Ludovic : La prison, un pèlerinage sur terre

« En prison, j’ai découvert que j’avais un codétenu : Jésus Christ. Et lui, contrairement à moi, était là à perpétuité. » Pendant huit mois, Ludovic a connu la prison. C’est dans ce milieu hostile qu’il a été saisi par la force de l’Amour du Christ pour lui. Un témoignage à paraître dans le prochain numéro d’Il est Vivant!, partenaire d’Anuncioblog.

Dernier de famille, mes parents me maltraitaient, par des violences corporelles et verbales. Je suis donc entré en foyer d’éducation à 16 ans, et c’est là, par les rencontres que j’y ai faites, que j’ai découvert la foi. Je suis entré chez les scouts où l’aumônier m’a demandé si j’étais baptisé. Pensant que je l’étais, je pouvais donc demander la confirmation. Mais je voulais tout de même vérifier cela auprès de ma mère. À ma grande surprise elle m’apprit que je n’avais pas été baptisé. Cela m’a beaucoup blessé. Je demandais immédiatement le baptême, et à 22 ans, je devenais enfant de Dieu, dans la nuit de Pâques. Peu après, je me mariais avec une jeune fille rencontrée lors d’un pèlerinage à Lourdes.

Comme j’avais fait pas mal de bêtises étant jeune, je devais passer 8 mois en prison. Je m’attendais à cette convocation, et elle arriva peu après mon baptême et mon mariage.

Pour moi, la prison a été un pèlerinage sur terre. Les premiers jours ont été difficiles, et j’ai eu la chance de découvrir presqu’aussitôt que j’avais un codétenu : Jésus Christ. Et lui, contrairement à moi, était là à perpétuité. Une fois que je serais sorti, lui resterait pour panser les blessures des autres détenus après moi. C’est lui qui a mis sur mon chemin l’aumônier catholique de la prison, chez qui j’ai reçu l’amour et le pardon du père que je n’avais pas eu. Puis j’ai fait la connaissance de l’aumônière protestante, qui a joué un rôle maternel, comblant les manques de mon enfance. Durant cette peine de 8 mois, j’ai profité de chaque instant où je pouvais attraper le Christ, en particulier en allant à la messe dès que possible. J’y ai compris que même si on a fait les pires bêtises du monde, la messe est un lieu où on ne peut pas tricher. Et qu’en retour, Jésus nous aime tels que nous sommes. Cela me paraissait fou car j’étais environné de fautes et de condamnation.

Mon dernier jour en prison a été partagé entre le désir de sortir et la tristesse que j’avais à laisser derrière moi tous ces détenus dans la détresse. Une fois sorti, je me suis mis à correspondre avec certains d’entre eux, par le biais de la fraternité du Bon Larron. Aujourd’hui, je m’occupe d’un groupe de prière à Orange, dans le diocèse d’Avignon, où l’on prie pour les détenus et avec les anciens prisonniers.

Voir aussi : www.bonlarron.org

Article à paraître dans le numéro de novembre d’Il est vivant!, le mensuel de la Nouvelle Evangélisation, et partenaire d’Anuncioblog : abonnez-vous en ligne!l.

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