Crise des années 70-90 : de la nécessité d’en tirer toutes les leçons !

L’Eglise en France à vécu une grave crise durant les années 70-90, sans en avoir vraiment analysé en profondeur les causes qui lui sont propres. Certains veulent pourtant déjà clore un débat qui s’ouvre à peine. Même si la question est sensible, il apparaît au contraire utile de tenter d’en tirer les leçons afin de ne pas réitérer les erreurs commises. Un travail collectif de relecture et de discernement ne peut donc que porter un fruit utile pour construire l’avenir.

Dans un article récent , un de nos évêques tente d’ouvrir comme une sorte de contre-feu pour couper court à des analyses de plus en plus nombreuses qui cherchent aujourd’hui à décrypter les raisons de la crise profonde qu’a traversée l’Église durant les années 70-90 et particulièrement en France. Etonnante et surprenante tentative de certains de dédouaner dores et déjà de toute responsabilité la génération aux commandes pastorales de ces 20-30 années très critiques. Cela illustre combien la question est sensible dans notre pays, alors qu’à Rome ou dans d’autres pays, ce travail a déjà été largement entamé. N’est-il donc pas nécessaire de se poser deux questions très simples pour camper ce débat que nous souhaitons avec bien d’autres voir se développer : « pourquoi en est-on arrivé là ? » et surtout « quelles leçons en tirer pour la conduite pastorale de l’Eglise aujourd’hui et demain ? ».

Que l’Eglise de France ne ferme pas le ban avant qu’il ne soit ouvert !

Même si les historiens ou les théologiens de demain ne manqueront pas de répondre très librement à ces questions, il nous semble dès à présent très sain et opportun pour l’Église de France de réaliser un premier discernement sans langue de buis sur cette période difficile, dont nous payons aujourd’hui tout le prix pastoral et communautaire, tant la désertion ecclésiale a été massive durant toutes ces années : parents d’enfants et de petits-enfants devenus incroyants, ou membres d’une génération baptismale dont la grande majorité ne connaît pas le Christ, il est logique qu’un certain nombre réclame aujourd’hui un vrai ‘droit d’inventaire’.

Il est aussi compréhensible que d’autres attribuent les errements douloureux de cette période aux seules difficultés du moment, craignent d’ouvrir un débat finalement stérile et diviseur alors que l’Eglise de France semble aujourd’hui relever la tête, ou pressentent avec plus ou moins d’inquiétude ce qui pourrait effectivement sortir d’imprévisible d’une analyse approfondie. Arguments pertinents qu’il faut selon nous écouter : il ne s’agit donc nullement de trouver des boucs émissaires, mais de tirer avant tout pour l’avenir toutes les leçons théologiques, pastorales et spirituelles de cette crise sans précédent. Pour affronter lucidement et efficacement les défis de l’Eglise du XXI° siècle, il nous semble ni sérieux, ni responsable au plan pastoral et spirituel d’imputer aussi facilement toutes les difficultés rencontrées au seul sécularisme extérieur ou à l’esprit du monde moderne.

De grâce donc ! Que l’Eglise de France ne ferme pas le ban avant qu’il ne soit ouvert ! C’est trop important pour les générations présentes et futures afin de leur permettre de mieux construire l’avenir ecclésial à la suite du Christ.

Un discrédit constant et étonnant à l’encontre du « Nouveau Printemps »

Plus grave encore que le refus de ce débat, nous semble être dans ce même article (1) la négation par cet évêque de tout besoin de ’’réforme de la réforme’’(2) pourtant si cher à Benoît XVI et le dédain affiché face aux expériences ou recherches de renouveau pour remédier à cette crise : il discrédite ainsi ironiquement le ‘’nouveau’’ en parlant de simple « magie », et tente au final de se draper dans la défense de Vatican II, en agitant le soit-disant danger de voir ‘’supprimer des décisions du Concile’’ ! Tout observateur ecclésial sérieux ou tout catholique vivant en Eglise sait parfaitement que cette hypothèse est totalement impensable lorsqu’on connaît l’attachement sans réserve de Jean-Paul II et Benoît XVI à Vatican II, comme celui des cardinaux Vingt-Trois et Barbarin en France par exemple !

A la lecture de tels propos, on est – en tant que catholique – véritablement estomaqué ! Comment faire un tel procès d’intention face à un soit-disant danger de régression conciliaire ? Comment discréditer à ce point le ‘’nouveau’’ lorsqu’on sait combien la « Nouvelle Évangélisation » a été amplement développée par Jean-Paul II durant tout son pontificat ? Elle a même été retenue comme axe pastoral central et universel pour toute l’Église dans l’encyclique « Au début du troisième millénaire », puis reprise comme tel par Benoît XVI ; et pour étayer ces priorités, nos papes se sont constamment inspirés de Vatican II, des expériences et des fruits très divers qui en découlèrent où ils ont discerné l’œuvre de l’Esprit dans ses mises en oeuvre les plus fructueuses, au travers notamment d’expériences multiples des nouveaux mouvements et des communautés nouvelles, mais aussi de nombreux renouveaux missionnaires en paroisse, qui ont fleuri et se sont développées dans le monde entier, et dans certains diocèses en France ces 40 dernières années.

