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Le nouveau Directoire de la catéchèse suggère une catéchèse « kérygmatique »

Le conseil pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation a rendu public le 25 juin le nouveau Directoire pour la catéchèse. Ce long document a été approuvé par le Pape François le 23 mars dernier, il évoque la formation des catéchistes, l’écologie, mais aussi la question d’une catéchèse « kérygmatique » ou encore… Internet. Extraits de la conférence de presse de Mgr Rino Fisichella, Président de ce Conseil.

La publication d’un Directoire pour la catéchèse est un événement joyeux dans la vie de l’Église. Pour ceux qui se consacrent à l’immense tâche de la catéchèse, cela peut être considéré comme un défi positif car il leur fait apprécier la nature dynamique du mouvement catéchétique, qui a toujours eu une présence significative dans la vie de la communauté chrétienne. Le Directoire de la Catéchèse est un document du Saint-Siège et confié à toute l’Église. Beaucoup de temps et de travail ont été consacrés à sa préparation, et sa publication intervient après une large consultation internationale. Aujourd’hui, nous présentons l’édition italienne. Cependant, les traductions sont disponibles en espagnol (éditions séparées pour l’Amérique latine et l’Espagne), portugais (éditions séparées originaires du Brésil et du Portugal), anglais (éditions séparées originaires des États-Unis d’Amérique et du Royaume-Uni), français, allemand et polonais . Le Directoire s’adresse en premier lieu aux évêques, premiers catéchistes du Peuple de Dieu en raison de leur responsabilité première dans la transmission de la foi (réf. N. 114). La responsabilité de la catéchèse s’étend également aux conférences épiscopales avec leurs commissions catéchétiques respectives, qui contribuent à l’élaboration d’un projet national, espérons-le, visant à soutenir le travail des diocèses individuels dans ce domaine (réf. N. 413). Cependant, ceux qui sont les plus directement impliqués dans l’utilisation du Directoire restent les prêtres, les diacres, les personnes consacrées et les millions de laïcs et catéchistes laïcs qui, avec générosité, dur labeur et espoir, offrent quotidiennement leur ministère dans leur diverses communautés. Le dévouement avec lequel ils travaillent, en particulier dans une période de transition culturelle comme la présente, est le signe tangible de la façon dont la rencontre avec le Seigneur peut transformer un catéchiste en un authentique évangélisateur.

Aujourd’hui, ce que nous présentons est essentiellement le troisième Directoire catéchétique depuis le Concile Vatican II. Le premier de 1971, le Directoire général de catéchèse, et le second de 1997, le Directoire général de catéchèse, ont marqué ces cinquante dernières années de l’histoire de la catéchèse. Non seulement ces textes ont eu un rôle primordial, mais ils ont également contribué à faire progresser la catéchèse, notamment en renouvelant sa méthodologie et en tenant compte des considérations pédagogiques. La nécessité d’un nouveau Directoire est née du processus d’inculturation qui caractérise la catéchèse d’une manière particulière et qui, surtout aujourd’hui, demande une attention particulière.

Aujourd’hui, l’Église est confrontée à un grand défi sous la forme d’une culture numérique. Se focaliser sur un phénomène qui s’impose comme mondial exige que ceux qui sont responsables de la formation ne tergiversent pas. Contrairement au passé, où la culture se limitait au contexte géographique, la culture numérique est intimement liée à la mondialisation en cours et détermine même son développement. Les instruments créés au cours de cette dernière décennie manifestent une transformation radicale des comportements qui influencent avant tout la formation de l’identité personnelle et des relations interpersonnelles. La vitesse du changement linguistique, et avec elle, les relations comportementales, nous permet d’entrevoir un nouveau modèle de communication et de formation, qui affecte inévitablement aussi l’Église dans le monde complexe de l’éducation.

Les diverses manifestations de la présence de l’Église dans le vaste monde d’Internet sont certainement un fait positif, mais la culture numérique va beaucoup plus loin. Elle va à la racine de la question anthropologique qui est décisive dans tous les contextes de formation et qui ne peut pas priver la vérité et la liberté. La simple pose de ce problème nécessite la vérification de l’adéquation de toute proposition de formation quelle que soit sa provenance. Pour l’Église, cependant, cette vérification est particulièrement nécessaire à la lumière de sa «compétence» sur l’humanité et de sa prétention à la vérité.

Cette prémisse est peut-être, en soi, suffisante pour exiger un nouveau Directoire pour la Catéchèse. Il n’est pas exagéré de dire que vingt ans à l’ère numérique sont comme un demi-siècle avant son apparition. D’où la nécessité d’avoir un Directoire qui examinerait avec un réalisme profond les évolutions culturelles récentes en tenant compte des exigences de la catéchèse. C’est pour cette raison que ce texte présente non seulement les problèmes inhérents à la culture numérique, mais suggère également les voies à suivre pour que la catéchèse devienne une proposition susceptible d’être comprise et adaptée aux exigences de son contexte.

La catéchèse doit donc être intimement liée à l’œuvre d’évangélisation et ne peut en être séparée. Elle doit assumer les caractéristiques mêmes de l’évangélisation, sans tomber dans la tentation de s’y substituer ou de vouloir imposer ses prémisses pédagogiques à l’évangélisation. Dans cette relation, la primauté appartient à l’évangélisation et non à la catéchèse. Cela nous permet de comprendre pourquoi, à la lumière d’Evangelii gaudium, ce Directoire se distingue par son soutien à une « catéchèse kérygmatique ».

Le cœur de la catéchèse est l’annonce de la personne de Jésus-Christ, qui dépasse les limites de l’espace et du temps pour se présenter à chaque génération comme la bonne nouvelle offerte pour atteindre le sens de la vie. Dans cette perspective émerge une caractéristique fondamentale que la catéchèse doit s’approprier: la miséricorde. Le kérygme est une annonce de la miséricorde du Père envers le pécheur qui n’est plus considéré comme une personne exclue, mais comme un invité privilégié au banquet du salut, qui consiste en la rémission des péchés. Si nous le souhaitons, c’est dans ce contexte que l’expérience du catéchuménat acquiert de la force comme expérience du pardon offert et de la nouvelle vie de communion avec Dieu qui s’ensuit.

La centralité du kérygme doit cependant être reçue dans un sens qualitatif non temporel. Elle nécessite en effet d’être présente dans toutes les phases de la catéchèse et dans chaque catéchèse. C’est la «première annonce» qui est toujours faite parce que le Christ est la seule chose nécessaire. La foi n’est pas quelque chose d’évident à invoquer dans les moments de besoin, mais un acte de liberté qui engage toute la vie. Le Directoire fait donc sien la centralité du kérygme exprimé toujours dans un sens trinitaire comme un engagement de toute l’Église. La catéchèse telle qu’exprimée par le Directoire se caractérise par cette dimension et ses répercussions sur la vie des gens. Dans cette vision, l’ensemble de la catéchèse acquiert une valeur particulière qui s’exprime dans l’approfondissement constant de notre compréhension du message évangélique. En bref, la catéchèse est destinée à conduire à la connaissance de cet amour chrétien qui conduit ceux qui l’ont embrassé à devenir des disciples évangélisateurs.

Le texte se déroule en abordant différents thèmes qui ne font référence qu’à l’objectif sous-jacent. Une première dimension est la mystagogie présentée à travers deux éléments complémentaires: une appréciation renouvelée des signes liturgiques de l’initiation chrétienne, puis, la maturation progressive du processus de formation dans lequel toute la communauté est impliquée. La mystagogie est une voie privilégiée à suivre, mais elle n’est pas facultative dans le parcours catéchétique. Son caractère obligatoire découle du fait que par lui nous sommes de plus en plus insérés dans le mystère qui est cru et célébré. C’est la conscience de la primauté du mystère qui conduit la catéchèse à ne pas isoler le kérygme de son contexte naturel. La proclamation de la foi est encore une annonce du mystère de l’amour de Dieu qui devient humain pour notre salut. La réponse de chacun ne peut aller au-delà de l’acceptation du mystère du Christ en soi pour éclairer le mystère de son expérience personnelle (Gaudium et spes, 22).

Une autre nouveauté du Directoire est le lien entre l’évangélisation et le catéchuménat dans ses différents sens (réf. N.62). Il est urgent de réaliser une «conversion pastorale» afin de libérer la catéchèse de certains blocages qui empêchent son efficacité. Le premier tel étranglement peut être identifié dans le modèle scolaire, selon lequel la catéchèse de l’initiation chrétienne est entreprise sous un paradigme scolaire. Le catéchiste remplace l’enseignant, la salle de classe devient la salle de catéchèse, le calendrier scolaire est identique à celui de catéchèse, etc. Une seconde est la mentalité par laquelle la catéchèse devient la condition pour recevoir un sacrement d’initiation particulier, avec un vide conséquent s’ouvrir une fois l’initiation terminée. Un troisième est l’exploitation d’un sacrement au nom de la stratégie pastorale, de sorte que le délai de confirmation est dicté par la nécessité de ne pas perdre le petit troupeau de jeunes restant dans la paroisse plutôt que par l’importance que le sacrement possède de elle-même dans l’économie de la vie chrétienne.

Le pape François a écrit que «proclamer le Christ signifie montrer que croire en lui et le suivre est non seulement quelque chose de juste et de vrai, mais aussi quelque chose de beau, capable de remplir la vie d’une splendeur nouvelle et d’une joie profonde, même au milieu des difficultés. Chaque expression de la vraie beauté peut ainsi être reconnue comme un chemin menant à une rencontre avec le Seigneur Jésus … Une formation dans la via pulchritudinis doit donc faire partie de notre effort pour transmettre la foi »(Evangelii gaudium, 167). Une approche novatrice de la catéchèse réside dans la voie de la beauté, surtout en faisant mieux connaître le grand patrimoine en termes d’art, de littérature et de musique que possède chaque Église locale. C’est pourquoi le Directoire a placé la voie de la beauté comme l’une des «sources» de la catéchèse (réf. N ° 106-109).

Une dernière dimension offerte par le Directoire se trouve dans son effort pour nous insérer progressivement dans le mystère de la foi. Cette caractéristique ne peut être déléguée à une seule dimension de la foi ou de la catéchèse. La théologie explore le mystère révélé avec les outils de la raison. La liturgie célèbre et évoque le mystère de la vie sacramentelle. La charité reconnaît le mystère du frère ou de la sœur qui tend la main. La catéchèse, de la même manière, nous guide progressivement à accepter et à vivre le mystère complètement dans notre existence quotidienne. Le Directoire adopte cette vision lorsqu’il demande que la catéchèse soit formulée de manière à maintenir l’unité du mystère tout en articulant les différentes phases de son expression. Le mystère, embrassé dans sa réalité profonde, nécessite le silence. Une véritable catéchèse ne sera jamais tentée de tout dire sur le mystère de Dieu. Au contraire, sa tâche est de nous guider vers la contemplation du mystère en faisant du silence sa conquête.

Le Directoire présente donc la catéchèse kérygmatique non pas comme une théorie abstraite, mais plutôt comme un instrument à forte valeur existentielle. Cette catéchèse trouve sa force dans la rencontre qui permet d’expérimenter la présence de Dieu dans la vie de chacun de nous. Un Dieu proche, qui nous aime et qui suit les événements de notre histoire car l’Incarnation du Fils l’engage directement. La catéchèse doit impliquer tout le monde, le catéchiste et le catéchisé, à vivre cette présence et à se sentir impliqué dans l’œuvre de miséricorde. Bref, ce type de catéchèse nous permet de découvrir qu’avant d’être une proposition morale, la foi est vraiment une rencontre avec une personne et que le christianisme n’est pas une religion du passé, mais un événement du présent. Une telle expérience favorise la compréhension de la liberté personnelle comme le fruit de la découverte de la vérité qui nous libère (réf. Jean 8:31).

Une catéchèse qui donne la primauté au kérygme est le contraire de toute imposition, même celle d’un corpus de preuves incontournables. L’option de la foi, en fait, avant de considérer le contenu auquel adhérer par son assentiment, est un acte de liberté parce qu’on découvre qu’on est aimé. Dans ce contexte, il est bon d’examiner attentivement ce que le Directoire propose concernant l’importance de l’acte de foi dans sa double articulation (réf. N. 18). Pendant trop longtemps, la catéchèse s’est concentrée sur la divulgation du contenu de la foi et sur les meilleures méthodes pédagogiques pour y parvenir, en omettant le moment le plus crucial qui est l’acte de décider de la foi et de donner son assentiment.

Nous espérons que ce nouveau Directoire pour la Catéchèse sera une véritable aide et un soutien pour le renouvellement de la catéchèse dans le seul processus d’évangélisation que l’Église ne se lasse pas de mener depuis deux mille ans, afin que le monde vienne à la rencontre de Jésus de Nazareth, le fils de Dieu a fait l’un de nous, pour notre salut.

Source (anglais) : bulletin du bureau de presse du Saint-Siège

Trois jours pour évangéliser par Internet !

Du 13 au 15 juillet à Toulon, se tient à la 2e édition du forum e-Mission de l’association internationale Lights in the Dark, 100% dédiée à l’évangélisation par Internet. Leur motivation ? « Chaque jour, nous entrons en contact avec des non-cathos via nos outils de live chat’, et nous leur parlons du Christ ! Certains demandent à devenir chrétiens. »

Lancée en 2015 et appelée à s’implanter dans le diocèse de Fréjus-Toulon, l’association a 3 axes de développement :
1. Réaliser des sites pour les non-cathos (déjà une dizaine d’expériences réussies)
2. La formation d’e-missionnaires (leur académie Sainte Faustine a lancé pour la Pentecôte un Mooc suivi par 300 participants)
3. Innovation (lab Saint Maximilien Kolbe)

Le forum e-Mission reprend naturellement ces 3 axes, en proposant à tous les participants d’évangéliser en direct sur le web, de lancer un site d’évangélisation (corpsfeminin.com, lancé pendant le forum) ou de réaliser un clip.


Grands intervenants

  • Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon : « Evangéliser la culture avec Internet »
  • Guillaume Anselin, accompagnateur de start’ups, nouveau directeur marketing/comms et digital de Naf-Naf : « Stratégies pour évangéliser le numérique »
  • Père Ludovic Frère, Vicaire général du diocèse de Gap et d’Embrun, recteur du sanctuaire du Laus, auteur du livre Déconnexion-reconnexion: une spiritualité chrétienne du numérique« L’impact du numérique sur le spirituel »

Ateliers pour se former et évangéliser par Internet

  • Fondamentaux de l’évangélisation online (Père Samuel Chaboussou)
  • Evangéliser par le live chat’ + temps d’évangélisation en direct par le web
  • Réaliser une vidéo pour évangéliser par Internet (animé par Cançao Nova)
  • Lancer un site d’évangélisation : Corpsfeminin.com (lancé pendant le forum!)

Podiums de l’innovation

Présentation en plénière de projets innovants pour l’évangélisation du web (nous contacter pour postuler)

Veillées missionnaires

Animées par le groupe Adoramus T. Le vendredi soir (13 juillet) et le samedi soir (14 juillet) : prière, témoignages d’évangélisation par le web & surprises!

Et aussi : adorations, messes, confessions, temps de partage…

Toutes les infosinscription

Grande première : un week-end de formation à l’évangélisation par Internet !

Il y a Marie, Mathéo, Gaëtane, Elie, Andrze, Nathalie… De l’autre côté : Rose Mary, Samuel, Cécile, Julien, Xavier, Alix. Qu’ont-il en commun ? Le même écran ! Les premiers sont non-croyants, les seconds apprentis e-missionnaires. Lights in the Dark fait l’interface, via ses sites. Et ce week-end, à Tours, ces missionnaires du continent numérique se retrouvent pour apprendre à évangéliser par Internet.

De nombreuses personnes viennent surfer et discuter en direct sur l’un des sites destinés aux non-cathos de Lights in the Dark, association 100% dédiée à l’évangélisation par Internet. Mathéo, par exemple, est lycéen, il est tombé sur le site L’Inquisition sur les nuls et a voulu poser une question, expliquant qu’il avait demandé le baptême dans une lettre au Vatican… Gaétane, elle, est canadienne, elle habite à Ottawa, mais croit en la réincarnation : en tombant sur La vie après la mort.com, elle a aussi voulu ‘jaser’ sur le live chat’, comme on dit là-bas. Sur le même site, une jeune fille qui s’automutile avait des idées noires, elle a entendu pour la première fois de cet amour de Dieu pour elle..

UNE PREMIÈRE EN FRANCE ?

Cette formation à l’évangélisation par Internet est à notre connaissance la première en France. Seront proposés les fondamentaux de l’évangélisation par Internet, détaillé l’usage du live chat’ missionnaire, mais aussi des ateliers sur la réalisation de sites pour les non-cathos, et, bien sûr, des temps de prière.

