à Fatima le même jour, Benoît XVI a prononcé un discours lors d’une rencontre pour les Vêpres avec les prêtres, religieux, diacres et séminaristes. Le pape a dit combien est grande la nécessité de leur témoignage, « annonce de la radicalité évangélique ». Il a rappelé que Saint Jean-Marie Vianney avait voulu être prêtre pour le salut des âmes. «Anticipez l’Eglise eschatologique ! » a aussi exhorté Benoît XVI. (lire notre billet)

Acte VII : « La première de toutes les priorités est de rendre Dieu présent dans ce monde »

Le même soir, lors de la récitation du chapelet avec les fidèles rassemblés sur l’esplanade du sanctuaire de Fatima, dans la chapelle des apparitions,  Benoît XVI a rappelé que l’évangélisation était la première priorité des chrétiens : « De nos jours, où la foi dans de vastes régions du monde, risque de s’éteindre comme une flamme qui n’est plus alimentée, la première de toutes les priorités est celle de rendre Dieu présent dans ce monde et d’ouvrir aux hommes l’accès à Dieu. » Il aussi déclaré : « n’ayez pas peur de parler de Dieu et de manifester sans honte les signes de la foi en faisant resplendir aux yeux de vos contemporains la lumière du Christ. » (lire notre billet)

Acte VIII : « L’Eglise, instrument d’évangélisation »

Le lendemain matin, jeudi 13 mai, en la solennité de Notre Dame de Fatima, jour du dixième anniversaire de la béatification de Jacinta et Francisco et jour de l’Ascension, Benoît XVI a célébré une grand messe devant un demi-million de fidèles rassemblés sur l’esplanade du sanctuaire. Dans son homélie, il a rappelé que l’Eglise est un instrument d’évangélisation : « Je suis venu parce que vers ce lieu converge aujourd’hui l’Eglise pèlerine, voulue par son Fils comme instrument d’évangélisation et sacrement du salut. »  (lire notre billet)

Acte IX : « Offrir les moyens du salut à tous »

En fin d’après-midi, le pape a rencontré, en l’église de la Trinité de Fatima, les laïcs engagés dans la pastorale sociale. Dans son discours, le pape a invité les catholiques à construire « avec une dynamique nouvelle et de grande ampleur » la civilisation de l’amour, pour « offrir les moyens du salut à tous ». Pour Benoît XVI, « l’amour inconditionnel de Jésus doit se transformer en amour donné gratuitement et généreusement ». Il était donc question, une fois encore, de l’évangélisation. (lire notre billet)

Acte X : « Il faut d’authentiques témoins de Jésus »

En début de soirée, Benoît XVI a rencontré les évêques du Portugal. Il les a appelés à être « d’authentiques témoins de Jésus Christ, surtout dans ces milieux humains où le silence de la foi est plus vaste et plus profond». Il a également rappelé que les temps actuels exigent un nouveau dynamisme de l’évangélisation et en a détaillé les principes. Pour le pape, « la foi pourra très difficilement toucher les cœurs à travers de simples discours ou des rappels moraux et encore moins par des allusions générales aux valeurs chrétiennes ». (lire notre billet)

Acte XI : « Nous n’imposons rien, mais nous proposons toujours »

Après avoir quitté Fatima, le pape a gagné Porto, dernière étape de son voyage au Portugal, où il a célébré, vendredi 14 mai, une messe sur l’avenue des Alliés. Le pape a rappelé que la tentation est grande de se contenter ce que l’on a, parce que c’est la mort de la présence de l’Eglise en ce monde et que le peuple chrétien a reçu dès l’origine le mandat d’aller évangéliser ceux qui ne connaissent pas le Christ, sans L’imposer mais en Le proposant.  « Nous ne sommes pas dispensés d’aller à la rencontre des autres », a-t-il dit. (lire notre billet)

Acte XII : « Que l’Evangile soit témoigné avec passion par chaque disciple du Christ »

Au terme de son voyage, Benoît XVI s’est adressé dans un discours d’au revoir au Président de la République du Portugal, aux autorités et à ses frères et amis en les remerciant pour cette visite et en les invitant à poursuivre leur oeuvre d’évangélisation : « Je désire que ma visite soit source d’encouragement en faveur d’une nouvelle ardeur spirituelle et apostolique, a-t-il déclaré. Que l’Évangile soit accueilli dans son intégralité et témoigné avec passion par chaque disciple du Christ, afin qu’il devienne comme le levain d’un renouvellement authentique de la société entière ! » (lire notre billet)

Benoît XVI : « Que l’Evangile soit témoigné avec passion par chaque disciple du Christ ! »

Benoît XVI accueilli par des milliers de personnes à Porto, dernière étape de son voyage au Portugal, le vendredi 14 mai 2010

Au terme de son voyage au Portugal qui l’a conduit à Lisbonne, Fatima et Porto, Benoît XVI s’est adressé dans un discours d’au revoir au Président de la République du Portugal, aux autorités et à ses frères en les remerciant pour cette visite et en les invitant à poursuivre leur oeuvre d’évangélisation. « Je désire que ma visite soit source d’encouragement en faveur d’une nouvelle ardeur spirituelle et apostolique, a-t-il déclaré. Que l’Évangile soit accueilli dans son intégralité et témoigné avec passion par chaque disciple du Christ, afin qu’il devienne comme le levain d’un renouvellement authentique de la société entière ! »

Texte intégral

Monsieur le Président de la République,
Illustres Autorités,
Frères bien-aimés dans l’Épiscopat,
Chers amis,

Au terme de ma visite, il me revient à l’esprit l’intensité de ces nombreux instants vécus durant ce pèlerinage au Portugal. Je conserve dans mon cœur la cordialité de votre accueil chaleureux, la manière tellement enthousiaste et spontanée avec laquelle se sont créés des liens de communion avec les groupes que j’ai pu rencontrer, l’engagement qu’a représenté la préparation et la réalisation du programme pastoral.

