Des Anglicans rentrent au bercail

Un bond en avant pour l’oecuménisme et l’unité, des renforts pour aider l’Eglise à accomplir sa mission première, l’évangélisation. Le cardinal Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, et Mgr Joseph Augustine Di Noisa, secrétaire de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sarments, ont annoncé la création d’une Constitution apostolique pour les Anglicans qui souhaitent rejoindre l’Eglise catholique.

Le cardinal William Joseph Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, et Mgr Joseph Augustine Di Noia, secrétaire de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, ont présenté ce matin à la presse, au Vatican, la « Note sur les Ordinariats personnels pour les Anglicans qui veulent adhérer à l’Eglise catholique ». Un texte rédigé par la Congrégation pour la doctrine de la foi et annonçant cette Constitution apostolique de Benoît XVI.

« L’Eglise catholique, dit la Note, répond par une Constitution apostolique aux aspirations légitimes adressées au Saint-Siège par des groupes de clercs et fidèles anglicans de différentes parties du monde qui désirent entrer en communion pleine et visible ». Le document explique que Benoît XVI « a introduit une structure canonique » prévoyant « l’institution des Ordinariats personnels, qui permettra aux fidèles auparavant anglicans d’entrer dans une communion plénière avec l’Eglise catholique, tout en conservant, en même temps, des éléments de leur patrimoine spirituel et liturgique anglican ».

La Constitution apostolique qui sera publiée veut ainsi apporter « une réponse raisonnable et même nécessaire à un phénomène global, en offrant un seul modèle canonique pour l’Eglise universelle, adaptable à différentes situations locales, et, dans son application universelle, équitable pour les Anglicans ».

Pour ce qui est de l’ordination, on sait que dans l’Eglise catholique de rite oriental existe déjà la possibilité d’ordonner des hommes mariés, tandis que l’Eglise latine a choisi de n’ordonner que des hommes qui ont un charisme de célibat confirmé.

Or, la Note prévoit « la possibilité d’ordonner des prêtres mariés auparavant anglicans, comme prêtres catholiques ». Mais ils ne pourront pas devenir évêques : « Des raisons historiques et œcuméniques ne permettent pas l’ordination d’hommes mariés au rang d’évêques dans l’Eglise catholique et dans l’Eglise orthodoxe ».

Quant aux séminaristes de l’Ordinariat, ils peuvent être formés « avec d’autres séminaristes catholiques » ou dans une « maison de formation » attentive au « patrimoine anglican ».

La Note fait observer que le « dialogue œcuménique » demeure « une priorité pour l’Eglise catholique », en particulier grâce à l’action du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens.

Pourquoi une telle initiative ? Le cardinal Levada fait état de la demande de groupes anglicans qui ont déclaré partager « la même foi catholique, telle qu’elle est exprimée dans le Catéchisme de l’Eglise catholique », et accepter « le ministère pétrinien comme un élément voulu par le Christ pour l’Eglise ». Ils souhaitaient donc « exprimer cette union implicite dans une forme visible de pleine communion ».

Benoît XVI souhaite, a expliqué le cardinal levada, que « le clergé et les fidèles anglicans désireux d’une union avec l’Eglise catholique trouvent, dans cette structure canonique, l’opportunité de préserver les traditions anglicanes qui sont précieuses pour eux et conformes avec la foi catholique ».

« Ces traditions sont un don qui doit être partagé avec l’Eglise universelle », a ajouté le cardinal Levada. Il fait observer que « l’union » avec l’Eglise catholique ne signifie pas « l’uniformité qui ignore les diversités culturelles ». « Notre communion est ainsi renforcée par des différences légitimes comme celles-là et nous sommes heureux que ces hommes et ces femmes apportent leurs spécificités à notre vie de foi commune », a conclu le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

L’archevêque de Canterbury, plus haute autorité religieuse anglicane, a signé un communiqué commun avec son homologue catholique, l’archevêque de Westminster, dans lequel les deux prélats saluent la création de la nouvelle structure qui « mettra un terme à une période d’incertitude pour les groupes (anglicans) ayant nourri l’espoir de nouvelles voies pour embrasser (..) la religion catholique ».

« La Constitution apostolique est une nouvelle reconnaissance de la coïncidence substantielle (entre les deux religions) en termes de foi, doctrine et spiritualité », ont-il ajouté dans un communiqué publié par le Vatican.

