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Pour Benoît XVI, l’évangélisation est un remède à la violence

En recevant la nouvel ambassadeur du Salvador près le Saint Siège, Benoît XVI a préconisé l’évangélisation comme remède à la violence, mais aussi contre la pauvreté, les sectes et la drogue qui causent « tant de destructions, surtout parmi les jeunes ». Il a invité les Salvatoriens à devenir des instruments de réconciliation par leur témoignage de disciples et missionnaires du Christ.

« Les liens étroits qui unissent le peuple salvadorien à la chaire de Pierre ont une longue tradition, et il est impossible de les séparer de l’histoire et des coutumes de cette terre bénie » a-t-il dit lundi matin au nouvel ambassadeur du Salvador près le Saint-Siège, Manuel Roberto López Becerra. « L’Eglise au Salvador, depuis sa compétence spécifique, a la tâche de promouvoir avec indépendance et liberté, le bien commun dans toutes ses dimensions et de favoriser les conditions de développement intégral des hommes et des femmes. En évangélisant et rendant témoignage de l’amour de Dieu pour tous les hommes sans aucune exception, elle devient un élément efficace pour l’éradication de la pauvreté et un aiguillon vigoureux pour lutter contre la violence, l’impunité et le trafic de stupéfiants qui ont causé tant de destructions, surtout parmi les jeunes. La communauté ecclésiale, elle aussi, doit se sentir concernée lorsque beaucoup n’arrivent pas à avoir une existence digne ou un travail et se voient contraints d’émigrer hors de leur patrie. »

« De la même façon, a poursuivi le pape, il serait étrange que les disciples du Christ restent neutres face à la présence agressive des sectes qui apparaissent comme une réponse religieuse facile et confortable, mais qui, en réalité, sapent la culture et les habitudes qui, depuis des siècles, ont construit l’identité salvadorienne, obscurcissant la beauté du message évangélique et craquelant l’unité des fidèles autour de leurs pasteurs ».

« Il est consolant, a ajouté Benoît XVI, de voir l’effort de votre pays dans l’édification d’une société toujours plus harmonieuse et solidaire, avançant sur le chemin ouvert par les accords signés en 1992 qui conclurent une longue lutte intestine que vécut le Salvador, terre d’énormes richesses naturelles venant de Dieu et qu’il faut conserver et protéger à tout prix afin de pouvoir les transmettre dans toute leur vigueur aux nouvelles générations. »

« Le peuple salvadorien trouvera une grande joie, dans un esprit de sacrifice et de labeur, si le processus de paix se confirme quotidiennement et si les décisions tendant à favoriser la sécurité citoyenne sont mises en œuvre. C’est pourquoi, je demande au Tout-Puissant que vos compatriotes se voient offrir l’aide nécessaire pour renoncer définitivement aux causes d’affrontements, en remplaçant les inimitiés par de la compréhension réciproque et par la sauvegarde de l’intégrité des personnes et de leurs biens. »

« Pour arriver à cette fin, il faut préciser notre conviction que la violence ne résout rien mais ne fait qu’empirer les choses, et conduit à une impasse. La paix, au contraire, est l’aspiration de tout homme digne de ce nom. Comme don du Sauveur, elle est aussi un devoir auquel tous doivent coopérer sans hésitation, trouvant pour cela en leur Etat, un solide protecteur à travers ses dispositions juridiques, économiques et sociales pertinentes, ainsi que des forces de police et de sécurité adéquates qui veillent sur le respect de la légalité pour le bien-être de la population. Dans ce dépassement, vous trouverez toujours la main tendue des fils de l’Eglise que j’exhorte vivement pour qu’avec leur témoignage de disciples et missionnaires du Christ, ils s’identifient chaque jour davantage à lui et le supplient de faire de tout salvadorien un instrument de réconciliation. »

Source : VIS

Apéro-Evangile-géant : des chrétiens invitent les non-chrétiens

Demain soir vendredi à 19h, un apéro géant d’un nouveau genre est annoncé à Paris, à Lyon et en Avignon. Plusieurs milliers de jeunes sont attendus. La nouveauté radicale de cet apéro géant : ne sont les bienvenus ni alcool, ni drogue, ni téléphone portable, ni connexion web. En revanche, on demande d’apporter si possible une Bible ou un Evangile. Une seule ambition, pour les organisateurs : la liberté. Et bien sûr, que cette sortie soit comme une immense évangélisation de rue.

« Nous sommes concernés à titre personnel ou dans notre entourage par les conséquences désastreuses d’une addiction, déclarent-ils. Nous voulons simplement témoigner d’un mode vie alternatif, d’une consommation responsable, du bonheur d’être ensemble tout simplement, sans excès, sans artifices et sans provocations ».

Choqués par les débordements qui ont conduit à la mort d’un jeune à Nantes en février dernier, inquiets par d’autres initiatives plus désireuses de confrontation que de vivre ensemble, ils se déclarent de la « génération JMJ, 18-35 ans, pèlerins de l’espérance, chrétiens de toutes confessions, bien dans notre foi et heureux de la partager ».

