Archives par étiquette : Afrique

Benoît XVI lance la nouvelle évangélisation en Afrique

Les prêtres africains sont invités à devenir missionnaires de la nouvelle évangélisation dans les pays déchristianisés d’Occident, a affirmé le secrétaire spécial du synode pour l’Afrique, évoquant une des conclusions du texte que le pape a remis aux évêques africains.

« Les chrétiens d’Afrique, en particulier le clergé et les membres de vie consacrée, sont appelés à soutenir la nouvelle évangélisation même dans les pays sécularisés », a expliqué Mgr Nikola Eterovic, dans une présentation de ce texte de 135 pages publié samedi.

« Il s’agit d’un échange de dons, a-t-il noté, ajoutant que les missionnaires africains oeuvrent déjà dans les pays d’où, autrefois, provenaient les missionnaires venant annoncer la Bonne Bouvelle en Afrique ».

Cette forme de mission est suggérée aux prêtres africains, alors que le pape Benoît XVI est venu au Bénin signer et promulguer l’exhortation apostolique du synode sur l’Afrique, Africa munus, au 150e anniversaire de l’arrivée des missionnaires blancs au Bénin. La signature a eu lieu à Ouidah, village côtier à 40 km de Cotonou, où la société des missions africaines (SMA) de Lyon envoyait en 1861 ses premiers missionnaires.

Depuis des années déjà, des prêtres africains ou d’autres pays du Sud viennent fréquemment prêter main forte dans des paroisses d’Europe où les prêtres autochtones manquent, leur nombre se réduisant du fait à la fois de la chute des vocations et du vieillissement du clergé.

Le pape a également souligné la continuité avec l’exhortation apostolique post-synodale « Ecclesia in Africa » du bienheureux Jean-Paul II, qui indiquait « l’urgence de l’évangélisation du continent », qui « ne peut être dissociée de la promotion humaine ».

Africa munus consacre un chapitre entier à la nouvelle évangélisation, voulue par Jean-Paul II, que Benoît XVI lance maintenant en Afrique.

Avec AFP et Zenit. Pour en savoir plus : Africa munus sur le site du Vatican

Angola : « Il faut de plus grands efforts d’évangélisation pour combattre la sorcellerie »

« Il faut de plus grands efforts d’évangélisation pour combattre la sorcellerie » a déclaré à Fides l’évêque de Caxito (Angola). La situation huit ans après la fin de la guerre, la diffusion de croyances comme la sorcellerie, l’écart entre les riches et les pauvres, la nécessité de ré-évangéliser une partie du pays après 20 ans de marxisme, sont parmi les thèmes traités par Mgr Antonio Jaca dans une interview à l’Agence Fides, dont nous reproduisons des extaits ici. Lors de son voyage en Angola en mars 2009, Benoît XVI avait justement appelé les catholiques angolais à évangéliser les adeptes de la sorcellerie (lire ici).

Fides : Pouvez-vous nous présenter votre diocèse et en particulier les problématiques de l’évangélisation ?

Mgr Antonio Jaca : Caxito est l’un des diocèses nés de la division de l’Archidiocèse de Luanda, duquel sont nés deux autres nouveaux diocèses. Caxito a un peu moins d’un million d’habitants dont 400.000 sont catholiques. Il y a plusieurs sectes, pour la plupart d’origine congolaise, et des fidèles musulmans, mais la plupart des habitants sont chrétiens et notamment catholiques.
L’Angola a fêté en 1991 ses 500 ans d’évangélisation. Nous ne sommes donc pas une nouvelle communauté, nous avons derrière nous une très longue histoire d’évangélisation. Nous avons cependant eu plus de 20 ans de marxisme qui ont laissé des séquelles, surtout chez les nouvelles générations. Nous avons commencé à ré-évangéliser le pays. Ce n’est pas une tâche facile car on a constaté, bien que les églises soient pleines le dimanche, que la population n’était pas suffisamment christianisée. La foi n’est pas suffisamment forte pour lutter contre des phénomènes comme les sectes et contre les vieilles croyances comme la sorcellerie. Il faut miser sur la formation pour faire en sorte que les nouveaux baptisés soient bien formés, mettre l’accent sur la formation biblique de nos fidèles. Pour ces tâches nous mettons notre espoir dans les catéchistes. Le défi est de les former pour qu’ils soient de précieux prêtres.

Lors de sa visite en Angola, Benoît XVI avait mis en garde les fidèles par rapport à la sorcellerie. Pouvez-vous nous décrire le phénomène ?

