« L’évangélisation, essence de l’Eglise »

Pour mieux comprendre ce qu’est l’évangélisation, nous reproduisons ici une – longue – intervention de Mgr Jean-Marie Le Vert, évêque auxiliaire de Meaux, pour la recollection d’Eglise en Actes à Melun, le 13 mai 2007.

« L’EVANGELISATION, ESSENCE DE L’EGLISE »

Les communautés chrétiennes, d’après toute la Tradition de l’Eglise, expriment leur foi à travers trois points qui ne peuvent exister les uns sans les autres : la prière, la charité et la mission. Et c’est plus spécialement insister sur ce dernier point que porte notre rencontre. En effet, je suis de plus en plus convaincu que notre premier rôle en ce temps de notre histoire est de proposer l’Evangile de la vie et du salut de Dieu. Le Père nous a envoyés son Fils pour cela, et c’est notre mission prioritaire que de témoigner de cette volonté d’amour de Dieu pour l’humanité. Mais un tel objectif nous semble bien difficile. Et après tout, qu’est-ce que c’est, évangéliser ? Pour répondre à cette question, nous partirons des Actes des Apôtres et de textes du Magistère. Mais auparavant, sans doute est-il bon de rappeler pourquoi il faut évangéliser.

1 – POURQUOI EVANGELISER ?

La réponse à cette question est basée sur la foi. Nous croyons, parce que Dieu nous l’a révélé, que le Christ est le seul Sauveur de l’homme, et qu’il veut amener tous les êtres humains à la rencontre avec son Père, qui est le bonheur plénier de l’homme. Ce cadeau de Dieu, que nous avons reçu par grâce, nous ne pouvons pas le garer pour nous-mêmes. Et le Christ, avant son retour vers le Père, nous en a même fait un commandement : « Allez, de toutes les nations faites des disciples ». Pour nous chrétiens, il est donc grave que certains ne croient pas au Christ, puisque c’est le bonheur qui en dépend. Et peut-être que, trop habitués par une fausse notion de tolérance, nous pouvons penser qu’il suffit que ceux qui nous entourent soient gentils et qu’ils fassent le bien autant qu’ils le peuvent, et qu’alors il n’est pas si nécessaire que cela d’être disciple de Jésus. Mais si cela était vrai, la mort et la résurrection du Christ n’auraient plus aucun sens : il ne serait venu que pour certains d’entre nous, et non pour tous ! Oui, il est grave que des hommes et des femmes ne connaissent pas le Christ, qui est le Chemin, la Vérité et la Vie . Il est grave de ne pas avoir la possibilité de croire que Jésus est le bonheur de tout homme. Et être disciple de Jésus, ce n’est pas simplement faire le bien et suivre des valeurs même évangéliques. C’est suivre, adhérer à la personne même du Christ, c’est l’aimer en croyant qu’il est le Fils de Dieu, vrai Dieu et vrai Homme, Sauveur du monde, et nous laisser mener par lui vers son Père dans l’Esprit.

Cela veut donc dire que pour nous, toutes les religions ne se valent pas, que nous croyons que la foi catholique est celle qui mène le mieux vers le Seigneur, ce qui est logique, puisque nous continuons à la suivre. Si nous ne croyons pas que c’est ce qu’il y a de meilleur pour l’homme, pourquoi y rester ? Et c’est tout cela que nous voulons annoncer et proposer dans l’Evangélisation. Le proposer et non l’imposer, ce qui fait toute la différence avec le prosélytisme. Tout être humain est libre de suivre Jésus ou non. Mais si personne ne lui dit rien sur Jésus, comment peut-il être libre de choisir, puisqu’il ne le connaîtra pas ? Comment être libre si on n’a pas le choix ? Et comment avoir le choix si on ne connaît pas ? Evangéliser, c’est aussi rendre l’autre plus libre. Le Christ nous a dit que la Vérité nous rendra libres. Et il est la Vérité. Le premier don, le plus grand don que nous pouvons faire à ceux que nous rencontrons, c’est de leur annoncer, de leur faire connaître Jésus. Etre chrétien, c’est ne pas garder le cadeau de Dieu pour soi tout seul. Il faut en être convaincu, pour pouvoir ensuite comprendre ce qu’est l’Evangélisation, ce que nous allons maintenant aborder.

2 – LES ACTES DES APOTRES

Dans les Actes des Apôtres, donc dans l’histoire de l’Eglise naissance et de la première évangélisation, on découvre deux choses fondamentales : tout d’abord que le plus grand risque de l’Eglise est l’extinction de l’esprit missionnaire ; les premiers chrétiens en avaient très conscience ; ensuite que l’évangélisation dans les Actes n’est pas théorique, mais profondément concrète. Ainsi, par exemple, les Actes nous montre que celui qui évangélise est toujours envoyé et qu’un chrétien n’est jamais isolé, qu’il fait partie d’une communauté. Puis les Actes nous donnent les caractéristiques de cette communauté : le partage, la joie, l’accueil, la simplicité de cœur, une seule âme et un seul cœur, pas de division ni de peur.

Et de plus, on s’aperçoit que les chrétiens des premiers temps vivaient d’une manière qui sortait de l’ordinaire, au point que cette façon de vivre posait question. Ce qui veut dire que l’on n’est pas d’abord chrétien puis témoin ou évangélisateur, mais que l’on est les deux en même temps. Tout cela pour dire que ce que nous découvrons dans les Actes, c’est que la première communauté ne se constitue que dans le but d’annoncer le Christ. Voyons maintenant ce qu’en dit les textes de l’Eglise.