Ils se dotent aussi d’une « charte verte » : « respect de soi (ni drogue, ni alcool), des autres (recherche de l’harmonie), respect des lieux qui nous accueillent (nous rendrons la place propre) ». Selon la même charte, il s’agit clairement d’une nouvelle évangélisation des 18-35 ans. Cet apéro vert veut en effet montrer que l’homme ne se nourrit pas seulement de pain, qu’il ne s’abreuve pas seulement d’alcool mais de la Parole de Dieu, de « cette vérité qui nous rend libres ».

Les non-chrétiens sont donc invités à venir pour poser leur question sur Dieu, la foi, l’amour… Et les catholiques, à venir en témoigner : avis aux amateurs !

Date : Vendredi 10 septembre 2010 à partir de 19h
Lieux : Parvis Notre Dame à Paris – Place Saint Jean à Lyon – Place du palais des Papes à Avignon

Pages Facebook de l’évènement :
à Paris
à Lyon
en Avignon

Pour Thimotée

Thimotée, ce n’est pas son vrai nom, vous le comprendrez. Thimotée, c’était un jeune homme comme d’autres, vous savez. Un jeune homme d’aumônerie, un jeune homme musicien, un jeune homme avec des copains, des flirts, des doutes, mal à l’aise dans son corps, que j’avais rencontré, qui était devenu un ami. Je le voyais parfois, je lui parlais de l’amour de Dieu pour lui, je lui disais que la vie, ça valait vraiment le coup d’être vécu. Je lui parlais même de l’action de l’Esprit en lui, il avait vécu des trucs chouettes, il avait commencé à relever la tête. Il avait des doutes plein la tête, mais nos conversations, souvent, au téléphone, remettaient peu à peu les choses d’aplomb, ça prend du temps, d’apprendre à s’accepter, de découvrir la foi, de s’épanouir. Thimotée a changé de région, et il est tombé sous d’autres influences.

D’abord, la drogue, avec ces jeunes comme lui qui dealent pour se payer leur propre dose, et qui répandent ces conneries putrides comme quoi, ça fait pas mal, on arrête quand on veut, y’a pas d’accoutumance. Sauf que dans une tête d’ado, c’est un Iroshima parfois, « boum », toutes les pousses d’espérance, de joie, de foi, de volonté, rasées au ras du sol, et le « bof » qui s’installe et remplace la vraie vie. Et puis, des frères cathos très « dans le siècle », genre Dieu n’a que nos mains, comment veux-tu qu’Il puisse s’intéresser à toi, ah, ah, les charismatiques, la nouvelle évangélisation, et les groupes de prière, ah, ah, une quête identitaire pour jeunes tarés. Ah, ah, bravo les gars, super drôle, le coup du petit jeune qui perd la foi, qui abuse du chichon, et qui, à pas vingt ans, se jette d’un pont.

Ah, ah. Oui, vous avez bien fait de l’éloigner de Dieu, critiquer ces temps de louange où il reprenait vie. Ah, ah.

Sauf que c’est pas bien drôle de suivre un jeune cercueil, de chialer comme un môme, de se dire que cette vie-là aurait peut-être pu être sauvée. Je vous passe toutes les heures à se prendre la tête genre « mais qu’aurais-je pu donner de plus ? »

Certains semblent oublier qu’il n’y a pas sur Terre que des grands intellectuels, qui eux peuvent se permettre de gloser sur le niveau du symbolisme dans les sacrements, se moquer de la louange et conchier la mission de rue. Je ne sais pas quelle est leur nourriture, je ne sais même pas comment on peut durer en remettant tout en cause, tout le temps, et ce cynisme !

Je m’en fous de passer pour un taré, d’aimer Jésus, Marie, le pape et la nouvelle évangélisation. Car je sais que des Thimotée, il y en a plein. S’il t’arrive de te demander pourquoi tu serais appelé à témoigner, à répandre l’amour de la Bonne Nouvelle, et la Bonne Nouvelle de l’Amour, je t’en prie, pense à Thimotée. Il t’attend au coin d’une rue, dans un squat, sur la plage. Il a peut-être bonne allure, le rire clair et le look surfer. Mais peut-être, au-dedans de lui, tout ce qu’il est se meurt. Peut-être, la parole, le regard échangé, le sourire, le témoignage, vont aider à briser la gangue qui lui broie les entrailles, la nuit, quand il est seul. Peut-être, la louange, prier pour lui, discuter avec lui, ça va remettre en route son chemin de vie. Ca vaut dix-mille échecs, cent discours méprisants de grands penseurs, ça vaut même de se faire cataloguer comme des abrutis épris de fusionnel en quête identitaire, mais je t’en supplie, par pitié, par amour, et par charité, n’aie pas peur d’évangéliser !