L’initiative du Saint Siège envers les anglicans traditionalistes intervient alors que le pape Benoît XVI multiplie les gestes de réconciliation envers les lefebvristes, qui se sont séparés de Rome en 1988.

L’Eglise anglicane avait été formée en 1534 par le roi Henri VIII d’Angleterre. Les rois et reines d’Angleterre en sont les chefs suprêmes. C’est au XVIe siècle également que se sont progressivement constituées les Eglises luthérienne et réformée. En 2007, l’évêque australien Mgr John Hepworth, à la tête de la Traditional Anglican Communion, avait demandé au pape d’accorder aux fidèles déçus « la pleine communion ecclésiale et sacramentelle ».

Sources : Zenit, La Croix, AFP, Le Monde

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28 réflexions sur « Des Anglicans rentrent au bercail »

  1. Tigreek

    Alors c’est ça, l’oecuménisme vu par les catholiques : que tous les chrétiens deviennent catholiques ?

    Je peux comprendre que des anglicans souhaitent rejoindre l’Eglise catholique, comme il existe des réformés, évangéliques, ou des fidèles d’autres familles protestants qui rejoignent l’Eglise catholique. Cependant :
    1. l’inverse est aussi vrai (des catholiques rejoignent une autre Eglise chrétienne) et personne ne prétend qu’il s’agit d’un « bond en avant pour l’oecuménisme et l’unité »
    2. j’ai du mal à accepter le dédain, voire mépris, dont vous témoignez envers les autres confessions chrétiennes en parlant de « retour au bercail »…

    Une confession a-t-elle davantage de valeur qu’une autre ? L’essentiel n’est-il pas de vivre en Christ ? Le kérygme que vous annoncez dans l’évangélisation n’est-il pas le même que celui des anglicans, réformés, orthodoxes ? Le reste n’est-il pas une histoire de compréhension humaine ? Le Royaume de Dieu que nous rejoindrons (je le crois) après notre vie terrestre n’est-il pas le même ?

  2. Jean-Baptiste Maillard

    @Tigreek :

    Sur la forme, loin de moi le moindre mépris ou dédain en utilisant la formule « rentrer au bercail », mais je comprends qu’elle puisse vous paraître un peu provocatrice (ce qui ne veut pas dire irrespectueuse). Quant à parler de « bon en avant », oui n’est-ce pas une victoire de l’oecuménisme que ce rapprochement ?

    Sur le fond : pour un catholique, oui, c’est encore mieux si tous les chrétiens se rangent sous la bannière de l’Eglise et du pape, en adoptant tout ce qui a été révélé, les textes fabuleux sur l’eucharistie, l’amour, la sexualité, la famille, la doctrine sociale, le travail, les laïcs, les prêtes, l’Europe, etc., sur tous les sujets (ce qu’on appelle le Magistère). Nous ne pouvons pas nier cela, sinon ce serait nier notre identité.

    Bien sûr qu’il existe des chemins hors de l’Eglise pour rejoindre le royaume de Dieu, et heureusement. L’essentiel est bien de vivre en Christ, mais nous catholiques, ne pouvons gommer que pour nous, l’Eglise est l’épouse vivante du Christ vivant. Ainsi viennent les sacrements, qui nous aident à devenir saints (= plus proches de Dieu). Quant au kérygme, oui nous avons le même résumé de la foi : Dieu a donné son fils unique pour nous racheter du mal et nous donner la vie éternelle, mais nous avons pas le même Crédo que les autres confessions, or le Credo c’est ce à quoi nous croyons.

    Pour vous répondre plus clairement sur la place de l’Eglise vis-à-vis du salut éternel, j’étais récemment interviewé (lire ici) par le journal Il est vivant! (communauté de l’Emmanuel, renouveau charismatique) au sujet de mon livre Dieu est de retour et en particulier sur l’entretien avec Richard Borgman, intitulé « évangéliser les évangéliques ». Voici ce que me demandait la journaliste :
    Vous lancez un appel à « évangéliser les évangéliques »… Un vrai défi, car leur zèle est particulièrement grand ! Mais en a-t-on les capacités ?

    et voici ma réponse :