2 – LES TEXTES DU MAGISTERE DE L’EGLISE

Quand on relit aussi les textes du Concile Vatican II, ou plus récemment les exhortations apostoliques ou encyclique de Paul VI, « L’évangélisation du monde moderne », et de Jean-Paul II, « Christi fideles laïci » et « Redemptoris Missio », on y découvre une affirmation capitale : « Evangéliser, c’est la grâce et la vocation propre de l’Eglise, son identité la plus profonde : elle existe pour évangéliser » . L’Eglise n’est donc pas là d’abord pour le confort de ces membres, mais pour l’annonce de l’Evangile. La communauté chrétienne n’est donc pas un groupe simplement tourné sur lui-même ; au contraire, elle doit être tournée vers l’extérieur. Ainsi, on peut dire qu’une part de notre vie chrétienne n’est pas mise en œuvre que si nous accomplissons cette mission d’évangélisation ; à contrario, il faut admettre que si nos communautés n’accomplissent pas cette mission, elles ne vivent pas complètement l’évangile, et qu’une église qui n’évangélise pas est une église qui va mourir.

3 – LA PRIORITE DE L’EVANGELISATION

Aujourd’hui comme hier, la même question donc nous est posée : comment réalisons-nous ce qui est dit dans les Actes, concrètement, alors que nous vivons en Europe au XXI° s. à peu près la même situation que l’Eglise primitive (raréfaction de la foi, perte du sens du spirituel… sauf que le chemin est déjà tracé) ? Comment nos paroisses, nos aumôneries, nos communautés ecclésiales correspondent-elles aux caractéristiques décrites dans les Actes ? Notre façon de vivre pose-t-elle question aux autres, et comment la revivifier ? Pour répondre à cette question, on pourrait se contenter des bonnes formules rassurantes de l’évangile sur le ministère pastoral et sur l’évangélisation :

• « l’un sème l’autre récolte » : mais peut-on dire qu’avant nous, personne n’a semé ?
• « les serviteurs inutiles » : mais on n’oublie le début de la phrase : « quand vous aurez fait tout ce que vous devez faire » ;
• « le petit troupeau » : mais le mot « petit » se réfère-t-il nécessairement et toujours au nombre ?

Il nous faut donc retrouver cette intuition fondamentale de notre foi et l’enseigner à ceux dont nous sommes chargés : l’exigence commune d’être évangélisateur, de façon à ne pas attendre que ceux qui sont loin du Christ vienne jusqu’à nous, ni même prétendre que le prêtre ou quelques laïcs aillent les voir, mais bien réaliser l’évangile : « Chemin faisant, annoncez que le Royaume de Dieu est proche ». Chemin faisant, c’est-à-dire en faisant les choses que l’on fait quotidiennement, là où nous sommes, sans nous inventer des missions ou des situations extraordinaires. Ce qui veut dire que l’évangélisation est une évangélisation de proximité, par cercles concentriques. Je ne pars pas dans le but d’évangéliser, mais j’évangélise dans ma vie quotidienne, en saisissant toutes les occasions. L’Esprit Saint fait le reste. Aujourd’hui, il est terrible de constater que quand quelqu’un a une Bible avec lui ou parle de Jésus, on le prend systématiquement pour un témoin de Jéhovah ! Notre société n’est plus chrétienne depuis longtemps. C’est pour cela que Jean-Paul II, en mars 1983 (cela fait déjà 24 ans !), a lancé la nouvelle évangélisation, en soulignant qu’elle devait être « nouvelle dans sa ferveur, nouvelle dans ses méthodes, nouvelle dans son expression ». Elle est nouvelle aussi parce que l’homme a changé…

4 – LES POINTS COMMUNS A TOUTE « METHODE » D’EVANGELISATION

Quand on regarde toutes les formes d’évangélisation depuis le début de l’Eglise, on retrouve plusieurs constantes :

1 – l’évangélisation vue non pas comme un programme pastoral ou une méthode, mais comme un style de vie : comprendre que l’évangélisation n’est pas une option dans la vie chrétienne, mais un commandement du Christ et quelque chose qui nous fait vivre dans notre baptême ;
2 – la valorisation des relations humaines normales, qui existent déjà (proximité), en étant particulièrement attentif dans les temps modernes, à ceux qui ont reçu le baptême mais qui n’en vivent pas vraiment ;
3 – l’accompagnement, à plusieurs niveaux, de ceux qui veulent cheminer vers le Christ (accompagnement lointain et personnel, puis par un groupe, puis plus proche…) ;
4 – la formation permanente des fidèles, en particulier des responsables. Sans doute pouvons-nous vérifier nos actions pastorales à la lumière de ces quatre critères.

5 – L’EVANGELISATION DANS LES RELATIONS DE PROXIMITE NORMALES : LES 7 ETAPES

Nos relations proches peuvent se diviser aujourd’hui en quatre grandes catégories de personnes : les parents, les voisins, les collègues de travail, ceux qui partagent les mêmes centres d’intérêt. Les lieux fréquentés habituellement sont en effet les plus favorables pour annoncer le Royaume des Cieux, parce qu’ils sont le cadre des relations stables et approfondies. Il n’y a pas lieu de provoquer des occasions, il suffit de saisir celles qui se présentent. On ne s’invente pas de relations nouvelles ; on évangélise celles que l’on a déjà. Et c’est ainsi que l’on découvre, en reprenant par exemple les Actes des Apôtres, que tout processus d’évangélisation se déroule en sept phases, où la prière est permanente :

1 – La prière : dans le premier temps de toute évangélisation, il y a toujours la prière pour ceux qui sont proches. Il y a un regard nouveau porté sur eux, ne serait-ce déjà en s’apercevant qu’elles sont là, régulièrement, dans la vie de l’évangélisateur. Il y a aussi le choix de personnes plus particulières, discernée comme plus aptes sur le moment à recevoir l’Evangile (cela a été vrai, par exemple, pour l’appel des premiers apôtres, où c’est André qui amène son frère Pierre à Jésus, Philippe qui va chercher Nathanaël…). C’est à ces personnes que le message évangélique sera proposé ultérieurement. Auparavant, elles vont parcourir tout un cheminement vers l’amour du Christ.