En ce moment où nous prenons congé les uns des autres, j’exprime à tous ma sincère gratitude : à Monsieur le Président de la République, qui m’a honoré de sa présence depuis que je suis arrivé ici, à mes frères Évêques avec lesquels j’ai renouvelé la communion profonde au service du Règne du Christ, au Gouvernement et à toutes les autorités civiles et militaires qui se sont dépensées avec un dévouement visible tout au long de mon voyage. Je vous souhaite tout le bien possible ! Les moyens de communication sociale m’ont permis de m’adresser à de nombreuses personnes qui ne pouvaient pas me voir de près. Je leur exprime aussi ma profonde gratitude.

À tous les Portugais, catholiques ou non, aux hommes et aux femmes qui vivent dans ce pays, même s’ils n’y sont pas nés, j’adresse mon salut en ce moment où je vous quitte. Que ne cesse pas de croître entre vous la concorde qui est essentielle pour une solide cohésion. C’est la voie nécessaire pour affronter avec responsabilité commune les défis qui se présentent à vous. Puisse cette glorieuse Nation continuer à manifester sa grandeur d’âme, le sens profond de Dieu, l’ouverture solidaire guidée par les principes et les valeurs imprégnés de l’humanisme chrétien. À Fatima, j’ai prié pour le monde entier, demandant que l’avenir soit porteur d’une plus grande fraternité et solidarité, d’un plus grand respect réciproque, d’une familiarité et d’une confiance renouvelée en Dieu, notre Père qui est aux cieux.

Je me réjouis d’avoir été témoin de la foi et de la dévotion de la communauté ecclésiale portugaise. J’ai pu constater l’enthousiasme des enfants et des jeunes, l’adhésion fidèle des prêtres, des diacres et des religieux, le dévouement pastoral des Évêques, la volonté évidente de rechercher la vérité et la beauté dans le monde de la culture, la créativité des acteurs de la pastorale sociale, la vivacité de la foi des fidèles des diocèses que j’ai visités. Je désire que ma visite soit source d’encouragement en faveur d’une nouvelle ardeur spirituelle et apostolique. Que l’Évangile soit accueilli dans son intégralité et témoigné avec passion par chaque disciple du Christ, afin qu’il devienne comme le levain d’un renouvellement authentique de la société entière !

Que descende sur le Portugal, sur tous ses fils et sur toutes ses filles ma Bénédiction Apostolique, porteuse d’espérance, de paix et de courage, Bénédiction que je demande à Dieu par l’intercession de Notre-Dame de Fatima, à laquelle vous vous adressez avec tant de confiance et avec un amour inébranlable. Puissions-nous continuer à marcher dans l’Espérance ! Au revoir !

Benoît XVI : « Nous ne sommes pas dispensés pas d’aller à la rencontre des autres »

Benoît XVI au Portugal : un voyage qui fera date

Après avoir quitté Fatima, le pape a gagné Porto, dernière étape de son voyage au Portugal, où il a célébré, vendredi 14 mai, une messe sur l’avenue des Alliés. Une homélie sur la mission première de l’Eglise, l’évangélisation, à lire dans son intégralité. Le pape nous y rappelle que la tentation est grande de se contenter ce que l’on a, parce que c’est la mort de la présence de l’Eglise en ce monde, et que le peuple chrétien a reçu dès l’origine le mandat d’aller évangéliser ceux qui ne connaissent pas le Christ, sans L’imposer mais en Le proposant.

Texte intégral

Chers Frères et Sœurs,

« Il est écrit au livre des Psaumes : […] que sa charge passe à un autre. […] Il faut donc que l’un d’entre eux devienne avec nous témoin de sa résurrection » (Ac 1, 20-22). C’est ce que dit Pierre, lisant et interprétant la parole de Dieu parmi ses frères, réunis au Cénacle après l’Ascension de Jésus au ciel. Matthias fut choisi, lui qui avait été témoin de la vie publique de Jésus et de sa victoire sur la mort, lui restant fidèle jusqu’au bout, malgré l’abandon de beaucoup. La « disproportion » entre les forces en présence qui aujourd’hui nous effraie, étonnait déjà il y a deux mille ans ceux qui voyaient et écoutaient le Christ. Il était seul, des berges du Lac de Galilée jusqu’aux places de Jérusalem, seul ou presque seul dans les moments décisifs : seul en union avec le Père, seul dans la force de l’Esprit. Pourtant, à la fin, du même amour qui a créé le monde, la nouveauté du Règne a poussé comme une petite graine qui germe de la terre, comme une étincelle de lumière qui jaillit dans les ténèbres, comme l’aube d’un jour sans crépuscule : c’est le Christ ressuscité. Et il est apparu à ses amis, en leur montrant la nécessité de la croix pour parvenir à la résurrection.

Ce jour-là Pierre cherchait un témoin de tout cela. Deux ayant été présentés, le Ciel a désigné « Matthias, qui fut associé aux onze Apôtres » (Ac 1, 26). Aujourd’hui nous célébrons sa glorieuse mémoire en cette « Cité invaincue », qui a revêtu des habits de fête pour accueillir le Successeur de Pierre. Je rends grâce à Dieu de m’avoir conduit parmi vous, pour vous rencontrer autour de l’autel. Je vous adresse un salut cordial à vous, frères et amis de la ville et du diocèse de Porto, à ceux qui sont venus de la Province ecclésiastique du nord du Portugal et aussi de la proche Espagne, et à tous les autres qui sont en communion physique ou spirituelle avec notre assemblée liturgique. Je salue l’Évêque de Porto, Monseigneur Manuel Clemente qui, avec une grande sollicitude, a souhaité ma visite, qui m’a accueilli avec grande affection et qui s’est fait l’interprète de vos sentiments au début de cette Eucharistie. Je salue ses prédécesseurs et les autres Frères dans l’Épiscopat, les prêtres, les personnes consacrées et les fidèles laïcs, avec une pensée particulière pour tous ceux qui se sont impliqués pour donner son dynamisme à la Mission diocésaine et, plus concrètement, dans la préparation de ma visite. Je sais qu’elle a pu compter sur la collaboration effective du Maire de Porto et des autres Autorités publiques, dont beaucoup m’honorent de leur présence ; je profite de ce moment pour les saluer et leur souhaiter, à elles et à tous ceux qu’elles représentent et servent, les meilleurs succès pour le bien de tous.