DE TOUTE LA FRANCE… ET, BIENTÔT, DU MONDE ENTIER !

Les 30 participants viennent de toute la France : de Toulouse à Ouistreham en passant par Saint Etienne ou Nice. Une trentaine d’autres se sont inscrits sur Lightsinthedark.info pour suivre une formation  à distance, par le biais d’un Mooc (massive online open courses) qui sera lancé en février sur le site de l’académie Sainte Faustine, la branche formation de Lights in the Dark. Ces derniers volontaires sont du monde entier : de Tachkent à La Paz, en passant par Jérusalem, Lomé et Yaoundé… C’est dire si la motivation est grande pour témoigner de Jésus-Christ par le web !

Pour aller plus loin :

(passage sur RCF Saint Martin le 11 janvier 2018)

Pour Noël, parrainez un e-missionnaire !

« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière » (Is 9,1)

Vous connaissez déjà l’association Lights in the Dark, lancée en 2015, 100% dédiée à l’évangélisation du continent numérique, qui tire son nom de la prophétie d’Isaïe.

De nombreuses expériences réussies

Avec de nombreuses expériences réussies, plusieurs sites ont été montés depuis sa création, comme MissionMiséricorde.com, LaRésurrectionduChrist.com, PieXIII.com, et leur dernier-né, pour la Toussaint dernière : Lavieapreslamort.com.

D’autres projets sont en cours de création, comme Corpsfeminin.com. Tous ces sites permettent d’attirer de nombreuses personnes, via Google et les réseaux sociaux, puis d’établir un contact, parfois en direct. Et même d’aiguiller ces internautes dans la vie physique vers d’autres catholiques, localement, afin de leur permettre, s’ils le souhaitent, de rencontrer le Christ !

Aujourd’hui, cette mission d’Eglise appelée dans le diocèse de Fréjus-Toulon demande une équipe de missionnaires permanents.

Une mission permanente

Lights in the Dark souhaite donc pérenniser l’envoi d’e-missionnaires dans ce continent qui :

  • réaliseront des sites surfant sur l’actu, à destination de ceux qui sont loin de l’Eglise, au coeur des questions de nos contemporains, pour leur porter la lumière du Christ
  • animeront une équipe de contributeurs en contenus ou d’e-missionnaires présents en ligne (avec les outils de live chat’ pour évangéliser les internautes en direct)
  • formeront d’autres e-missionnaires et tous ceux qui le souhaitent (académie Sainte Faustine, formations en présentiel, Mooc, forum e-Mission, etc.)
  • innoveront pour optimiser les outils de cette évangélisation (Lab St Maximilien Koble

200 parrainages mensuels recherchés

Aussi, Lights in the Dark cherche 200 parrainages mensuels pour le premier e-missionnaire de l’association…

Tous les dons mensuels, même les plus petits (5,10,15 euros/mois) comptent pour la mission ! Pour parrainer le 1er missionnaire de Lights in the Dark, rendez-vous sur la page dédiée de la plateforme de dons du diocèse de Fréjus-Toulon. En contre-partie, vous recevrez personnellement des nouvelles de cette mission, des projets en cours, et, si vous le souhaitez, l’association diocésaine de Fréjus-Toulon émettra votre reçu fiscal.

Pour en savoir plus :

 

Le Congrès mission, ça commence ce soir !

Le Congrès Mission revient pour sa 3ème édition. Il ambitionne d’être le « salon national de l’évangélisation ». Il va réunir cette année plus de 2000 chrétiens désireux de travailler sur la question de l’annonce de l’évangile et la proposition de la foi dans notre pays.

Qui que vous soyez : paroissien lambda, parent, catéchiste en lycée privé, aumônier à l’hôpital, prêtre, twittos, passionné de cinéma, travailleur du bâtiment, chanteur, chef scout, bénévole dans une association, sportif de haut niveau… le Seigneur veut faire de vous un ouvrier pour sa moisson !

De nombreuses tables rondes, mais aussi ateliers, temps de prière, de louange, etc.

Sur la scène ouverte du « Festilove », place Saint Sulpice (Paris VI), Elie Semoun dialoguera avec Fabrice Hadjadj, il y sera question d’humour, de vie, de doute, d’amitié, de mort, de sketchs, de la France, de Dieu, de tout, de foi, de rien, de clown, des cathos, des juifs, des humoristes, de Jésus…

Avec notamment :

Isabelle et Pascal Rousseau (Priscille et Aquila); Claire Auban (Anuncio) ; Odon Lafontaine ; Abbé Fabrice Loiseau (Prêtres de la Miséricorde Divine) ; père Gabriel Priou (Le Rocher); Jean-François Morin (Le Rocher) ; Samuel Pruvot (Ain Karem) ; père Rodolphe Berthon ; Marthe Croissandeau (Anuncio) ; Anne-Geneviève Montagne (Anuncio) ; Françoise Liboutet ; Agnes Chavasse (Ain Karem); Jean-Luc Bourgoin ; Rémy Bague (Choralame) ; Dominique Vincent (Choeur St Martin) ; Thibaut Laporte-Weyveda (missionnaire en prison) ; Nicolas de Chezelles ; père de Raucourt (Ain Karem) ; Dr Remi Marcheix ; père Laurent-Marie Pocquet du Haut Jussé (aumônier militaire) ; Elisabeth Williamson (Pierres Vivantes) ; Nicolas Duchêne ; Caroline Rouxel ; Murielle Machicot ; Nicolas de Palmaert (Anuncio) ; Gabriel Rochette de Lempdes (Anuncio); Pierre-Louis Buzzi (Anuncio); Denis Larghero ; François Jeanne-Beylot ; Jean-Baptiste Maillard (Lights in the Dark) ; Tatiana Gomez (Cançao Nova) ; Franziska Harter ; Caroline Villepelet ; Karine Dalle (Diocèse de Paris) ; Laurent Delvolve ; Soeur Marie-Liesse et Soeur Marie-Espérance (Communauté des Béatitudes) ; …

Renseignements : www.congresmission.com

9 jours pour apprendre à évangéliser ses amis par Internet !

 

A l’occasion du prochain forum e-Mission, les 1,2,3 juillet, l’association Lights in the Dark propose à tous ceux qui le souhaitent de recevoir chaque jour des « trucs et astuces » très concrets pour apprendre à évangéliser ses amis par Internet.

 

Au programme, chaque jour du 23 juin au 1er juillet, un enseignement pour :

  • nourrir son envie de témoigner de Jésus à ses amis par Internet
  • prier à cette intention
  • relever un défi pour le mettre en application.

Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, ponctuera les méditations par une parole de feu quotidienne. Cette neuvaine vous est proposée en partenariat avec Hozana, de façon à permettre à ceux qui n’ont pas pu venir de participer au forum e-Mission par la prière et des actions concrètes.

A l’heure où nous publions cet article, déjà 100 priants se sont inscrits pour participer !

L’opération sur Hozana

L’Evangile sur le net : reportage à la TV !

« La toute première école d’évangélisation numérique va bientôt voir le jour dans le var. Un projet porté par l’association Light in the dark afin de propager l’Evangile grâce au numérique ou de s’y former tout simplement ».

Un reportage d’Azur TV consacré au projet de l’association Lights in the Dark, entièrement dédiée à l’évangélisation par Internet, avec l’académie Sainte Faustine et le Lab Saint Maximilien Kolbe. L’évêque du diocèse Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey, considéré par beaucoup comme un laboratoire de la nouvelle évangélisation, a appelé l’association à s’y implanter, dans un mas provençal appartenant au domaine de La Castille (110 hectares), coeur de la vie de l’Eglise dans le Var, où se trouve aussi le séminaire diocésain et Cançao Nova, communauté brésilienne dédiée à l’évangélisation par les médias.

Mgr Rey rappelle ainsi l’importance pour les chrétiens d’annoncer l’Evangile sur le net – particulièrement les réseaux sociaux, comme nous y ont invité Benoît XVI et le pape François. et Le secrétaire général de Lights in the Dark fait le point sur cette initiative innovante au service de la mission de l’Eglise.

Le forum e-Mission, organisé par l’association les 1,2,3 juillet prochains est également évoqué en fin de reportage : avis aux amateurs ! (en savoir plus)

e-Mission, le 1er forum européen de l’évangélisation par Internet

Les 1,2,3 juillet prochains, sous le grand chapiteau du domaine de La Castille (Var) aura lieu le 1er forum européen de l’évangélisation par Internet, pour susciter une nouvelle culture numérique dans l’Eglise, au service de sa mission. Une grande première sur un sujet d’actualité envers nos contemporains en recherche de sens. En partenariat avec Radio Maria, l’appli Pearl et Aleteia !

 

Grands intervenants :

– Introduction du forum par Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon
– Antonio Spadaro, s.j. (di. de la revue jésuite La Civiltà Cattolica, Rome, auteur du livre Cyberthéologie, penser le christianisme à l’heure d’Internet) : challenges pastoraux autour du monde numérique
– Jean-Marc Potdevin (appli Entourage) : le numérique au service de la charité en actes
–
– Alexandre Meyer (Aleteia) : animer un site d’infos chrétiennes
– Père Amar (Padreblog, auteur du livre Internet, le nouveau presbytère, ou comment rassembler les brebis avec des souris) : faire du buzz sur Internet pour Jésus
– Matthias et Régine Rambaud (Attraction-Communication, Suisse) : le numérique au service de la croissance de l’Eglise et de ses pasteurs

Ateliers :

1. Quel est mon profil missionnaire ? (Alex et Maud Lauriot-Prévost – Monprofilmissionnaire.com)
2. Les défis du leader de l’évangélisation par Internet (Béatrix Bréauté – Talenthéo)
3. Eglise et évangélisation par Internet (Père Samuel Chaboussou)
4. Doctrine sociale de l’Eglise et évangélisation par Internet (François Jusot)
5. Stratégies pour évangéliser par Internet (Jean-Baptiste Maillard, sec. gén. de Lights in the Dark, auteur du livre Dieu et Internet, 40 questions pour mettre le feu au web)
6. Comment écrire sur Internet pour les non-croyants (Michèle Longour – Reussirmavie.net)
7. Evangéliser sur Internet avec Wikipédia (François Jeanne-Beylot)
8. Evangéliser sur Internet avec la vidéo (Damien Boyer – Orawa production)
9. Evangéliser par Internet avec les réseaux sociaux (Alexandre La Flèche)
10. Réussir la transformation numérique de son diocèse (G. de Germain – diocèse de Fréjus-Toulon)

Podium de l’innovation, chaque jour en plénière : tous ceux qui le souhaitent peuvent venir présenter leur projet numérique innovant en 7 minutes.

Veillées : une veillée festive avec la comédie musicale ‘Enquête au Vatican’ (Ad Gentes, déjà présentée aux JMJ de Cologne) et une veillée d’intercession pour l’évangélisation du continent numérique.

Les temps de prière (messes, adorations, etc.) seront animés par la communauté brésilienne Ricado.

Renseignements pratiques et inscriptions : sur le site officiel de l’association, www.lightsinthedark.info.

Filmer comme un PRO avec son smartphone !

Les 20-21 mai prochains à Toulon, l’académie Sainte Faustine(*) vous propose une formation animée par Cançao Nova(**) , sur le thème :

filmer comme un PRO avec son smartphone

Le but de cette formation est de vous aider à produire des vidéos de qualité professionnelle avec un smartphone, pour votre groupe, votre mouvement, votre association ou votre paroisse.

Au programme, temps de formation incluant exercices pratiques, et bien sûr, prière. Une formation qui peut intéresser les responsables communication comme les simples laïcs désireux d’évangéliser en vidéo avec leur smartphone !

Inscription en ligne (dernières places disponibles!)

(*) L’académie Sainte Faustine est une école à la carte lancée par Lights in the Dark, association entièrement dédiée à l’évangélisation par Internet.

(**) Cançao Nova est une communauté brésilienne qui a lancé au Brésil une chaîne TV d’évangélisation, avec aujourd’hui 50 millions de téléspectateurs par semaine. Implantée en France depuis 10 ans dans le diocèse de Fréjus-Toulon, elle dispose d’un studio vidéo professionnel et produit de nombreuses vidéos (voir leur site cnmedia.fr).

 

 

Votre mission, si vous l’acceptez…

Ce 1er forum européen sur l’évangélisation par Internet réunira à Toulon, sous le grand chapiteau du domaine de La Castille, tous ceux qui souhaitent une nouvelle Pentecôte numérique dans l’Eglise !

De fait, l’évangélisation par Internet n’est pas réservé à une élite, ni aux cathos geeks, comme le rappelle sur son blog le secrétaire général de l’association Lights in the Dark, qui organise l’évènement. « C’est au contraire, précise-t-il, une tâche pour tous les chrétiens désireux de profiter de ce ‘don de Dieu’ (pape François) au service de la mission première de l’Eglise, l’évangélisation ! ». Et d’ajouter :  « La révolution numérique est en marche : comment l’Eglise peut-elle s’approprier cette innovation majeure, qui fait d’Internet un nouvel espace anthropologique, comme elle le fit avec l’imprimerie de Gutenberg pour imprimer largement la Bible ?  »

Teaser de l’évènement :

 

Le programme : de nombreux ateliers, mais aussi les grands intervenants suivants :
– Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon
– Antonio Spadaro (directeur de la revue jésuite La Civiltà Cattolica, Rome, auteur du livre Cyberthéologie, penser le christianisme à l’heure d’Internet) : challenges pastoraux autour du monde numérique
– Jean-Marc Potdevin (appli Entourage) : le numérique au service de la charité en actes
– Alexandre Meyer (Aleteia, partenaire) : animer un site d’infos chrétiennes
– Père Amar (Padreblog, auteur du livre Internet, le nouveau presbytère, ou comment rassembler les brebis avec des souris) : faire du buzz sur Internet pour Jésus
– Matthias et Régine Rambaud (Attraction-Communication, Suisse) : le numérique au service de la croissance de l’Eglise et de ses pasteurs.

Plus d’infos ici

Inscription (hébergement limité)

Découvrez Pie XIII.com, un éclairage sur The Young Pope !

The Young Pope - Pie XIII

Capture du site The Young Pope – PieXIII.com

La série The Young Pope, en co-production italienne, française et espagnole, comporte dix épisodes. Créée par Paolo Sorrentino (Youth, La Grande Bellezza, Il divo), d’un budget de 45 millions de dollars, vendue dans 110 pays, elle est diffusée sur Sky Atlantic (en) à partir du 21 octobre 2016 en Italie et Allemagne, du 24 octobre 2016 sur Canal+ en France, du 27 octobre 2016 au Royaume-Uni, et de février 2017 sur HBO aux États-Unis (+ Canada). L’acteur principal est incarné par Jude Law, assisté de Diane Keaton, avec aussi Cécile de France et Ludivine Sagnier (*).

Si la série a été présentée en avant-première à la mostra de Venise en septembre 2016, peu de journalistes ont eu accès à l’intégralité des épisodes. Elle décrit l’arrivée sur le siège de Pierre d’un très sulfureux… Pie XIII. (« Tout lien avec Pie XII serait purement fortuit », peut-on lire dans le qui sommes-nous de Pie XIII.com)

L’histoire est la suivante : « Lenny Belardo, un jeune cardinal, doux et peu influent au sein de l’Église. Abandonné à l’orphelinat pendant son enfance, Lenny est continuellement tourmenté par son abandon et a développé un rapport très turbulent avec la foi et Dieu. De façon inattendue, il est élu pape par un collège cardinalice qui croit avoir trouvé un pantin manipulable. Néanmoins Belardo, sous le nom de Pie XIII, se révélera un pape controversé et peu enclin à se faire commander… »

Ce n’est pas leur premier coup…

Fidèles à leurs habitudes – déjà à l’origine, en ce domaine, de PieXII.com, L’Inquisition pour les Nuls, Ainsi soient-ils, etc., l’association Lights in the Dark, entièrement dédiée à l’évangélisation du continent numérique, a souhaité apporter un éclairage sur la série, en réservant, dès le 19 octobre 2015, le nom de domaine PieXIII.com. Un site y a  été déployé, on y trouve ces premiers articles :

D’autres articles sont en préparation pour répondre aux questions posées par série, et entrer, petit à petit, en profondeur. « Tous ceux qui le souhaitent sont invités à contribuer », lancent les initiateurs.

Web-évangélisation

L’esprit de cette initiative correspond à la vocation d’évangélisation du continent numérique de Lighs in the Dark. Il s’agit aussi de répondre à l’appel du premier pape, ce qui est ici fort à propos : « soyez toujours prêt à répondre à l’espérance qui est en vous, faites-le avec douceur et respect » (1 Pi 3,15). Cela n’empêche pas un peu d’humour, précisent-ils. La méthode s’inspire également de celle mise en oeuvre par l’Opus Dei au moment du Da Vinci Code : « faire de la limonade avec du citron », en respectant la règle des 3 « P » : être poli, positif et… professionnel.