2 – Le service : c’est le grand secret que nous avons appris de Jésus lui-même : « Le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir ». Celui qui se sent l’objet d’une attention, d’un amour désintéressé et sans mesure, se demandera : « Quelle est la raison qui pousse cette personne a agir ainsi envers moi » ?

3 – Le partage : le frère dont la confiance a été gagnée par l’amour peut s’ouvrir à l’Evangile grâce au pont d’amitié qui a été construit par le service. A ce moment, il est possible de partager avec lui un témoignage de vie chrétienne, lui dire quelle a été l’expérience chrétienne d’être des hommes sauvés, et la place que Jésus occupe dans la vie de l’évangélisateur. Celui-ci témoigne en fait « du peu de Jésus qu’il a rencontré ». C’est par exemple la rencontre de l’infirme avec Pierre, ou avec Corneille.

4 – L’explication : le fait de partager notre expérience sur Jésus entraînera forcément des questions et des réactions, parfois négatives, auxquelles nous devrons répondre. Dans cette phase avancée de l’approche, on s’aperçoit qu’il faut avoir une grande sensibilité, de la patience, et de la charité, pour aider l’évangélisé à dépasser les préjugés, les hésitations et les peurs sur la Dieu, la foi, l’Eglise, les prêtres, les chrétiens… On en a un exemple remarquable dans le dialogue de Jésus avec la Samaritaine, ou de celui de Philippe avec l’Ethiopien .

5 – L’envoi : le moment suivant est une annonce plus explicite : « Ce même Jésus, qui d’abord m’a aimé et m’a sauvé, t’aime également et est en train de te sauver ». C’est l’invitation à confier sa propre vie au Christ et à s’engager envers Lui. C’est la phase la plus délicate du processus d’évangélisation, où il est proposé à ce frère d’entrer dans une autre forme de pensée, et à commencer de rejoindre et de rencontrer d’autres croyants (ex : le discours de la Pentecôte ).

6 – L’entrée dans un premier groupe de croyants : à un moment, il faudra faire rencontrer à cette personne d’autres croyants, pour qu’il se rende compte que nous ne sommes pas seuls de notre espèce, mais que d’autres comme nous, vivent de cette foi en Jésus. Ces autres croyants d’ailleurs pourront parfois lui apporter d’autres choses sur la foi, puisque nous sommes complémentaires et qu’aucun de nous ne peut présenter la plénitude du mystère évangélique. Mais pour que cette étape existe, encore faut-il que nous ayons nous-mêmes partagé notre effort d’évangélisation avec d’autres amis chrétiens, que nous leur ayons demander de porter celui que nous accompagnons dans la prière, que nous ayons parlé de lui, afin qu’il ne soit pas un étranger pour eux. C’est là, encore une fois, où la communion fraternelle, la confiance mutuelle sont tellement importantes dans une communauté ecclésiale. Et quand celui a qui nous avons parlé du Christ entre en contact avec un tel groupe de croyants, il doit s’apercevoir qu’il est attendu et désiré, qu’il est déjà un frère, car depuis longtemps, l’Eglise à travers ce petit groupe prie pour lui et a soutenu celui qui l’évangélisait. Se pencher sur le dernier est la méthode de Jésus. Et pendant ces rencontres, l’évangélisé peut alors sentir le besoin d’approfondir son propre engagement, de connaître la communauté, ainsi que son pasteur. Mais pour cela, encore faut-il que ce soit une réalité dans nos communautés ecclésiales, et donc que tous soient convaincus de cette nécessité de l’évangélisation. Cela rejoint l’affirmation que c’est en Eglise que nous évangélisons, et non pas seul, et que les responsables de communautés ont à former les fidèles sur ce point.

7 – L’entrée dans la communauté confessante : ce petit groupe de croyants fait partie d’une communauté plus large, confessante, dans laquelle chaque nouveau disciple trouve naturellement sa place. Ayant pris conscience des dons que le Seigneur lui a accordés, l’évangélisé veut, à son tour, servir. A ce moment-là, il est invité à passer du rôle d’évangélisé à celui d’évangélisateur.

6 – CE QUI NOUS FAIT LE PLUS PEUR : LA PRISE DE PAROLE DANS LE PROCESSUS D’EVANGELISATION

A. – Le partage

On comprend, en regardant ce processus d’évangélisation, que l’amour est la base de tout : c’est la clef qui ouvre le cœur de l’autre. Mais cela est exigeant, car cela suppose un regard et un amour nouveaux sur celui que l’on connaît déjà. D’autre part, notre style de vie devra être un témoignage, au point de poser question (comme dans les Actes des Apôtres).