    Ce n’est pas une question de capacité, mais une question de foi. Si nous croyons vraiment que Jésus, Fils de Dieu, est ressuscité, alors nous n’avons rien de moins que nos frères protestants. A bien y regarder, nous avons même beaucoup plus : nous croyons en la présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie, et pouvons l’adorer ; nous avons la Vierge Marie qui nous ouvre les chemins pour conduire les âmes à Celui qu’elle a enfanté ; nous avons les sacrements, les saints, un Saint-Père et toute la richesse du Magistère de l’Eglise ! Avec tous ces cadeaux du ciel, nous devons apprendre, au contraire, avec toujours plus d’audace, à proposer la foi vécue dans l’Eglise comme un trésor inestimable. Vatican II nous dit que l’Eglise est le plus court chemin vers Dieu pour l’homme moderne. L’Eglise catholique a la plénitude des moyens de salut (1) et selon le Concile, elle doit croître « dans la plénitude de la catholicité qui lui est propre en ceux de ses fils qui, certes, lui appartiennent par le baptême, mais se trouvent séparés de sa pleine communion » (2). Dans la déclaration Dominus Jesus, Benoît XVI alors cardinal Ratzinger nous rappelle que « l’Eglise du Christ continue à exister en plénitude dans la seule Eglise catholique » (3). Puisque la plénitude nous est donnée dans l’Eglise catholique, nous pouvons prier et espérer que tous les chrétiens y adhérent pleinement, et leur proposer ce cheminement.

    Nous devons aussi reconnaître qu’il existe des expériences authentiques vécues dans les communautés séparées afin de mieux vivre nous-même l’expérience de l’évangélisation. Cela doit nous aider à renouveler notre vision de la mission première de l’Eglise qui consiste à annoncer le Christ, mais aussi à devenir plus pleinement l’Eglise du Christ, qui accueille dans l’unité tous les chrétiens.

    (1) Abrégé Catéchisme de l’Eglise Catholique n. 166.
    (2) Constitution œcuménique Vatican II, Décret Unitatis redintegratio, n. 4.
    (3) Joseph Ratzinger, déclaration Dominus Iesus sur l’unicité et l’universalité salvifique de Jésus-Christ et de l’Eglise, Congrégation pour la doctrine de la foi, 7 août 2000, §16.

  3. David

    je crois comme Tigreek que ton titre est un chouilla malheureux dans le contexte d’un oecuménisme déjà à l’oeuvre. En éccrivant bercail, tu suggères quelque chose qui pourrait devenir glissant. désirer l’unité de l’Eglise, et donner la possibilité de se situer dans une tradition qui corresponde à chacun ne signifie pas une assimilation. tu risques de te mettre orthodoxes, protestants et anglicans sur le dos… alors que « un même et seul baptême! tu veux pas changer?

  4. mathieu c

    L’unité dans les valeurs et la foi, ça je peux comprendre qu’on le prône. (même si…)
    Mais l’unité dans le chemin c’est assez étrange….
    d’autant plus que l’Eglise est tellement changeante au fur et à mesure des siècles qui passent. Cela veut-il dire que le chemin vers dieu change lui aussi ? Etrange.

    Après on ne peut reprocher à un catholique de vouloir faire venir tout le monde dans le giron de l’Eglise.

    M’enfin, on ne m’ôtera pas de la tête que l’Eglise a fait elle même fuir les protestants et qu’elle devrait souvent se repencher sur son passé pour se rappeler le pourquoi de ce schisme.
    A l’heure où l’Eglise vend encore le paradis doit-elle espérer faire revenir à elle les protestants ?

    Je me suis toujours étonné des querelles entre catholiques et protestants, même si à l’origine on comprend bien ce qui a poussé les seconds à s’éloigner des premiers , mais il est stupéfiant parfois de sentir tant de violence entre deux personnes qui au final croient au même dieu et quasiment aux mêmes valeurs.
    Lorsqu’on n’est ni l’un ni l’autre on se demande comment on sera accueilli par eux quand on voit comment ils s’accueillent entre frères…

  5. Louve

    Je comprends la réaction de Tigreek. Elle est tout à fait naturelle. J’ai craint moi aussi que cela soit mal pris du côté anglican. Mais en ayant lu un peu plus à propos de cette constitution apostolique et surtout l’article de la Croix « Les anglicans ne considèrent pas la décision catholique comme un «acte d’agression» », j’ai été plutôt rassurée.