Une déclinaison dans les réseaux sociaux

Le site dédié PieXIII.com se décline sur les réseaux sociaux avec une page Facebook, un compte Tweeter officiel et des contributeurs M. Alain Posteur, Pacôme Anvret et Lidy Commandement.

Lundi soir, pour la soirée de lancement de la série sur Canal+, l’un d’eux a réalisé un live Tweet à partir du hastag officiel #TheYoungPope. Repris par les autres, ils ont eu un écho très certain dans le « Top tweets ». « D’autres surprises sont en préparation ! » précisent-ils, un brin facétieux…

(*) Et aussi : Silvio Orlando, Scott Shepherd, Javier Cémara, Toni Bértorelli, Dames Cromwell.

Trophées des Associations (Fondation EDF) : le projet d’académie Sainte Faustine sélectionné !

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Aujourd’hui, fête de Sainte Faustine, le projet d’académie Sainte Faustine porté par l’association Lights in the Dark a été sélectionné pour participer aux Trophées des Associations 2016 de la Fondation EDF.

Comme le précise cette dernière, « ces Trophées récompensent les actions menées en faveur des jeunes par des associations françaises. Le Trophée du Public, d’une valeur de 20.000 euros sera attribué à l’association ayant récolté le plus de votes sur sa page du site des Trophées. »

De fait, ce projet d’une académie entièrement dédiée à la formation des jeunes autour des questions du numérique entre pleinement dans l’objet des Trophées des Associations. L’association Lights in the Dark, qui porte ce projet, forme déjà les jeunes à travers le pays, comme le week-end dernier lors du Congrès mission à Paris (lire notre précédent article), lors d’un atelier sur l’évangélisation du continent numérique à travers les films ou les séries TV.

trophee8La Fondation Groupe EDF deviendrait ainsi la troisième fondation à soutenir le projet d’implantation de Lights in the Dark. Une autre fondation, la Fondation Radio Espérance, héberge en effet depuis plusieurs mois l’association pour l’émission de reçus fiscaux (dons, ISF, legs), tandis que la Fondation La Castille (83) lui a proposé l’usage du mas provençal ‘La Richaude’, situé sur son domaine, moyennant sa rénovation avec bail emphytéotique de 30 ans. Une aide foncière importante qui permettra à l’association digitale de s’incarner dans un lieu réel, permettant les rencontres en vrai.

Il reste donc à l’académie Sainte Faustine de passer la prochaine étape du concours des Trophées des Associations, fixée au 6 novembre, en obtenant un maximum de votes des internautes. Ceux-ci peuvent dors et déjà voter sur la page consacrée du site des Trophées (cliquer sur ‘voter pour notre association’ – un seul vote par personne possible).

(le code ‘iframe’ donnant l’image ci-dessus est aussi disponible sur demande, pour les animateurs de sites web)

Plus d’informations :

Congrès mission 2016 : focus sur Lights in the Dark, la nouvelle assoc’ dédiée à l’évangélisation du continent numérique

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La cuvée 2016 du Congrès Mission ne déroge pas à la règle de ces rassemblements sur l’urgence de la mission première de l’Eglise, l’évangélisation : c’est carton plein ! Réunissant 1500 missionnaires autour de la paroisse Notre-Dame-des-Champs et du lycée Stanislas, la rencontre du mouvement Anuncio a même eu les honneurs du journal Le Monde : le quotidien parle d’un «  réveil missionnaire » des catholiques de France.

Parmi les nombreuses initiatives présentées pendant le Congrès, une petite nouvelle : l’association Lights in the Dark, à qui l’évêque de Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey, a confié la mission d’évangéliser le continent numérique. Elle démarre ainsi un grand projet incluant la création d’un centre spécialement dédié à la formation des catholiques sur ce sujet, au sein de son diocèse (voir vidéo ci-dessous).

« Je tiens à ce que cette association animée par une équipe de jeunes laïcs s’incarne dans notre réalité locale, en plein cœur du domaine de La Castille, non loin des vignes et de notre séminaire diocésain. Dans ce but, je confie à cette association la rénovation d’un mas provençal qui s’y trouve, afin d’en faire ce lieu d’accueil, incluant la construction d’une chapelle où Jésus-hostie pourra être exposé. » Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon

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L’académie Sainte Faustine : un double objectif missionnaire

Le premier objectif de cette nouvelle mission est de permettre aux missionnaires de s’y ressourcer et de se former à l’évangélisation du continent numérique pour bâtir des projets audacieux et innovants. Dans ce lieu seront donc organisées des formations en présentiel ou en e-learning pour les « éclaireurs » de la toile, des rencontres régulières sur le sujet. Mais les membres de l’association seront aussi amenés, comme ils le font déjà, à se déplacer dans les diocèses qui le demandent pour y dispenser leurs différentes formations, en particulier aux jeunes de la génération Y, très demandeurs.

Le second objectif missionnaire est de développer les actions d’évangélisation à travers différents initiatives sur la toile (Lights in the Dark a déjà un certain nombre d’expériences réussies à son actif), mais aussi d’organiser des événements locaux afin de mettre les non croyants en relation avec l’Eglise (pour mener du web au réel, la fameuse rencontre IRL = in real life). « Notre intuition est que l’internaute non croyant et chercheur de sens puisse faire une vraie rencontre avec le Christ par l’intermédiaire de son Eglise. En d’autres termes, le mettre en contact avec la paroisse ou la communauté à côté de chez lui » explique Jean-Baptiste Maillard, Secrétaire Général de Lights In The Dark. 

Par cette action, le diocèse de Toulon entend accompagner le développement des nouvelles technologies de communication et transmettre la lumière du Christ dans le monde virtuel avec tout ce qu’il comporte d’embûches, et parfois aussi, de ténèbres.

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Forte de plusieurs expériences réussies en la matière avec des initiatives comme PieXII.com, L’Inquisition pour les nuls ou Ainsi soient-ils.com, Lights in the Dark animait pendant le Congrès un atelier sur le thème « comment apporter un éclairage sur les séries TV ou les films pour évangéliser » (voir photos ci-contre). De nombreuses personnes y sont venues se former, avec l’envie de participer à de nouvelles initiatives proposées par Lights in the Dark, preuve d’un réel intérêt et besoin sur le sujet.

Plus d’informations : www.lightsinthedark.info

 

La résurrection du Christ.com : un éclairage sur ce film déjà en salles !

La résurrection du Christ

Heureuse surprise sur le web : l’association Lights in the D@rk, dédiée à la diffusion de la culture chrétienne sur Internet(*), a pu réserver le .com correspondant au film. Elle y dévoile un site complet pour apporter un éclairage sur cet épisode finalement pas si connu de l’histoire de l’humanité. 

Sur le site, une quarantaine d’articles ont été publiés dès le lancement, dans différentes rubriques : le filmla passion du Christla résurrection du Christles apôtresles romainsles reliquesMarie. Parmi ceux-ci, on trouve des articles comme « Qui était Ponce Pilate ?« , « La résurrection du Christ, une douteuse opération de com’ ?« , ou encore « Pourquoi le Christ demande-t-il aux apôtres d’être ses témoins ?« .  

Un site dynamique pour une enquête menée tambour battant

« La résurrection du Christ est un film distribué en exclusivité par Sony Pictures, avec un fort potentiel de diffusion, expliquent notamment les créateurs de ce site sur leur page ‘qui sommes-nous ?’. C’est une enquête menée tambour battant par un tribun romain (admirablement bien joué par Joseph Fiennes) qui, à la demande de Pilate, cherche à retrouver le corps du Christ… bref, un vrai thriller (bande-annonce) nous donnant la possibilité de donner une lumière nouvelle sur un sujet peut-être pas si bien connu ! »

Genèse d’un projet mené dans la discrétion

« En février dernier, expliquent-ils encore, nous avons appris dans les médias la sortie prochaine du film Risen sur les écrans français, sous le nom « La Résurrection du Christ ». Nous avons donc réservé assez vite le .com correspondant, avant de voir le film en projection presse, pour se faire notre propre opinion ». Cette discrétion leur a permis de déployer leur proposition éditoriale sur le web, en totale liberté, tant vis-à-vis du public, que du distributeur Sony Pictures, mis au courant de leur initiative. Ayant seulement quelques semaines devant eux, une équipe dédiée a dû être montée, composée d’une vingtaine de contributeurs bénévoles. Le site désormais en ligne permet non-seulement d’informer sur le film, mais également d’être utilisé comme outil d’évangélisation. Une aventure à suivre les prochaines semaines sur LaresurrectionduChrist.com !

(*) Voir aussi : PieXII.com,  L’Inquisitionpourlesnuls, Ainsisoientils.com

Lights in the D@rk : une nouvelle association pour évangéliser le 6e continent !

Lightsinthedark

Lights in the D@rk est une nouvelle association (loi 1905) fondée en septembre 2015 par Christophe Marger (Président, chef de projet SI pour l’administration), Jean-Baptiste Maillard (Secrétaire Général, auteur de Dieu et Internet) et Judikael Hirel (ancien resp. éditorial d’Aleteia France). Son but : évangéliser le continent numérique.

Parmi leurs expériences réussies, on retrouve le site PieXII (.com), des réponses aux séries TV comme L’Inquisition pour les Nuls, ou, plus récemment, Ainsi soient-ils.

Lights in the Dark se distingue d’autres associations ou mouvements déjà lancés sur le sujet par un positionnement 100% orienté vers les non-croyants, ces fameuses « périphéries  »
de l’existence chères au pape François.

Le développement des nouveaux moyens de communication sociale permet en effet d’entrer en contact avec des personnes à l’extérieur des églises. Celles-ci cherchent à donner du sens à leur vie, dans un monde parfois ténébreux. L’objectif est donc de les toucher au travers de stratégies ciblées, en particulier via les réseaux sociaux.

L’association présente une triple ambition :

  • Former et accompagner tous ses membres chrétiens autour d’une pastorale dédiée pour l’évangélisation par Internet.
  • Organiser des évènements locaux à l’intention privilégiée des non-croyants (visant la rencontre IRL*).
  • Devenir un laboratoire d’innovations pour l’évangélisation par Internet à travers différents projets.

Le premier projet de l’association, en cours de mise en ligne dans une version bêta, s’appelle Youeternity.com. Ceux qui souhaitent y contribuer peuvent dors et déjà s’inscrire directement via ce formulaire proposé par Lights in the D@rk.

Cette évangélisation revêt une certaine urgence aujourd’hui, nous ne serons jamais trop nombreux  !

Pour visiter leur site, les rejoindre ou les parrainer : www.lightsinthedark.info.

* IRL : in real life.

Ainsi soient-ils (.com) : des fact checkers s’en donnent à coeur joie !

Ainsi soient-ils

​Le père Abel disculpe l’Eglise de la pédophilie, sur « KTO » (sic) – capture © Arte

Le dernier communiqué de Seb séminariste, avant la dernière soirée Ainsi soient-ils, ce soir sur Arte.

 
La fin est proche pour Ainsi soient-ils. Présent dans les premiers résultats de Google, leur site-décryptage www.ainsisoientils.com a déjà reçu des dizaines de milliers de visiteurs pour cette 3e et dernière saison, de quoi assurer pour la sortie DVD !Pour la dernière soirée de la saison, @Sebséminariste et toute son équipe ont préparé quelques surprises : d’abord, au travers d’un partenariat avec Vicken Productions, 16 minutes exclusives d’un film inédit sur les carmélites du Mont des Oliviers à Jérusalem : histoire de montrer un vrai visage de religieuses, bien loin d’Ainsi soient-ils
Ensuite, à la suite d’une émission « Pas d’accord« , Sébastien et ses amis ont produit une mini web série pour décrypter la soirée, dont le dernier épisode a été diffusé hier.
Insupportables cathos

Et comme cela ne suffisait pas, ces insupportables cathos ont ouvert une nouvelle rubrique sur leur site, « l’Eglise en vrai« . De nouveaux témoignages de prêtres ont été publiés, dont celui du Père Etienne, diplômé d’HEC et ancien commando nageur de combat… ça ne rigole plus !
Enfin, hier, Seb s’est lâché sur Tweeter… se transformant en séminariste de la Sainte Inquisition espagnole, comme au temps d’Inquisitio sur France 2 !
Cerise sur le gâteau, la fine équipe nous en dit plus sur l’homme de l’ombre derrière Ainsi soient-ils, qu’ils ont (enfin) retrouvé… mais chut, c’est dans les secrets de tournage !

 

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La Mante Religieuse : L’Empire contre-attaque !

Film La Mante Religieuse © La Mante Religieuse 2014

Plus c’est gros, plus ça passe. L’orgueilleux empire médiatique, mécontent qu’un tel film soit sorti au cinéma – chasse gardée d’une dictature culturelle ? – n’a pas attendu pour lancer ses vaisseaux à l’assaut de l’OVNI Mante Religieuse. Sa stratégie est simple : quand il en parle, chercher à ridiculiser le film en critiquant la réalisation plutôt que le message lui-même. Quant à ceux qui sont sensés être les prescripteurs d’un tel message, ils crient à la « complaisance » sans se frotter aux codes du monde moderne. A croire que Christian Clavier a raison (dernier Figaro Magazine) lorsqu’il dit qu’en France, la critique ne supporte pas ceux qui pensent autrement. Sur Allociné, la moyenne critique presse est de 1,7 contre 3,7 pour la note spectateurs, ce qui, rapporté en %, fait 34% des journalistes contre 74% des spectateurs qui ont aimé ! Autant dire que le public, lui, adore ! Le film ayant fait couler « beaucoup d’encre » (Ouest France), voici une revue de presse en 12 points avec l’avis des fans, pour tout savoir (ou presque) sur La Mante Religieuse.

1. Sur la réalisation

« Une collection de clichés dignes de la pire littérature de gare, dans un film réalisé et interprété à la truelle » condamne d’un trait Le Bien Public. « Pour ses débuts de réalisatrice, reprend Le Monde, Natalie Saracco propose une variation contemporaine très premier degré du mythe de Marie-Madeleine, dans laquelle l’outrance du propos le dispute à l’indigence de la mise en scène. » Etes-vous sûr ? Chez France télévisions, un critique cinéma déclare au contraire qu’il s’agit d’un film « carné » : « Ce qui frappe d’emblée dès les premières scènes de « La Mante religieuse », commence-t-il, c’est le professionnalisme de la réalisation de Natalie Saracco. La qualité du cadrage, de la lumière, des décors, des costumes… une esthétique non esthétisante, une véritable patte, rarement détectable dans un premier long métrage. »

Et comment expliquer que Jean-Claude Fleury, producteur d’Almodovar et de Jane Campion pour « La leçon de piano », ait vu le film et témoigné en vidéo combien il l’appréciait, en précisant qu’il y avait « tout » pour un excellent film ? Nous avons un début de réponse avec la critique du Parisien, intitulée « Un enfer » : « Scènes surjouées, dramaturgie appuyée, ce film piqué par le mystique est un match de catch à l’issue duquel le spectateur, qu’il ait la foi ou non, finit au tapis. » Peur du KO de la conversion ? Est-ce parce qu’il s’agit de religion ?

