A la veille du début de l’Année sacerdotale, le 19 juin, le préfet de la congrégation pour le clergé a invité les prêtres à redécouvrir leur rôle missionnaire en faveur de l’évangélisation. « Le monde d’aujourd’hui », « déterminé par une culture postmoderne, sécularisée, relativiste, laïciste, qui n’aime pas la religion et plus encore, voudrait la reléguer dans le domaine privé », a-t-il dit. Loin de « diaboliser cette nouvelle culture en regrettant un monde qui n’est plus ou en rêvant d’un avenir qui n’existe pas », il faut rappeler qu’elle aussi « a besoin d’être évangélisée ».
« L’Eglise marche avec les pieds des prêtres »
Dans un entretien au journal italien « Avvenire », le cardinal brésilien Cláudio Hummes souligne que l’initiative naît d’une exigence profonde de « stimuler ultérieurement la spiritualité des prêtres dans le monde d’aujourd’hui », « déterminé par une culture postmoderne, sécularisée, relativiste, laïciste, qui n’aime pas la religion et plus encore, voudrait la reléguer dans le domaine privé » .
Loin de « diaboliser cette nouvelle culture en regrettant un monde qui n’est plus ou en rêvant d’un avenir qui n’existe pas », il faut rappeler qu’elle aussi « a besoin d’être évangélisée », relève-t-il. C’est pourquoi les prêtres doivent « redécouvrir leur propre rôle missionnaire ».
L’Année sacerdotale, rappelle le cardinal, a un autre objectif important : « Encourager les prêtres et les inciter à poursuivre leur service pour l’Eglise et pour l’humanité entière ».
Ces dernières années, « la presse a donné un éclat exceptionnel aux délits commis par des prêtres, comme la pédophilie et les faiblesses concernant le manque d’observance du célibat ».
« Ces choses sont arrivées. Et il est juste que ceux qui se sont tachés d’un crime soient traduits devant la justice ecclésiastique et civile », reconnaît-il, mais « ces tristes cas ne concernent vraiment qu’une toute petite partie des prêtres », les autres vivant « fidèlement leur propre ministère » et exerçant « un service précieux pour la société dans des domaines comme l’éducation, l’assistance, l’aide aux pauvres ».
Ainsi, la convocation de cette Année sacerdotale doit être vue aussi comme une invitation aux saints prêtres à poursuivre leur mission malgré les conditions difficiles d’aujourd’hui.
Pour « affronter les défis du monde et se proposer en témoins crédibles de l’Evangile », poursuit le cardinal Hummes, « il est nécessaire que chaque prêtre puisse, en permanence, vivre une rencontre personnelle avec Jésus Christ, dans la Parole de Dieu et dans l’Eucharistie ».
« Pour obtenir cette grâce, il est toujours nécessaire de prier pour les prêtres et avec les prêtres ».
Tout comme il est nécessaire, ajoute-t-il, d’« approfondir l’identité sacerdotale, qui n’est pas celle des laïcs ». Car les laïcs « sont très importants mais ils ne peuvent se substituer aux prêtres ».
Selon le cardinal, « dans leur très grande majorité, les prêtres sont heureux de leur vie. Mais il y a aussi ceux qui connaissent des difficultés ».
« Il est important que les prêtres vivent joyeusement leur ministère, estime-t-il. Quand les prêtres sont heureux, toute la communauté le sent et les vocations peuvent fleurir plus facilement ».
De la même manière, rappelle-t-il, le souci des prêtres doit être « une priorité absolue pour l’évêque», « car un évêque sans ses prêtres ne peut pas faire grand-chose, c’est comme un homme sans membres ».
« L’Eglise marche avec les pieds des prêtres. Ce sont eux qui sont en première ligne. S’ils s’arrêtent, l’Eglise ralentit dramatiquement. S’ils s’affaiblissent spirituellement, l’Eglise s’affaiblit. Si bien qu’entre les évêques et le clergé il doit y avoir une communion affective et effective ».
Quant aux laïcs, « ils doivent aider leurs prêtres aux plans humain et spirituel. Ils doivent les réconforter par leur estime, leur affection, leur considération » et « doivent prier pour eux, pour leur sanctification ».
La prière est importante également « pour susciter de nouvelles vocations », conclut le cardinal Hummes, « car si dans une paroisse il y a un prêtre heureux, alors les jeunes voient en lui un modèle et l’appel du Seigneur trouve un terrain plus fertile pour être accueilli ».
Source : Zenit
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La crise des vocations pose un défi très grave à l’église.
Mais il est une solution donjt on ne parle jamais….
Dans la paroisse parisienne que je fréquente, plus de trente vocations sacerdotales et religieuses sont nées au cours des vingt dernières années.
Quelle est l’explication de ce phénomène ?
Cette communauté (Sainte Eugène Sainte Cécile à Paris) est biritualiste: les offices y sont célébrés dans forme ordinaire (messe de Paul VI) et dans la forme extraordinaire (messe tridentine).
Quasiment toutes les vocations sont nées parmi les fidèles de la forme extraordinaire.
Alors une question se pose ?
S’il existe une possibilité que la messe traditionnelle soit favorable aux vocations, pourquoi la plupart des évêques de France se révèlent-ils en pratique si hostiles à une application réelle et généreuse du motu proprio du 7 juillet 2007 ?
Pourquoi des fidèles attachés à la tradition liturgique sont-ils encore contraints à une véritable course d’obstacles s’ils veulent mettre fin à la discrimination dont ils sont l’objet en tout illégalité ?
Pourquoi enfin tous les médias catholiques sont-ils si peu charitables à l’égard de leurs frères traditionnalistes, en leur réservant un silence total, ou bien encore des innuendos plus ou moins subtils ?