    En voici un passage assez éclairant :
    Même des groupes indépendants, comme Churches Together in England, qui milite pour le dialogue œcuménique et réunit une trentaine d’Églises, ne veulent pas percevoir la mise en place de cette « passerelle » vers l’Église catholique comme une agression. « Ce n’est pas une rebuffade, estime Mark Fisher, son secrétaire exécutif. Les anglicans qui ont des difficultés avec leur Église les ont depuis longtemps. Et le fait que la réponse puisse être conjointe entre anglicans et catholiques prouve que le dialogue auquel nous travaillons depuis longtemps a permis une compréhension mutuelle. C’est encourageant. »

  6. Louve

    @mathieu c
    Je pense que c’est une spécificité de la nature humaine que d’être beaucoup plus exigent et d’avoir beaucoup moins de patience envers ceux qui nous sont les plus proches…

  7. Jean-Baptiste Maillard

    @David : désolé mais c’est techniquement très délicat de changer le titre, car l’url le contient et le flux xml l’a déjà téléporté dans Google news, Sacristains, wikio et autres agrégateurs… du reste, au risque de me répéter, je rappelle ce que disait Benoît XVI, alors cardinal Ratzinger, dans la déclaration Dominus Jesus sur l’unicité et l’universalité salvifique de Jésus-Christ et de l’Eglise : « l’Eglise du Christ continue à exister en plénitude dans la seule Eglise catholique » ; le catéchisme nous dit aussi que l’Eglise catholique a la plénitude des moyens de salut ;
    autrement dit, si on veut mettre toutes les chances de son côté pour accéder au salut, il est préférable d’être catholique (notamment en profitant des sacrements) ; cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’autres moyens, et l’Eglise le reconnaît !

    Cela dit, je conçois que cela dérange. Mais le relativisme ambiant ne doit pas nous obliger à oublier cet aspect, comme gommer ce qui fait la richesse de nos identités propres par une sorte de grande soustraction ou de nivellement par le bas. Après, il existe toujours ce qu’on appelle l’Eglise invisible. Et, un jour, la miséricorde de Dieu.

  8. Jean-Baptiste Maillard

    @mathieu c : je te rejoins tout à fait sur l’accueil des chrétiens quand on voit leurs querelles entre eux, jusqu’à l’intérieur des différentes dénominations : qu’il me soit permis ici de rappeler la conclusion de mon livre Dieu est de retour en faisant un lien avec l’évangélisation : Benoît XVI, dans sa lettre aux catholiques de Chine, écrivait en effet, au sujet de l’unité et de l’amour entre les chrétiens : « Dans votre pays également, l’annonce du Christ crucifié et ressuscité sera possible dans la mesure où, en fidélité à l’Évangile, en communion avec le Successeur de l’Apôtre Pierre et avec l’Église universelle, vous saurez manifester les signes de l’amour et de l’unité (« Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. Ce qui montrera à tous que vous êtes mes disciples, c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres… Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé » : Jn 13,34-35 ; 17, 21).

  9. Tigreek

    @Jean Baptiste : non, vraiment, on n’a pas la même conception de l’oecuménisme. L’Eglise catholique ne manque pas de culot pour assumer qu’elle ait la Vérité, elle toute seule, depuis 2000 ans. Comme si les évolutions n’existaient pas. Comme si suite à la Réforme, au XVIe siècle, elle n’avait pas lancé la Contre Réforme, en se disant que ce que prônaient les « prétendus réformés » (retour à un peu plus d’humilité, se rapprocher de la Bible, éviter les dérapages moraux, etc) contenait peut-être un peu de vrai.

    Mon éducation personnelle est double. On m’a demandé et on me demande toujours de faire un choix entre les deux confessions qui m’ont été enseignées. Je refuse de le faire, parce que ça voudrait dire que moi, j’ai la conscience pour juger de qui détient la Vérité !? Je ne peux pas être juge, seul Dieu le sera, lorsqu’il acceptera de nous accueillir à ses côtés.