Heureusement, plusieurs avis comme celui-ci, posté sur Première, prennent la défense de la réalisatrice : « Le film de Nathalie Saracco est un chef d’oeuvre ! Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu un film de cette qualité. Les acteurs jouent tous exceptionnellement bien, le scénario est très intéressant et la mise en scène très bien ficelée. On se laisse complètement envouter par ce film qui ne s’oublie pas par son originalité et son talent. » Un autre ajoute, sur la réalisation : « De très beaux plans de tournage avec une belle lumière. » Précisons que le film a été tourné en 35 mm, avec les talents du chef opérateur Giovanni Fiore Coltellacci, vieux routier du cinéma italien…

Les vieux singes du cinéma ne s’y trompent pas : ainsi Xavier, ancien animateur de ciné-club, se dit « impressionné par la densité » de la Mante Religieuse : « Votre film sera promoteur d’échanges et de discussions passionnées et passionnantes, prophétise-il : un vrai cadeau dont tous les cinéphiles et tous les amateurs de sujets pointus et contemporains vont se régaler, car vos acteurs comme vos images sont justes et de grande qualité.  Votre Mante Religieuse va faire causer dans les chaumières et pas que catholiques, moi j’vous le dis, en tant qu’ancien animateur de ciné-clubs et des ciné-forums. »

2. Sur les acteurs

La Voix du Nord déboule : « La réalisatrice s’applique, à chaque plan, à prouver son incapacité à construire un plan, à diriger un acteur (ils sont tous calamiteux), à exprimer un sentiment. Fort heureusement, le ridicule ne tue plus. » Mais là encore France télévisions répond : « Une exigence (de réalisation) qui se retrouve dans le choix des acteurs. Mylène Jampanoï, beauté troublante, sulfureuse qui se définit comme « pro de la vie en 3D » (Dope-Destroy-Dégoût). Face à elle, Marc Ruchmann campe un très convaincant jeune prêtre à la foi communicative, pétri de modernité. »

Il faut bien dire que lorsqu’on est journaliste et qu’on veut chercher le gros insecte, mygale géante digne de Star Wars ou simple mante religieuse, on n’est pas à une contradiction près. Comme en témoigne cette difficulté des directeurs de publication à se placer d’un côté ou de l’autre de la force obscure. Ainsi, Le Figaro a publié une critique à quatre étoiles sous la plume de Marie-Noëlle Tranchant, tandis que son supplément du week-end démolit le film, sous les griffes acérés et un tantinet moqueuses (notamment envers la Providence) de Jean-Claude Buisson. Cela donne : « C’est une histoire de foi qui déplace les montages, et de buzz qui souffle où il veut » contre « La Mante Religieuse est un chemin de croix dans son format cinématographique ». Cherchez l’erreur ! Cette dernière critique conclut que de toute façon, les films vus à Cannes étaient bien meilleurs. Y compris Welcome to New York, M. le critique ?

Nice Matin monte à l’assaut ? « Découverte dans Sous le soleil, la malheureuse Mylène Jampanoi, honnête croisement entre Sophie Marceau et Laura Smet, fait tout ce qu’elle peut pour avoir l’air sulfureux et son partenaire Marc Ruchmann pour paraître sexy, rien n’y fait, tout sonne faux. ». Cette phrase que l’on croirait tirée d’un mail groupé est reprise telle quelle par La Provence, qui rajoute (dur labeur : ont-ils vraiment vu le film ?) la sentence « nanar du mois ». Aussitôt, un fan poste le commentaire contraire : « Quel film ! Ça remue, bouscule, émeut, mais après réflexion, tout est juste, réfléchi, inspiré. Dans une société où tout laisse à croire que le mal n’existe pas, on voit bien que la spirale infernale du péché mène à la mort. Cela pose à chacun la question du sens profond de son existence. Et dans un monde qui banalise, ignore ses prêtres et leurs actions, cela met en évidence qu’ils donnent leur vie pour nous, dans toute leur humanité. Ce sont nos héros des temps moderne ! »

Sur le jeu des acteurs, une fan écrit aussi : « J’en ai été émerveillée, ils sont si justes chacun, si vrais dans leur rôle. Et puis je trouve que ce film en dit juste ce qu’il faut. Il va à l’essentiel, dans les prises de vue, dans le message et dans le jeu des acteurs. Bravo, je pressens que ce film va faire du bien ! »

 

3. Sur le scénario

 

Trop dérangeant le scénario ? Pour le journal La Croix, un peu dépassé, ça va trop vite : « Le scénario, on le constate aisément, ne s’embarrasse pas de fioritures pour parvenir à la rencontre attendue entre le diable et le Bon Dieu. Et c’est bien le défaut artistique de ce film. »

« Un scénario et à une réalisation peu subtils. Court extrait : au bord du péché mortel, le P. David, enlacé à la tentatrice Jézabel, voit la croix pendue à son cou tomber. Et là, zoom sur le pendentif, dont le prêtre se saisit d’une main ferme avant de revenir à la raison… » Le journaliste n’a donc pas compris cette scène et commet un abominable « spoiler » (révélation de l’intrigue)…

Heureusement qu’il y a France télévisions(!) : « La cinéaste signe un scénario original dont une grande partie repose sur la définition de personnages complexes et évolutifs. » Ouf, on a eu chaud ! Et on peut lire, rassurés, sur le Skylab : « Sur fond de religion et de débauche, l’histoire est avant tout centrée sur l’amour. Celui qui peut redonner l’envie de vivre à une jeune-femme excessive. ». La Dépêche du Midi : « La force du film réside dans son scénario original et ses idées véhiculées. En effet, le film livre ici une leçon tolérance, d’amour et de sens des valeurs atypique. » Stéphane, un fan, conclut : « L’intrigue, qui va crescendo, est passionnante. »

Mathilde, a aimé « l’âpreté et l’originalité du scénario » : « on veut la version longue », ajoute-elle ! Un autre fan s’extasie : « Du « vrai » cinéma ! Un film superbe, un excellent casting, les sentiments humains les plus profonds à l’état brut ! Des questions existentielles traitées sans pathos et en vérité. Il n’y a aucune vulgarité dans ce film, car aucune scène « osée » n’est gratuite ou déplacée, elles donnent au contraire du sens, de l’humanité, de l’épaisseur aux personnages et aux sentiments vécus. Le jeu de Mylène Jampanoï est une véritable révélation. Une très belle réussite de Natalie Saracco ! On en redemande ! »

Et encore : « Jézabel est exceptionnelle dans son rôle d’artiste peintre talentueuse paumée et dépravée qui va faire une rencontre décisive bouleversant sa vie. »

Malgré tous ces fans, La Vie, par exemple, a tout simplement oublié (c’est ballot !) d’aller voir les témoignages publiés sur Jaimelamante.com : « Qui se sentira touche par pareille histoire ? Qui se reconnaîtra dans ces personnages sans nuances ? ».

Redonnons encore la parole aux fans, comme Emmanuelle : « J’ai été très touchée et bouleversée par le message profond du film qui est celui d’avancer chacun qui que nous soyons, quelle que soit notre vie dans notre chemin de foi. »

La 2366ème critique publiée par Titoo sur Allociné est sur la Mante Religueuse : « du grand cinéma, une qualité de réalisation et les deux comédiens principaux savent nous émouvoir ». Jean-Paul poste aussi : « Moi qui ne suis pas croyant, j’ai trouvé film étonnamment audacieux et juste. Le film est bien construit, et la fin, superbe ». Et Agnès écrit à son tour : « Très bon film. Une surprise ! Je ne comprends pas pourquoi la critique a boudé ce film ». (Bah nous, si !). Dylan, lui, écrit : « bizarre seuls quelques sites cathos disent du bien de ce film, les critiques sont sévères avec ce mélo ! ».

Auféminin.com en fait son coup de cœur de la semaine ? Lucie, elle, répond que le film son « coup de cœur 2014 » !

Sévères, les critiques ? Ah bon ? 😉

4. Prosélytisme 

« Attention, risque de tromperie sur la marchandise : loin du film érotique promis par le titre, ce premier long métrage de Natalie Saracco (devenue mystique après un accident) vire à la bondieuserie saint-sulpicienne, sans profondeur religieuse. Son héroïne déjantée est censée incarner « une Marie Madeleine des temps modernes » (sic). Ce n’est pas tout à fait ça. » C’est ainsi que le Canard déchaîné se jette sur la pauvre petite mante religieuse pour la dévorer toute crue, sans foi ni loi ! Et le film devient le vilain petit canard cherchant pourtant à donner un sens à la vie. Car derrière cette accusation de tromperie, se trouve en réalité celle de porter témoignage à la vérité, autrement dit d’évangéliser – ce dont Natalie ne s’est jamais caché, cf cet interview sur Anuncioblog.

Trois couleurs, revue spécialisée de cinéma, écrit une critique d’une seule ligne et reprend ce thème – croyant dénoncer une machination : « Pour son premier long métrage la réalisatrice Natalie Saracco catholique fervente ne cache pas ambitions prosélytes. » La Voix du Nord copie bêtement, sans réfléchir : « auréolée de ses prosélytes ambitions, Natalie Saracco… ».

La Croix en profite pour taper sur la nouvelle évangélisation : « Noble ambition, qui s’inscrit manifestement dans la volonté de l’équipe du film de participer au mouvement de la nouvelle évangélisation ». ‘Manifestement’, c’est mal d’être pris en flagrant délit de témoignage ! Qui vient à la rescousse de la réalisatrice ? Témoignage chrétien ? On y lit : « Un premier film dont les bonnes intentions sont évidentes. » Première le contredit : « Encombré de symboles judéo-chrétiens et d’une imagerie criarde, ce premier film pavé de mauvaises intentions joue la carte de la provocation light avant de rentrer dans le droit chemin. Amen. »

Mais au fait, qu’a donc Première contre les symboles judéo-chrétiens ?

Quoiqu’il en soit, des Juifs aussi aiment le film. En voici deux qui témoignent : « Nous avons beaucoup aimé ce film, car il nous fait ressentir l’ensemble du registre émotionnel, du rire aux larmes ; il est très bien joué et fait réfléchir à beaucoup de questions essentielles : sens de la vie, place de Dieu… Certaines scènes sont extraordinaires comme le sourire de l’enfant…. Un film à aller voir et un film destiné particulièrement à notre jeunesse. »

Un peu gênant pour ce journaliste qui parle de « notes exagérément laudatives de la part des habituelles grenouilles de bénitier ». D’ailleurs, les protestants ne sont pas en reste : « Nous sommes un couple chrétien évangélique et nous avons beaucoup aimé le film, hier soir. Fait amusant : il y a eu une panne générale dans tout le cinéma au bout de 15 mn, et nous avons eu un long moment pour raconter à nos voisins ce qui était arrivé à la réalisatrice, et pourquoi elle avait fait ce film. Ils étaient très intéressés. Le planning de Dieu est parfois curieux ! ». Faut-il signaler qu’à Dole, un pasteur protestant organise lui-même une projection le 18 juin au cinéma de Dole ?

Quand le fan-club poste sur Facebook qu’il ne manque plus que les musulmans à l’appel, un commentaire est posté en réponse immédiate : « Je suis musulmane et j’ai craqué sur le film….et le prêtre ! :)) ».

Enfin, des personnes qui ont quitté l’Eglise sont enchantées, comme Marie : « C’est un film qui redéfinit l’essence de l’amour et le respect pour autrui… merci Nathalie ! Je redeviendrais presque catho à cause de ton film ! »

Alors, prosélytisme forcément sectaire ou « évidentes » bonnes intentions ? On parle même de « grâces outrancières » (sic). C’est vrai que tous ces cadeaux tombés du ciel sont presque choquants pour qui veut manger du cureton !

5. Du côté lumineux(?) de la Force

Feu et Lumière parle de Cristeros. Il est vivant!, Panorama, ont chacun publié un « contre-point » sur la Mante Religieuse. La Vie, un « pour et contre ». France Catholique réalise un très bel entretien de Natalie Saracco mais démonte tout de même le film : « faute d’une vraie mise en scène, on a du mal à rentrer dans le film, qui fait la part trop belle – pas bien ! – aux errements de son héroïne, au détriment de ce qui la déstabilise ; les dialogues restent beaucoup trop à la surface des choses ». Finalement, il n’y a guère que Paris Notre Dame (avec la critique du Père Guilhem Causse s.j.), Radio Notre Dame (partenaire du film), RCF et La Nef pour en parler favorablement. Dans ce dernier, Jacques de Guillebon signe une belle critique : « Nous sommes en 2014. Toute l’Église de France est occupée par les bourgeois. Toute ? Non. Natalie Saracco résiste seule, encore et toujours à l’envahisseur… »

Les spectateurs, eux, ne s’y trompent pas. Sur Facebook, le public est fan. Ainsi, Gabriel déclare : « Excellente mise en scène, bravo aussi pour les artistes, je dois l’avouer, j’y suis allé avec une certaine méfiance, mais tous mes préjugés sont tombés. C’est une réalisation qui peut faire beaucoup de bien ! ». Elsa : « superbe prestation de Mylène Jampanoï », Les infiltrès (spécialistes cinéma) tweetent : « Des personnages torturés qui soulèvent des questions rarement portées à l’écran. Un film édifiant, osé et précieux ! ». Jordane : « c’est trash… mais tellement bouleversant ! ».

Alors sous la critique au vitriol du quotidien La Croix, un premier abonné se lâche : « J’ai vu de beaux visages d’hommes et de femmes filmés avec un art certain. J’ai vu aussi de beaux portraits psychologiques. (…). Je trouve que ce film arrive à montrer la profondeur, l’intériorité de la rencontre du tout Autre sans ennuyer le spectateur grâce entre autre à un scénario qui n’est pas si mince, ni rempli d’invraisemblances, ni de messages surlignés à gros traits comme vous l’écrivez. Les images parlent et nous touchent. »

6. Un film à en pleurer ?

Beaucoup disent avoir pleuré, comme ce spectateur qui met la note maximale sur Première, où l’écart entre presse et spectateurs est de 3 étoiles (du jamais vu : la moyenne des appréciations du public est tout simplement la note maximale !) : « Ce film m’a très touché, beaucoup d’émotion, de l’amour, et surtout le point fort, le côté humain, j’ai versé des larmes ; dans ce film, on a envie d’aider cette Jézabel à s’en sortir ; jamais vu un film comme ça ! ». Sur Twetter, on peut lire « en pleurs après avoir vu le film, quelle jubilation ! ». « Magnifique, les larmes aux yeux », reconnaît aussi Natafi. Anne s’est reconnue dans Jézabel et dit ne pas en avoir dormi plusieurs nuits d’affilée. Catherine, elle, se dit touchée comme avec le film Des hommes et des Dieux : « Difficile de dire tout ce que l’on a ressenti, mais en ce qui me concerne, je suis ressortie sans voix comme avec le film “Des Hommes et des Dieux” ». Sans voix ? C’est justement ce que l’on peut constater dans les vidéos des avant-premières qui ont circulé sur Internet…

Dommage, d’ailleurs, que la presse soit restée sans voix à ce sujet ! Notons bien que les mêmes, qui, hier, encensaient sans retenues Qui a envie d’être aimé ? descendent la Mante Religieuse au lance-flammes. Peut-être parce que La Mante Religieuse ne leur apporte pas ce qu’ils attendent ? Ils voudraient moins de sexe… ou plus de sexe.

Ils auraient préféré une attaque en règle contre l’Eglise ? (Le film lui est sans doute trop « complaisant » !) Un prêtre pédophile, peut-être… voire un méchant Jedi ? Notons que la question épineuse du célibat des prêtres, d’ordinaire si souvent utilisée pour taquiner les cathos, est ici complètement occultée. Une question mérite d’être posée : le rôle de la critique est-il d’être un juge suprême de nos consciences avec droit de vie ou de mort sur les évènements culturels que sont les sorties de film ? Ou bien d’être un baromètre objectif du public et de ce qui se trame dans les salles obscures ?

7. Une psychologie nulle ?

Jean-Baptise Hibbon, lui, ne mâche pas ses mots : « C’est un petit chef-d’oeuvre cinématographique. L’art de conjuguer les antagonistes de la nature humaine. J’aime cette subtilité féminine avec laquelle Natalie Saracco traite le rapport de forces entre force et fragilité, amour et haine, vulgaire et beauté. (…) Comme psychologue je retrouve certaines situation que j’ai dû accompagner en thérapie. Portant un handicap physique je retrouve aussi des situations paradoxales avec lesquelles je dois en permanence composées. »

8. Faiblesse artistique ?

Fleur Nabert, sculpteur, prend aussi la défense du film : « Pour ce qui me concerne, je me moque du pour comme du contre. Et du balancier stérile de la polémique : on trouvera le film insupportablement sulfureux ou tristement réaliste. On le jugera complaisant, ou parfaitement chrétien. Ce qui me pousse à écrire c’est le talent de Natalie Saracco à nous montrer un cœur qui était en hiver et qui fond, comme la neige, sous le soleil de Dieu. » Elle ajoute un peu plus loin : « La Jézabel de Natalie Saracco rejoint la cohorte silencieuse des Charles de Foucauld mis à genoux sous les voûtes de saint Augustin, Etty Hillesum dans sa salle de bain, Ignace de Loyola sur son lit de blessé et des milliers d’anonymes dont je fais partie qui ont laissé venir Dieu après lui avoir tourné le dos et qui ne peuvent se guérir de cette brûlure d’amour. On peut tout dire de ce film. Mais – et je le sais dans ma chair – il touche à la vérité de la conversion humaine face à la miséricorde divine, cet alliage fragile et si difficile à décrire. »

9. Quand on reproche au prêtre (et au film) sa naïveté… 

Ouest France écrit  « le prêtre, qui résiste à la tentation, se montre non seulement très imprudent, mais aussi peu convaincant dans son rôle de pasteur ». Côté Catho, pour Témoignage Chrétien, « le prêtre est trop saint ». Il aurait fallu qu’il le soit moins, car c’est toujours dangereux, un saint prêtre. Cependant, pour le rédacteur en chef de Panorama, Jean-Baptiste de Fombelle, le prêtre est au contraire « très justement interprété ». Comme pour France télévisions, qui souligne aussi « l’excellente prestation de Marc Ruchmann ».

