Faut-il garder sa foi pour soi ?

ma foi? ça ne regarde que moi…
envoyé par taupev


Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, répond à la question : Faut-il garder sa foi pour soi ? Une vidéo proposée par Anuncio!, festival d’évangélisation qui a lieu cet été du 22 au 31 août dans toute la France .

« C’est en partageant la foi avec d’autres, c’est en la disant, qu’elle se fortifie. On ne peut pas garder la foi dans son propre coeur. Elle a besoin d’être dilatée. C’est comme la fontaine qui refuserait de répandre l’eau qu’elle reçoit de la source. Alors cette expérience missionnaire va nous permettre de fortifier notre foi en la diffusant tout alentour. Et les quelques personnes qu’on va toucher dans notre itinérance missionnaire seront peut-être à leur tour des témoins de l’Evangile. »

Encore un mot...
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5 réflexions sur « Faut-il garder sa foi pour soi ? »

  1. mathieu c

    C’est un sujet assez compliqué qui, traité en quelques phrases, peut sembler anodin.
    La foi qu’est ce que c’est ? Si c’est la conviction que Dieu existe et nous aime c’est bien beau de le dire mais le donner ça ne se peut pas. Tous ce que l’on peut faire c’est faire témoignage de cette foi en montrant aux autres ce qu’elle apporte au monde à travers nos actions.
    Mais au fond que vaut-il mieux : un monde où l’on transmet la foi et où tout le monde est croyant ou un monde où chacun est capable d’apprendre à s’aimer ? La deuxième chose peut se transmettre je pense pas la première.
    Alors, au lieu d’empêcher certains d’obtenir l’usage de l’Amour en leur donnant comme sésame une foi qu’ils n’obtiendront peut-être jamais moi je préfère donnez mon amour et apprendre à aimer, en être un signe visible et imitable, et ma foi (quelle qu’elle soit) je la garde pour moi. Pas cachée, mais pas vendue, imposée, même pas proposée. Si je touche des gens tant mieux pour eux…ou peut être pas. Qui suis-je pour choisir la foi d’un autre ?

  2. Jean-Baptiste Maillad

    A Matthieu : Je ne suis pas d’accord. La foi c’est avant tout une rencontre personnelle avec le Christ. Ce n’est pas donc pas simplement la conviction que Dieu existe, sinon en effet évangéliser serait simplement transmettre une certitude, des valeurs…
    Il est beaucoup plus facile de faire connaître une personne à quelqu’un que de le convaincre avec vos convictions. On peut donc témoigner de notre foi pas simplement par nos oeuvres ou nos actes, mais aussi et surtout par une parole forte qui dit à l’autre qu’on a rencontré Dieu, qu’il nous aime et qu’il peut aussi le rencontrer, s’il le désire.

    L’opposition que vous désignez entre « un monde où l’on transmet la foi et où tout le monde est croyant » et « un monde ou chacun est capable d’apprendre à aimer » n’a pas lieu d’être car il est à la fois possible de transmettre la foi à tous et d’apprendre à aimer son prochain, les deux vont même ensemble.

    La foi n’est pas non plus un « sésame » à l’amour, comme vous le formulez, destiné à un petit nombre d’initiés. Il y a des justes dans l’Evangile, qui ne croient pas en Dieu, mais qui iront au paradis ! C’est la miséricorde de Dieu.

    Il ne s’agit pas non plus de vendre sa foi – vendriez-vous la rencontre d’un ami ? Vous ne choisissez pas la foi d’un autre en lui proposant Jésus, vous lui proposez simplement le trésor de votre vie, par amour. Si votre foi est véritablement votre trésor, posez-vous la question de savoir pourquoi vous nous dites « je la garde pour moi ».