1- Mais ce style de vie ne dit pas forcément le pourquoi, l’origine, la raison qui guident les gestes du chrétien. Dans l’évangile, on s’aperçoit que le style de vie de Jésus ne suffit pas ; il doit aussi parler. A un moment, il faut parler (Cf. Evangelii Nuntiandi : il faut une annonce claire de l’Evangile. Sinon, le témoignage de vie ne portera pas de fruits). D’où le partage de l’expérience personnelle que l’on a du Christ : comment allons-nous, nous qui avons une motivation plus forte, une expérience plus forte, allé au devant de personnes qui n’ont pas forcément très envie de sortir de leurs habitudes, qui ne sont pas forcément très motivées, pas très attirées…, pour leur dire : « nous avons quelque chose à faire ensemble, maintenant, tout de suite » ? Le principe de base de la communication, c’est quelqu’un qui dit quelque chose à quelqu’un. Si personne ne veut rien dire à personne, vos prêtres peuvent bien se démener tant qu’ils veulent avec vos EAP, le diocèse peut bien réfléchir à des tas de choses, vos évêques peuvent bien vous faire des tonnes d’orientations diocésaines, et le pape aller à l’autre bout du monde, il ne se passera rien ! Et donc il faut s’y mettre avec confiance, avec courage et avec joie.

2 – Pour cela, il n’est pas nécessaire d’être très savant, mais d’avoir rencontré Jésus. Encore une fois, on partage sur le « peu de Jésus que l’on a rencontré » (Cf. le paralytique descendu par le toit, qui est appelé à témoigner chez lui, ou le possédé de Génésareth).

3 – Mais la question qui se pose alors est comment préparer ce partage. Plusieurs éléments concrets, eux aussi tirés des attitudes de Jésus ou des apôtres :

• PRIER pour avoir des opportunités de partage, de parole, et savoir quoi dire.
• ECOUTER l’autre pour saisir ces opportunités, car ce qu’il dit est pour lui la chose la plus importante.
• SE PREPARER au partage non seulement par la prière et le service, mais aussi par la formation et l’enseignement, car le partage ne peut pas être superficiel. • CONNAITRE LES CONDITIONS qui facilitent le partage, et y être attentif : les joies et les peines, les grands changements de vie, bref ce qui préoccupe vraiment l’autre, afin de lui dire que dans ces moments-là, le Christ est présent et qu’un chrétien les vivre de manières très particulières. Jésus profite souvent de ces temps-là dans l’Evangile (ex : la Samaritaine, les noces de Cana, Zachée…)
• NE PAS JUGER celui qui nous fait l’immense confiance et le cadeau de se livrer à nous, même s’il le fait parfois de façon agressive. 4- L’insuccès est possible, parce que l’homme est libre et peut refuser Dieu. Parfois aussi parce que nous oublions que l’évangélisation est l’œuvre de l’Esprit Saint, et que ce que nous avons apporté à l’autre est simplement nous-mêmes. Il faut donc régulièrement demander à l’Esprit de faire son œuvre. 5- Que devons-nous partager ? L’expérience que nous avons faite de Jésus, et pas seulement ni d’abord le dogme ou la morale chrétienne. Car en donnant notre expérience, ce que nous disons ne peut avoir alors que l’accent de la vérité. Et le sommet du partage sera la joie de la rencontre avec Jésus.

B. – Les explications

L’étape suivant le partage est l’explication de la foi. Elle correspond à la phrase de Pierre, dans sa première épître : « Soyez toujours capable de rendre compte de l’espérance qui est en vous ».

• Ces explications doivent se faire sans jugement sur les difficultés ou les oppositions que l’autre veut bien nous dévoiler.
• Répondre à ces objections ou donner des explications simples, cela s’apprend. C’est pourquoi, au sein de l’Eglise, la formation a toujours été primordiale (ne serait-ce que par la catéchèse). Mais cette formation n’est pas seulement intellectuelle, mais aussi spirituelle, afin que le « savoir-faire » n’empêche pas le « laisser-faire » par l’Esprit Saint.
• Et pour donner ces explications, encore une fois, il n’est pas nécessaire d’être docteur en théologie. Les apôtres ne l’étaient pas ! Il ne faut pas non plus oublier que, là encore, l’Esprit Saint intervient dans les coeurs pour inspirer ce qu’il y a à dire : « Ne vous souciez pas de ce que vous aurez à répondre ; l’Esprit vous communiquera une sagesse à laquelle vos adversaires ne pourront répondre ».
• On voit aussi que le Christ n’explique pas souvent sa doctrine ; par contre, il dit ce que Dieu promet.
• Enfin, on sait bien qu’il n’est pas possible de répondre à tout, et qu’il faut être capable de s’arrêter devant le mystère.

7 – NOS COMMUNAUTES D’EGLISE

On n’évangélise pas seul, mais en Eglise. Et c’est pourquoi les évangélisateurs, puis les évangélisés, se retrouvent régulièrement dans une communauté confessante (ex : aujourd’hui, la paroisse, un service, un mouvement…). Les Actes le montrent fortement, en décrivant les premiers chrétiens comme « assidus à l’enseignement des apôtres, fidèle à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières » . Ainsi, toute communauté chrétienne est là pour permettre plusieurs choses : faire grandir dans l’intimité du Seigneur et dans l’amour réciproque ; donner et recevoir de l’aide ; approfondir sa propre identité de foi. Et la communauté chrétienne n’est pas un groupe simplement tourné sur lui-même ; au contraire, elle doit être tournée vers l’extérieur. L’Eglise n’est pas là d’abord pour le confort de ces membres, mais pour l’annonce de l’Evangile.