Pour certains, La Mante Religieuse est « un concentré de tous les clichés bobo sur les prêtres ». L’abbé Grosjean, lui, n’y va pas par quatre chemins : « Film percutant, qui ne laisse pas indifférent… Un beau et ardent témoignage de foi, accessible aux non-cathos. Merci. » Comme tant d’autres prêtes qui se sont exprimés en faveur de ce film (certains sont référencés dans ce diaporama Facebook, même un vicaire général !). Douze prêtres  venus voir le film ensemble ont adoré et posté une critique sur Allociné ! (Jésus était avec eux). D’autres s’expriment aussi en vidéo sur le site des fans, comme ce prêtre de Versailles – encore ! – qui rappelle lors d’une avant-première au Roxane que Jézabel existe vraiment, surtout dans cette ville huppée de l’Ouest parisien !

Cependant, un prêtre des Légionnaires du Christ fait circuler un mail dans lequel il invite ses paroissiens à ne pas aller voir le film : « J’ai eu le malheur d’aller voir La Mante Religieuse », écrit-il. Le Père Louis-Marie Guitton, prêtre issu de la Communauté Saint Martin et qui a assisté à une avant-première à Toulon, se lâche sur Facebook : « S’il suffisait d’aller dans les sex shops et les bordels pour évangéliser les périphéries, cela se saurait ! (…) Je ne sais pas si je fais tout ce que ce prêtre accomplit, mais je suis capable de tomber comme lui. Si bien que je ne peux pas dire que je n’éprouve pas une certaine affection pour lui. » Ah ? Et d’ajouter : « Et puis flûte, je préfère passer pour un abominable puritain, rétrograde, passéiste, intégriste… Oui, l’idée du film est bonne. Non, cela ne suffit pas à en faire un grand film. Cette complaisance pour diverses formes de perversions met mal à l’aise. La sensualité est pesante. Pas besoin de cela pour montrer comment la miséricorde vient plonger dans la misère. Le cinéma a cette puissance d’évocation qui lui permet de ne pas avoir besoin de tout faire voir! Pour évoquer la conversion d’un violeur, faut-il le montrer à l’œuvre ? Celle d’un meurtrier, faut-il absolument exposer toutes les circonstances de ses crimes ? Celle d’un pervers, entrer dans ses délires ou sa cruauté ?».

En revanche, pour le Père Guillaume Antoine, La Mante Religieuse « rejoint le top 5 des films sur la figure du prêtre au cinéma », avec « Au revoir les enfants » !

Un laïc s’exprime à son tour : « Nous sommes tous faillibles et pécheurs, pas besoin d’un film pour en prendre conscience. Oui la miséricorde dépasse et efface nos péchés mais elle ne les justifie pas (ce qui me semble être le risque lorsqu’on traite de ce genre de sujets). On en oublie un peu trop souvent que la sainteté n’est pas une option pour un chrétien et encore moins pour un prêtre. » (Vous avez raison, cher ami, pas besoin du cinéma non plus !).Ce à quoi répond un fan du film : « Si on ne faisait pas ce genre de film parce qu’on a déjà tourné Léon Morin prêtre, alors cela ferait des millénaires qu’on arrêterait d’écrire des histoires d’amour (qui finissent mal en général). Pour ce qui est de la vision de l’Eglise, ce n’est pas parce qu’on montre une seule face (souvent niée) que les autres n’existent pas. »

Et ils sont nombreux, y compris au sein des critiques, ceux qui confondent La Mante Religieuse avec Léon Morin Prêtre, pourtant sorti il y a 53 ans ! 😉

 

10. Complaisance ou érotisme ?

« Outrances à tous les étages, scènes de sexe complaisantes et autres automutilations à la bougie, on bascule dans un ridicule achevé » écrit aussi Télé Obs. Studio Ciné Live embraye d’une traite : « Romance caricaturale et pas assez perverse, dont l’issue devrait passablement énerver les mécréants mais plaire aux prosélytes de la cause chrétienne Bref, à vous de choisir votre camp ! ». C’est vrai que La Croix, référence en la matière, parle « d’images complaisantes. » Un peu comme La Manche Libre(!) : « La réalisatrice s’attarde trop sur la vie dissolue de son héroïne, avec des images complaisantes, au détriment de son évolution intérieure. ». Le magazine Famille chrétienne, lui, voit « un érotisme poisseux ».

La Vie rejoint Studio Ciné live : « On passe sur cet érotisme qui culmine dans le ridicule, manière de suggérer que ce film avance sans tabous ? ». Quant au Journal du Dimanche, il ne prend pas de gants : « Mylène Jampanoï a beau jeter des regards qui se veulent langoureux, la sensualité est absente de ce film qui se voudrait provocateur mais qui n’est que vain ».

Allo les fans ? Une religieuse trouve au contraire des corps « très beaux, très artistiques ». Et une fan, Camille, d’ajouter « ils sont dépeints avec beaucoup de pudeur ». Du 7ème art ?

Un fan sur Facebook défend la Mante Religieuse contre les intransigeants : « Cette conversation me fait penser au procès qui a été fait par des cathos trop bien pensants au projet Thérèse Vivre d’Amour. Finalement, à vouloir être le défenseur bien, on finit par vouloir voir le mal partout… et combattre le bien. »

Pour Mathilde Henry, fan du film, « points de plans pornographiques, quelques paires de seins et baisers érotiques et chauds, la banalité du quotidien de nos jeunes contemporains de ce début de 21e siècle ».

Cependant, Nice Matin trouve qu’il n’y a – carrément ! – pas assez de sexe : « A la place des scènes de sexe attendues, on a droit à de longues plages de dialogues censés illustrer le dilemme des deux protagonistes ». Hé, les gars, si vous vouliez aller voir un film porno avec vos amis de Studio Ciné Live, vous vous êtes trompés de salle ! Non sans ironie, le journal Lui, de son côté, se régale : « La Mante Religieuse est un premier film intense, sombre, moins pervers que ce qu’il devrait, plus bernanosien qu’il ne faudrait, mais assez trouble et complexe pour attacher le spectateur chrétien. Je me demande combien de femmes catholiques ont couché avec un prêtre. ll faudrait pouvoir les écouter en confession… »

Bref, il faudrait surtout accorder les violons. 😉

11. Combat spirituel

 

« La force du film, pour le rédac chef de Panorama, est de nous faire entrer dans ce combat spirituel par lequel vont passer les deux personnages, non sans dommages. Comme on traverse un gué, on ne peut apprécier La Mante religieuse qu’une fois sur l’autre rive Alors, on approche le mystère de la croix et sa puissance de rédemption. » Cependant, trois lignes plus loin, en « contre point » (les fameux !), le père Arnaud Adibert, assomptionniste appelé à la rescousse reconnaît «  un moment d’une grande clarté la confession de foi du prêtre dans une vibrante prière ». Avant d’asséner : « De quel amour parle-t-on ? C’est toute l’ambiguïté de ce film dont on ressort plus perplexe qu’éclairé. (…) Y a-t-il quelque chose de crédible dans cette histoire entre un être vivant et un spectre ? »

Soulignons un contre-sens : « Le désir de paix de la jeune fille invite à l’espérance, écrit-il, mais sa volonté persistante de « coucher » avec le Père David au mépris affiché du choix de vie de celui-ci contredit l’hypothèse d’un amour vrai, fruit d’une conversion. » Qui a dit que Jézabel s’était convertie « dès le premier flirt » ?

L’abbé Grosjean, lui, explique : « Ce film est fort. Troublant, parfois difficile. Certaines scènes ne sont pas faciles à regarder pour le prêtre que je suis, qui pense à tel ou tel confrère qui est tombé, lui. Mais ressort bien cette violence et ce drame du combat intérieur… »

12. Une évangélisation ?

« Ce film magnifique, qui met le spectateur en présence de ses propres forces et faiblesses, sans jugement, sans contraintes, mais au contraire le laisse libre dans la manière dont il recevra le message, a marqué la jeune Mylène Jampanoï (Jézabel dans le film) : enceinte, elle a décidé qu’elle ferait baptiser son enfant et qu’elle se ferait baptiser le même jour. » (Jean-Michel Touche, écrivain, sur son blog). Mathilde Henry, de l’agence Bonne Nouvelle, a tout compris : « Avec des accents nietzschéens, le film va aux périphéries existentielles du désespoir, de l’appel de la mort, de la haine de soi. Un film très « pape François », mais aussi « Voyage au bout de la nuit », qui nous laisse libre de choisir entre ténèbres et lumière. (…) Catholiques, ce film n’est pas pour vous, mais pour entrouvrir une porte vers l’invisible aux personnes que vous inviterez. Il est fait pour ceux qui cheminent vers le baptême, ceux qui se disent «’Dieu pourquoi pas ?’, ceux qui crèvent de vivre enfermés sur eux-mêmes, les autistes de l’amour que nous sommes tous – plus ou moins ».

Aubry ne disait pas autre chose ici même en rappelant la nécessité « stratégique » de soutenir le film en 1ère semaine pour que « Manon » puisse elle aussi le voir et être touchée. Benoit XVI, dans son encyclique Caritas in Veritate, écrivait : « si l’on ne fait pas connaître la Bonne Nouvelle dans l’environnement numérique (et donc dans ce lui du cinéma), elle pourrait être absente dans l’expérience de beaucoup de ceux pour qui cet espace existentiel est important ». Alors que son successeur, le pape François, invite particulièrement ses prêtres à aller « aux périphéries de l’existence » pour « garder l’odeur des brebis », n’est-ce pas précisément ce que fait le prêtre dans La Mante Religieuse ? (Dans ces conditions, pas étonnant que pour Télérama, il n’y ait « rien à sauver », même pas des âmes !).

Le débat attendu, en écho à ceux des avant-premières, n’a pas eu lieu dans les médias. Ni sur le célibat des prêtres, ni sur la désespérance d’une certaine jeunesse, ni sur l’espérance proposée en retour par les chrétiens qui osent aller « aux périphéries de l’existence ». Ici, le très critique Télé Obs ne s’est pourtant pas trompé : « Le premier film de Natalie Saracco trouve une certaine grâce dans les séquences où Jézabel et le père Daniel vont à la rencontre des autres : prostituées parisiennes, SDF reclus sous des tentes, concierges hostiles à leur locataire travesti, mère supérieure de couvent ouverte et tolérante. » Et quand le pape invite l’Eglise, pour la Pentecôte, à être dérangeante sous peine d’être placée « en réanimation », ce film répond à 100% à cet objectif !

Tout cela ne serait pas grave si, au fond, il ne s’agissait pas de la capacité – ou non ? – de ce film à évangéliser. Dans un contexte où le sexe est de plus en plus déconnecté de l’amour vrai – rappelons que 15% des Français ont déjà eu un « plan à trois », que le « sexfie » fait fureur et qu’aux Etats-Unis débarque la 1ère téléréalité porno sur une chaîne « normale », s’écrier, lorsqu’on est catho, « au bûcher, la Mante Religieuse, au bûcher ! » a quelque chose d’irréel. Un peu comme un agneau aboyant avec les loups, ou Luke Skywalker passant du côté obscur !

L’Empire a contre-attaqué, dévoilant ses positions. Finalement, La Mante Religieuse a agit comme un révélateur. La presse catho n’a globalement pas soutenu le lancement d’un film pourtant très actuel et prometteur : ce n’est pas encore cette fois que les catholiques ré-investiront le champ de la culture. On se souviendra de cette femme, perplexe devant les critiques négatives des journaux chrétiens et de ce qu’elle avait entendu de Natalie Saracco à la radio, voulant en avoir le cœur net : elle est allée voir le film et elle a beaucoup aimé ! A noter aussi que Philippe Arino, qui a d’abord descendu le film sur son blog, aurait presque changé d’avis en rencontrant Natalie Saracco dimanche soir, à Saint Germain des Près…

Le film reste une 3ème semaine à l’affiche à Paris : vous savez ce qu’il vous reste à faire si vous voulez vous faire votre propre opinion plutôt que d’écouter les Dark Vador ! 😉

Pierre-Antoine Bousquet

La nouvelle évangélisation, c’est maintenant !

 

La nouvelle évangélisation, c’est maintenant !

Dix ans que j’attendais ça. Dix ans qu’un évêque bien connu du Sud de la France, Mgr Dominique Rey, m’a parlé pour la première fois d’évangélisation et de nouvelle évangélisation, comme je l’ai raconté dans mon livre Dieu est de retour, la nouvelle évangélisation de la France, sorti en 2009. (Cet évêque a été nommé par Benoît XVI pour participer au Synode pour la nouvelle évangélisation qui a lieu en ce moment à Rome).

Un synode sur le sujet ? Mais pourquoi faire ?

Cet évènement est la suite de la création par le pape du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, le 21 septembre 2010, afin de « promouvoir une évangélisation renouvelée dans les pays où la première annonce de la foi a déjà retenti et où sont présentes des Eglises d’antique fondation, mais qui vivent une sécularisation progressive de la société et une sorte ‘d’éclipse du sens de Dieu’ » [1].

Loin d’être une simple parenthèse dans le pontificat de Benoît XVI, ce synode pour la nouvelle évangélisation s’inscrit au contraire dans la droite ligne de la priorité n°1 que le pape s’est fixée : « rendre Dieu présent dans ce monde et ouvrir aux hommes l’accès à Dieu »[2]. N’a-t-il pas également précisé que son pontificat est « un pèlerinage pour apporter Dieu au monde » [3] ?

En effet, depuis que Joseph Ratzinger est sur le trône de Pierre, il emploie le mot « nouvelle évangélisation » tous les 3 mois en moyenne. Il en a aussi parlé dans des textes de référence comme Verbum Domini, sur la Parole de Dieu, dans son livre Lumière du monde… Les prochaines JMJ au Brésil auront également lieu sur ce thème de la mission première de l’Eglise, l’évangélisation.

On voit donc bien qu’il ne s’agit pas d’un feu de paille ou d’un concept surexploité. D’ailleurs, le pape le précise lui-même : « la nouvelle évangélisation est le premier engagement de tous les catholiques ». C’est donc pour tout le monde ! Même ceux qui n’y croyaient pas. Ou ceux qui voyaient la nouvelle évangélisation comme une simple mouvance au sein de l’Eglise ou un quasi-monopole des communautés nouvelles. Il s’agit bien d’un appel à tous les catholiques, à tous les diocèses, à toutes les communautés au sens large, à toutes les « forces ecclésiales » pour reprendre les mots de Jean-Paul II sur le sujet. N’oublions pas que c’est lui qui a lancé cette formule.

Lire la suite : c’est sur Jésus prem’s

Une fête de la Musique en or à Paris

 THE binôme de CHOC : Anuncio & Abba travaillent ensemble depuis quelques temps pour préparer une … grosse soirée en or !

Des concerts sur le parvis, de la mission de rue, des gens vraiment sympas et l’Adoration animée à l’intérieur : bref. la meilleure fête de la musique jamais vue…

C’est le 21 Juin, de 20h30 à 23h30 : Rona Hartner, les Guetteurs, le groupe d’Anuncio et encore d’autres surprises… !


21 juin 2012 de 20h30 à 23h30 – Église Saint Étienne du Mont (Paris V-derrière le Panthéon). 

Plus d’infos : L’évènement Facebook ici !!

Communion-évangélisation 2012 : la nouvelle évangélisation, défi de l’Esprit Saint

Le week-end du 11-13 mai 2012 se déroulera à Avignon le Xème Forum national « Communion & Evangélisation » rassemblant 300 à 500 baptisés de toute la France impliqués dans la nouvelle évangélisation. Ce Forum prendra une importance toute particulière car il se déroule à 5 mois du synode à Rome sur la nouvelle évangélisation lancé par le pape Benoît XVI, et son thème général s’y rapporte directement : « Au cœur de l’Eglise, la nouvelle évangélisation : le défi de l’Esprit-Saint ! »

Il fête sa 10ème édition en 2012, confirmant en cela l’intuition initiale du Forum d’ancrer en Eglise la diversité et la richesses des nouvelles initiatives missionnaires. 

Le Forum se conclura par une grande célébration le dimanche après-midi avec plusieurs milliers de personnes attendues place du Palais des Papes, messe-anniversaire des 900 ans de l’Eglise cathédrale, la Métropole d’Avignon.

Forum exceptionnel intéressera particulièrement tous les catholiques et les pasteurs mobilisés par les nouvelles formes et le renouvèlement de l’évangélisation … ou susceptibles de l’être : prêtres, séminaristes, religieux, mais aussi de nombreux laïcs, beaucoup de jeunes, des animateurs en pastorale, responsables d’aumôneries, membres de conseils pastoraux, membres de communautés anciennes ou nouvelles !