« Il faut que l’un d’entre eux devienne avec nous témoin de sa résurrection », disait Pierre. Et son Successeur actuel répète à chacun de vous : Mes frères et sœurs, il faut que vous deveniez avec moi des témoins de la résurrection de Jésus. En effet, si vous, vous n’êtes pas ses témoins dans votre milieu de vie, qui le sera à votre place ? Le chrétien est, dans l’Église et avec l’Église, un missionnaire du Christ envoyé dans le monde. C’est là la mission qu’on ne peut différer de toute communauté ecclésiale : recevoir de Dieu le Père et offrir au monde le Christ ressuscité, afin que toute situation d’affaiblissement et de mort soit transformée, par l’Esprit Saint, en occasion de croissance et de vie. Dans ce but, dans toute célébration eucharistique, nous écouterons plus attentivement la Parole du Christ et nous goûterons assidument le Pain de sa présence. Cela fera de nous des témoins et, plus encore, des porteurs de Jésus ressuscité dans le monde, l’apportant aux divers secteurs de la société et à tous ceux qui y vivent et y travaillent, répandant cette « vie en abondance » (cf. Jn 10, 10), qu’il nous a gagnée par sa croix et sa résurrection et qui rassasie les aspirations les plus légitimes du cœur humain.

Nous n’imposons rien, mais nous proposons toujours, comme Pierre nous le recommande dans une de ses lettres : « Traitez toujours saintement dans vos cœurs le Seigneur Christ, toujours prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l’espérance qui est en vous » (1 P 3, 15). Et en définitive, tous le demandent même ceux qui semblent ne pas le demander. Par expérience personnelle et communautaire, nous savons bien que c’est Jésus, celui que tous attendent. En effet, les attentes les plus profondes du monde et les grandes certitudes de l’Évangile se rencontrent dans la mission irrécusable qui nous revient puisque « sans Dieu l’homme ne sait où aller et ne parvient même pas à comprendre qui il est. Face aux énormes problèmes du développement des peuples qui nous pousseraient presque au découragement et au défaitisme, la parole du Seigneur Jésus Christ vient à notre aide en nous rendant conscients de ce fait que : ‘Sans moi, vous ne pouvez rien faire’ (Jn 15, 5) ; elle nous encourage : ‘Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde’ (Mt 28, 20) » (Benoît XVI, Enc. Caritas in veritate, n. 78).

Toutefois, si cette certitude nous console et nous tranquillise, elle ne nous dispense pas d’aller à la rencontre des autres. Nous devons vaincre la tentation de nous limiter à ce que nous avons encore, ou que nous estimons avoir, de nôtre et d’assuré : ce serait à terme une mort, quant à la présence de l’Église dans le monde, laquelle, d’ailleurs, ne peut seulement être que missionnaire dans le mouvement d’effusion de l’Esprit. Depuis ses origines, le peuple chrétien a perçu avec clarté l’importance de communiquer la Bonne Nouvelle de Jésus à tous ceux qui ne le connaissaient pas encore. Au cours de ces dernières années, le cadre anthropologique, culturel, social et religieux de l’humanité a changé : aujourd’hui l’Église est appelée à affronter de nouveaux défis et elle est disposée à dialoguer avec les diverses cultures et les religions, cherchant à construire avec toute personne de bonne volonté la cohabitation pacifique des peuples. Le champ de la mission ad gentes se présente aujourd’hui notablement élargi et il ne peut être défini seulement sur la base de considérations géographiques : en effet, nous sommes attendus non seulement par les peuples non chrétiens et les terres lointaines, mais aussi par les milieux socio-culturels et surtout par les cœurs qui sont les véritables destinataires de l’action missionnaire du peuple de Dieu.

Il s’agit d’un mandat dont l’accomplissement doit progresser «par la même route qu’a suivie le Christ, c’est-à-dire par la route de la pauvreté, de l’obéissance, du service et de l’immolation de soi jusqu’à la mort, dont il est sorti victorieux par sa résurrection » (Décret Ad gentes, n. 5). Oui ! Nous sommes appelés à servir l’humanité de notre temps, comptant uniquement sur Jésus, en nous laissant éclairer par sa Parole : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous partiez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure » (Jn, 15, 16). Que de temps perdu, que de travail renvoyé à plus tard sur ce point par inadvertance ! Tout se définit à partir du Christ, quant à l’origine et à l’efficacité de la mission : la mission nous la recevons toujours du Christ, qui nous a fait connaître ce qu’il a entendu de son Père, et nous y sommes engagés par l’Esprit, dans l’Église. Comme l’Église elle-même, œuvre du Christ et de son Esprit, il s’agit de renouveler la face de la terre en partant de Dieu, toujours et seulement de Dieu !

Chers frères et amis de Porto, levez les yeux vers Celle que vous avez choisie comme patronne de la ville, l’Immaculée Conception. L’Ange de l’Annonciation a salué Marie comme « pleine de grâce », signifiant par cette expression que son cœur et sa vie étaient totalement ouverts à Dieu et donc complètement remplis de sa grâce. Qu’Elle vous aide à faire de vous-mêmes un « oui » libre et plein à la grâce de Dieu, afin que vous puissiez être renouvelés et renouveler l’humanité par la lumière et la joie de l’Esprit Saint.

Benoît XIV : « Offrir les moyens du salut à tous »

A Fatima, un demi-million de personnes sont venues écouter Benoît XVI

Suite du voyage de Benoît XVI au Portugal : jeudi 13 mai en fin d’après-midi, le pape a rencontré, en l’église de la Trinité de Fatima, les laïcs engagés dans la pastorale sociale. Dans son discours, le pape a invité les catholiques à construire « avec une dynamique nouvelle et de grande ampleur » la civilisation de l’amour, pour « offrir les moyens du salut à tous ». Pour Benoît XVI, « l’amour inconditionnel de Jésus doit se transformer en amour donné gratuitement et généreusement ». Il était donc question, une fois encore, de l’évangélisation.