Malheureusement pour certains, ce renouveau n’était – et n’est toujours – qu’un miroir aux alouettes et une simple « magie » apparemment bien trompeuse (3) à leurs yeux. Il est important de rappeler qu’effectivement un certain nombre de pasteurs, de religieux ou d’intellectuels aux commandes de l’Église de France à cette époque ont ignoré et même refusé de voir comme un signe de l’Esprit cette nouvelle dynamique rafraîchissante, fruit pourtant direct et évident du Concile, tant les laïcs y sont investis, tant les vocations et initiatives pastorales très diverses y fleurissent sans cesse depuis leur émergence.

Rome n’a cessé de relever la grande grâce de ce ‘’nouveau printemps’’ prophétisé par Jean XXIII lui-même à l’ouverture du Concile : c’est « une chance pour l’Église » (Paul VI), un « printemps de l’Esprit » (Jean Paul II), un « signe lumineux du Christ et de l’Église » (Benoît XVI). En vain pourtant ! Pour beaucoup, ce renouveau – qui dépasse très largement la seule mouvance charismatique – ne correspondait ni à leurs schémas idéologiques, ni à leurs plannings pastoraux : c’était forcément tradi’, rétro’, romain (donc suspect !) et finalement contre l’esprit de Vatican II, argument constamment agité comme un épouvantail et un repoussoir, argument pourtant totalement trompeur et abusif.

Ce renouveau ecclésial très diversifié (et de nature bien différente des replis traditionalistes très groupusculaires) a donc été purement et simplement occulté par de nombreux responsables pendant des années, et, aujourd’hui même – ce qui est plus grave – il s’en trouve encore beaucoup qui continuent à le nier ou à le réfuter. Certains évêques en poste vont par exemple jusqu’à s’opposer encore aujourd’hui à l’implantation dans leurs diocèses de ces renouveaux paroissiaux, de ces communautés ou de ces mouvements, alors que leur Eglise locale est complètement sinistrée au plan pastoral (4). Nombre d‘’intellectuels’’ catholiques(!) continuent à ronronner comme si ce renouveau n’existait pas et à discourir sur des problématiques éculées. Combien critiquent aussi ouvertement ce renouveau ecclésial ou ironisent en permanence à son sujet ! Tristes pratiques de conservatisme caractéristique chez ceux-là même qui s’autoproclamaient alors comme l’avant-garde permanente de l’Église (et aujourd’hui, plutôt comme ses gardiens du temple, …).

Tenter de comprendre les raisons de ce « naufrage pastoral »

D’une certaine manière, nous comprenons ceux qui redoutent les résultats d’une analyse au grand jour des causes et des responsabilités ecclésiales de cette crise, et qui dénoncent donc par avance le « mauvais procès » ou qui se plaignent de ceux qui « noircissent à plaisir la génération précédente ». Il est effectivement important de ne pas caricaturer, de saisir la complexité d’une période alors très mouvante et d’une société alors fortement idéologisée, mais c’est là une manière un peu courte de balayer d’un revers de manche la nécessité de discerner en vérité les raisons internes de cette crise. Il est donc nécessaire d’écouter et de débattre sérieusement, avec des théologiens comme le Père Mario Saint-Pierre analysant les causes et les remèdes de ce ‘’naufrage pastoral » (5) ou avec des évêques qui reconnaissent la part de responsabilité directe de l’épiscopat français, comme l’écrit courageusement Mgr Maurice Gaidon, ancien évêque de Cahors, dans son dernier ouvrage (6).

Bien entendu, la générosité pastorale, l’amour du peuple de Dieu et le souci sincère de servir l’Église ne sont pas à remettre en cause chez les pasteurs de l’époque (7) : ils ont été fidèles à leur ministère ordonné à l’heure où beaucoup quittaient le navire, ils ont tenu peu ou prou la barre au moment où la tempête faisait rage, ils ont sans doute tenté de faire au mieux et de parer au plus pressé ; ils ont donc été cette génération du ‘’passage vers l’autre rive’’. Nous devons donc leur rendre grâce pour cela et les remercier sincèrement d’avoir ‘tenu’. Mais est-ce suffisant ?