Durant ce week-end, il sera question de :
– se former pour annoncer
– charité et évangélisation
– religieux dans la nouvelle évangélisation
– les jeunes sur le pont de la mission.

Avec :

Mgr Jean-Pierre CATTENOZ (Diocèse d’Avignon),
Mgr Dominique REY (Diocèse de Fréjus-Toulon),
Constance et Jean Philippe Le BLOAS
(Parcours EVEN),
Père GUERPILLON (Diocèse de St Etienne),
Moh-Christophe BILEK (Notre Dame de Kabylie),
Kolia et Marie-Dominique ROZE
(Communion Priscille & Aquilas),
Francis CAUWE (Parcours Zachée),
Romain ALLAIN-DUPRE (Semeurs d’espérance),
Jean Guilhem XERRI (aux captifs la libération),
Eric d’ALANÇON (le Rocher),
Père ESCLEF (Paroisse Notre Dame de Lourdes),

Une petite Soeur de l’Agneau,
Père Robert WRONA
(Fraternité Missionnaire Jean-Paul II),
Père Giorgio DIALE (Paroisse Ste Marie des Anges),
Sr Espérance PICOT
(Pastorale étudiante Toulouse),
Frère Baudouin ( Bethel & Réveillons les Cathos),
Alexis et Anne-Luce de LABARTHE
(Festival Anuncio),
Olivier LEFRANÇOIS (Pélé VTT),
Loraine RIVÉRIEULX (Adveniat),
Père LAGADEC (Isère-Anybody ?),
Guillaume LEONARDI (Surf & Pray).

Le Forum national « Communion évangélisation », c’est donc 48 heures pour faire le plein de grâces, d’idées et d’enthousiasme au service de la mission !

Pour tout savoir sur l’événement annuel en France consacré à la nouvelle évangélisation : www.communionetevangelisation.fr

Un synode sur la nouvelle évangélisation dans le sillage de 1974

Paul VI

Paul VI

Le Synode sur la nouvelle évangélisation d’octobre prochain se situe dans le sillage de celui de 1974, sur le thème de l’évangélisation dans le monde moderne, et qui avait donné lieu à l’exhortation apostolique Evangelii nuntiandi à laquelle se réfère régulièrement  Benoît XVI. C’est d’ailleurs Jean-Paul II qui avait poussé Paul VI à reprendre à son compte les conclusions des évêques.

Examen d’un projet « d’Instrument de travail »

Un premier projet de « l’Instrument de travail » du synode sur la nouvelle évangélisation (7 au 28 octobre 2012) a été examiné, indique un communiqué du conseil de préparation de ce synode qui se situe dans le sillage du celui convoqué par Paul VI en 1974.

Le XIIe conseil ordinaire de la secrétairerie générale du synode a en effet étudié, le 16 février, ce document de travail du prochain synode des évêques, consacré à « la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne ».

Ce Conseil ordinaire rassemble des évêques du monde entier, et pour la France, Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque de Montpellier.

Mgr Nikola Eterovic, secrétaire général du synode, a rappelé que le synode de 1974 avait été consacré à « l’évangélisation dans le monde moderne ». Il a souligné ce « signe de la continuité de la sollicitude de l’Église » pour l’enseignement de l’Évangile. Il a précisé que l’exhortation apostolique « post-synodale » de Paul VI, Evangelii nuntiandi, offre des suggestions pour aujourd’hui.

Les membres de ce conseil ont étudié, indique la même source, la structure du texte et la section du document consacrée à l’identité des « destinataires » de la nouvelle évangélisation et à l’identité du chrétien « dans sa relation avec l’Évangile et avec Jésus Christ ».

Les membres du conseil ont réfléchi plus particulièrement à la « crise de la foi », soulignant qu’elle est aussi une « crise de la transmission de la foi ». Ils ont réaffirmé que la famille reste le lieu par excellence de cette transmission, mais que le catéchisme doit relayer cette expérience initiale, ainsi que la liturgie, la célébration des sacrements et ils ont souligné le rôle des homélies.

D’autres éléments de l’évangélisation ont été encouragés : missions paroissiales, piété populaire, rôle des mouvements et des communautés ecclésiales.

Revitaliser le catholicisme

Dimanche 4 mars, les diocèses espagnols célèbrent la journée hispano-américaine. Pour l’occasion, la Commission pontificale pour l’Amérique latine, présidée par le Cardinal Marc Ouellet, PSS, leur a fait parvenir le traditionnel message, qui souligne cette année les enjeux voisins que connaît la riche tradition catholique en Espagne comme en Amérique latine, en particulier son érosion et « une sécularisation qui avance partout» . «Les signes d’hostilité envers l’Eglise et son message ne manquent pas. L’hédonisme et le relativisme de la société de la consommation et de l’apparence tendent à remplacer et à déraciner la culture chrétienne de ces pays ». Il convient donc de « reformuler et revitaliser la tradition catholique, de l’enraciner plus profondément… afin que resplendisse la vérité qui annonce pour tous un bonheur et un vivre plus humain ». Comme l’Europe, l’Amérique latine a besoin d’une nouvelle évangélisation.

En 2007 à Aparecida, Benoît XVI a rappelé que la foi catholique est le bien le plus précieux de l’Amérique latine. « Elle a forgé sa nature et sa culture… pendant plus de cinq siècles » en constituant un patrimoine qui s’exprime « dans une vaste charité et tant d’initiatives en faveurs des plus démunis…, mais aussi dans la certitude de la dignité de la personne, le respect de la vie, le combat pour la justice, l’espérance contre tout et la joie de vivre quelques soient les difficultés ». L’appel à une nouvelle évangélisation tant de l’Europe que de l’Amérique s’est accru avec Jean-Paul II et Benoît XVI. Elle « a besoin de personnes dont la vie reflète Dieu en tout, qui invitent au partage d’une nouvelle vie, plus vraie et plus humaine… Il faut donc que le peuple de Dieu prie dans les diocèses pour que la Providence suscite de nouvelles vocations missionnaires ».

Le message contient des recommandations destinées à renforcer le caractère missionnaire de la nouvelle évangélisation, comme l’accueil des familles et communautés latino-américains émigrées, surtout en cette période de crise : « Il y a besoin de solidarité et de charité, évangélisatrices et catéchistiques, pour les communautés chrétiennes. Il faut pouvoir accueillir aussi les prêtres latino-américains qui prêtent service dans des diocèses » européens, sans oublier non plus « d’inclure les jeunes dans l’effort de réévangélisation, tel que l’a tracé la JMJ de Madrid et son esprit de pèlerinage éducatif et missionnaire, dans la perspective de la Journée de Rio de juillet 2013.

Source : VIS

Et si tu découvrais comment on vit l’Evangile au bout du monde?

Et si vous vouliez vivre l’évangile d’une autre manière? C’est le concours fou de la Bourse pour l’aventure chrétienne !

Tu as envie d’aller à l’autre bout du monde pour confronter ta foi à celle de tes frères chrétiens à l’autre bout du monde? Apporter ta présence aux communautés chrétiennes fortement isolées et découvrir comment ils vivent l’évangile ? Tu as un projet d’évangélisation à l’autre bout du monde? Ce concours est fait pour toi !

Pour les gagnants du concours :

• 3 bourses et 9 000 euros de dotation pour vous aider à partir
• Relais média grâce à notre partenaire – le journal La Vie : votre blog hébergé et visible + vos piges publiées et achetées selon leur qualité
• Formation reporter accélérée : presse écrite + cadrage vidéo
• Entretien individuel avec un écrivain voyageur de renom
• Un réseau mondial : celui de l’Eglise universelle, grâce aux contacts des MEP et de l’AED présents partout dans le monde

Fin des candidatures : fin mai 2012
Remise des prix : 30 juin 2012 aux Missions Etrangères de Paris

www.labach.fr

La Bourse a trois objectifs :

1 – Susciter de l’intérêt chez les jeunes pour l’Eglise du monde, leur donner la possibilité de voir de leurs propres yeux, de confronter leur foi à celles de frères d’ailleurs

2 – Apporter du réconfort à certaines communautés isolées ou dont l’isolement les pèse. Créer par ta présence du lien entre des communautés éloignées géographiquement

3 – Communiquer efficacement et relayer vos découvertes en France : supports vidéo, photo, suivi dans les médias, constitution d’une banque d’images sur les églises du monde.

À vos projets !

Avec le concours de Corpus, avec l’Aide à l’Eglise en Détresse, les Missions Etrangères de Paris et le journal La Vie

Internet est un don de Dieu pour l’évangélisation

Internet au menu des médias catholiques

Alors que les prochaines journées d’études François de Sale, à Annecy du 26 au 27 janvier prochains, auront pour thème « le défi du numérique pour la presse et les médias chrétiens », Dieu et Internet – 40 questions pour mettre le feu au web revient sur la « place des médias chrétiens dans l’évangélisation par Internet » (question n°22). L’auteur invite notamment les médias chrétiens à passer du bi-média au cross média et à prendre le virage du web 4.0. René Poujol, ancien directeur de la rédaction du magazine Pèlerin et organisateur de l’événement, affirme à ce propos que Dieu et Internet est « bourré d’infos et de talent ».

Premières recensions

Pour Zenit, Dieu et Internet est « un guide pratique sur l’usage d’Internet pour rejoindre son prochain » ; Eglise en Val-d’Oise, le journal du diocèse de Pontoise, précise qu’il s’agit d’« un guide pratique et spirituel, facile à lire, utile tant à l’internaute débutant qu’à l’habitué de la ‘cathosphère’ ».

De son côté, le quotidien suisse Le Nouvelliste résume ainsi le point de vue de l’auteur : « pour ce journaliste spécialisé dans les nouveaux modes de communication, Internet est un média de relation supérieur à tout autre, un outil formidable pour témoigner de sa foi et provoquer un jour une rencontre en vrai ».

L’hebdomadaire France catholique souligne quant à lui : « un livre résolument dans l’air du temps, qui pose un regard admiratif sur le progrès que peut représenter Internet s’il est bien utilisé, un encouragement à tous ceux qui douteraient encore ou n’oserait pas se lancer, d’une plume simple et accessible aux non-initiés, pour vivre sa foi sur Internet ».

Interviewé par le journaliste chrétien évangélique Paul Ohlott pour Phare FM, Actu chrétienne et Topchrétien, l’auteur a pu expliquer qu’ Internet est « un don de Dieu pour l’évangélisation ». Jean-Baptiste Maillard a également pu raconter comment il est tombé dans cette mission online au micro de Sylvain Sismondi sur Radio Espérance ou de Raphaëlle Simon sur RCF Saint Martin.

Le public est au rendez-vous, ainsi qu’en témoigne Bernard : « je viens de vous découvrir (…), j’ai lu vos deux bouquins en moins de trois semaines et déjà je me renseigne pour faire ce que je peux sur ma paroisse avec tous les éléments que vous donnez dans Dieu et Internet. »

Une conférence à la CEF

L’auteur ira à la rencontre de ses lecteurs à l’occasion d’une conférence à la Maison des évêques de France, samedi 21 janvier, sur le thème : « Vous avez dit nouvelle évangélisation ? », pour la session 2012 des délégués diocésains de la mission universelle. Il s’appuiera son premier livre, Dieu est de retour, la nouvelle évangélisation de la France, publié en 2009 aux Editions de l’Œuvre.

Une lettre de Mgr Rino Fisichella

Alors que se prépare le prochain synode des évêques réunis à Rome sur cet « engagement qui concerne tous les catholiques » (Benoît XVI aux jeunes), le Président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, Mgr Rino Fisichella, vient d’écrire à l’auteur : « Je souhaite que votre livre aide ceux qui voudront se lancer dans l’aventure du témoignage rendu au Christ par le biais du web. Plus encore, j’appelle de mes vœux un engagement de tous les baptisés pour que le salut apporté par le Fils incarné parvienne à toute créature, ainsi que je l’ai écrit dans mon avant-propos ».

Pour en savoir plus : www.DieuetInternet.com

L’importance d’une nouvelle évangélisation conjugale

 

Les feux rouges (film de Cédric Kahn, 2003)

La Croix du 30 décembre a publié cette tribune d’Alex et Maud Lauriot Prévost, spécialistes de l’Evangile pour le couple.

Comme le démontre clairement une étude récente rapportée par La Croix (1), nos contemporains plébiscitent à près de 80% le modèle de vie de couple et de famille que l’Église propose depuis toujours : un couple, homme et femme, s’aimant, stable et fidèle tout sa vie, avec leurs enfants. Ce modèle conjugal – pourtant si décrié ou ringardisé par la culture ambiante – répond bel et bien à des attentes existentielles profondes, comme l’enseigne depuis toujours le magistère. Or, nous savons qu’aujourd’hui, la grande majorité des couples « sérieux » ne finiront pas leur vie ensemble, ce qui sera toujours vécu comme un échec profond et très douloureux pour les conjoints au regard de toutes leurs attentes initiales. Cette situation s’aggrave et n’est pas nouvelle, mais – puisque croyants et incroyants aspirent de fait à vivre ce que l’Eglise prône – la pastorale familiale est a priori à même de répondre aux attentes des couples ou de secourir les familles en souffrance.

Or, une autre enquête (2) démontre exactement le contraire : à peine 6% de la population
reconnaît l’Église comme susceptible de lui apporter une aide en matière conjugale et familiale ! L’Eglise – et par la même, la foi et Dieu lui-même – est donc aujourd’hui quasi-disqualifiée en la matière dans notre société, alors qu’elle devrait être reconnue comme le premier artisan du modèle et du projet qu’elle défend. Malgré d’immenses trésors de générosité qui s’investissent depuis des décennies en la matière, il nous faut reconnaître lucidement que l’échec pastoral est donc particulièrement patent en ces domaines. Malheureusement, le courage du diagnostic, l’effort de réflexion et l’innovation apostolique sont encore bien maigres, comme l’illustrent les récentes conclusions de l’« Année de la Famille » et les axes de travail assignés à la pastorale familiale pour l’avenir…

Pourtant, nous sommes convaincus que cette situation n’est pas une fatalité : pour que l’Eglise puisse vraiment rejoindre nos contemporains dans ces domaines, il nous semble important qu’elle re-parte de ce contraste saisissant, et même dramatique vu l’ampleur du phénomène : d’une part, des attentes si fortes en terme de couple et de famille, et très proches de fait du modèle conjugal chrétien; d’autre part, des réalités et des vécus si douloureux ou décevants, avec tant de blessures données ou reçues, de regrets ou de remords. Un tel contraste entre aspirations et réalité avive des peurs mais aussi de grandes attentes ; il créée donc comme un « appel d’air », un champ missionnaire et évangélisateur, qui rappelle l’expérience apostolique première : « nous étions enfermés avant la Révélation » (3) esclaves de nos affectivités désordonnées, car assoiffés d’amour comme « toute la création (qui) aspire à la Révélation et gémit dans les douleurs de l’enfantement » (4) comme écrivait Saint Paul.

La mission de l’Église ne peut donc se contenter de charité et de compassion face aux
situations personnelles de détresse, ou de défense et de promotion de valeurs chrétiennes sur le couple et la famille face à une société dans une telle dérive ; sans quoi, notre pastorale continuera à récolter de si maigres résultats, et tant de conjoints iront encore à l’échec de leur projet central de vie. L’Eglise est donc appelée à annoncer, proposer et conduire de manière adaptée mais explicite à la source du dessein et du salut conjugal par une prédication apostolique nouvelle, pertinente et attractive, dont l’ambition et le contenu sont à la mesure de la situation et des enjeux. L’Eglise témoignera ainsi d’une grande espérance pour un nouveau printemps de l’amour conjugal au travers du développement d’une nouvelle évangélisation, qui doit – affirme Benoît XVI – « être
fondée sur l’Eglise domestique » car son champ missionnaire est « inséparable de la famille » et les couples chrétiens en sont des « acteurs majeurs ».

A l’occasion du futur synode d’octobre 2012, il est donc essentiel que notre pastorale
s’engage dans la nouvelle évangélisation de l’amour conjugal car « il n’ y a de salut en aucun autre » (5) que le Christ : il est le vrai et le seul libérateur du couple, de la relation amoureuse, de la sexualité et du corps. Jean-Paul II ne disait-il pas que « sans le Christ, le couple court un grave danger » ? L’Eglise doit donc davantage confesser et annoncer le Salut appliqué au mariage et à la sexualité, et rendre compte des œuvres concrètes de Salut dans des vies de couples, de familles, de jeunes : témoigner ainsi des œuvres de consolation et de guérison, de pardon et de paix, de fécondité et de vie, de libération vécue grâce au Christ. Le monde a tant besoin de voir, de toucher et d’entendre ce que Jésus-Christ peut faire pour qui se tournent vers lui.