Texte intégral

Chers Frères et amis,

Vous avez entendu Jésus dire : « Va, et toi aussi fais de même » (Lc 10, 37). Il nous exhorte à faire nôtre l’attitude du bon samaritain, dont l’exemple vient d’être proclamé, face aux situations où l’aide fraternelle fait défaut. Et quelle est cette attitude ? « C’est ‘un cœur qui voit’. Ce cœur voit où l’amour est nécessaire et il agit en conséquence » (Benoît XVI, Enc. Deus caritas est, n. 31). C’est ce qu’a fait le bon samaritain. Jésus ne se limite pas à exhorter ; comme l’enseignent les Saints Pères de l’Eglise, le Bon Samaritain c’est Lui, qui se fait proche de tout homme, et « verse sur ses blessures l’huile de la consolation et le vin de l’espérance » (Préface commune VIII), qui le conduit à l’auberge, qui est l’Église, où il le fait soigner, le confiant à ses ministres et payant en personne, par avance, pour sa guérison. « Va, et toi aussi fais de même ». L’amour inconditionnel de Jésus qui nous a guéris devra maintenant se transformer en amour donné gratuitement et généreusement, à travers la justice et la charité, si nous voulons vivre avec un cœur de bon samaritain.

J’éprouve une grande joie à vous rencontrer en ce lieu béni que Dieu s’est choisi pour rappeler à l’humanité, par la Vierge, ses desseins d’amour miséricordieux. Je salue avec grande amitié toutes les personnes ici présentes ainsi que les institutions auxquelles elles appartiennent, dans la diversité des visages qui se trouvent unis dans la réflexion sur les questions sociales et surtout dans la pratique de la compassion envers les pauvres, les malades, les détenus, ceux qui vivent seuls et abandonnés, les personnes handicapées, les enfants et les personnes âgées, les migrants, les personnes sans emploi et toutes celles qui connaissent des besoins qui abiment leur dignité de personnes libres. Merci, Monseigneur Carlos Azevedo, pour l’hommage de communion et de fidélité à l’Église et au Pape que vous avez voulu m’offrir aussi bien de la part de cette assemblée de la charité que de la Commission épiscopale de Pastorale sociale que vous présidez et qui encourage sans cesse ces grandes semailles de bonnes œuvres à travers tout le Portugal. Conscients, en tant qu’Église, de ne pas être en mesure d’offrir des solutions pratiques à chaque problème concret, et dépourvus de tout type de pouvoir, déterminés à servir le bien commun, vous êtes prêts à aider et à offrir les moyens du salut à tous.

Chers frères et sœurs qui opérez dans le vaste monde de l’entraide, « le Christ nous révèle que ‘Dieu est amour’ (1 Jn 4, 8 ) et il nous enseigne en même temps que la loi fondamentale de la perfection humaine, et donc de la transformation du monde, est le commandement nouveau de l’amour. A ceux qui croient à la divine charité, il apporte ainsi la certitude que la voie de l’amour est ouverte à tous les hommes » (Const. Gaudium et spes, n. 38). Le déroulement actuel de l’histoire est fait de crises socio-économiques, culturelles et spirituelles, et il met en évidence l’opportunité d’un discernement orienté par la proposition créative du message social de l’Église. L’étude de sa doctrine sociale qui prend la charité comme principe et force principale, permettra de tracer un processus de développement humain intégral qui implique les profondeurs du cœur et vise à une plus vaste humanisation de la société (cf. Benoît XVI, Enc. Caritas in veritate, n. 20). Il ne s’agit pas d’une simple connaissance d’ordre intellectuel, mais d’une sagesse qui donne saveur et relief, offre une créativité aux voies d’appréhension et d’action visant à affronter une crise aussi vaste et complexe. Puissent les institutions de l’Église, avec toutes les organisations non ecclésiales, perfectionner leurs capacités d’étude et leurs orientations en vue d’une dynamique nouvelle et de grande ampleur, qui conduise vers « cette civilisation de l’amour dont Dieu a semé le germe dans chaque peuple et chaque culture » (ibid. n. 33).

Dans sa dimension sociale et politique, cette diaconie de la charité est le propre des fidèles laïcs, appelés à promouvoir organiquement le bien commun, la justice et à configurer de manière droite la vie sociale (cf. Benoît XVI, Enc. Deus caritas est, n. 29). Une des conclusions pastorales, qui ressortent de vos récentes réflexions, est de former une nouvelle génération de leaders serviteurs. Attirer de nouveaux acteurs laïcs dans ce domaine pastoral méritera certainement une attention particulière de la part des pasteurs, attentifs à l’avenir. Celui qui apprend de Dieu Amour sera immanquablement une personne pour les autres. En effet, « l’amour de Dieu se révèle dans la responsabilité envers autrui » (Benoît XVI, Enc. Spe salvi, n. 28). Unis au Christ dans sa consécration au Père, nous sommes saisis par sa compassion pour les multitudes qui demandent justice et solidarité et, comme le bon samaritain de la parabole, nous nous engageons à offrir des réponses concrètes et généreuses.

Souvent, cependant, il n’est pas facile d’arriver à une harmonie satisfaisante entre la vie spirituelle et l’activité apostolique. La pression exercée par la culture dominante, qui présente avec insistance un style de vie fondé sur la loi du plus fort, sur le gain facile et alléchant, finit par influencer notre mode de penser, nos projets et les perspectives de notre service, avec le risque de les vider de cette motivation de foi et d’espérance chrétiennes qui les avait suscités. Les nombreuses et pressantes demandes d’aide et de soutien que nous adressent les pauvres et les marginaux de la société nous poussent à chercher des solutions qui répondent à la logique de l’efficacité, de la visibilité et de la publicité. Toutefois, la synthèse en question est absolument nécessaire, frères bien-aimés, pour pouvoir servir le Christ dans l’humanité qui vous attend. Dans ce monde divisé, s’impose à tous une profonde et authentique unité de cœur, d’esprit et d’action.