Pour conclure, je reprends à nouveau des propos que Mgr Vingt-Trois . « J’ai eu plusieurs fois l’occasion de le dire, l’Église doit être missionnaire ou elle ne sera plus rien en ce monde. Quand je dis cela, je ne pense pas à un simple problème de diffusion ou de recrutement, comme si nous devions nous employer à faire le plein de nos œuvres et de nos églises. Je pense à la réalité de notre foi. Si nous vivons d’abord la foi comme un produit à « usage interne » pour notre consolation, ou même pour la réussite spirituelle de notre vie, nous nous exposons simplement à la voir se dissoudre ou s’éteindre, comme hélas ! on le voit trop souvent. Notre foi ne peut être vivante, vivifiante et donc féconde que si notre communion avec Dieu, célébrée en Église, nous pousse au risque de la rencontre des hommes et des femmes qui nous entourent. « Celui qui a vraiment rencontré le Christ ne peut le garder pour lui-même, il doit l’annoncer ». Comment pourrions-nous être vraiment attachés à Jésus-Christ et à son Évangile, si nous n’étions pas constamment préoccupés de partager la richesse que nous avons reçue ? A quoi bon être chrétiens si notre foi n’a aucun effet sur notre vie ? Et par « notre vie » il faut entendre non seulement chacune de nos existences personnelles mais encore la vie de notre société et de notre monde. Le Christ n’a pas rassemblé ses disciples pour simplement améliorer leur condition de pêcheurs du lac de Tibériade ou leur pratique des commandements. Il les a appelés pour aller au large, avancer en eaux profondes, et pour devenir des témoins d’une bonne nouvelle qui s’adresse à tous. Faute d’entrer résolument dans cette mission d’annoncer la Bonne Nouvelle, nous nous exposons à ne plus croire qu’elle est vraiment bonne et à ne plus en voir la pertinence pour nous-mêmes. Une foi qui ne se propose pas et ne se partage pas est une foi qui se dessèche et qui n’intéresse plus, même les croyants. Certes, nous sommes les générations qui voient disparaître un certain nombre de formes de la vie chrétienne ou d’activités qui caractérisaient l’encadrement réalisé par nos paroisses. Mais Jésus n’a pas promis l’éternité à nos modalités de vie, même de vie en Église. Il a promis l’assistance de son Esprit à ceux qu’il a envoyés comme témoins dans le monde, sans les retirer du monde. Il ne leur a promis ni l’approbation générale ni le soutien des puissances, mais l’incompréhension et l’adversité. Il n’a jamais dit que tous les enfants seraient ravis d’être catéchisés et préféreraient le caté au foot ou à la danse, ni que les adolescents exulteraient si on leur faisait éprouver les interdits nécessaires à la croissance de leur liberté ou si on leur annonçait que la frustration et l’effort du travail font partie de la condition humaine. Il n’a jamais prétendu que les gens qui s’aiment accepteraient volontiers les contraintes d’un engagement dans le mariage avec la fidélité et la responsabilité mutuelle, etc. Bref, les difficultés que nous rencontrons (…) ne sont pas des anomalies étranges qui nous rendraient la vie plus difficile qu’à d’autres époques. (…) Cessons de gémir et de nous plaindre ! Notre grâce, c’est de recevoir l’Esprit du Christ pour vivre son Évangile et l’annoncer aux hommes et aux femmes de notre temps (…). Deux citations de la Lettre aux catholiques de France (1996), nous aideront à situer ce projet missionnaire : « Nous avons à accueillir le don de Dieu dans des conditions nouvelles et à retrouver en même temps le geste initial de l’évangélisation : celui de la proposition simple et résolue de l’Évangile du Christ. » ; « Il faut que la pastorale de l’accueil s’accompagne d’une pastorale de la proposition, par laquelle l’Église ne craint pas de prendre l’initiative… ». (…) Le premier domaine que je vous suggère d’examiner à la lumière de notre vocation missionnaire est celui de la vie pastorale. Je veux parler de nos organisations ecclésiales et de leur fonctionnement. Comment nos projets sont-ils marqués par le souci de l’évangélisation ? (…) Nous ne devons (…) pas laisser consommer toutes nos forces et nos possibilités d’action dans notre réponse aux demandes qui nous sont faites, sacramentelles ou non, et nous devons chercher, dans notre travail pastoral habituel, comment nous pouvons rejoindre les situations humaines de ceux qui ne nous demandent plus rien. Comment pouvons-nous aider nos contemporains dans les différents domaines tels que la conjugalité, l’éducation des enfants et des jeunes, la confrontation aux difficultés de l’existence, le travail et le chômage, la maladie, la mort, etc. Toutes ces situations, nous les vivons comme les autres, mais dans la lumière du Christ ressuscité et dans l’attente de sa venue. Faisons partager notre espérance. (…) Il s’agit d’évaluer si nos moyens sont employés à bon escient, avec un juste discernement des priorités. Etes-vous sûrs que toutes les initiatives prises depuis des décennies doivent être perpétuées indéfiniment, comme si rien n’avait changé ? Etes-vous sûrs que les urgences de 1970 sont toujours des urgences ? En tout cas, il vaut la peine de se poser la question. Je vous invite simplement à renouveler et à développer l’élan missionnaire dans les organisations pastorales. Celles-ci sont au service de la vie des communautés chrétiennes, mais ce service a une finalité qui n’est pas le simple fonctionnement harmonieux d’un supermarché spirituel. La finalité, c’est d’abord la mission de l’Église dans le monde. Une paroisse peut être missionnaire même si elle n’a pas tous les services imaginables et traditionnellement répertoriés dans les livrets de présentation annuelle. Mais une paroisse peut avoir tous ses rayons abondamment garnis et n’avoir plus aucune perspective missionnaire. Je ne vous dis pas cela pour critiquer ce que vous faites ni pour vous décourager, au contraire. Je vous le dis pour vous aider à vous réapproprier les finalités de la mission de l’Église dans tous les domaines de votre activité.