Nous ne le croyons pas : de plus en plus de voix reconnaissent aujourd’hui qu’une bonne part de l’encadrement pastoral et surtout de l’élite intellectuelle de l’Église de l’époque a sans doute manqué de lucidité, de courage et même de fidélité à la ligne tracée par les pères conciliaires : en effet, cette ligne a été constamment actualisée avec beaucoup d’énergie et de clairvoyance par Paul VI et Jean-Paul II dans le sens de l’interprétation et de la mise en œuvre du Concile, de l’orthodoxie de la foi catholique et de la priorité pastorale à développer une évangélisation crédible, explicite et fructueuse pour rejoindre et faire croître le Peuple de Dieu. Hors, en lieu et place de croissance, en bien des espaces ecclésiaux, on a connu le reflux constant et parfois jusqu’à la déroute, sans pourtant qu’aucune ligne pastorale ne soit remise en cause pendant des années malgré les exhortations de Pierre !

Le rôle déterminant de l’intelligentsia ‘’catholique’’

Ce constat n’est en rien une caricature, loin de là : rappelons-nous par exemple l’accueil glacial que reçut en France l’exhortation magistrale de Paul VI en 1975 sur l’évangélisation, écrite à l’occasion des 10 ans de la clôture de Vatican II, ou les sentiments très distants ou critiques vis-à-vis des différentes exhortations pastorales de Jean-Paul II durant l’essentiel de son pontificat. La grande majorité des pasteurs, des universitaires et intellectuels catholiques étaient alors encore très influencée par des problématiques trop hexagonales, par ce gallicanisme bien connu, par des pratiques pastorales trop monolithiques liées à une action catholique le plus souvent déconnectée de ses intuitions premières, par des préceptes théologiques ou idéologiques constamment inoculés par toute une intelligentsia ‘’catholique’’ systématiquement contestataire du Magistère.

L’épiscopat français – hormis des hommes courageux mais très isolés comme le Cardinal Lustiger – était de fait quelque peu pétrifié par les réactions souvent vives du « monde » profane et laïciste, sous pression constante des philosophies athées et des utopies trompeuses de l’époque post-68, et négligeait l’impératif d’un réveil puissant, et de la foi, et de la raison. Durant de longues années, il y eut donc dans l’épiscopat beaucoup de difficultés à délivrer et à assumer à temps et contre-temps une parole publique résolument libre et donc vraie, puissante et donc prophétique, et à tracer en cela les voies d’un renouveau évangélique et ecclésial indispensable.

Retrouver fraîcheur et enthousiasme d’une Eglise renouvelée

« Qui sommes-nous pour juger nos frères ou nos pères » pourrait-on nous rétorquer ? Très juste ! Il ne s’agit donc en rien ni de personnaliser le débat, ni de juger bien sûr des personnes, mais de tenter d’analyser les faits, la pensée et la pratique pastorale d’une époque très délicate. Acceptons qu’un discernement approfondi soit opéré : un blanc-seing ne peut être apposé comme si rien ne s’était passé, d’autant plus qu’un certain nombre continue de refuser systématiquement cette dynamique nouvelle que « l’Esprit dit aux églises » (St Paul).

Nous sommes trop peu nombreux aujourd’hui pour ne pas nous attrister de voir de nombreux catholiques encore très imprégnés de concepts pastoraux dépassés et stériles, alors que l’amertume ou la déprime minent secrètement tant de prêtres ou de chrétiens militants de cette mouvance. De tels sentiments intimes sont pourtant si compréhensibles après tant d’années de combat et d’énergie dépensée pour si peu de fruits perceptibles et après ce qu’il convient bien de dénommer une véritable déroute pastorale.

Nous souhaitons donc de tout cœur qu’un maximum de pasteurs et de laïcs puisse analyser les raisons de cette crise, tirer les leçons de toutes ces impasses qui furent si coûteuses, et à nouveau goûter dans leur propre ministère et leur engagement, l’enthousiasme et la fraîcheur de leur jeunesse en s’inscrivant enfin dans cette dynamique si diverse de la Nouvelle Evangélisation et de ce nouveau Printemps de l’Esprit. Rappelons-nous les ouvriers de la 11ème heure ou l’échange de Jésus avec le vieux Nicodème : il n’y a pas d’âge pour goûter cette renaissance, ce renouveau si salutaire « et de l’eau, et de l’Esprit ». Nous en sommes témoins aujourd’hui de si nombreuses manières. Nous tous, ré-écoutons donc le Christ : « Venez et Voyez » !

Maintenant, qu’il y ait débat sur toutes ces questions, que notre réflexion présentée ici soit elle-même partielle ou critiquable, que des analyses différentes voire divergentes existent, on le comprend, c’est utile, c’est même constructif, mais faisons vivre et exister ce débat, non pas simplement sous le manteau ! Développons donc les analyses, écoutons les témoignages, soyons exigeants dans le discernement. Les médias chrétiens, la presse et Internet notamment, ont là toute leur place pour orchestrer un débat serein mais approfondi. Que l’Esprit-Saint nous conduise !