    @ mathieu c : généralement les différentes Eglises sont plus accueillantes envers quelqu’un qui n’a pas déjà une « étiquettte »… Et puis, c’est le propre des frères de se chamailler, n’est-ce pas ? 😉

    @ Louve : loin de moi l’idée de critiquer cette passerelle ouverte entre deux confessions (il est vrai assez proches, puisque le principal élément qui les sépare est l’obéissance à un chef). Une telle avancée est toujours louable ! Je m’étonne juste de la manière dont Jean Baptiste le communique 🙂

  10. Emmanuel Pic

    OK avec toi, Jean-Baptiste, et avec la plupart des commentaires, pour distinguer la forme et le fond : le titre provocateur, qui risque de mal faire interpréter le fond.
    Il s’agit peut-être d’un « retour au bercail », mais qui implique une évolution profonde de la structure de l’Église catholique, déjà amorcée par Benoît XVI avec les propositions faites aux Lefebvristes : ouvrir une possibilité aux fidèles qui le souhaitent, non seulement de célébrer selon un rite particulier, mais de faire partie d’une Église particulière au sein de l’Église universelle.
    La question que je me pose est la suivante : cette évolution en implique forcément d’autres, sur la manière de gouverner l’Eglise universelle. Jusqu’où irons-nous ? le style de gouvernement de Benoît XVI, plus discret et plus respectueux du principe de subsidiarité que son prédécesseur, n’est pas sans signification là-dessus.
    Enfin, du côté anglican, si je comprends bien, l’accord a été également paraphé par l’archevêque de Canterbury, ce qui me surprend mais est plutôt positif pour les relations œcuméniques. Je suis toutefois en attente d’autres informations.

  11. authueil

    Je vois que Tigreek est passé avant moi. Pas mieux à dire que lui !

    Vraiment indécrottable ces catholiques 🙂 Le pire, c’est que l’auteur du billet (et de son titre) est sans doute de bonne foi…

  12. ced

    suite et fin –

    il faut se réjour de l’unité des chrétiens voulue par le Christ : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise »…..

  13. ced

    La plus haute autorité de l’Eglise anglicane est OK pour introduire des règles de la Charia dans le corps législatif britannique : ne nous plaignons pas de ce qui arrive.

  14. mathieu c

    A Ced

    effectivement je parlais des protestants, alors qu’on traitait plutôt des anglicans, n’empêche que le constat était le même.

    Tigreek, bien vu le coup des frères qui se chamaillent (mais si vous pouviez vous chamailler sous le même toit ce serait mieux, non ?)

  15. Jean-Baptiste Maillard

    @Emmanuel : merci de ce commentaire instructif ! je prends le risque que le fond soit mal interprété à cause du titre, de toute façon je n’ai guère plus le choix maintenant… ; cela dit, on peut bien dire que l’Eglise catholique est pour nous le bercail, sorte de méga-bergerie où nous devrions être capables d’accueillir tout le monde ! (en tout cas ceux qui acceptent la règle du jeu).

    @Tigrek : « On m’a demandé et on me demande toujours de faire un choix entre les deux confessions qui m’ont été enseignées. Je refuse de le faire, parce que ça voudrait dire que moi, j’ai la conscience pour juger de qui détient la Vérité !? Je ne peux pas être juge, seul Dieu le sera, lorsqu’il acceptera de nous accueillir à ses côtés. »

    Jésus a dit « Je suis le Chemin, la Vérité, et la Vie » (Jn 14,6). C’est bien qu’une seule vérité existe, non ? Bien-sûr on ne la détient pas, puisque c’est une personne, mais on apprend à l’aimer… Du reste, quoi de plus beau que l’Eucharistie, à la fois source et sommet de la vie chrétienne, sacrifice du Christ, et présence réelle ? Le Christ qui vient en nous, y compris physiquement, n’est-ce pas un merveilleux aboutissement ?

  16. mathieu c

    a JB: si on ressent pas la présence de Dieu dans l’hostie que peut-on y faire ? On va pas dire oui je sens dieu alors qu’on ne le sens pas. Au mieux on peut dire à chaque repas à l’église: bon je vais essayer de mâcher délicatement pour essayer de sentir si je croque un bout de Jésus.
    C’est comme la foi, on l’a où pas. Après, certes, on peut s’ouvrir plus ou moins à dieu etc. Mais si ça vient pas on n’y peut rien, et à ceux qui n’arrivent pas à avoir la foi il faudrait leur donner une alternative. Un truc du genre: bon tu connais pas dieu mais c’est pas grave on t’aime quand même et on veut bien que tu joues avec nous et même que tu pourras être mon meilleur copain »….par exemple

  17. Tigreek

    @ Mathieu c : je ne demande que ça, qu’on se chamaille sous le même toit… Il faudrait juste être tous prêts à l’accepter, ce toit commun !