Des champs missionnaires L’éthique : Ne vous laissez pas impressionner par le mot et pensez à la réalité. Beaucoup de gens ne savent plus ce qui est bien et mal. Ils suivent les modes et la « pensée correcte », c’est-à-dire qu’ils vivent dans un conformisme moutonnier. Mais, en même temps, ils sentent que ce qu’on leur vend comme ce que « tout le monde fait » ou comme des modèles « branchés » ne colle pas bien avec leur sens de l’homme. Il y aurait beaucoup d’exemples à prendre, je les évite pour faire court. Dans leur perplexité ou leur désarroi, il ne leur manque souvent que de rencontrer quelqu’un qui OSE. Quand je dis quelqu’un qui ose, je ne pense pas à des bravades de « Père la Rigueur ». Je pense à des hommes et des femmes ordinaires qui vivent humblement les vertus humaines, et même civiques si vous voulez, et qui sont prêts à rendre compte de leurs choix de vie. Pourquoi tenir quand le ménage bat de l’aile ? Pourquoi préférer qu’un enfant ait un père et une mère plutôt que deux pères ou deux mères ? Pourquoi refuser de faire de l’enfant un objet à notre disposition ? Pourquoi accepter plusieurs enfants avec les charges que représente une famille nombreuse ? Pourquoi ne pas éliminer les handicapés ou les vieillards ? Pourquoi ne pas profiter de toutes les possibilités pour arranger les comptabilités et truquer les bilans ? Etc. Cette dimension éthique de l’existence n’est pas un simple souci de conformité à une morale judéo-chrétienne, dont on n’a d’ailleurs pas lieu de rougir. Elle constitue un pas décisif dans la possibilité d’être atteint par l’Évangile du Christ. Saint Jean nous dit que « la lumière est venue dans le monde et les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière car leurs œuvres étaient mauvaises ». (…) Notre mission est d’entrer en dialogue et endiscussion dans leslieuxoù ces questions éthiques sont posées, – et ces lieux commencentsur les paliers devant nos appartements -, et d’y défendre la dignité de l’homme par notre mode de vie comme par notre discours.

Le champ des familles. La famille est aujourd’hui un lieu de grande épreuve. (…) Nous avons fait beaucoup, et nous faisons encore beaucoup, pour la préparation au mariage et le soutien à un engagement sérieux des époux. Nous savons que cela ne suffit pas. Il faut aussi accompagner les familles dans leur aventure et leurs épreuves. Là encore, il ne s’agit pas tant de nouvelles organisations compliquées que de présence attentive à notre entourage. Avons-nous le souci de fournir aux époux et aux parents la possibilité de partager leurs expériences, de parler de leurs difficultés et de trouver des interlocuteurs attentifs et disponibles ? Beaucoup de paroisses comptent des familles jeunes dans leurs rangs, plus qu’on ne le croit généralement. Comment les aidons-nous dans l’exercice de leurs responsabilités éducatives ? Comment les encourageons-nous à entrer en contact régulier avec les autres familles de leur génération ? Comment essayons-nous de partager les dons que nous avons reçus dans ce domaine ?

Le champ de la jeunesse. Est-ce la pyramide des âges ou la crispation sur une situation économique, je ne sais, mais il ne faudrait pas chercher très loin pour ressentir la jeunesse comme une menace. Or, nous le savons, avant d’avoir trouvé sa place dans la société, un jeune a besoin de confiance. Et c’est la confiance raisonnée qui est le meilleur vecteur de progrès et donc la disposition principale de l’éducation. Comment pratiquons-nous cette confiance envers les jeunes ? On ne peut pas abandonner une jeunesse à la fascination des rêves « gothiques » et des sites « gores », aux fantasmes sur la mort pour finir par le suicide ou l’autodestruction de son environnement. Nous devons nous interroger sur la hiérarchie des priorités dont notre société fait la promotion. A nous voir vivre, à nous entendre parler, à considérer nos choix, à regarder nos « reality-show », quel idéal de vie s’offre à notre jeunesse ? Quel sens de l’homme quand on indemnise pour la perte d’un chien de compagnie, mais pas pour la perte d’un fœtus humain ? A quoi accordons-nous pratiquement la première place ? Comment rendons-nous compte de ces choix ? L’Évangile du Christ nous donne une vision positive de l’existence humaine. C’est l’espérance dans la possibilité de transformer le monde par l’amour qui peut séduire et mobiliser les jeunes en leur permettant de voir l’avenir comme une promesse et non comme une malédiction. L’Église dispose d’une expérience pédagogique séculaire pour éveiller et conforter les libertés personnelles. Ne la laissons pas disparaître ! (…) D’où la question fondamentale : quelle est la visée missionnaire de la paroisse ? Où, quand, comment et avec qui les initiatives missionnaires sont-elles discutées, débattues et définies ? Comment les priorités sont-elles arrêtées et mises en œuvre ? Comment des personnes sont-elles appelées à se former pour les mener à bien ? Je sais que dans nombre de paroisses ce travail est déjà entrepris et qu’il est suivi d’effets. Il s’agira alors de faire le point sur le chemin parcouru, peut-être de relancer l’effort. Pour d’autres, il faut le mettre en route avec conviction. Comment les conseils pastoraux, les conseils économiques et les autres acteurs de la pastorale sont-ils associés à cette recherche et à sa mise en application ? Comment les assemblées dominicales sont-elles informées et sollicitées pour participer à ce travail ? Comment la pratique missionnaire des religieuses et des religieux trouve-t-elle sa place dans cet effort ? Comment les mouvements et communautés nouvelles contribuent-ils à cet engagement commun ? Comment les prêtres et les diacres ont-ils la possibilité de vérifier la pratique de leur ministère dans cette dynamique de l’évangélisation ?