Alex et Maud Lauriot Prévost

1. La Croix du 8/11/2008
2. Toutes les citations en italique et entre ‘’ (ici et plus bas) sont tirées de cet article
3. Les commentaires des détracteurs du projet missionnaire de Lyon-Centre lors de son lancement mi-décembre 2008 sont par exemple très révélateurs de cette forte défiance a priori
4. On imagine les situations dramatiques laissées alors aux successeurs…
5. « L’Église en Croissance », Editions Néhémie/L’Emmanuel
6. « Entre Crise et Renouveau de l’Église », Editions de l’Emmanuel
7. Ce qui par contre n’était sans doute pas le cas chez certains intellectuels ou journalistes « catholiques »

Note d’Anuncioblog : extrait de l’article de La Croix (conclusion) : Attention cependant à ne pas tomber dans les tentations diagnostiquées en 1979. Revendiquer avec hauteur un droit d’inventaire, supprimer des décisions du Concile toute réforme, soupçonner quelque poison caché. On ne peut se situer dans une continuité que si l’on est en marche. Noircir à plaisir la « génération précédente » – c’est-à-dire, aujourd’hui, non plus celle d’avant 1965, mais celle qui a été en responsabilité de 1975 à 2000 – est un peu facile : serait-ce une « génération mauvaise », marquée de laisser-aller, de négligence intellectuelle ? En tout cas, ce mauvais procès est insuffisant pour justifier les solutions dites nouvelles que certains promeuvent. La magie du « nouveau » continue à fonctionner, parfois.

Encore un mot...
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16 réflexions sur « Crise des années 70-90 : de la nécessité d’en tirer toutes les leçons ! »

  1. JB

    Noircir à plaisir la « génération précédente » – c’est-à-dire, aujourd’hui, non plus celle d’avant 1965, mais celle qui a été en responsabilité de 1975 à 2000 – est un peu facile : serait-ce une « génération mauvaise », marquée de laisser-aller, de négligence intellectuelle ?
    Oui c’est facile …mais nous en avons la preuve quasi-quotidienne !
    L’arbre doit être jugé à ses fruits.
    L’avenir est au sacré dans l’Eglise. Et RIEN d’autre.
    J’ai 35 ans et je suis scandalisé par l’attitude laxiste, la lacheté et la trahison aux directives de notre très saint père Benoît XVI de nombreux prêtres et évêques catholiques 68tards qui se croient « modernes ».
    Honte à eux ! et vive l’Eglise catholique Française véritable.
    Gloire à Dieu ! (pas aux hommes qui s’y croient et sont très loin d’y être!).
    Très bon article, merci Alex et Maud Lauriot Prévost.

  2. TOCCO

    En lisant aujourd’hui votre enquête sur l’histoire de l’Église de France 70/90. Étant une personne handicapée, j’était à cette époque dans des centres de rééducations spécialisée. Donc je n’est pas vraiment ressenti ce bouleversement. Mais quand je suis rentrer chez moi pour y rester. J’ai connus différente formes de groupes. Les premiers les foyers de charités, puis les groupes de prières charismatique. Travaillant bénévolement pour la paroisse pour la catéchése. Je remarqué bien les propos et la jalousie des prêtres responsable pastoral. Et ici ou je vie en Bourgogne depuis maintenant 30 ans. Oui hélas, par la peur ou le manque de connaissance. Une pastorale peut piétiné. Moi seul chez moi, je ne suis pas visité par une personne de la paroisse, le prêtre je les invité il y a deux ans. Jamais il ne m’a contacté. Plusieurs de mes amis handicapée, se font aujourd’hui récupéré par des sectes. Car eux vont les voir et apporte leurs coeurs, et non des préceptes ou autres morales. Je pense que nous Église de France, ont devrais avoir plus d’humilité et ce laisser guider par l’Esprit Saint. Être des gens plus de prières que d’activisme. Mon voeux pour 2009. Mettons nos cerveaux à genoux face à nos coeurs, domaine de l’Amour. Amitié Angélo

  3. JB

    Quelle est, pour vous, « l’Eglise catholique Française véritable » ?
    L’Eglise de st Remi, de Clothilde, Martin de Tours, st Louis, Jeanne la Pucelle, st Jean Marie Vianney, et tous les autres, saints et/ou martyrs de la sainte Eglise de France et dont nous trahissons aujourd’hui l’esprit (si ce n’est le sang versé) par le conformisme avec l’esprit révolutionnaire de 1789 et de 1968.
    Oui, si c’était possible, probablement que le st curé d’Ars se serait déjà retourné ds sa chasse en voyant ce qui se fait, dit et enseigne ds certaines communautés paroissiales !
    Je suis tout a fait d’accord avec les remarques de Bigor.
    « besoin de formation sérieuse, besoin de liturgie digne, besoin de communautés qui portent… »
    La tradition n’est pas un replis, mais bien un arbre qui porte du fruit qui demeure.
    Je constate qu’aujourd’hui les communautés modernes sont capables d’évangéliser un certain nombre de personnes (les rapprocher de Jésus), mais combien y a t-il de vocation sacerdotales et religieuses durables ? Les chiffres sont là.
    La tradition porte moins de fruits « visibles » en quantité : Préférons-nous avoir une tonne de paille ou un kilo d’or ?
    J’essayais (dans mon précédent commentaire) de dire que je cherche (en vain jusqu’à présent) cet or dans l’Eglise conciliaire aujourd’hui. Ce levain qui fait la force (vertu) des saints.
    Je me surprend souvent à penser malgrès moi à ce passage de l’Apocalypse; « Parce-que tu es tiède, Je te vomis ! » quand j’assiste à la ste messe ds ma propre paroisse.
    Les chrétiens sont-ils devenu des Gentils ?
    Très gentils Gentils, sociaux, conformistes et …tièdes.
    Le réveil risque d’être brutal !
    amitiés,
    JB