    @ Ced : l’unité des chrétiens, c’est plutôt « qu’ils soient un comme nous sommes uns »… S’inspirer du mystère de la Trinité, différents mais uniques, pour construire une Eglise complète… Non ?

    @ Authueil : certes. Essayons d’être un peu pédagogues et diplomates pour tenter de mieux se comprendre… Même avec des provocations !

    @ Jean Baptiste : « quoi de plus beau que l’Eucharistie, à la fois source et sommet de la vie chrétienne, sacrifice du Christ, et présence réelle ? »
    Avez-vous déjà participé à une Sainte Cène (sacrement réformé de la communion) ? Je connais les deux, et ça n’a rien à voir. Pour autant, je ne dirais pas que l’un est plus beau que l’autre. Participez à une Eucharistie, et Jésus vous parlera, à vous, c’est un corps à corps, un coeur à coeur, une rencontre personnelle et intime avec le Christ. Participez à une Sainte Cène, et l’Esprit descendra sur toute l’assemblée, c’est une communion de l’ensemble des fidèles présents dans l’Amour de Dieu, une fraternité plus grande que tout ce que nous pourrions imaginer.

  18. Louve

    Emmanuel Pic a dit :
    « Enfin, du côté anglican, si je comprends bien, l’accord a été également paraphé par l’archevêque de Canterbury, ce qui me surprend mais est plutôt positif pour les relations œcuméniques. Je suis toutefois en attente d’autres informations. »
    je vous encourage tous à lire le dossier de La Croix sur ce sujet (accessible sur leur site). Il présente bien tous les détails de cette constitution en réflexion (commune entre catho et anglicans) depuis le début des années 90.

  19. Mike

    je ne crois qu’il soit pertinent de comparer l’unité de la trinité à l’unité recherchée par les Eglises. L’unité est constitutive de la Trinité et les trois personnes de la Sainte Trinité ne se contredisent pas. Du côté des Eglises chrétiennes, non seulement elles n’ont pas la même conception de ce qu’est l’Eglise, mais en plus leurs doctrines se contredisent les uns les autres sur bien de points.

  20. ced

    quoi qu’il en soit, je suis heureux de ce qui se passe avec ce retour vers Rome des frères anglicans séparés hautoritairement à cause du décrêt d’un monarque absolu !

  21. Jean-Baptiste Maillard

    A propos de l’expression « retour au bercail » employée dans mon titre, que certains d’entre vous ont trouvé malheureuse : voici ce qu’a déclaré à l’annonce de cette nouvelle le principal acteur de ce rapprochement, le Révérend John Anthony Hepworth, primat de la Traditional Anglican Communion (TAC), Église présente dans plus de quarante pays et forte de près de 400 000 fidèles :
    « Depuis quatre cents ans, les Anglicans attendaient ce jour : nous sommes enfin de retour à la maison ! »

    Retour au bercail, retour à la maison, c’est pareil, non ?

    Vous pouvez lire l’interview sur le site de Famille Chrétienne : http://www.famillechretienne.fr/cro

  22. françois

    Comment interprétez-vous cette nouvelle de ZENIT?
    « La Constitution apostolique de Benoît XVI sur les Anglicans qui veulent entrer dans la communion plénière avec l’Eglise catholique est un geste « oecuménique » soulignent l’archevêque catholique de Westminster, Mgr Vincent Gerard Nichols et l’archevêque anglican de Cantorbéry le Rév. Rowan Williams, dans une Déclaration conjointe à propos de cette Constitution. Le document, disent les archevêques, « découle du dialogue oecuménique entre l’Eglise catholique et la Communion anglicane ». Ils se réjouissent de ce « dialogue officiel », fondement d’une « coopération » qui se poursuit. Les archevêques rappellent que « les accords passés au sein de la Commission internationale« 

    Si ce n’est pas de l’ocuménisme, cela?

    C’est même surprenant.

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