Les croyances relatives à la sorcellerie sont un problème très grave, surtout parce qu’il y a des enfants et des personnes âgées accusées d’être des sorciers. C’est un problème qui préoccupe l’Eglise, mais l’Etat aussi commence à prendre acte du danger représenté par ces croyances. Du point de vue ecclésial, celui qui croit en la sorcellerie est une personne qui n’a pas été suffisamment évangélisée, dont la foi n’est pas assez forte pour faire du Christ la seule réponse de sa vie. Nous cherchons à former ces personnes, en leur disant que le mal existe, que le diable est à l’œuvre, mais que le Christ a vaincu le mal par la Résurrection. La foi nous dit donc qu’il n’existe rien de plus fort que Jésus. Il n’y a donc pas de raison de croire en les esprits mauvais qui nous font du mal, car la foi est notre plus grande sécurité contre le mal. Ces croyances sont enracinées dans la culture populaire. Nous devons travailler surtout avec les nouvelles générations pour dépasser ces superstitions, en accroissant leur foi. Car plus la foi est forte plus on est capable de dépasser ces genres de croyances.

La sorcellerie est-elle un symptôme de la diffusion, même en Angola, de la culture matérialiste ?

Non, elle a davantage à voir avec la pauvreté, la misère, les difficultés de la vie et de la culture locale. Dans la culture Bantu, il faut avoir des réponses pour tout : si quelqu’un meurt il faut savoir pourquoi il est mort… Ce qui signifie comprendre comment il est mort, qui l’a tué. A cela s’ajoute la pauvreté, l’insuffisance des services médicaux, la malnutrition, la mortalité infantile encore forte. Les personnes face à ces difficultés cherchent à en sortir par la sorcellerie ou en adhérant aux sectes, qui renforcent ce genre de croyances.

La guerre civile qui s’est conclue en 2002 a-t-elle laissé des conséquences dans votre diocèse ?

Une grande partie de mon diocèse a été touché par la guerre. Dans la région, se sont établies des populations qui viennent du Sud de l’Angola. On cherche à les faire rentrer dans leur région d’origine, mais ce n’est pas facile, car la guerre a provoqué de très graves blessures. Il est vrai que comme peuple angolais nous avons fait le choix d’oublier le passé, mais les blessures n’ont pas encore été guéries, les personnes ont du mal à pardonner. Nous devons donc continuer le travail de réconciliation. Nous avons créé la Commission « Justice, paix et réconciliation » qui travaille pour que la population non seulement oublie mais pardonne.

La guerre a provoqué des dégâts sociaux très graves, mais ceux-ci sont aggravés par le fait que la politique n’accorde pas suffisamment d’attention à ces problèmes. Il faut investir dans l’éducation et le système sanitaire. Au cours de mes tournées dans le diocèse j’ai vu des missions détruites qui attendent d’être reconstruites, j’ai remarqué que les routes étaient insuffisantes et j’ai rencontré des réfugiés sans papiers, qui avaient des difficultés pour faire enregistrer leurs enfants.

Y a-t-il eu des progrès dans la redistribution des bénéfices du pétrole angolais ?

Il y a eu des progrès au niveau économique. En particulier, les grandes routes reliant les villes les plus importantes ont été reconstruites, des hôpitaux et des écoles ont été construits, les investissements étrangers dans le pays ont augmenté. Le problème est que ces progrès économiques ont du mal à se traduire par une amélioration de la vie de la population. Il y a beaucoup d’argent qui circule dans le pays mais qui n’est pas distribué. L’écart entre les riches et les pauvres augmente et cela peut déboucher sur des tensions sociales. Il faut de plus grands efforts pour améliorer la vie des personnes. Dans le cadre de la Commission épiscopale « Justice et paix », je participe à un programme de vigilance du budget de l’Etat pour vérifier comment est dépensé l’argent public. Dans le pays, les gens prennent conscience que la politique doit rendre compte de ses responsabilité à l’égard du bien-être de la population.

Source : Fides

« L’Eglise du Burkina Faso doit évangéliser »

Pour le président des évêques du Burkina Faso, « si nous n’évangélisons pas notre culture, nous ne pourrons jamais évangéliser en profondeur nos fidèles, ce serait une évangélisation superficielle ». Il faut « annoncer notre foi dans tous les diocèses », précise-t-il.