  4. Jean-Baptiste Maillard

    A JB : Vous êtes très probablement un membre de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X. Pourquoi ne pas afficher tout de suite la couleur ?

    Malheureusement, voici en quoi consiste votre « repli », conséquence de ce qui vous a conduit à quitter l’Eglise catholique, et par la même occasion à vous retrouver exclus de toute activité catholique.

    1. Vous sous-entendez que la tradition, c’est à dire pour vous la messe en latin, porte plus de fruit. Votre intégrisme – non inéluctable – vous interdit de penser qu’il peut y avoir aussi des saints avec la messe en français, dans le rite actuel. Or ces saints existent ! L’Eglise nous en donne et continuera de nous en donner !

    2. Pour vous, la seule vraie messe catholique est la messe en latin. Parlons-en, puisque vous m’en donnez l’occasion. Je sais que la messe en latin peut-être très belle, et très priante, je n’ai rien contre et heureusement. Mais vous êtes dans l’exclusivisme lirtugique. Vous êtes en particulier figés, bloqués, archeboutés sur la question de la concélébration. En réalité, on peut tout fait être attaché au rite ancien et vivre une communion avec l’Eglise de manière sacramentelle par la concélébration, puisqu’elle est signe privilégié de l’unité de l’Eglise aujourd’hui et de l’unique Seigneur présent dans le sacerdoce (c’est le cas dont vous parlez, à Toulon). Sur le plan doctrinal, un rite de l’Eglise ne peut pas être intrinsèquement mauvais. Cette proposition a été condamnée par le Concile de Trente et par la condamnation du Concile Pistoï sous Pie VI, inscrite dans le Magistère. L’Eglise ne pouvant donc pas produire des rites ou des lois intrinsèquement mauvais, la messe Paul VI est donc tout à fait valable, en elle-même. Ce n’est donc pas là qu’il faut chercher la source de certaines dérives. Vous parlez d’obéir à Benoît XVI. Alors pourquoi ne voulez-vous pas revenir dans l’Eglise et lui obéir vous-même lorsqu’il parle de cet non-exclusivisme liturgique ?

    Bref, je suis d’accord avec vous sur le besoin d’une liturgie digne, mais quelle qu’en soit la forme du rite. Revenez donc avec nous, venez participer à une messe latin dans une paroisse catholique. Rentrez à la maison ! Non, le siège de Pierre n’est pas vacant ! Nous avons besoin de vous pour évangéliser.

    3. Le Christ ne demande pas de « chercher l’or dans l’Eglise ». Il nous demande de chercher le royaume de Dieu : « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et tout le reste vous sera donné par surcroît » (Mt 6,34).

    4. Vous insinuez que les communautés nouvelles ne donnent pas de vocation, vous êtes bien mal informé. Oui, les chiffres parlent d’eux-même ! Il y a plein de vocations dans ces communautés. Et de plus en plus d’évêques en sont issus, comme récemment avec la nomination de Mgr Yves Le Saux, issu de l’Emmanuel. Cette communauté pourvoit environ 20% des séminaristes de France, sauf erreur de ma part. Ce n’est pas un hasard car leurs charismes sont justement l’évangélisation, la compassion et l’adoration (« les trois piliers » de la communauté).

    5. La vraie question n’est pas d’avoir de belles messes, mais c’est une condition à la mission première de l’Eglise, l’évangélisation. En effet, comment emmener des païens dans nos messes paroissiales si elles n’exaltent pas le sacré, la dimension du sacrifice et la présence réelle, si elles ne sont pas, finalement, un lien entre le ciel et les hommes ? La vraie question reste celle de l’évangélisation, ce pourquoi ce blog existe. La crise de l’évangélisation dans les années 70-2000 était le sujet d’origine de cet article d’Axel et Maud Lauriot Prévost, merci de ne pas trop s’en éloigner.

    Bon courage.