Parmi de nombreuses institutions sociales au service du bien commun, proche des populations nécessiteuses, on compte celles de l’Église catholique. Il faut que leur orientation soit claire, pour qu’elles adoptent une identité bien évidente : dans l’inspiration de leurs objectifs, dans le choix de leurs ressources humaines, dans leurs méthodes d’action, dans la qualité de leurs services, dans la gestion sérieuse et efficace de leurs moyens. La ferme identité des institutions est un réel service, d’un grand avantage pour ceux qui en bénéficient. Au-delà de l’identité tout en étant lié à elle, il est fondamental d’accorder à l’activité caritative chrétienne une autonomie et une indépendance à l’égard de la politique et des idéologies (cf. Benoît XVI, Enc. Deus caritas est, n. 31b), y compris dans la collaboration avec les organes de l’État pour atteindre des buts communs.

Que vos activités d’assistance, d’éducation ou de charité soient complétées par des projets de liberté qui promeuvent l’être humain, dans la recherche de la fraternité universelle. Se situe ici l’engagement urgent des chrétiens dans la défense des droits humains, attentifs à la totalité de la personne humaine dans ses diverses dimensions. J’exprime ma profonde appréciation pour toutes ces initiatives sociales et pastorales qui cherchent à lutter contre les mécanismes socio-économiques et culturels conduisant à l’avortement et qui tiennent clairement compte de la défense de la vie, de la réconciliation, et de la guérison des personnes blessées par le drame de l’avortement. Les initiatives qui ont pour but de sauvegarder les valeurs essentielles et premières de la vie, dès sa conception, et de la famille, fondée sur le mariage indissoluble entre un homme et une femme, aident à répondre à certains des défis les plus insidieux et les plus dangereux qui aujourd’hui se opposent au bien commun. Ces initiatives constituent, avec beaucoup d’autres formes d’engagement, des éléments essentiels pour la construction de la civilisation de l’amour.

Tout ceci s’intègre bien au message de la Vierge qui retentit en ce lieu : la pénitence, la prière, le pardon qui visent à la conversion des cœurs. C’est le chemin pour édifier la civilisation de l’amour, dont Dieu a jeté les semences dans le cœur de tout homme et que la foi dans le Christ Sauveur fait germer.

Benoît XVI : « Il faut d’authentiques témoins de Jésus »

Hier en début de soirée, Benoît XVI a rencontré les évêques du Portugal à la Maison Notre-Dame des carmes. Après un salut de Mgr Jorge Ferreira da Costa Ort, évêque de Braga et président de la Conférence épiscopale du Portugal, le pape a prononcé un discours où il a appelé les chrétiens à être «d’authentiques témoins de Jésus Christ, surtout dans ces milieux humains où le silence de la foi est plus vaste et plus profond». Il a également rappelé que les temps actuels exigent un nouveau dynamisme de l’évangélisation, et en a détaillé les principes. Extraits.

« Vivre un nouveau dynamisme missionnaire »

En vérité, les temps dans lesquels nous vivons exigent un nouveau dynamisme missionnaire des chrétiens, appelés à former un laïcat mûr qui s’identifie à l’Église et solidaire de la transformation complexe du monde. Il faut d’authentiques témoins de Jésus Christ, surtout dans ces milieux humains où le silence de la foi est plus vaste et plus profond : les hommes politiques, les intellectuels, les professionnels de la communication qui professent et promeuvent une orientation culturelle unique, en méprisant la dimension religieuse et contemplative de la vie. Dans ces milieux, il y a des croyants honteux de leur foi qui prêtent leur concours au sécularisme, qui fait obstacle à l’inspiration chrétienne. En même temps, Frères bien-aimés, nombreux sont ceux, dans ces milieux, qui défendent avec courage une pensée catholique vigoureuse, fidèle au Magistère ; qu’ils continuent à bénéficier de vos encouragements et de votre parole éclairante pour vivre, en fidèles laïcs, dans la liberté chrétienne.

« Réussir à inculquer chez toute personne  qui évangélise un vrai désir de sainteté »

Maintenez vive, sans bâillon, la dimension prophétique dans l’histoire du monde actuel, parce que « la parole de Dieu n’est pas enchaînée » (2 Tm 2,9). Les personnes réclament la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, qui donne sens à leur vie et sauvegarde leur dignité. En votre qualité de premiers évangélisateurs, il vous sera utile de connaître et de comprendre les diverses tendances sociales et culturelles, d’évaluer les carences spirituelles et de programmer efficacement les ressources pastorales ; néanmoins, ce qui est décisif, c’est de réussir à inculquer chez toute personne qui évangélise un vrai désir de sainteté, et la conscience que tout résultat dépend essentiellement de l’union avec le Christ et de l’action de son Esprit.

« La foi pourra très difficilement toucher les cœurs à travers de simples discours ou des rappels moraux et encore moins par des allusions générales aux valeurs chrétiennes »

En effet, quand aux yeux de beaucoup, la foi catholique n’est plus le patrimoine commun de la société et que, souvent, on la regarde comme une graine étouffée et supplantée par les ‘idoles’ et par les maîtres de ce monde, elle pourra très difficilement toucher les cœurs à travers de simples discours ou des rappels moraux, et encore moins par des allusions générales aux valeurs chrétiennes. Le rappel courageux et intégral des principes est essentiel et indispensable ; toutefois, la simple énonciation du message ne va pas jusqu’au fond du cœur de la personne, ne touche pas sa liberté, ne transforme pas sa vie.

