Budapest 2007 : les principaux saints de Hongrie

« Le plus grand missionnaire, c’est le saint ! » disait Jean-Paul II. A l’heure où l’on parle beaucoup d’évangélisation par les Saints, voici les principaux saints de Hongrie, dont un certain nombre de martyrs…

Sainte Marguerite de la maison d’Arpad (1242-1270), religieuse, confesseuse :

Née durant l’invasion des Mongols. Ses parents, le roi Béla IV et sa femme la princesse byzantine Marie Lascaris l’ont offerte en signe de réconciliation au service de Dieu. Déjà à partir de l’âge de petite fille, elle a été élevée par les soeurs dominicaines. Aussi à l’âge adulte, elle a accepté le service expiatoire. Elle s’est tenue à ses vœux monastiques même lorsque son père l’a voulue marier pour des causes politiques. Ses jours passaient en prière, en ascétisme. Ses méditations étaient concentrées sur ’Jesus souffrant’. Elle s’est rendue volontier aux travaux monastiques les plus durs et salissants. Elle a été canonisée en 1943.

László Bátori OSPPE (mort vers 1484), religieux :

originaire de la Hongrie de l’Est, ermite de saint Paul, il vit au couvent de Buda de l’ordre. Aspirant à la vraie vie d’ermite, il vivait et faisait pénitence avec ses compagnons pendant quelque temps dans une grotte près du monastère (Grotte-Bátori du mont Nagy-Hárshegy). Selon la chronique de l’ordre, „il écrivait toute la Bible et l’histoire de la vie de beaucoup de saints en hongrois”.

Pelbárt Temesvári OFM (mort 1504), religieux :

Il est né à Temesvár (Timisoara en Roumanie), fréquentait l’université à Cracovie, où il est devenu franciscain. A partir de 1483 il vivait à Buda et Esztergom. Excellent orateur, ses paraboles étaient colorées et accessibles à tout le monde. Il opposait délibérément les immoralités de son âge. Ses sermonnaires en langue latine ont été publiés en Allemagne par multiples impressions à partir de 1495.

Bienheureux Marc d’Aviano OMFCap (1631-1699), réligieux :

Né en Italie du Nord, à Aviano, il était capucin et évangélisateur captivant. En tant que nonce sous la domination ottomane, ainsi également pendant la reprise de Buda en 1686. Il a visité les champs de bataille, encouragé les soldats et même pendant les assauts on l’a vu dans les premiers rangs. Sa béatification a eu lieu en 2003.

Károly Kanter (1853-1920), prêtre :

Diocésain d’Esztergom, il est devenu vicaire et catéchiste dans des paroisses à Budapest. Par ses homélies, ses travaux pastoraux et de la vie publique, il a apporté une nouvelle spiritualité dans le „désert moral” de la capitale, éloignée de la réligion. Comme évangélisateur de Budapest, il s’occupait affectueusement des convertis. Il était initiateur de la fondation de l’église paroissiale de l’Adoration Perpétuelle, avenue Üllői. Il était aussi membre de la municipalité de Budapest. En 1915, il est devenu chanoine d’Esztergom et desservant la basilique jusqu’à sa mort.

Ottokár Prohászka (1858-1927), évêque, orateur :

Né à Nyitra (Nitra en Slovaquie), il a été ordonné prêtre à Rome, puis à partir de 1882, il était professeur au séminaire d’Estergom. Son attitude ascétique et ses cours étaient légendaires parmi les séminaristes. A partir de 1892, il a souvent tenu des conférences ou exercices spirituels dans différentes églises de Budapest. En 1904, il est devenu professeur de dogmatique à l’université de Budapest, mais un an plus tard, dès 1905, il a été nommé évêque de Székesfehérvár. Ses discours animés étaient toujours très populaires, qu’il méditait l’Evangile ou qu’il parlait de questions sociales. Ses écrits étaient considérés comme des œuvres les plus compétentes pour le renouvellement du catholicisme en Hongrie. Le 1er avril 1927 il a été frappé d’un coup de sang et décédait pendant la même nuit.