Dans une société que l’on dit morose ou démoralisée, nous avons la grâce formidable d’avoir une espérance qui nous fait vivre et de pouvoir la proposer à nos contemporains. Ne manquons pas notre chance ! (…) C’est le sacrifice du Christ pour la vie du monde qui est notre motivation centrale. C’est lui qui nous pousse à ne pas nous renfermer sur notre confort spirituel, mais à ouvrir nos églises pour y accueillir tout homme qui cherche Dieu. C’est lui qui nous pousse à en sortir pour aller au-devant de nos frères et leur partager le pain qui nous a été donné à profusion. Ne limitons pas la générosité de Dieu par nos timidités ou notre respect humain. » « Celui qui a vraiment rencontré le Christ ne peut le garder pour lui-même, il doit l’annoncer. » (Jean-Paul II).

Un texte pour prier sur l’évangélisation : Lc 10, 1-11 : l’envoi des apôtres en mission

– Me mettre en présence de Dieu comme j’arrive aujourd’hui.
– Demander la grâce que je veux. Ici, me sentir envoyé à la manière des 72 disciples, en me laissant guider par l’Esprit, en comprenant de l’intérieur que je suis un coopérateur de Dieu.
– Il y a trois temps : l’appel, la recommandation fondamentale, les modalités de la mission. Etre attentif à chacun de ses 3 aspects. Ils ont un sens, m’en laisser imprégner tour à tour.

• Dans l’appel, il y a la prière : c’est le réflexe de se tourner vers Dieu avant de se lancer dans la mission. La manière de vivre la mission.
• Ecouter aussi les conseils, les recommandations de Jésus, et les laisser résonner en moi.
• Entendre aussi cet appel à la liberté suivant la manière dont on est accueilli. Il ne s’agit ni de culpabiliser ni de s’enorgueillir, comme disait Paul dans 2 Corinthiens 4, 7 : « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifier comme si tu ne l’avais pas reçu ? »
• Il y a la possibilité de l’échec. Nul n’est dispensé de l’épreuve, mais nul n’y est abandonné.

– Le plus important n’est pas le travail à faire, mais la relation avec le Père. Il ne s’agit pas d’œuvrer pour Dieu, mais de faire l’œuvre de Dieu. Ainsi, est-ce que je fais ce que je crois être bon pour la mission, pour Dieu, ou est-ce que je fais ce que Dieu veut ? – M’adresser à Dieu avec ce que cela provoque en moi.
– Terminer par un Notre Père.

Source : diocèse de Meauxtélécharger le texte en pdf

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10 réflexions sur « « L’évangélisation, essence de l’Eglise » »

  1. daniel244

    Magistral constat d’impuissance et d’échec ; ne s’explique que parce que l’esprit de Dieu ne soutient pas votre église ,pourquoi?
    Votre église ressemble à s’y méprendre, au culte et méthodes des pharisiens, puissants, structurés ,hiérarchisés, orgueilleux, bardés de diplômes ,de l’époque du christ, qui étaient aussi sûr que vous, être la bonne religion. Qu’est devenue cette communauté après la destruction de Jérusalem après la destruction du temple par le feu? était-elle la religion que l’esprit de Dieu soutenait?
    L’avenir des faux culte le voici: et ne dites pas qu’il y a un mystère dans les les propos de l’apôtre Jean d’apocalypse 18:5-8
    “ Car ses péchés se sont accumulés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu ses iniquités. Payez-la comme elle-même a payé, et rendez-lui au double selon ses oeuvres; dans la coupe où elle a versé à boire, versez-lui le double. autant elle s’est glorifiée et plongée dans le luxe, autant donnez-lui de tourment et de deuil. Parce qu’elle dit en son coeur : ‘ Je trône en reine, je ne suis point veuve, et je ne connaîtrai point le deuil. ’ à cause de cela, en un même jour les calamités fondront sur elle, la mort le deuil et la famine, et elle sera consumée par le feu; car il est puissant le [Seigneur] Dieu, qui l’a jugée.”
    saisissez vous la similitude avec la destruction des Pharisiens en 70.
    Ayez le courage de relire les écritures, si toute foi ce serait une "relecture" car vous n’avez jamais enseigné la Bible à quiconque ne la connaissant pas vous même;ou-bien suivez vite le conseil de l’ange qu’a vu Jean dans le verset précédent : Apocalypse Chapitre 18 verset 4 " SORTEZ DU MILIEU D’ELLE "
    (La SAINTE BIBLE par l’abbé A.CRAMPON chanoine d’Amiens) Le véritable peuple est là, dehors, actif, bénévole, il n’a le soutient de personne sinon de Dieu sans qui rien n’est possible, haïs de tous, (particulièrement des "grandes " religions) au même titre que les vrais disciples du Christ [évangile de Jean Ch 15 V 18-Ch 16 v 5a] ;il n’est pas loin de vous .Soyez perspicace!