« Par la foi, attirer vers la grâce du Christ »

Ce qui séduit, c’est, avant tout, la rencontre avec des personnes croyantes qui, par leur foi, attirent vers la grâce du Christ, en Lui rendant témoignage. Je me souviens de ces paroles du Pape Jean-Paul II : « L’Église a besoin surtout de grands courants, mouvements et témoignages de sainteté parmi les ‘fidèles’, parce que c’est de la sainteté que naît tout renouveau authentique de l’Église, tout enrichissement authentique de l’intelligence de la foi et de la suite du Christ, une ré-actualisation vitale et féconde du christianisme dans la rencontre avec les besoins des hommes, une forme renouvelée de présence au cœur de l’existence humaine et de la culture des nations » (Discours pour le XXe anniversaire du Décret conciliaire ‘Apostolatum actuositatem’, 18 novembre 1985). Certains pourraient dire : « ‘l’Église a besoin de grands courants, de mouvements et de témoignages de sainteté…’ mais il n’y en a pas ! »

« Les nouveaux mouvements et communautés, un nouveau printemps pour l’Eglise suscité par l’Esprit Saint »

À ce sujet, je vous confesse l’agréable surprise que j’ai eue dans la prise de contact avec les mouvements et les nouvelles communautés ecclésiales. En les observant, j’ai eu la joie et la grâce de voir comment, en un moment de fatigue pour l’Église, en un moment où l’on parlait d’un « hiver de l’Église », l’Esprit Saint suscitait un nouveau printemps, faisant se réveiller chez les jeunes et chez les adultes la joie d’être chrétiens, de vivre au sein de l’Église, qui est le Corps vivant du Christ. Grâce aux charismes, la radicalité de l’Évangile, le contenu objectif de la foi, l’influx vivant de sa tradition sont communiqués de façon convaincante et sont accueillis comme une expérience personnelle, c’est-à-dire comme une adhésion de la liberté à l’événement présent du Christ.

Lire le discours intégral : sur le site de La Croix

Benoît XVI : « La première de toutes les priorités est de rendre Dieu présent dans ce monde »

Benoît XVI à Fatima

Lors du deuxième jour de son voyage au Portugal, Benoît XVI a rappelé la première priorité des chrétiens, l’évangélisation : « De nos jours, où la foi dans de vastes régions du monde, risque de s’éteindre comme une flamme qui n’est plus alimentée, la première de toutes les priorités est celle de rendre Dieu présent dans ce monde et d’ouvrir aux hommes l’accès à Dieu. » Il aussi déclaré : « n’ayez pas peur de parler de Dieu et de manifester sans honte les signes de la foi en faisant resplendir aux yeux de vos contemporains la lumière du Christ. »

Hier soir, Benoît XVI a rejoint la chapelle des apparitions pour la récitation du chapelet avec les fidèles rassemblés sur l’esplanade du sanctuaire de Fatima. Avant la prière mariale, il a béni les flambeaux et s’est adressé à l’assemblée : « Chers pèlerins, vous semblez un océan de lumière autour de cette simple chapelle, érigée avec empressement en l’honneur de la Mère de Dieu et notre mère, elle dont le chemin de retour de la terre au ciel était apparu aux jeunes bergers comme un faisceau de lumière. Cependant, comme Marie, nous ne jouissons pas d’une lumière propre. Nous recevons celle de Jésus, dont la présence en nous renouvelle le mystère et le rappel du buisson ardent qui, jadis sur le Sinaï, a attiré Moïse et ne cesse de fasciner tous ceux qui se rendent compte qu’une lumière spéciale brûle en nous sans jamais se consumer… Dieu avait ordonné à Moïse de se déchausser, car le lieu foulé est une terre sainte. C’est ce qu’il fit et ne remit ses sandales que pour aller libérer son peuple de l’esclavage de l’Egypte et le conduire vers la terre promise. Tout au long de l’histoire du peuple élu, la promesse de la terre assume toujours plus cette signification. La terre est donnée pour qu’il y ait un lieu de l’obéissance, afin qu’il y ait un espace ouvert à Dieu. De nos jours, où la foi dans de vastes régions du monde, risque de s’éteindre comme une flamme qui n’est plus alimentée, la première de toutes les priorités est celle de rendre Dieu présent dans ce monde et d’ouvrir aux hommes l’accès à Dieu. Pas à un dieu quelconque, mais à ce dieu qui a parlé sur le Sinaï. C’est ce dieu que nous reconnaissons dans l’amour vécu jusqu’au bout en Jésus-Christ crucifié et ressuscité… N’ayez pas peur de parler de Dieu et de manifester sans honte les signes de la foi en faisant resplendir aux yeux de vos contemporains la lumière du Christ ».

En ce lieu, a poursuivi Benoît XVI, « il est étonnant d’observer que trois enfants ont cédé à la force intérieure qui les a envahis au moment des apparitions de l’Ange et de la Mère du Ciel. Ici, où l’on nous a demandé si souvent de réciter le Rosaire, laissons-nous attirer par les mystères du Christ, les mystères du chapelet de Marie… En méditant les mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux, tandis que nous récitons les Ave Maria, nous contemplons le mystère de Jésus tout entier, de l’Incarnation jusqu’à la Croix et à la gloire de la Résurrection ; nous contemplons l’intime participation de Marie à ce mystère et notre vie en Christ aujourd’hui, qui apparaît tellement entremêlée de moments de joie et de souffrance, d’ombre et de lumière, d’anxiété et d’espérance. La grâce envahit notre cœur en suscitant le désir d’un changement de vie incisif et évangélique. »

Puis le pape s’est confié : « je sens que m’accompagnent la dévotion et l’affection des fidèles réunis ici ainsi que celles du monde entier. Je porte avec moi les préoccupations et les attentes de notre temps et les souffrances de l’humanité blessée, les problèmes du monde, et je viens les déposer aux pieds de la Vierge de Fátima : Vierge Mère de Dieu et notre Mère bien-aimée, intercède pour nous auprès de ton Fils afin que toutes les familles des peuples, celles qui se distinguent par le nom de chrétiennes, comme celles qui ignorent encore leur Sauveur, vivent dans la paix et la concorde jusqu’à se rassembler en un seul peuple de Dieu, à la gloire de la Sainte et indivisible Trinité ».