  5. JB

    Je ne comprend pas ce que vous dites.
    Je ne suis membre d’aucune comunautée.
    Catholique praticant en paroisse, je vois simplement année après années la situation se dégrader dans mon diocèse et ma paroisse. Tous mes amis ont quitté l’Eglise. J’ai l’impression que ce n’est plus qu’un club du 3eme age ou l’on ne parle ni de Jésus ni à Jésus!
    Je suis TRES déçu et je l’ai écris.
    Je ne reconnais plus la paroisse de mon enfance ! Et vous m’accusez d’intégrisme ?
    Je parle de tradition parce que si je ne connaissais pas le monastère du Barroux (dans l’Eglise) qui pratique le rite de st Pie V. J’aurrais moi aussi quitté le club !
    L’évangélisation qui m’a le plus touché (en profondeur); ce sont les sermons (qui sont de vrais enseignements) que j’y ai entendu et la lithurgie que j’y ai vécu. C’est tout.
    Les dévisseurs d’empoules exaltés ne me donnent en revanche aucune envie de leur ressembler.
    Pour évangéliser, (Je veux dire pour m’évangéliser) l’Eglise (le clergé) DOIT (m’)édifier. Voilà !
    Lire chaque semaine l’Angélus et la catéchèse du st Père Benoît XVI est ma nourriture, et mon désaroi est grand de voir qu’il n’a pas d’écho dans la bouche de mon évêque et de mon curé.
    Alors que notre saint Père Benoît XVI s’agenouille devant le st sacrement à 80ans passés, il n’y a pas de présence réelle dans la chapelle privée de mon évêque, ni de croix. Rien qu’une icone. On a aussi enlevé tous les crucifixs et les anciens tableaux dans l’évéché pour les remplacer par de l’abstrait moderne qui ne signifie rien d’édifiant.
    Mon évêque est un homme vraiment très gentils …avec qui on aurrait plaisir a jouer à la bellote.
    Que le Seigneur bénisse !

  6. Jean-Baptiste Maillard

    A JB :

    Si vous n’êtes pas intégriste, vous semblez en tout cas en être très proche, puisque vous avez signé de votre nom (et non pas de vos initiales) une pétition en ligne sur un site de la Fraternité Saint Pie X demandant pas moins que le retrait du décret d’excommunication les concernant !

    Je vous cite : « Oui, notre petit groupe de prière (9 personnes) offriront un chapelet (jeudi 11 décembre 2008) pour obtenir par l’intercession de Notre Dame le retrait du décret d’excommunication« .

    Eh oui, on apprend beaucoup de choses avec Internet. 😉

  7. JB

    à Jean-Baptiste Maillard :
    Oui nous prions, ma famille avec un couple d’amis pour l’unité des catholiques, entre autres intentions …et comme vous le voyez nous avons répondu à une chaine de prière.
    Faut-il croire que ces gens-là sont plus ouvert d’esprit que vous ne semblez l’être ? (puisqu’ils nous appellent à la prière pour eux)
    +

  8. TOCCO

    Je suis en Côte d’Or près de Dijon. Mais en vous lisant attentivement. Je sent de grandes souffrances et de méconnaissance réciproque. Je trouve que l’on devrait retrouver le sens que Dieu à dit à Jean XXIII. « Pierre tu dors » Il demanda l’ouverture d’un concile. Vatican II s’ouvrit de l’air frais entra dans l’Eglise. En regardant et écoutant le clergé de France. En lisant l’histoire de France. Je comprend mieux comment ont est arrivé là aujourd’hui. Ainsi pour nous personnes handicapées, pourquoi cette exclusion dans l’histoire. En laissant de côté les pauvres, l’Eglise c’est éloigné de sont Seigneur, qui le premier c’est fait pauvre dans un enfant. Aujourd’hui il n’est pas bon d’être pauvre dans la société. Sachons être Parole Vivante pour tous se qui nous entoure. Moi avec mes services à l’aide humaine, ce qui vienne me voire, dans les lieux que l’ont m’invite, dans foi et lumière. Bref l’évangélisation, comme tu le dits si bien commence par nous même. Moi aussi je me nourrit par internet. Tout en étant solidaire de me frères dans ma prière quotidienne. Car je pense que l’évangélisation avant d’être virtuelle doit être humaine. Car dan l’évangile Jésus ne cesse de rencontrer les personnes. Amitié Angélo

  9. françois

    Cet article me semble à la fois lucide et charitable.
    Dommage que ses auteurs ne l’aient pas proposé à La Croix (à moins que ce journal n’en ait refusé la publication, même sous une forme abrégée dans un courrier ddes lecteurs…)

    Pour plus de clarté, pourquoi ne pas citer de larges extraits de cette tribune, en citant son auteur? Ce ne serait tout de mêmea pas de la diffamation…