Kornél Hummel (1907-1945), prêtre, cathéchiste, martyr :

A partir de 1932, il était cathéchiste à Budapest, dans l’Association Nationale pour la Protection des Aveugles. Pendant l’automne 1944 il travaillait dans le sauvetage des juifs poursuivis. Le 17 janvier 1947 les jeunes filles aveugles ont demandé son secours dans le confessionnal contre le viol des soldats russes. Le prêtre défendant ses élèves était tué sur les lieux.

Ferenc Kuchera (1892-1919), prêtre, martyr :

Après seulement 4 ans de service sacerdotal, il est devenu victime du terrorisme communiste. Les habitants de la ville de Szentendre ont essayé de s’opposer contre la dictature des rouges par une action organisée. Le vicaire populaire a été tué d’un coup de fusil dans l’eau du Danube sans procès ni jugement. Il était enterré sans être mis en bière dans le fossé du cimetière. Le lendemain matin, ce lieu était couvert d’une avalanche de fleurs. Sa tombe finale est le Calvaire de Szentendre près de ses confrères. Une croix sur le lieu de son martyre et une plaque de rue portant son nom gardent sa mémoire.

János Melocco (1909-1951), juriste, journaliste, martyr :

Connu par tout le monde comme écrivain populaire, chrétien fidèle. La police de la dictature communiste assistée par les soviets l’a torturé sans cesse. Il a été condamné à mort dans un procès politique et exécuté. Ses compagnons de cellule l’ont retenu comme un personnage serein soutenant le coeur même à l’heure de sa mort.

Zoltán Meszlényi (1892-1953), évêque coadjuteur d’Esztergom, martyr :

Il est resté fidèle à son pontife même suivant l’arrestation du cardinal József Mindszenty en 1948. La police de la dictature communiste l’a traîné en captivité sans jugement au camp d’internement de Kistarcsa. Il était enfermé seul, à fenêtre ouverte même en hiver et plusieurs fois torturé, ce qu’il a pu supporter pendant 2 ans et demi. Il a été enterré anonyme dans la parcelle des prisonniers décédés du Nouveau Cimetière Communal. Aujourd’hui il repose dans la crypte de la basilique d’Esztergom.

Sára Salkaházi (1899-1944), réligieuse sociale, martyre :

Avec l’autorisation de ses supérieurs, en 1943 elle s’est consacrée volontairement pour les soeurs assumant de grands risques afin de sauver la vie des poursuivis – et surtout pour les vieux, malades et faibles. Dieux a accepté son sacrifice. De son dernier poste, rue Bokréta, elle a été enlevée de force par les croix fléchées le 27 décembre 1944. Le même jour elle a été tuée dans le Danube, mais toutes les soeurs restaient intactes. Elle a été béatifiée en 2006.

István Sándor (1914-1953), imprimeur, salésien et ses compagnons, jeunes martyrs et confesseurs :

Après la dissolution des ordres monastiques, à partir de 1950, il continuait à apprendre le catéchisme aux jeunes. Sur la base d’accusations fausses, 4 jeunes étudiants ont été condamnés à mort ensemble avec leur prêtre. Plus tard, sept jeunes gens ont reçu 8 à 15 ans de prison et trois salésiens ont été condamnés à 10-15 ans. Un séminariste a été assommé au cours du procès pendant l’interrogatoire.

Le cardinal József Mindszenty (1892-1975), archevêque primat, martyr :

Il a été enlevé par les autorités communistes en 1948 et ensuite condamné à vie par accusations fausses. En 1956 ses compatriotes l’ont libéré. Après la répression de la révolution par les troupes soviétiques, il trouve un asile auprès de l’Ambassade des États Unis à Budapest. En 1973 il quitte la Hongrie pour être en service chez les émigrants hongrois dispersés dans le monde. Il a trouvé son repos définitif dans la basilique d’Esztergom en 1991. Sa procédure de béatification est en cours.

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