Source : d’après VIS

Benoît XVI : « L’Eglise, instrument d’évangélisation »

Benoît XVI à Fatima

En la solennité de Notre Dame de Fatima, jour du dixième anniversaire de la béatification de Jacinta et Francisco, Benoît XVI a célébré une grand messe devant un demi million de fidèles rassemblés sur l’esplanade du sanctuaire. A l’homélie, il a d’abord rappelé être « venu à Fatima pour jouir de la présence de Marie et de sa protection maternelle. Je suis venu parce que vers ce lieu converge aujourd’hui l’Eglise pèlerine, voulue par son Fils comme instrument d’évangélisation et sacrement du salut. Je suis venu pour prier, avec Marie et tant de pèlerins, pour notre humanité affligée par des détresses et des souffrances…et pour confier à sa protection maternelle les prêtres, les personnes consacrées, les missionnaires et tous ceux qui œuvrent pour rendre la Maison de Dieu accueillante et bienfaisante. »

Lire l’intégralité de l’homélie de Benoît XVI : sur le site de La Croix

(Avec VIS)

Benoît XVI : « Les baptisés doivent promouvoir la justice et la paix »

Benoît XVI à Lisbonne

Benoît XVI salur la foule, mardi 11 mai, à son arrivée pour la messe célébrée Terreiro do Paço, à Lisbonne

A l’occasion du 50e anniversaire du sanctuaire du Christ Roi de Almada, au Portugal, Benoît XVI a rappellé la vocation des baptisés :  promouvoir la « croissance de l’amour, de la justice et de la paix » dans la société, autrement dit, évangéliser. Décrivant la statue monumentale du Christ Roi (28 mètres de haut), le pape a déclaré que « l’image du Christ étend ses bras vers le Portugal tout entier, comme pour lui rappeler la Croix sur laquelle Jésus a obtenu la paix de l’univers et où il s’est manifesté Roi et Serviteur, parce qu’il est le vrai Sauveur de l’humanité ». Une question, toujours, d’évangélisation.

Au terme de la messe célébrée mardi soir à Lisbonne, au « Terreiro do Paço », le pape a lu un message pour le 50e anniversaire de la fondation du sanctuaire du Christ Roi de Almada, et il a offert au recteur une chasuble portant l’image du Cœur du Christ. Le pape n’a pu se rendre à ce sanctuaire, mais il a voulu marquer la clôture des célébrations.

Benoît XVI a souligné pour les « nouvelles générations » les exemples « d’espérance en Dieu et de loyauté au vœu prononcé », donnés par les évêques et par les fidèles chrétiens « en signe d’amour et de reconnaissance pour la préservation de la paix au Portugal ».

Le pape a fait observer que « l’image du Christ étend ses bras vers le Portugal tout entier, comme pour lui rappeler la Croix sur laquelle Jésus a obtenu la paix de l’univers et où il s’est manifesté Roi et Serviteur, parce qu’il est le vrai Sauveur de l’humanité ».

Le pape a souhaité que le sanctuaire soit de plus en plus un rappel de la vocation des baptisés à promouvoir la « croissance de l’amour, de la justice et de la paix par des interventions dans la société en faveur des pauvres et des opprimés, et pour centrer la spiritualité des communautés chrétiennes sur le Christ, Seigneur et Juge de l’histoire ».

Le pape a invoqué sur chacun les bénédictions de Dieu « créatrices d’espérance et de paix durables dans les cœurs, dans les familles et dans la société ».

Ce monument, qui se trouve sur le territoire du diocèse de Setubal, a été survolé par l’hélicoptère de Benoît XVI en partance pour Fatima. Il se trouve en effet sur la rive méridionale du Tage, à l’endroit appelé « Almada ».

Il s’agit d’une statue monumentale du Christ Roi les bras grand ouverts, de 28 mètres de haut, sur une base en ciment de 82 m, alors que la colline s’élève à 113 m. La statue du Christ est ainsi visible depuis tous les endroits de la capitale.

Elle a été inaugurée en 1959, après neuf ans de travaux. L’idée était venue à l’archevêque de Lisbonne, Mgr Manuel Gonçalves Cerejeira, qui, en 1934, à son retour du Brésil, s’est inspiré du Christ Rédempteur de Rio de Janeiro. Il a voulu ainsi remercier le Christ d’avoir préservé le Portugal de la seconde Guerre mondiale. Un ascenseur placé à l’intérieur de la structure permet de monter jusqu’au pied de la statue, pour admirer le panorama.

Source : Zenit

Benoît XVI : « Anticipez l’Église eschatologique ! »

Benoît XVI à son arrivée à la chapelle des apparitions, à Fatima, le 12 mai 2010

Suite du voyage de Benoît XVI Portugal. Le pape est arrivé à Fatima dans l’après-midi du mercredi 12 mai. Après une prière à la chapelle des apparitions, il a célébré les vêpres avec les prêtres, religieux, séminaristes et diacres présents. Dans l’homélie qu’il a prononcé, il a rappelé combien est grande la nécessité de leur témoignage. Il a rappelé que Saint Jean-Marie Vianney avait voulu être prêtre pour le salut des âmes, autrement dit, l’évangélisation. Extraits.

Cette vie de consécration particulière est née comme une mémoire évangélique pour le peuple de Dieu, mémoire qui manifeste, authentifie et annonce à l’Église entière la radicalité évangélique et la venue du Royaume. Eh bien, chers frères et sœurs consacrés, par votre engagement dans la prière, dans l’ascèse, dans le développement de la vie spirituelle, dans l’action apostolique et dans la mission, tendez vers la Jérusalem céleste, anticipez l’Église eschatologique, fermes dans la possession et la contemplation amoureuse du Dieu Amour ! Combien est grande aujourd’hui la nécessité de ce témoignage ! Beaucoup de nos frères vivent comme s’il n’y avait pas d’Au-delà, sans se préoccuper de leur salut éternel. Les hommes sont appelés à adhérer à la connaissance et à l’amour de Dieu, et l’Église a la mission de les aider dans cette vocation. Nous savons bien que Dieu est maître de ses dons ; et la conversion des hommes est une grâce. Mais nous sommes responsables de l’annonce de la foi, de la totalité de la foi et de ses exigences. Chers amis, imitons le Curé d’Ars qui priait ainsi le bon Dieu : « Concède-moi la conversion de ma paroisse, et j’accepte de souffrir tout ce que Tu veux pour le reste de ma vie ». Et il a tout fait pour arracher les personnes à leur tiédeur afin de les ramener à l’amour.