  2. Ro1_16

    A Pierre
    La littérature sur l’interdiction par l’Eglise de lire l’Evangile (et plus généralement la Bible)est abondante. Je peux vous citer le n° 373 bis d’Historia.
    C’est un N° spécial traitant des Cathares.
    Vous pourrez trouver des renseignements également en examinant par exemple des récits sur la vie de Michel Servet (rejeté par catholiques et protestants) William Tyndal, Brucioli, les Vaudois etc…..

    Cordialement

  3. Ro1_16

    A Pierre
    Le N° 373 bis d’historia cite entre autre l’article 14 du concile de Toulouse : "Nous interdisons que les laïcs aient la permission de posséder les livres de L’ancien et du Nouveau Testament, sauf peut-être le psautier ………."
    Et ce n’est certainement pas pour rien que le Pape a fait acte de repentance du fait de l’Inquisition (Ouest-France 19 6 2004)
    Il est de notoriété publique que l’eglise a interdit les saintes écritures et il est normal que ceux qui luttaient pour défendre la Bible se fassent les détracteurs de ceux qui l’interdisaient.
    Les hérétiques ne sont pas ces opposants au catholiscisme et surtout pas les protestants qui dans leur ensemble connaissent mieux et sont plus proches de la Bible que les catholiques.
    Tyndal voulait que le "garçon qui pousse la charrue connaisse les Ecritures aussi bien" que les dignitaires de l’eglise. Il était peut-être hérétique par rapport à l’eglise mais certainement pas hérétique par rapport à la Bible. Et les autres c’est pareil .
    Au delà de toute polémique il nous faut examiner les faits !
    L’histoire est l’histoire et nous n’y pouvons rien changer.
    Cordialement

  4. Ro1_16

    Le N° 373 bis d’Historia cite entre autre l’article 14 du concile de Toulouse : "Nous interdisons que les laïcs aient la permission de posséder les livres de L’ancien et du Nouveau Testament, sauf peut-être le psautier ………."
    Et ce n’est certainement pas pour rien que le Pape a fait acte de repentance du fait de l’Inquisition (Ouest-France 19 6 2004)
    Il est de notoriété publique que l’eglise a interdit les saintes écritures et il est normal que ceux qui luttaient pour défendre la Bible se fassent les détracteurs de ceux qui l’interdisaient.
    Les hérétiques ne sont pas ces opposants au catholiscisme et surtout pas les protestants qui dans leur ensemble connaissent mieux et sont plus proches de la Bible que les catholiques.
    Tyndal voulait que le "garçon qui pousse la charrue connaisse les Ecritures aussi bien" que les dignitaires de l’eglise. Il était peut-être hérétique par rapport à l’eglise mais certainement pas hérétique par rapport à la Bible. Et les autres c’est pareil .
    Au delà de toute polémique il nous faut examiner les faits !
    L’histoire est l’histoire et nous n’y pouvons rien changer.
    Cordialement

  5. Pierre

    A Ro… allias Michel > En tout cas, à l’heure actuelle, l’Eglise nous encourage vivement à lire la Bible ! Maintenant, que vous nous parliez de l’Inquisition ne m’étonne guère, c’est la tarte à la crème habituelle quand on veut s’attaquer à l’Eglise aujourd’hui. Que vous nous disiez ensuite que les protestants dans leur ensemble connaissent mieux – et surtout « sont plus proches » de la Bible montre aussi que vous manquez parfois d’un peu d’humilité, cher ami. Tyndal n’avait sans doute pas tout à fait tort, mais l’Eucharistie, la pain du Dieu vivant, est très important aussi, ça c’est un fait historique. Bien à vous.

  6. Yves

    Une rencontre personnelle avec Jésus doit être en même temps « ekklesia », c’est-à-dire « communion ». L’Amour de Jésus doit être « communiqué » dans son « ekklesia », c’est cela le véritable sens de l’Eglise. Il ne faut pas seulement voir l’Eglise commme une institution mais avant tout comme un lieu de « communion (ekklesia) d’Amour ». Et bien évidemment, si l’Amour est pleinement véritable, il ne peut pas y avoir de « division ». La conception uniformaliste (au niveau du dépôt de la foi) du « catholique » est liée à l’objectivité de la Vérité. La Vérité est une. Il y a donc qu’une seule communion d’Amour. Suis-je clair ?

  7. Batelier

    Désolé ,mon message a été grignoté. Comment se fait il qu’aucun catholique n’ait réagit,sur ce site aux propos de Mgr Dagens, alors qu’il exprime un réalité, lorsqu’il dit, dans le dernier paragraphe, je cite » comment pourrait on dire aujourd’hui qu’être…etc ? La question posée rejoint la discution sur » sans Dieu, nous ne sommes rien  » Amicalement

  8. Blaise

    @Benoît :

    Mes articles sont peut-être des « torchons », mais cela reste à prouver : vous n’argumentez pas.

    A aucun moment, depuis le début de cette discussion, vous n’avez cherché à justifier vos positions, sinon par l’expérience ou par le sentiment.

    Donc je ne vais pas continuer à épuiser ma salive sur ce blog.

    Tout de même, ce qui ressort, dans votre discours, c’est la propension des adeptes medjugorjiens (constatée un peu partout sur le net) à diaboliser leurs contradicteurs. Evidemment, on ne discute pas avec le diable. Dans une telle configuration, la pensée circule en vase clos.

    Du moins, j’espère que ma contribution à ce blog pourra aider d’autres lecteurs hésitants ou séduits par ce qu’on leur rapportait de ces « apparitions ».

    Cordialement

    Blaise J.-L.

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