  10. beniouioui

    Nous en revenons toujours au débat des anciens, des modernes et des post-modernes qui corrigent les erreurs des modernes…
    L’Eglise s’écharpe parce qu’elle vit une période compliquée où le relativisme et l’individualisme ont caché l’illumination de la foi.
    Peut-être certains prélats ont-ils plongé trop vite dans ce relativisme et cette peur du prosélytisme et ont-ils mis dans un même panier prosélytisme et évangélisation, deux choses pourtant si différentes.
    Peut-être aussi ont-ils oublié le Jésus rebelle des Evangiles et sont-ils devenus de drôles de chantres d’une inculturation dans une société qu’il fallait au contraire titiller.
    Peut-être enfin ont-ils été un peu effrayés (à raison parfois) par des communautés naissantes, peu structurées, quelques fois fouillis voire dangereuses. Mais elles ont changé, se sont stabilisées et apportent un chemin à ne pas négliger dans une société en mutation. Elles touches l’individu esseulé là où il est, avec une approche nouvelle et un message respectueux du dogme.

  11. esperedansles

    Abonné à la Croix je n’ai pas gardé le journal du 8 nov et ne me rappelle pas cette intervention d’évêque. Pourrait-on nous l’adresser par commentaire ici ou autre support électronique?
    Moi je veux garder à priori, un certain présupposé de bienveillance pour l’opinion exprimée par ce successeur des apôtres!
    Dans la vie de St-Paul, on voit qu’ il s’est opposé « plusieurs fois aux autres apôtres: une fois pour raison doctrinale à Pierre, pour le fait de manger entre Juifs et gentils, une autre fois à Barnabé qui voulait emmener Jean-Marc, raison circonstancielle et donc secondaire. Dans l’affaire qui nous concerne, il faut éviter de systématiser et donc d’opposer ceux qui auraient entèrement raison et les autres: le débat est-il utile aujourd’hui sur les erreurs passées entre 70-90? ou bien plutôt sur les erreurs posssibles de notre siècle actuel? Il semble que l’on doit pouvoir accepter à la fois le centre missionnaire de Lyon avec sa Pop-louange, et d’autres moyens missionnaires moins tambourinants: « car qui n’est pas contre moi est pour moi »

  12. françois

    mis à part le site de La Croix, vous pouvez trouver l’original de cet article sur France Catholique du 27 décembre, actuellement en ligne.
    Malheureusement l’appel de note qui donne la référence de La Croix ne renvoie à rien.

  13. Damien

    Le passage du témoin. François Blondel,évêque de l’Ardèche, à Viviers

    La Croix 8/11/2008

    En annonçant le décès de Mgr Marius Maziers, ancien archevêque de Bordeaux, le 18 août, La Croix citait l’un de ses derniers textes : « Certains sont tentés de rendre le Concile responsable de la crise qui secoue l’Église en même temps que le monde. Pour ma part, au contraire, je lui suis reconnaissant de m’avoir préparé à vivre ma foi et à en témoigner dans une période de mutation, d’insécurité, où le monde est à la recherche, tâtonnante et douloureuse d’un nouvel équilibre, d’une nouvelle civilisation. »

    Je peux apporter le témoignage que cette conviction n’était pas, pour lui, récente. Je me suis souvenu d’une rencontre entre évêques et représentants des prêtres du Sud-Ouest, en mars 1979 à Martillac. J’y ai retrouvé le P. Maziers, son sourire, sa foi, sa sûreté dans les échanges. Nous nous étions mis devant ce que beaucoup appelaient « la crise » : départs de prêtres, diminution des pratiquants et des militants, pénurie des vocations, contestations diverses. Nous avions préféré appeler cela un passage, une pâque. Le passage était rude, profond, lourd.

    Déjà, bien sûr, on s’interrogeait : comment cela peut-il se faire, quelques années à peine après un Concile vécu comme une promesse de fécondité ? Et déjà, nous faisions jouer, selon les termes que Benoît XVI emploiera devant la Curie sur l’interprétation du Concile, l’herméneutique « de la réforme » dans la continuité ou celle « de la rupture » (1).

    Je reprends mes notes. Le Concile avait-il injecté le virus du mal ? Quelques-uns le pensaient. Nous, nous cherchions où seraient, dans ses textes et ses propositions, l’hérésie, le poison, l’erreur et nous ne le voyions pas. Donc la difficulté ne venait pas de là. Il fallait chercher autre chose. Nous avons pointé une attitude inquiétante. Certains noircissaient à plaisir l’Église qu’ils appelaient avec un profond dédain « préconciliaire » ; cela leur servait, croyaient-ils, de justification suffisante pour des projets plus ou moins aventureux. Combien de fois avons-nous entendu le jugement sommaire et définitif sur « la structure pyramidale de l’Église », pour exiger telle ou telle rupture ! Outre le manichéisme facile, cette attitude faisait une erreur fondamentale : le Concile avait été convoqué dans une Église plutôt en bonne santé, généreuse, apostolique.