Il y a une solidarité profonde entre tous les membres du Corps du Christ : il n’est pas possible de l’aimer sans aimer ses frères. C’est pour leur salut que Jean-Marie Vianney a voulu être prêtre : « Gagner les âmes au bon Dieu » déclarait-il en annonçant sa vocation à l’âge de dix-huit ans, à l’image de Paul qui disait : « afin d’en gagner le plus grand nombre possible » (1 Co 9, 19). Le Vicaire général lui avait dit : « Il n’y a pas beaucoup d’amour de Dieu dans la paroisse, vous en mettrez ». Dans son zèle sacerdotal, le saint curé était miséricordieux comme Jésus dans la rencontre avec chaque pécheur. Il préférait insister sur l’aspect fascinant de la vertu, sur la miséricorde de Dieu en présence de laquelle nos péchés sont des ‘grains de sable’. Il évoquait la tendresse offensée de Dieu. Il craignait que les prêtres deviennent « insensibles » et s’habituent à l’indifférence de leurs fidèles : « Malheur au pasteur – avertissait-il – qui demeure muet en voyant Dieu outragé et les âmes se perdre ».

Lire l’intégralité du discours de Benoît XVI : sur le site de La Croix

Benoît XVI : « Le Portugal a porté la foi catholique dans toutes les parties du monde »

Dans l’avion qui le conduisait lundi après-midi à Lisbonne, au Portugal, Benoît XVI a répondu une première question du Père Lombardi qui lui demandait comment annoncer la foi dans un contexte indifférent et hostile à l’Eglise. Pour le pape, le Portugal a été une grande force de la foi catholique, et ce pays a porté cette foi dans toutes les parties du monde. Une vision englobant la question de la sécularisation, de la dialectique entre sécularisme et foi comme une « chance » pour l’évangélisation, le « défi » qui se présente à nous pour que les deux se rencontrent afin que l’Europe retrouve sa véritable identité, une « nécessité humaine de notre histoire ». Extrait.

Père Lombardi : Quelles préoccupations et quels sentiments ressentez-vous à l’égard de la situation de l’Église au Portugal ? Que peut-on dire au Portugal, dans le passé profondément catholique et porteur de la foi dans le monde, mais aujourd’hui en voie de profonde sécularisation, aussi bien dans la vie quotidienne, qu’au niveau juridique et culturel ? Comment annoncer la foi dans un contexte indifférent et hostile à l’Église ?

Benoît XVI : D’abord bonne journée à vous tous et nous nous souhaitons un bon voyage, malgré le fameux nuage sous lequel nous sommes. En ce qui concerne le Portugal, j’éprouve surtout des sentiments de joie, de gratitude pour tout ce qu’a fait et fait ce pays dans le monde et dans l’histoire et pour la profonde humanité de ce peuple, que j’ai pu expérimenter lors d’une visite et auprès de beaucoup d’amis portugais. Je dirais que c’est vrai, très vrai, que le Portugal a été une grande force de la foi catholique, il a porté cette foi dans toutes les parties du monde ; une foi courageuse, intelligente et créative ; il a su créer une grande culture, nous le voyons au Brésil, au Portugal même, mais aussi la présence de l’esprit portugais en Afrique, en Asie. D’autre part, la présence du sécularisme n’est pas une chose totalement nouvelle. La dialectique entre sécularisme et foi au Portugal a une longue histoire. Déjà au dix-huitième siècle il y a une forte présence des Lumières, il suffit de penser au nom de Pombal. Ainsi nous voyons qu’en ces siècles le Portugal a toujours vécu dans cette dialectique, qui naturellement aujourd’hui s’est radicalisée et se manifeste avec tous les signes de l’esprit européen d’aujourd’hui. Et cela me semble un défi et aussi une grande possibilité. En ces siècles de dialectique entre l’esprit des Lumières, le sécularisme et la foi, il n’a jamais manqué de personnes qui voulaient construire des ponts et créer un dialogue, mais malheureusement la tendance dominante fut celle de l’opposition et de l’exclusion réciproque. Aujourd’hui nous voyons justement que cette dialectique est une chance, que nous devons trouver la synthèse et un dialogue précurseur et profond. Dans la situation multiculturelle dans laquelle nous sommes tous, on voit qu’une culture européenne qui serait seulement rationaliste n’aurait pas la dimension religieuse transcendante, elle ne serait pas en mesure d’entrer en dialogue avec les grandes cultures de l’humanité, qui ont toutes cette dimension transcendante, qui est une dimension de l’être humain. Et donc penser qu’il y aurait une raison pure, anhistorique, existant seulement en elle-même et que ce serait cela « la » raison, est une erreur ; nous découvrons toujours plus qu’elle touche seulement une partie de l’homme, qu’elle exprime une certaine situation historique, qu’elle n’est pas la raison comme telle. La raison comme telle est ouverte à la transcendance et c’est seulement dans la rencontre entre la réalité transcendante, la foi et la raison que l’homme se trouve lui-même. Je pense donc que justement la tâche et la mission de l’Europe en cette situation est de trouver le chemin de ce dialogue, d’intégrer la foi et la rationalité moderne dans une vision anthropologique unifiée, qui rend compte complètement de l’être humain et ainsi rend également les cultures humaines communicantes. Par conséquent, je dirais que la présence du sécularisme est une chose normale, mais la séparation, l’opposition entre le sécularisme et la culture de la foi est anormale et doit être dépassée. Le grand défi de ce moment est que les deux se rencontrent, et trouvent ainsi leur véritable identité. Cela, comme je l’ai dit, est une mission de l’Europe et une nécessité humaine pour notre histoire.

Lire l’intégralité des questions posées au pape : sur Zenit