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Benoît XVI souhaite « une évangélisation plus profonde » de l’Afrique

Benoît XVI

En recevant les évêques d’Ouganda, en visite Ad Limina à Rome, vendredi dernier, Benoît XVI a déclaré souhaiter « une évangélisation renouvellée pour une culture catholique plus profonde » en Afrique.

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Benoît XVI à l’Afrique : « Courage, lève toi ! » (pour évangéliser)

Benoît XVI

« Courage, lève toi ! », « tu n’es pas seule », a lancé Benoît XVI à l’Eglise et aux populations africaines, dans l’homélie de la messe qu’il a célébrée, dans la matinée du 25 octobre, pour la clôture du synode des évêques pour l’Afrique. Benoît XVI a souligné « l’action urgente d’évangélisation », en invitant l’Afrique à prendre « le chemin d’une nouvelle évangélisation ». Un appel qui est aussi valable pour l’Europe, comme il le rappelle souvent.

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L’évangélisation, première responsabilité vis-à-vis de l’Afrique

Arique

L’annonce de l’Evangile de Jésus Christ, est la première responsabilité vis-à-vis du continent africain, affirme le message final du synode présenté à Rome vendredi dernier.

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La théorie du gender, c’est quoi ?

Pendant le Synode pour l’Afrique, à la surprise de quelques uns, Mgr Sarah, de la Mission dans l’Eglise à la Congrégation pour l’évangélisation des peuples a traité du danger de la théorie du gender – en français : du genre – pour l’Afrique. Mgr Tony Anatrella, psychanalyste et spécialiste en psychiatrie sociale, a bien voulu évoquer pour Zenit les problèmes que soulève cette nouvelle idéologie et ses incidences sur la famille et la société dans la mesure où elle se répand en Afrique. Un entretien que nous reprenons ici : l’évangélisation passe aussi par la famille, cellule de base de la société.

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Afrique : « Il est urgent d’entreprendre une nouvelle évangélisation »

Il est urgent « d’entreprendre une nouvelle évangélisation » face « à tant d’exemples de conflits, de violence, et même de haine », et cela « même là où la Parole de Dieu a déjà été annoncée », a affirmé Mgr Nikola Eterovic, secrétaire général du Synode des évêques, dans la conclusion du long rapport qu’il a proposé aux 244 pères synodaux avant l’ouverture des travaux de la première congrégation générale, le 5 octobre au Vatican.

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Le synode pour l’Afrique abordera l’oeuvre urgente d’évangélisation

En Afrique aussi, l’évangélisation est une urgence. La priorité du Synode pour l’Afrique « concerne l’oeuvre urgente d’évangélisation qui a comme reflet indissociable la promotion humaine dans le contexte du continent africain », selon le secrétaire général du Synode, Mgr Nikola Eterovic.

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Afrique : Le pape rend grâce à Dieu pour le témoignage des missionnaires

Dimanche, le pape Benoît XVI a rendu grâce à Dieu pour le témoignage des missionnaires, qui « ont donné et continuent de donner leur vie pour l’Evangile », un témoignage qui porte beaucoup de fruits.

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Pour le pape, l’annonce de la Bonne Nouvelle peut transformer l’Afrique

Benoît XVI

Dimanche, à deux jours de son premier déplacement en Afrique (17-23 mars), Benoît XVI a affirmé qu’il n’aurait « rien d’autre à proposer » aux fidèles que « la Bonne Nouvelle », souhaitant qu’elle aide à « renouveler » le continent. « C’est la grâce de l’Evangile capable de transformer le monde ; c’est la grâce qui peut aussi renouveler l’Afrique, pour qu’elle produise une irrésistible force de paix et de réconciliation profonde et radicale », a-t-il ajouté.

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Justice et Paix : Pour une nouvelle évangélisation de la société africaine

Une conférnce africaine continentale s’est ouverte aujourd’hui en Tanzanie, à Dar Es Salaam, pour la présentation du « Compendium de l’enseignement social catholique » (27-30 août), sur le thème de la nouvelle évangélisation de l’Afrique.

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Nouvelle évangélisation des cultures africaines

« Perspectives pastorales pour la nouvelle évangélisation dans le contexte de la mondialisation et de ses effets sur les cultures africaines », tel est le thème de la rencontre organisée par le Conseil pontifical pour la culture (23-26 juillet, Bagamoyo, Tanzanie), nous apporte aujourd’hui le service d’information du Vatican (VIS). L’Eglise est consciente de la dimension fondamentalement culturelle d’un développement durable, essentiel pour l’avenir du continent africain, précise le texte, dans un contexte d’évangélisation de la culture africaine.

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