    Autre remarque : pendant toutes ces années, quoi qu’on dise, le Concile avait été largement présenté dans les diocèses par une multitude de sessions, de conférences. Et la continuité de sa doctrine avec la tradition de l’Église avait été abondamment soulignée : renouveaux biblique et liturgique, démarche missionnaire, collaboration laïcs-prêtres… Tous les conférenciers de l’époque peuvent témoigner que 80 % des prêtres, à la fin des sessions, disaient : « Il y a trente ou quarante ans que nous sommes dans ce mouvement », et sortaient rassurés. Trop peut-être : on voyait naïvement un développement lisse, un progrès spontané… Et voilà que cela ne fonctionnait pas. Et nous étions déstabilisés.

    En fait, oui, il y avait un passage à faire, un déplacement. La conclusion s’imposait. Il y a un tournant de civilisation, il y a un tournant de culture. Un monde s’efface. C’est un moment difficile. Le Concile a été providentiel pour nous permettre de nous y situer, d’y faire retentir la voix toujours neuve et contestatrice de l’Évangile et de la tradition de l’Église, d’y annoncer le salut de Jésus et l’espérance chrétienne. Vatican II ne nous a pas été donné pour éviter ce passage, pour nous éviter de chercher, pour nous situer au-dessus de la vie. Le Seigneur nous situe dans ce monde en mutation, il nous y envoie, Il nous donne courage et lumière.

    C’était, je crois, la conviction du P. Maziers. Il voulait avancer avec son peuple, avec ses prêtres.

    Aujourd’hui, nous sommes encore dans ce moment de l’histoire. Le passage continue. Obscur parfois, lent. Même si se dessinent des lignes plus sereines dans nos communautés, et que les fondamentaux de la foi sont redits avec force et clarté : la Parole de Dieu, intelligence de l’ultime et contestation du péché, les sacrements du salut et la prière, la présence au monde dans un rapport de collaboration mais aussi de différence.

    Nous nous situons en continuité, pas en rupture. Au nom de quoi demander « une réforme de la réforme » ? Il s’agit de tenir debout dans ce monde en croyants. De passer ensemble – prêtres, religieux (-ses), laïcs, jeunes et vieux, citadins et ruraux – sur l’autre rive et de nous y recevoir du Seigneur, toujours les mêmes et cependant nouveaux. Le passage est long, mais l’espérance ne déçoit point.

    Attention cependant à ne pas tomber dans les tentations diagnostiquées en 1979. Revendiquer avec hauteur un droit d’inventaire, supprimer des décisions du Concile toute réforme, soupçonner quelque poison caché. On ne peut se situer dans une continuité que si l’on est en marche. Noircir à plaisir la « génération précédente » – c’est-à-dire, aujourd’hui, non plus celle d’avant 1965, mais celle qui a été en responsabilité de 1975 à 2000 – est un peu facile : serait-ce une « génération mauvaise », marquée de laisser-aller, de négligence intellectuelle ? En tout cas, ce mauvais procès est insuffisant pour justifier les solutions dites nouvelles que certains promeuvent. La magie du « nouveau » continue à fonctionner, parfois.

    Père Maziers, je crois qu’il est bon et juste de nous situer dans votre continuité, dans votre amour et votre patience pastorale, dans votre attachement à la société à laquelle nous appartenons et sommes envoyés. Quelques jours après l’annonce de votre décès, La Croix rappelait l’anniversaire de la mort de Paul VI, souhaitant que ce ne soit pas un « pape oublié ». Père Maziers, vous n’êtes pas un « évêque oublié ». Merci.

  14. alex LP

    Nous n’avons voulu en rien personnaliser le débat : c’est pourquoi nous ne citons pas l’auteur de la tribune de LA CROIX. C’est uniquement l’occasion pour nous de rebondir sur un débat plus vaste et de poser une problématique. Et tout à fait d’accord pour ne pas opposer les expériences : il s’agit de respecter des pastorales « classiques » mais d’encourager aussi la nouveauté sans d’en méfier a priori; il y a plusieurs demeures dans la maison du Père : bien sûr. Mais chaque pastorale doit être discernée et évaluée au regard du mandat confié par le Christ à son Église. Vu cette période 70-90 si grave pour l’Église, il ne serait pas selon nous adulte et ni responsable de dire « circulez, y’a rien à voir » ! Même avec la miséricorde de Dieu, nous aurons à rendre compte des talents et du mandat reçu. N’ayons pas peur de nous regarder en Vérité ! Et la question se pose ou se posera de la même manière pour les Chachas, la Pop Louange ou les Tradis.

  15. esperedansles

    L’article de Radcliffe O.P. dans la Croix de ce jour éclaire comment débattre dans l’Eglise, sans se séparer du tronc:

    http://sylvain-nice.over-blog.com/a
    L’aspect collégial qu’il veut prôner pour le gouvernement de l’Eglise est-il le plus adéquat et donc à développer? à moins que sa proposition corresponde mieux à la pratique « démocratique  » de l’ordre dominicain et ne soit pas transposable ailleurs?

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