  3. mathieu c

    si vous aviez été d’accord avec moi j’aurais été bien embarrassé (et surpris) car vous ne m’auriez pas permis de précisé plus le fond de ma pensée.
    Ce que je garde pour ce sont des ressentis que je ne peux exprimer avec des mots et que le simple fait d’exprimer ainsi les dénaturerait et les ferait récupérés; je m’explique:
    Lorsque je parle du fait que je sente des choses dans le monde qui m’entoure à des amis croyants, tout de suite il pense que je connais dieu etc. Or, dieu comme ils m’en parlent n’a rien de commun avec mon expérience personnelle. Et je ne veux pas qu’ils croient que je pense comme eux tout simplement parce que ma foi est importante.
    Mais ce qui m’importe le plus c’est ce que m’apporte ma foi: des valeurs d’amour, de charité, de joie de vivre etc…Cela je peux l’exprimer avec des mots, le transmettre, en parler en me faisant comprendre et sans trop perdre le sens vrai de ce que je ressens réellement.
    C’est la le distinguo que je fait entre la foi en des valeurs (que je dis transmissible) et la foi en quelque chose ou quelqu’un (non transmissible).
    Lorsque l’on dirige sa foi vers quelque chose de très connu, de très clair (comme le christianisme) c’est très facile d’en parler sans sembler dénaturer la chose. Mais au fond votre foi est-elle la même que celle de la personne assise à côté de vous ?

    En plus, et je terminerai là pour cette réponse que vous m’accordez, je trouve que bien souvent les gens qui me parle de leur foi semblent plus enclin à désirer m’annoncer une vérité à laquelle ils voudraient me voir adhérer non pas parce que cela va m’apporter quelque chose mais tout simplement pour que je pense comme eux puisque c’est la vérité (cela les conforte aussi peut être de convaincre d’autres personnes).
    Personnellement j’ai eu tellement de problèmes avec les églises que je ne souhaite pas à mes enfants de rencontrer des gens qui viendront les embêter avec tout ça. Leur transmettre l’Amour ça suffira.
    Mais malheureusement ce ne sera pas aussi simple.

    J’attends votre réponse pour devoir me montrer plus précis encore.

  4. Jean-Baptiste Maillad

    Merci de votre réponse qui nous permet cette belle discussion.

    Quelle votre « expérience personnelle de Dieu » ?

    Croyez-vous en Jésus-Christ ? Pour nous, cette question qu’il nous pose dans l’Evangile la seule vraie question qui vaille : « Et pour vous, qui suis-je ? » (Mt 16,15).

    Le Christ est amour, c’est une personne vivante, avec qui nous pouvons avoir une relation. Ce n’est pas un concept ! Dieu, qui aime ses enfants, a envoyé son fils unique pour nous sauver, nous débarrasser du mal, et vaincre la mort. Là est le point de départ.

    Vivre avec le Christ, c’est un grand bonheur. Il vous sauve, il est présent, il change votre vie. C’est une personne vivante avec qui on vit une relation d’amour, qui va au delà de ce que nous connaissons humainement, comme l’amour de sa femme et de ses enfants. Car justement, l’amour de sa femme et de ses enfants se puise à la source de tout amour, l’amour de Dieu.

    Ainsi, on peut dire que la foi au Christ et l’amour sont intimement liés. L’annonce du Christ découle de cet amour des autres. C’est bien parce que vous avez le désir d’aimer les autres, et que l’amour du Christ vous apporte le bonheur, que vous leur annoncez.

    Alors bien sûr il peut y avoir des incompréhensions, des attitudes déplacées de la part des croyants (toute confession religieuse confondue), mais il faut aussi savoir de pas demander l’impossible aux hommes. Nous restons des faibles, des « pauvres types », et il nous faut accepter cette faiblesse humaine dans un monde où tout est surenchère de performance et de réussite personnelle. Dieu merci, la faiblesse des uns est souvent éclipsée par la lumière qu’apporte quelques autres, au premier rang desquels les saints et les bienheureux qui illuminent le visage de l’humanité toute entière, par leur amour du Christ.

  5. ni

    Bonjour. Est ce une partie de votre histoire sur l’évangélisation par internet que j’ai vu dans FEU ET LUMIERE du mois de Juin?

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