Jean-Paul II a légué de nombreux trésors à l’Église, mais deux domaines le caractérisent : la nouvelle évangélisation et son enseignement renouvelé sur le mariage, qui – associés – forment au regard de notre expérience missionnaire depuis près de 30 ans, une sorte d’« autoroute » pour l’évangélisation, un canal missionnaire particulièrement fructueux, tant l’attente de « sauver l’amour » est forte et universelle. Sont donc réunis aujourd’hui les composants d’une véritable « bombe pastorale » pour reprendre les termes du Cardinal Angelo Scola, évoquant l’enseignement de Jean-Paul II « lorsqu’il sera vraiment compris et intégré dans l’Église », disait-il.

Benoît XVI confiait après son élection qu’il percevait combien sa mission « essentielle et
personnelle » serait de déployer « le patrimoine richissime de l’enseignement de Jean-Paul II qui n’est pas encore suffisamment assimilé par l’Église ». Le pape réalise cette mission pour laquelle il croit avoir été élu : sous l’impulsion de l’Esprit Saint, il a bel et bien allumé la mèche de la « bombe pastorale » de Jean-Paul II : la nouvelle évangélisation, et de manière toute prioritaire en matière conjugale et sexuelle.

(1) La Croix du 28/09/11
(2) Le Pèlerin du 6/10/11
(3) Ga 3, 23.
(4) Rm 8, 18-19. 2
(5) Ac 4, 1

Bref, c’est bientôt Noël

Anuncio et la Frassateam font le Buzz depuis quelques jours avec la parodie de Bref. Tourné cet automne dans les locaux de la Casa Anuncio, la Frassateam nous propose trois épisodes pour l’Avent.
Une manière ludique et chrétienne de rappeler cette période de préparation de Noël.
Découvre vite ces vidéos !
Bref, à voir et revoir, et à diffuser !

“La nouvelle évangélisation ne concerne pas seulement l’Europe mais le monde entier”

 

Le CCEE célèbre ses 40 ans

“La nouvelle évangélisation ne concerne pas seulement l’Europe mais le monde entier”, a affirmé Mgr Rino Fisichella, en conclusion du séminaire sur l’Europe et la nouvelle évangélisation qui s’est déroulé à Rome le 22 novembre dernier.

La rencontre était organisée par le Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE) en collaboration avec le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation. Un nombre significatif de cardinaux, archevêques, évêques – en représentation des diocèses européens – présidents, secrétaires et sous-secrétaires de la Curie vaticane, ambassadeurs près le Saint Siège, y ont participé. Cette rencontre avait pour dessein de célébrer les quarante ans d’activité du CCEE au service de la communion entre les évêques en Europe.

Mgr Fisichella a rappelé que la nouvelle évangélisation est nécessaire pour répondre à la crise anthropologique, éthique et sociale, causée par la suppression de Dieu dans le monde des hommes.

Selon le président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, l’enthousiasme d’une foi raisonnable est la clé pour faire renaître le monde entier en vérité et liberté.

A ce propos, le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat, a souligné que “l’Evangile doit être annoncé avec une ardeur nouvelle, de nouvelles méthodes et de nouvelles expressions, aux baptisés dont la foi s’est éteinte et qui ne sont plus pratiquants”.

“La nouvelle évangélisation, a précisé le cardinal, n’est pas seulement un ‘remède’, mais un ‘nouveau printemps’; un moyen de valoriser les nouveaux bourgeons qui pointent sur un vieux bois”.

Pour le secrétaire d’Etat, il est temps de redécouvrir le “premier amour”, qui est “reflet de l’amour immense dont Dieu Père a témoigné en nous donnant son Fils”, parce que ce “premier amour” est la force qui motive le cœur et les pas de tant de nouveaux évangélisateurs: personnes, familles, communautés, mouvements ecclésiaux, comme on a pu le constater dans la rencontre du 15 octobre dernier au Vatican.

Le cardinal Péter Erdő, archevêque d’Esztergom-Budapest et président du CCEE, a relevé que, bien que la sécularisation semble prévaloir, “l’Eglise offre au monde par sa doctrine, l’art et la liturgie, un regard vers le Mystère de Dieu, capable d’ouvrir le cœur et la raison humaine”.

“L’évangélisation, a-t-il ajouté, passe toujours et nécessairement par la charité vécue au quotidien”, parce que la charité “est un signe de la présence et de l’amour du Christ”.

Le président du CCEE a conclu en affirmant que “les chrétiens, dans l’appel à la nouvelle évangélisation, sont mis au défi par Jésus et par l’Eglise, ainsi que par le cri des personnes qui cherchent un sens à leur vie, à s’engager pour apporter le réconfort à tous ceux qui souffrent dans leur âme ou dans leur corps”.

Le professeur Philippe Capelle-Dumont de la faculté de philosophie, de l’Institut Catholique de Paris, est intervenu sur le thème : “Le contexte culturel de l’Europe actuelle et l’Evangile”, expliquant comment le tout s’organise dans la recherche de Dieu.

A ce propos, Luca Volontè, parlementaire au Conseil de l’Europe, a expliqué que “dans cette période de longue crise générale, il faut exploiter la grande opportunité de l’Europe”.

“A l’Europe en crise d’identité et à nos concitoyens, a-t-il précisé, nous devons dire que c’est l’urgence du Christ qui transforme les batailles nationales et européennes de la politique et de la société. Un grand appel à une mobilisation de sagesse est nécessaire pour la croissance de ce ‘néo-humanisme’, duquel l’Europe a un besoin urgent”.

Source : Zenit

Nouvelle évangélisation : le rôle « stratégique » des étudiants internationaux

 

L’évangélisation passe par la culture

Les étudiants internationaux représentent “une réalité de grand intérêt” pour l’Eglise, et ils ont même un « rôle stratégique », a estimé Mgr Antonio Maria Vegliò, président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement. “Leurs migrations sont autant d’opportunités d’évangélisation ou de nouvelle évangélisation, a-t-il estimé”.

C’était lors du IIIème congrès mondial de la pastorale pour les étudiants internationaux, du 30 novembre au 3 décembre dernier. Ce IIIème congrès mondial, a pour but, a-t-il alors rappelé, d’approfondir les « caractéristiques de la mobilité internationale étudiante dans le domaine de la rencontre des cultures ».

Un « rôle stratégique »

Mgr Vegliò a appelé avec insistance à découvrir le « rôle stratégique » des étudiants internationaux, « pour le futur de leurs nations » et « pour le bien de la communauté internationale tout entière et de l’Eglise ».

L’archevêque constate en ce sens que « la mobilité des étudiants internationaux est en train d’acquérir une grande importance sociopolitique et économique », devenant ainsi une « réalité de grand intérêt », pour l’Eglise.  Mgr Vegliò diagnostique chez les étudiants actuels « la capacité intellectuelle » et « la passion de s’aventurer à la recherche d’un avenir meilleur ».

« L’étudiant migrant porte avec lui, un patrimoine de connaissance et de valeurs, de mentalité et de comportement, formé dans sa foi et dans sa culture », ajoute Mgr Veglio.

« Il s’agit donc, souligne-t-il, de mettre en valeur, à la lumière de la foi catholique et de la raison, de la vérité et de la charité, ces éléments positifs » à savoir « leur façon de professer la foi, de penser, d’entrer en relation avec les autres, de s’exprimer, de se développer pour le bien de la société humaine et de l’Eglise. »

Selon l’archevêque, grâce à ces étudiants, « la fraternité universelle et le dialogue entre la foi et la culture, la raison et la science » sont rendus possibles dans les cadres « scolaire, universitaire, multiethnique, multiculturel. »

La migration, chance pour l’évangélisation

Parce qu’il « se familiarise avec les sociétés et les cultures d’accueil », fait observer Mgr Vegliò, l’étudiant international pourra devenir « artisan et protagoniste » de l’Evangélisation.

L’archevêque en déduit que « la migration des étudiants internationaux offre donc à l’Eglise un don spécial, dans la mesure où ils sont acteurs et destinataires de sa mission » : « Ils contribuent ainsi à l’évangélisation et à la « nouvelle évangélisation », à la création d’un nouvel humanisme de fraternité et de solidarité, de respect et d’unité dans la diversité. »

Citant le Concile Vatican II, l’archevêque rappelle que l’Eglise s’est toujours servi des différentes cultures « pour diffuser et expliquer, dans sa prédication, le message du Christ à tous les peuples ». Ceci, à l’image de la révélation de Dieu qui « a parlé selon le type de culture propre aux diverses époques historiques ».

Lorsque la prédication entre « en communion » avec les différentes cultures, elle enrichit aussi bien l’Eglise que ces cultures : « L’Evangile du Christ renouvelle continuellement la vie et la culture, il féconde de l’intérieur, il fortifie, complète et restaure dans le Christ les qualités spirituelles et les talents de chaque peuple. »

Mgr Vegliò souligne, en outre, l’importance de cette mission en citant Jean-Paul II : «l’évangélisation missionnaire constitue le premier service que l’Eglise peut rendre à chaque homme et à l’humanité entière dans le monde actuel » : « Aucun de ceux qui croient au Christ, aucune institution de l’Eglise ne peut se soustraire à ce devoir suprême : annoncer le Christ à tous les peuples ».

« La mission, ajoute l’archevêque, renouvelle l’Eglise, renforce la foi et l’identité chrétienne, donne un nouvel enthousiasme et de nouvelles motivations. »

Pour encourager les travaux du congrès, Mgr Vegliò rappelle que Benoît XVI a invité, dans le contexte actuel des migrations et des mélanges de populations, « à la recherche patiente, rigoureuse et humble, de la lumière qui vient de la Vérité » (Africae Munus n°135).

Source : Zenit

Cantalamessa : « un grand acte de foi et d’espérance pour une nouvelle évangélisation »

« Allez dans le monde entier. La première vague d’évangélisation » : c’est le thème de la première prédication du Père Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale pour l’Avent 2011, donnée vendredi dernier au Vatican, en présence de Benoît XVI. Cette année, les prédications ont pour thème l’évangélisation. Dans celle-ci, le Père Cantalamessa est revenu sur la question de la nouvelle évangélisation, en soulignant qu’elle demande « un grand acte de foi d’espérance ».  Texte intégral.

L’Avent 2011 à la Maison Pontificale
Première prédication

La première vague d’évangélisation

En réponse au Souverain pontife qui appelle à de nouveaux efforts d’évangélisation et en préparation du Synode des évêques de 2012 sur le sujet, je me propose de déterminer, dans ces médiations de l’Avent, quatre vagues de nouvelle évangélisation, soit quatre moments qui, dans l’histoire de l’Eglise, ont été marqués par une accélération ou une reprise de l’engagement missionnaire. Voici ces moments :
1. Les trois premiers siècles de l’expansion du christianisme, jusqu’à la veille de l’édit de Constantin où les personnages clefs sont d’abord les prophètes puis les évêques;
2. les VIe-IXe siècles où l’on assiste, grâce aux moines, à une nouvelle évangélisation de l’Europe après les invasions barbares;
3. le XVIe siècle avec la découverte et la conversion au christianisme des peuples du « nouveau monde », par les religieux;
4. l’époque actuelle qui voit l’Eglise engagée dans une nouvelle évangélisation de l’occident sécularisé, avec la participation déterminante des laïcs.

A chacune de ces époques, je tâcherai de mettre en évidence ce que nous pouvons apprendre pour l’Église d’aujourd’hui: quelles sont les erreurs à éviter et les exemples à imiter et quelle contribution spécifique les moines, les religieux de vie apostolique et les laïcs peuvent apporter à cette évangélisation.

1. La diffusion du christianisme, aux trois premiers siècles
Commençons aujourd’hui par une réflexion sur l’évangélisation chrétienne aux trois premiers siècles. Il y a surtout une raison qui fait de cette période un modèle pour tous les temps. C’est l’époque où le christianisme se fraye un chemin en ne comptant exclusivement que sur ses propres forces. Aucun « bras séculier » n’est là pour le soutenir ; les conversions ne sont le résultat d’aucun avantage extérieur, matériel ou culturel; être chrétien n’est pas une habitude ou une mode, mais un choix à contre-courant, au péril même souvent de la vie. En un certain sens, cette situation est celle que les chrétiens connaissent aujourd’hui certaines régions du monde.
La foi chrétienne naît avec une ouverture universelle. Jésus avait dit à ses disciples d‘aller « dans le monde entier » (Mc 16, 15), de « faire des disciples dans toutes les nations » (Mt 28, 19), d’être ses témoins « jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1,8), de « proclamer la conversion en son nom pour le pardon des péchés à toutes les nations » (Lc 24, 47).
L’application de ce principe d’universalité apparaît déjà dans la génération des apôtres, toutefois non sans difficultés ni déchirures. Le jour de la Pentecôte, la première barrière franchie est celle de la race (les trois mille convertis étaient de peuples différents, mais tous des prosélytes du judaïsme); dans la maison de Corneille et au Concile dit « de Jérusalem », surtout sous l’impulsion de Paul, c’est la barrière la plus tenace de toutes qui est franchie, la barrière religieuse qui divisait les juifs des païens. L’Evangile a désormais devant lui le monde entier, même si ce monde, selon la connaissance des hommes de l’époque, se limite au bassin méditerranéen et aux frontières de l’empire romain.
Suivre l’expansion concrète ou géographique du christianisme au cours des trois premiers siècles est plus complexe mais finalement moins nécessaire pour notre but. L’étude la plus complète, et toujours en vigueur, sur le sujet, est celle d’Adolph von Harnack, « Mission et expansion du Christianisme aux trois premiers siècles » .
Dans l’Eglise, l’activité missionnaire connaît une forte poussée sous l’empereur Commode (180-192) et puis dans la seconde moitié du IIIe siècle, c’est-à-dire à la veille de la grande persécution de Dioclétien (302). A part quelque persécution locale sporadique, ce fut une période où l’Eglise naissante, a pu se fortifier au plan interne et développer une activité missionnaire d’un genre nouveau.
Voyons en quoi consiste cette nouveauté. Au cours des deux premiers siècles, la propagation de la foi était confiée à l’initiative personnelle. Les prophètes itinérants, dont parle la Didaché, se déplaçaient d’un endroit à l’autre ; beaucoup de conversions étaient le résultat de contacts personnels, favorisés par l’exercice d’un même métier, par des voyages et des rapports commerciaux, par le service militaire ou d’autres circonstances de la vie. Origène nous offre une description émouvante du zèle de ces premiers missionnaires:
« Les chrétiens font tout leur possible pour répandre la foi dans le monde. Certains, à cette fin, se donnent formellement pour mission de vie, d’aller de ville en ville, mais aussi de bourg en bourg et de villa en villa pour gagner de nouveaux fidèles pour le Seigneur. Et l’on ne dira pas, je l’espère, que ceux-ci le font pour y gagner quelque chose, parce que souvent, ils refusent même d’accepter ce qui est nécessaire pour vivre » .

Maintenant, c’est-à-dire dans la seconde moitié du IIIe siècle, ces initiatives personnelles sont de plus en plus coordonnées et en partie remplacées par la communauté locale. L’évêque, ne serait-ce que par réaction face aux poussées destructrices de l’hérésie gnostique, arrive à prendre le dessus sur les maîtres, à jouer son rôle central dans la vie interne de la communauté, devenant aussi le moteur de son activité missionnaire. La communauté est désormais le sujet évangélisateur, au point qu’un expert comme Harnack, que l’on ne saurait soupçonner de sympathie pour l’institution, peut affirmer: « Nous devons tenir pour vrai que la seule existence et le travail constant de chaque communauté furent le facteur principal de la propagation du christianisme ».
Vers la fin du IIIe siècle, la foi chrétienne a pratiquement pénétré chaque couche de la société. Elle a désormais sa propre littérature en langue grecque et une autre, qui vient de commencer, en langue latine. Son organisation interne est solide. Elle commence à construire des édifices de plus en plus larges, signe que le nombre des croyants grandit. La grande persécution de Dioclétien, à part les nombreuses victimes, n’a fait que mettre en lumière la force désormais irrépressible de la foi chrétienne. Le dernier bras de fer entre l’empire et le christianisme en a donné la preuve.
Constantin ne fera, au fond, que prendre acte de ce nouveau rapport de force. Ce n’est pas lui qui imposera le christianisme au peuple, mais le peuple qui lui imposera le christianisme. Des affirmations comme celles de Dan Brown dans le roman : « Da Vinci code » et d’autres divulgateurs, selon lesquels Constantin, pour des raisons personnelles, aurait transformé, par un édit de tolérance et avec le concile de Nicée, une sombre secte religieuse judaïque en religion de l’empire, se fonde sur une totale ignorance de ce qui précéda de tels évènements.

2. Les raisons du succès
Une question qui a toujours passionné les historiens est celle des raisons du triomphe du christianisme. Un message né dans un coin obscur et méprisé de l’empire, au milieu de gens simples, sans culture et sans pouvoir, s’étend, en moins de trois siècles, au monde connu de l’époque, finissant par dominer la culture extrêmement raffinée des Grecs et la puissance impériale de Rome!
Parmi les différentes raisons de ce succès, certains insistent sur l’amour chrétien et l’exercice actif de la charité, jusqu’à faire de celui-ci « le plus puissant facteur, singulièrement pris, du succès de la foi chrétienne », au point d’induire, plus tard, l’empereur Julien l’Apostat à doter le paganisme des mêmes œuvres de charité pour s’opposer à un tel succès.
Harnack, pour sa part, donne une grande importance à ce qu’il appelle la nature « syncrétiste » de la foi chrétienne, c’est-à-dire à la capacité de concilier en soi des tendances opposées et les différentes valeurs présentes dans les religions et dans la culture de l’époque. Le christianisme se présente, en même temps, comme la religion de l’Esprit et de la puissance, c’est-à-dire accompagnée de signes surnaturels, de charismes et miracles, et comme la religion de la raison et du Logos intégral, « la vraie philosophie », aux dires du martyr St Justin. Les auteurs chrétiens sont « les rationalistes du surnaturel » , affirme Harnack en citant Paul et ses propos sur la foi décrite comme « l’adoration véritable » (Rm 12,1).
De cette façon, dans un équilibre parfait, le christianisme réunit en lui ce que le philosophe Nietzsche définit comme l’élément apollinien et l’élément dionysiaque de la religion grecque, le Logos et le Pneuma, l’ordre et l’enthousiasme, la mesure et l’excès. C’est ce que les Pères de l’Eglise entendaient, au moins en partie, avec le thème de la « sobre ivresse de l’Esprit ».
« Dès le début, écrit Harnack au terme de sa recherche monumentale, la religion chrétienne a révélé une universalité qui lui a permis d’assumer la vie tout entière, avec toutes ses fonctions, ses élévations et ses profondeurs, ses sentiments, ses pensées et ses actions. C’est cet esprit d’universalité qui a garanti sa victoire. C’est ce qui l’a conduite à professer que le Jésus qu’elle annonçait était le Logos divin … Une nouvelle lueur l’éclaire, et cette puissante attraction qui fait qu’elle est arrivée à absorber l’Hellénisme, à le subordonner à elle, se révèle presque comme une nécessité. Tout ce qui, d’une certaine façon, était encore capable de vie entra comme un élément dans sa construction… Comment une telle religion aurait-elle pu ne pas gagner ? »
L’impression que l’on a en lisant cette synthèse est que le succès du christianisme est dû à un ensemble de facteurs. Certains sont allés si loin dans la recherche des raisons d’un tel succès, qu’ils ont trouvé vingt causes en faveur de la foi et tout autant de causes allant en sa défaveur, comme si l’issue finale dépendait de la victoire des premières sur les secondes.
Je voudrais maintenant mettre en évidence la limite d’une telle approche historique, bien que celle-ci soit faite par des historiens croyants comme ceux que j’ai évoqués jusqu’à présent. Cette limite, due à la méthode historique même, est que l’on donne plus d’importance au sujet qu’à l’objet de la mission, aux évangélisateurs et aux conditions dans lesquelles celle-ci a lieu, plus qu’à son contenu.
La raison qui me pousse à le faire est que cette limite est aussi la limite et le danger que l’on retrouve dans beaucoup d’approches actuelles et médiatiques, quand on parle de nouvelle évangélisation. On oublie une chose très simple: que Jésus lui-même avait donné à l’avance une explication à la diffusion de son Evangile et c’est de là que l’on doit repartir à chaque fois que nous nous apprêtons à un nouvel effort missionnaire.
Réécoutons deux brèves paraboles évangéliques, celle du grain qui germe et qui grandit même la nuit et celle du grain de moutarde.
« Il disait: « Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette le grain dans son champ : nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi. Et dès que le fruit est prêt, on y met la faucille, car c’est le temps de la moisson » (Mc 4, 26-29).

Cette parabole, à elle seule, nous dit que la raison essentielle du succès de la mission chrétienne ne vient pas de l’extérieur mais de l’intérieur, qu’elle n’est pas l’œuvre du semeur ni même du sol, mais du grain semé. Le grain ne peut se semer tout seul, mais c’est néanmoins automatiquement et de lui-même qu’il germe. Après avoir jeté le grain, le semeur peut bien aller se coucher, la vie du grain ne dépend plus de lui. Lorsque ce grain est « le grain tombé en terre et qui meurt », autrement dit Jésus Christ, rien ne saurait l’empêcher de « porter beaucoup de fruit ». On peut donner toutes les explications que l’on veut à ces fruits, celles-ci resteront toujours en surface, elles ne saisiront jamais l’essentiel.

L’apôtre Paul est celui qui, avec lucidité, a saisi la priorité de l’objet de l’annonce par rapport au sujet : « J’ai planté, Apollos a arrosé: mais c’est Dieu qui a donné la croissance ». Ces paroles semblent commenter la parabole de Jésus. Il ne s’agit pas de trois opérations ayant le même degré d’importance; l’apôtre ajoute en effet: « Donc celui qui plante ne compte pas, ni celui qui arrose; seul compte celui qui donne la croissance! » (1 Co 3, 6-7). La même distance qualitative entre le sujet et l’objet de l’annonce est présente dans une autre parole de l’Apôtre: « Mais ce trésor, nous, les Apôtres, nous le portons en nous comme dans des poteries sans valeur ; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire ne vient pas de nous, mais de Dieu » (2 Co 4,7). Tout cela se traduit dans ces exclamations programmatiques: « Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais Jésus Christ notre Seigneur ! » ; ou encore : « Nous prêchons le Christ crucifié ».

Jésus a prononcé une seconde parabole fondée sur l’image du grain qui explique le succès de la mission chrétienne et dont on doit tenir compte aujourd’hui, devant cette tâche immense qui consiste à réévangéliser un monde sécularisé.

« Il disait : « A quoi pouvons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole allons-nous le représenter ? Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences du monde. Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre » (Mc 4, 30-32).

L’enseignement que le Christ nous donne par cette parabole est que son Evangile, sa personne même, est tout ce qu’il y a de plus petit sur terre car il n’existe rien de plus petit et de plus faible qu’une vie qui finit par une mort sur la croix. Pourtant, cette petite « graine de moutarde » est destinée à devenir un arbre immense, si grand que ses branches ont la capacité d’accueillir tous les oiseaux qui viendront s’y réfugier. Cela signifie que toute la création, vraiment toute, ira s’y réfugier.

Quel contraste par rapport aux reconstructions historiques évoquées plus haut! Là, tout paraissait incertain, aléatoire, suspendu entre le succès et l’échec ; ici, tout est décidé et garanti depuis le début! Dans l’épisode de l’onction à Béthanie, Jésus conclut par ces mots: « Amen, je vous le dis : partout où cette Bonne Nouvelle sera proclamée, dans le monde entier, on racontera, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire » (Mt 26,13). La même conscience tranquille qu’un jour son message aurait été diffusé « dans le monde entier ». Et ne s’agit, certes pas, d’une prophétie « post eventum », car à ce moment-là tout laissait présager le contraire.

En cela aussi, c’est Paul qui, entre tous, a le mieux saisi « le mystère caché ». Il y a un fait qui me frappe toujours : l’Apôtre a prêché à l’Aréopage d’Athènes et il a essuyé un refus du message, de façon polie, avec la promesse de l’écouter à une autre occasion. A Corinthe, où il s’est rendu aussitôt après, il a écrit sa Lettre aux Romains, y affirmant avoir reçu la tâche d’amener « toutes les nations à l’obéissance de la foi » (Rm 1, 5-6). L’insuccès n’a pas le moins du monde égratigné sa confiance dans le message : « Je n’ai pas honte, s’écrie-t-il, de l’Évangile, car il est la puissance de Dieu pour le salut de tout homme qui est devenu croyant, d’abord le Juif, et aussi le païen” (Rm 1, 16).

« Chaque arbre, dit Jésus, se reconnaît à son fruit » (Lc 6, 44). Cela vaut pour chaque arbre, à l’exception de l’arbre sorti de lui, le christianisme (et en effet, il parle ici des hommes); il est le seul arbre qui ne se reconnaît pas à ses fruits, mais à sa racine. Dans le christianisme, la plénitude n’est pas à la fin, comme dans la dialectique hégélienne du devenir (« le vrai c’est le tout » ), mais elle est au début; aucun fruit, voire même les plus grands saints, n’ajoute quelque chose à la perfection du modèle. Dans ce sens, celui qui a affirmé que « le christianisme n’est pas perfectible » a raison.

3. Semer et …aller dormir

Ce que les historiens des origines chrétiennes ne retiennent pas, ou qu’ils jugent peu important, est cette incontrôlable certitude que les chrétiens de jadis, du moins les meilleurs d’entre eux, avaient de la bonté et de la victoire finale de leur cause. « Vous pouvez nous tuer, mais nous nuire, jamais », avait dit le martyr St Justin au juge romain qui le condamnait à mort. A la fin, c’est cette tranquille certitude qui leur a garanti la victoire, qui a convaincu les autorités politiques de l’inutilité de leurs efforts pour supprimer la foi chrétienne.

C’est ce dont nous avons le plus besoin aujourd’hui: réveiller chez les chrétiens, au moins chez ceux qui entendent se consacrer à cette nouvelle œuvre d’évangélisation, la certitude intime de la vérité de ce qu’ils annoncent. « L’Eglise, a dit un jour Paul VI, a besoin de retrouver le souci, le goût et la certitude de sa vérité » . Nous devons être les premiers à croire en ce que nous annonçons ; mais y croire vraiment. Nous devons pouvoir dire avec Paul: « J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé. Et nous, les Apôtres, animés de cette même foi, nous croyons, nous aussi, et c’est pourquoi nous parlons » (2 Co 4, 13).

La tâche concrète que les deux paraboles de Jésus nous confie c’est de semer. Semer à pleines mains, « à temps ou à contretemps » (2 Tm 4,2). Le semeur de la parabole qui sort semer ne se préoccupe pas qu’une part de la semence finisse sur la route et une autre part dans les ronces, et dire que ce semeur, hors de parabole, c’est Jésus lui-même! Car, dans ce cas, on ne peut pas savoir à l’avance quel terrain se révélera être bon, ou bien dur comme de l’asphalte et étouffant comme un buisson. C’est ici qu’intervient la liberté humaine que l’homme ne peut prévoir et que Dieu ne veut pas violer. Que de fois ne découvre-t-on pas que, parmi les personnes qui ont écouté tel sermon ou lu tel livre, celle qui l’a vraiment pris au sérieux et en a eu sa vie changée, c’était celle à laquelle on s’attendait le moins, qui se trouvait là par hasard ou à contrecœur. Je pourrais moi-même raconter des dizaines de cas.

Donc semer, et ensuite … aller dormir! Autrement dit semer et ne pas rester là tout le temps à regarder, quand cela pousse, où cela pousse, de combien de centimètres cela pousse chaque jour. L’enracinement et la croissance ne sont pas notre affaire, mais l’affaire de Dieu et de celui qui écoute. Un grand humoriste anglais du XIXe siècle, Jerome Klapka Jerome, dit que le meilleur moyen de retarder l’ébullition de la cuisson dans une casserole est de rester au-dessus et d’attendre avec impatience.

Faire le contraire est une source inévitable d’inquiétude et d’impatience : ce sont des choses qui ne plaisent pas à Jésus et qu’il ne faisait jamais quand il était sur terre. Dans l’Evangile, il ne semble jamais être pressé. « Ne vous faites donc pas de souci pour demain, disait-il à ses disciples. Demain se souciera de lui-même : à chaque jour suffit sa peine » (Mt 6,34).

A ce propos, le poète croyant Charles Péguy met dans la bouche de Dieu des paroles sur lesquelles cela nous fait du bien à nous aussi de méditer:

« On me dit qu’il y a des hommes
Qui travaillent bien et qui dorment mal.
Qui ne dorment pas. Quel manque de confiance en moi !
C’est presque plus grave
Que s’ils ne travaillaient pas mais dormaient, car la paresse
N’est pas un plus grand péché que l’inquiétude …
Je ne parle pas, dit Dieu, de ces hommes
Qui ne travaillent pas et qui ne dorment pas.
Ceux-là sont des pécheurs, c’est entendu…
Je parle de ceux qui travaillent et qui ne dorment pas…
Je les plains. Je leur en veux. Un peu. Ils ne me font pas confiance …
Ils gouvernent très bien leurs affaires pendant le jour.
Mais ils ne veulent pas m’en confier le gouvernement pendant la nuit …
Celui qui ne dort pas est infidèle à l’Espérance … » .

Les réflexions faites dans cette méditation, nous encouragent, en conclusion, à mettre à la base de cet engagement pour une nouvelle évangélisation un grand acte de foi et d’espérance, à nous défaire de tout sens d’impuissance et de résignation. Nous avons devant nous, il est vrai, un monde enfermé dans son sécularisme, pris dans l’ivresse des succès de la technique et des possibilités qu’offre la science, réfractaire à l’annonce de l’Evangile. Mais, le monde qui se présentait aux premiers chrétiens – l’hellénisme avec son savoir et l’empire romain avec sa puissance – était-il par hasard moins réfractaire à l’évangile ?

S’il y a une chose que nous pouvons faire, après avoir « semé », c’est d’« arroser », par la prière, le grain jeté. Terminons donc sur cette prière que la liturgie nous fait réciter au cours de la Messe « pour l’évangélisation des peuples »:

Dieu, qui veux que tous les hommes soient sauvés
Et parviennent à la connaissance de la vérité;
Vois comme la moisson est grande et envoie des ouvriers,
Pour que l’Evangile soit annoncé à chaque créature
Et que ton peuple, rassemblé par la parole de vie
Et modelé par la force des sacrements,
Avance sur la voie du salut et de l’amour.
Par le Christ, Notre Seigneur. Amen.

Traduit en français par Zenit (Isabelle Cousturié)

 

Benoît XVI : « La nouvelle évangélisation est inséparable de la famille chrétienne »

Le pape a reçu jeudi matin l’assemblée plénière du Conseil pontifical pour la famille et son Président, le Cardinal Ennio Antonelli, qui viennent de travailler sur l’exhortation Familiaris consortio de Jean-Paul II. « Comme cela s’est déjà produit, a déclaré Benoît XVI, l’éclipse de Dieu, une idéologie contraire à la famille et la dégradation de la morale sexuelle semblent liées… Or la nouvelle évangélisation est inséparable de la famille chrétienne, voie de l’Eglise car elle est l’espace humain de la rencontre du Christ. Fondée sur le sacrement du mariage, émanation de l’Eglise, communauté sauvée et salvatrice, la famille est évangélisée et évangélisatrice. Comme l’Eglise, elle est appelée à diffuser et manifester au monde l’amour et la présence du Christ, qui se manifestent dans l’engagement des époux et dans la procréation responsable, l’éducation des enfants, les relations sociales et professionnelles, l’attention aux frères, la participation à la vie ecclésiale et civile ». La famille chrétienne doit refléter dans le monde la beauté du Christ et de la Trinité, qui se manifeste dans une vie d’amour, de communion et de service.
Puis Benoît XVI a évoqué la clôture à Ancône du récent Congrès eucharistique italien, où ecclésiastiques et laïcs ont montré que leurs mode de vie ont la même racine et une mission commune, celle « de témoigner et d’appliquer l’amour divin au service de la communauté et pour l’édification du peuple de Dieu. Ceci permet de dépasser une vision réductive de la famille qui ne la voudrait qu’une simple destinataire de l’action pastorale… La famille, qui est bien le lieu privilégié de l’éducation chrétienne, demeure pour cela la meilleure alliée du ministère sacerdotal ». Les époux chrétiens sont donc invités à « évangéliser par leur témoignage de vie et à travers la participation à des activités pastorales ».

Le Saint-Père a alors énuméré les terrains d’action privilégiés des familles et du clergé, l’éducation des jeunes à un amour de communion, la préparation au mariage et la formation des futurs époux, la participation aux associations caritatives et éducatives, la pastorale des familles pour la famille. Il a enfin évoqué la VII Rencontre mondiale des familles, qui se déroulera en juin prochain à Milan, et qui sera « pour nous tous une grande joie de rencontrer et de prier avec des familles du monde entier ».

Sources : Zenit et VIS